Sélection sexuelle et peur existentielle.

Première partie : La peur existentielle des femmes.

Deuxième partie : La peur existentielle des hommes.


Ce sont les femmes, et non les hommes, qui possèdent l’idéal le plus strict et le plus statique en matière de beauté masculine idéale. 

D’un point de vue purement physique, « l’homme idéal » tel qu’il est désiré par les femmes, n’a pas changé depuis des millénaires. Il a existé une période qui a commencé dans les années 1600 pendant laquelle les hommes aimaient les femmes plus rondes, mais une telle période n’a jamais existé pour les femmes. Le « combo » classique composé des pectoraux puissants, des épaules larges, des abdominaux visibles et de la mâchoire carrée des athlètes gréco-romains sont encore et toujours d’actualité, tel qu’on peut le constater sur les couvertures des romans à l’eau de rose modernes. Nous attendons toujours un site de rencontre qui proposerai uniquement aux femmes des hommes « ronds » ou en surpoids. Il existe des sites de rencontre spécialisés dans l’offre faite aux femmes qui cherchent à rencontre des hommes riches et influents, mais des sites qui proposent aux femmes des hommes en surpoids, cela n’existe pas. Aujourd’hui, l’utilisation de Tinder est une norme sociale. Depuis l’entrée en ligne de cette application, la nature même du marché sexuel a fondamentalement changé, et ces applications n’ont permis qu’une seule et même chose : faciliter l’hypergamie. En plusieurs années d’utilisation de Tinder, les femmes ont démontré qu’elles étaient viscéralement attirées par le physique des hommes. C’est désormais prouvé : les femmes ont des « normes de beauté » totalement irréaliste. 

Il existe ainsi un double standard entre les hommes et les femmes : ceux-ci ne peuvent visiblement plus se permettre d’avoir des exigences tandis que celles-là peuvent se permettre de demander la lune. Aux Etats-Unis, des jeunes garçons ont été attaqués par des médias pour avoir osé évaluer l’attractivité de leurs camarades de classe féminines sur une échelle de 1 à 10. Oh, ironie ! Ce sont ces mêmes adolescentes qui se sont senties offensées par cette évaluation qui, quelques années plus tard, n’auront aucun problème à « swiper » à gauche ou à droite. En réalité, ces jeunes filles vont penser qu’il est normal pour une femme de fonder sa sélection sexuelle sur le physique des hommes ; mais si les hommes font de même pour les femmes, cela devient de « l’objectification ». De nos jours, les hommes ne peuvent plus exprimer leurs préférences physiques sans risquer une destruction de leur vie par l’intermédiaire des réseaux sociaux (sachant que ces derniers peuvent impacter nos vies professionnelles, et donc, nos finances, et par là, les bases fondamentales de votre vie quotidienne). Il y a même eu des affaires, encore aux Etats-Unis, dans lesquelles des guerriers de la justice sociale (SJW) s’en sont pris à des hommes qui ont osé éviter des « filles transgenres », estimant que celles-ci ne constituaient pas de bon partenaires potentiels. La « logique » qui était derrière cette fanfaronnade était que les jeunes hommes hétérosexuels devraient se sentir attirés envers un mâle transgenre (un homme biologique) si celui-ci se présentait comme une femme… Bref, une folie : le processus naturel de sélection sexuel des hommes doit être détourné pour satisfaire aux impératifs sociaux des autres. Voici le scénario qui est planifié : les jeunes hommes ne doivent plus avoir le contrôle de leur sélection sexuelle. 

En 2019, le contrôle que les hommes peuvent exercer sur leur propre sélectivité sexuelle est un sujet dont les femmes ne veulent même pas entendre parler. L’hypergamie déchaînée des femmes implique nécessairement ce phénomène : il s’agit d’imposer une dynamique sociale par laquelle le processus de sélection sexuel des hommes doit être aussi restreint que possible. Pourtant, la sélection sexuelle des hommes est un processus fluide, et les critères masculins ne sont pas toujours très restrictifs, mais c’est hors du contrôle des femmes, et ça, c’est intolérable. La méthode de contrôle choisie par les femmes, c’est la pression sociale. La peux existentielle des femmes est si grande qu’elles opteront pour l’ingénierie sociale afin de se prémunir des effets les plus dévastateurs du doute hypergame. 

A ce titre, Tinder (et d’autres applications du même type) sont à la fois des programmes d’ingénierie sociale et des facilitateurs de l’hypergamie naturelle des femmes. Les idées telles que « se sentir bien dans son corps » et « je m’accepte telle que je suis », qui visent à faire accepter l’idée que les femmes rondes sont aussi belles que les femmes minces, représentent aussi un effort de conditionnement social. On peut multiplier les exemples, mais l’objectif latent demeure le même : convaincre les hommes qu’ils doivent réprimer leurs désirs naturels et, en même temps, accepter le processus de sélection sexuelle des femmes comme une chose naturelle et « par défaut ». Or, la règle cardinale des stratégies sexuelles stipule que le succès d’une stratégie sexuelle implique nécessairement l’échec de l’autre. Dans l’ordre sociale féminin et féministe actuel, les femmes ne veulent rien de moins que l’abandon complet, par les hommes, de leurs libertés de choix sexuel – et elles utiliseront tous les moyens, sociaux, politiques, idéologiques, pour y parvenir. 

Les hommes doivent être élevés et conditionnés dès le plus jeune âge dans l’idée que la stratégie de sélection des femmes est le seul processus acceptable pour une société. Un homme qui choisit une compagne doit effectuer son choix selon les normes que les femmes ont-elles-mêmes définis. Comment choisir sa future femme ? Sur quels critères ? Sur quels aspects ? Quels sont les traits de caractère que doit posséder une femme qui est digne d’être épousée ? Le point de vue de la pilule rouge, sur cette question, semble gravement offensant pour les hommes et pour les femmes qui vivent encore sous le conditionnement de l’impératif féminin. 

Il n’est pas difficile de décrire les attributs que doit posséder une femme pour être attirante et pour être un « bon parti ». Ce qui est offensant, c’est qu’un homme puisse exiger d’une femme toutes ces qualités. 

Il est offensant, pour les sensibilités féministes, d’entendre un homme dire qu’il a des critères. Comment ose-t-il créer dans son esprit une liste des qualités qu’il espère trouver dans une compagne de long terme !? Qui est-il pour faire des demandes ? N’a-t-il pas appris que l’hypergamie et les besoins des femmes définissent maintenant son existence ?

Les femmes pensent et agissent comme si leur sexualité était une commodité. Nous avons répondu aux besoins de sécurité des femmes depuis si longtemps qu’elles pensent que c’est un droit acquis. Nous avons développé un ordre social dont la première directive est de nous assurer que les femmes ne ressentent plus leur peur existentielle, qu’elles n’aient plus jamais à se soucier des conséquences d’une mauvaise décision hypergame. Nous avons inventé les banques de sperme et la congélation des ovules. Elles exigent que les hommes les trouve excitantes, quel que soit leur condition physique et leur apparence, et ce en dépit de 100 000 ans d’évolution. Le gynocentrisme exige que les hommes ne soient que des participants dans la vie des femmes, et des esclaves de leurs stratégies sexuelles.

Les femmes ne voient les hommes que comme des animaux reproducteurs ou des meubles.

Les femmes et leurs « allié.e.s » ont perdu leur esprit collectif, et vous connaissez déjà les conséquences… Je me répète donc : les femmes définissent le processus de reproduction dans la culture occidentale. Et encore une fois, la plupart de ces féministes sont entièrement d’accord avec cette observation, et s’en réjouissent.

Les garçons de l’école secondaire du Maryland (les jeunes garçons qui ont été attaqués par des médias pour avoir osé évaluer l’attractivité de leurs camarades de classe féminines sur une échelle de 1 à 10) ont été pris dans les engrenages gynocratiques d’une société à la dérive. Ils n’étaient pas encore assez conditionnés. Ils ont fait ce que la plupart des lycéens font : ils font des comparaisons, parce qu’ils croyaient encore qu’ils pourraient être autorisés à avoir une préférence en matière de filles : avec qui sortir ? Avec qui baiser ? Qui est la meilleure petite amie potentielle ? Qui deviendra une bonne épouse ? Une bonne mère ? Comment ont-ils osés !?

Quand la sécurité est assurée par la société dans son ensemble, l’hypergamie est calmée, et dès lors, il ne reste plus qu’un aspect à satisfaire : rencontrer un homme « alpha ». Pourquoi une femme s’embêterait-elle avec la notion de « valeur ajoutée » pour se rendre digne d’être une bonne épouse ? Les hommes ne sont pas autorisés à avoir des préférences. Ils devraient s’estimer heureux s’ils sortent avec elles ! Le féminisme a enseigné aux femmes qu’elles devaient être fortes et indépendantes, et surtout, à ne jamais rien faire pour le plaisir d’un homme ! Et d’ailleurs, c’est un bon choix : les mecs qui les passionnent, les mecs qui les excitent, les mecs cools, les mecs qui ont peur de l’engagement, ces mecs-là ne se souvient pas de « valeur ajoutée » non plus, ils veulent juste coucher.

La peur existentielle des femmes est toujours compensée à un niveau sociétal.

L’objectif du féminisme est de supprimer toutes les contraintes sur la sexualité féminine tout en limitant au maximum la sexualité masculine.

Les féministes répondront : « vous pensez que le féminisme n’a pour seul objectif que de contrôler vos queues ? ». En fait : oui, mais il s’agit surtout de donner aux femmes un contrôle unilatéral sur leur peur existentielle et de les exonérer de toute conséquence pour les mauvaises décisions prises dans leurs vies. Dans un autre article, il a été dit que l’avortement, c’est de l’eugénisme. N’est-ce pas de l’ingénierie sociale que de conditionner les hommes à accepter la stratégie sexuelle des femmes comme étant la seule stratégie existante ? Le problème, c’est que l’ensemble des femmes de la planète n’ont pas de « plan » pour notre espèce. Ce ne sont que des choix individuels. Il n’y a pas direction globale vers laquelle nous nous dirigeons. Tout cela est conduit par l’impulsion naturelle de chaque femme. Nous avons libéré l’hypergamie de toutes les entraves. Nous avons permis aux femmes de faire quelque chose sans précédent dans l’histoire humaine : nous leur avons donné le contrôle total de la reproduction humaine, et donc, de notre espèce. Nous en paierons le prix. 

Et nous avons fait cela, en même temps que nous avons restreint la sexualité masculine au maximum. A l’avenir, toute expression de la sexualité masculine sera illégale. Mais il y a plus encore : toute expression de la sexualité masculine émanant des hommes « beta » sera considéré comme particulièrement offensante, et sera sévèrement interdite. 


Source : « Sexual Selection & Existential Fear » publié par Rollo Tomassi le 1er avril 2019.