Valeur sur le marché sexuel : ratios et affection.

Depuis que j’ai produit le graphique concernant le marché sexuel l’année dernière, j’ai eu droit à toute une série de lecteurs sérieux et de critiques irrités qui m’ont cherché pour me parler des variables impliquées dans l’analyse, même sommaire, du marché sexuel occidental moderne. Avant d’aborder le sujet d’aujourd’hui, permettez-moi de répéter que mon graphique concernant la valeur sur le marché sexuel comparative des hommes et des femmes est un outil imparfait ; l’évaluation du marché sexuel ne peut se faire ex nihilo, je le sais, mais c’est un point de départ et un cadre nécessaire pour mieux comprendre la dynamique sociale, comportementale et psychologique entre les deux sexes.

L’un des aspects les plus importants que cette vue d’ensemble de la valeur sexuelle de chaque sexe au cours d’une vie met en lumière, c’est l’augmentation et la diminution de la valeur sexuelle d’un individu en fonction de son âge et des différentes phases de la vie qu’il (ou elle) traverse, et la façon dont chaque phase influence la valeur sexuelle. J’ai initialement publié ce graphique dans l’intention d’éclairer les hommes sur ce que sera (ou ce que devrait être) leur future VMS par rapport à la VMS des femmes, qui « brûle » plus vite, et sur les conventions sociales que les femmes, et l’impératif féminin, ont établies afin de faire « dérailler » cette prise de conscience pour mieux servir les priorités et l’hypergamie sexuelles des femmes. Cependant, depuis lors, j’ai vu ce tableau circuler dans la manosphère et dans des forums extérieurs comme un exemple servant à illustrer d’autres types de dynamiques hommes-femmes. Le graphique a en effet d’autres utilisations possibles.

L’homme Beta anobli. 

C’est dans cet esprit que j’ai débattu avec un ami, pendant mes vacances estivales, de l’idée d’une « affection sécurisée » dans les relations hommes-femmes. Il est ce que j’appellerai un « homme Beta anobli », pas nécessairement coupable d’être un chevalier blanc, mais il est suffisamment imprégné de son conditionnement féminin pour confondre le rôle masculin prescrit par l’égalitarisme avec la masculinité en elle-même. En d’autres termes, pour lui, être un « mari compréhensif » ®, c’est présumer d’une position d’égalité absolue dans sa relation. Comme il souscrit au concept féministe de « privilège masculin », cela signifie généralement qu’il croit que limiter sa nature masculine innée permet à sa femme d’être « plus égale ». Pour lui, la vraie virilité consiste à réprimer sa masculinité innée (telle qu’elle est) afin que sa femme se sente moins inhibée à devenir quelque chose de plus que ce que la société « masculine » lui permet d’être. 

Oui, c’est un identification classique opérée par un homme Beta ; rien de nouveau que je n’aie déjà abordé au cours de la dernière décennie. Et oui, c’est aussi la méthode de séduction que le féminisme a fait naître chez les hommes contemporains depuis plus de 50 ans maintenant. Ce qui m’a frappé au cours de notre conversation, c’est la présomption d’un « égalisme » idéalisé qui peut d’une certaine manière être réalisé entre un homme et une femme dans une relation à long terme. La raison pour laquelle nous avons abordé le sujet, c’est qu’il voulait que sa femme soit plus agressive sexuellement avec lui. Il ne pouvait tout simplement pas comprendre que sa femme ne voulait pas prendre l’initiative avec lui dans la chambre à coucher. Il expliquait ici les vertus qu’il y a à être un « meilleur homme » dans son jeu de séduction avec sa femme, mais malgré tout l’espace qu’il lui a donné pour grandir, elle n’est pas l’instigatrice sexuelle avec lui, malgré ses attentes égalitaires à lui, qui voudrait que ce soit elle qui soit suffisamment à l’aise pour être l’instigatrice du sexe. D’une certaine manière, il souscrit à l’erreur de l’équité relationnelle – il pense qu’elle devrait l’apprécier sexuellement parce qu’il s’est tant investi pour qu’elle se sente égale à lui.

Véritablement neutre.

Le problème auquel il est confronté est le résultat de sa croyance en une véritable neutralité des sexes. Apprenez-le maintenant : poussé à son extrême logique, le résultat final de la véritable neutralité des genres est l’androgynie. Pas de dimorphisme sexuel, juste une simple androgynie homogène. Heureusement pour nous, la nature abhorre l’homogénéité et a toujours trouvé des moyens dynamiques pour contourner les impasses que produit la consanguinité de l’androgynie.

La passivité sexuelle (et le désintérêt général) de la femme de mon ami est l’une de ces dynamiques. Il a beau essayer, aucune « égalisation sociale » n’arrivera à stimuler l’impulsion sexuelle biologique de sa femme – en fait, il tente de négocier son désir avec lui-même.

Pour toute sa frustration et son incapacité à accepter les vérités de la pilule rouge, je dois le remercier car c’est à partir de ce conflit que j’ai eu un point de départ pour estimer la théorie de l’attachement relationnel et sa relation avec le marché sexuel.

Roissy a un jour proposé l’idée selon laquelle la force et la sécurité de toute relation reposent sur la disparité entre la valeur sexuelle de chaque personne. Bien que je souscrive entièrement à ce principe, je vais aller un peu plus loin. En tant que principe général, il fonctionne bien pour le gars qui veut maintenir son cadre dans une relation à long terme, cependant il y a selon moi bien plus de choses qui se cachent dans cette disparité de VMS que ce qui a été exploré jusqu’à présent.

Comme je l’ai dit en introduction, la VMS n’existe pas ex nihilo. Les hommes peuvent avoir une dominance Alpha établie qui peut disparaître s’ils échouent à un test. Un homme peut avoir une VMS plus ou moins élevée selon un statut social en évolution. Une femme doit trouver des moyens de faire face à une VMS qui ne cesse de se dégrader une fois qu’elle a atteint son pic de valeur et qu’elle commence son déclin vers le Mur. L’accouchement et l’éducation des enfants, la prise de poids, la satisfaction d’un besoin de sécurité, et bien d’autres facteurs peuvent également accélérer ce processus.

Ce que je vais faire ici, c’est proposer un aperçu général de la disparité de VMS en fonction du ratio entre les deux sexes. Avant de lire mes grandes lignes, gardez à l’esprit la règle cardinale des relations : dans toute relation, la personne qui a le plus de pouvoir est celle qui a le moins besoin de l’autre. Le concept général est ici que la personne dans la relation ayant la valeur sexuelle supérieure sera au moins perçue par la personne de moindre valeur comme ayant moins besoin d’elle que l’autre. S’il est établi par des preuves sociales concrètes qu’une personne a une valeur sexuelle supérieure à celle de l’autre, c’est généralement une réalité acceptée de cette relation, mais il faut garder à l’esprit que c’est la perception fluctuante de la valeur sexuelle supérieure qui a le plus d’influence sur l’attachement, l’affection, et la force d’une relation.

Enfin, d’un point de vue féminin, il est important de se rappeler que l’hypergamie est un jeu de perceptions, de tests, de confirmations et de re-tests de nouvelles perceptions. Ce processus a un effet prononcé sur l’évaluation de la VMS, qui est ensuite influencée par la perception que la femme a d’elle-même.

1:1

C’est la position vraiment et réellement neutre que j’ai illustrée avec la situation de mon ami. Je commence ici parce que ce rapport est l’idéal mythologique que tout égalitaire vous dira qu’il s’efforce d’atteindre. Qu’ils soient hommes ou femmes, ce que les adeptes de l’égalitarisme ne prennent pas en compte, c’est que l’équilibre réel et durable en termes de VMS est une impossibilité. Ce que chaque femme moderne et que chaque homme dans une relation à long terme vous dira, c’est qu’ils croient incarner des exemples de cet équilibre de VMS. La vérité est que l’investissement de leur ego dans cet idéalisme égalitaire ne leur permet pas de faire l’introspection nécessaire pour évaluer avec précision ce qu’est réellement leur VMS individuelle – à la fois par rapport à eux-mêmes et par rapport à l’ensemble de la société dans son ensemble démographique.

Une VMS de 1:1 n’existe pas. Je suis sûr qu’il y aura des contradicteurs qui auront le sentiment de « jouer franc jeu » avec leur femme ou leur petite amie, mais il n’en reste pas moins que la VMS est toujours en évolution et qu’elle ne peut pas atteindre un équilibre véritable et durable. L’hypergamie est un exemple facile ; si vous échouez à un test de merde de trop, votre ratio équitable de 1:1 glisse à 2:1 en faveur d’une femme. Pour un homme qui va plus souvent à la gym ou qui obtient une promotion, cela peut suffire à rompre cet équilibre 1:1. Il y a tout simplement trop de variables dans une relation contemporaine pour prendre au sérieux la notion d’équilibre de VMS. En outre, nous devons tenir compte de l’effet que les médias sociaux jouent dans l’auto-évaluation par les femmes de leur propre VMS. Et il ne s’agit là que d’une seule distorsion sociale (bien que significative) qui peut perturber l’équilibre équitable égalitaire idéaliste.

Même dans les couples les plus stables et les plus équilibrés, le simple fait que les pics de VMS des deux sexes se produisent à différentes phases de la vie rend la notion d’équilibre risible. Cependant, il est important qu’un homme garde à l’esprit que sa VMS finira par dépasser celle de n’importe quelle femme s’il continue à s’améliorer et à se développer personnellement, physiquement et financièrement dans ses années de pic de VMS. Il arrivera un jour où la VMS d’une femme se dégradera au point que ses besoins dépasseront sa valeur. En d’autres termes, en raison de sa VMS qui se dégrade rapidement et qui est reconnu ou non, elle finira par avoir besoin d’un homme plus qu’il n’a besoin d’elle lorsqu’il entrera, lui, dans sa phase de VMS maximale alors qu’elle aura décliné jusqu’au mur de sa propre vie.

C’est pendant cette phase critique qu’une femme doit compter sur l’amour, la charité, l’obligation et l’investissement parental de son homme, (investissement socialement attendu de lui), pour maintenir son attachement sécurisé envers à elle face à un déséquilibre évident de la VMS de chacun. Comme je l’ai déjà dit, les femmes n’ont fondamentalement pas la capacité d’apprécier les sacrifices que les hommes font pour faciliter leur réalité féminine – et une fois que ces rides faciales et cette cellulite ne peuvent plus être masquées par le maquillage ou le collagène, les femmes persisteront dans l’attente d’une obligation monogame, de préférence au véritable désir, à l’amour, à la dévotion, etc. qu’un homme peut légitimement ressentir à son égard, quelles que soient ses rides à elle.

2:1

Roissy a défini ce ratio dans le passé comme « la moyenne d’or de la VMS entre les sexes » – pour autant que l’homme en soit le bénéficiaire. Les relations les plus réussies, stables et affectueuses ne sont pas le résultat d’une égalité de valeur – elles résultent de la supériorité mutuellement reconnue de la VMS d’un homme positivement masculin et de sa femme adoratrice, mais inconsciemment anxieuse, qui est jusqu’à un point en dessous de lui en termes d’évaluation de la VMS.

Certains gars arrivent à cette position par défaut. Que ce soit par la génétique, par un travail préalable ou simplement en étant célibataire à la phase de la vie où sa VMS atteint son sommet alors que la VMS d’une femme est en déclin, un homme peut prolonger ce rapport bien plus longtemps et de façon bien plus réaliste que l’idéaliste ratio 1:1. Cela ne veut pas dire que sa VMS ne peut pas être réduite en échouant à un test ou par des circonstances personnelles malheureuses, mais la durabilité et la résilience de sa VMS plus élevée lui donne une plus grande marge de manœuvre pour se remettre de ces faux pas ou de ces calamités.

Un homme n’a pas nécessairement besoin d’être un Alpha pour établir ce ratio, il suffit de reconnaître ce déséquilibre de la VMS et d’obtenir l’appréciation et l’adoration appropriées de la femme concernée. Il y a beaucoup d’hommes Beta qui apprécient (ou apprécieront éventuellement) les avantages d’un ratio de 2:1 même s’ils ne reconnaissent pas (ou refusent de reconnaître) un déséquilibre de la VMS qui pèse en leur faveur.

D’un point de vue féminin, un ratio de 2:1 est généralement ce à quoi la plupart des femmes modernes sont confrontées ; par constatation ou par surestimation de leur propre VMS, la plupart des femmes présument déjà qu’elles sont le partenaire ayant la VMS la plus élevée. Ce sont les femmes qui, avec nostalgie et agacement, souhaitent que leurs hommes deviennent plus que ce qu’ils sont. Elles aspirent au déséquilibre de VMS qu’un Alpha dominant satisferait, mais par leurs propres investissements dans leur ego, ou en raison de leur incapacité à attraper cet Alpha, elles doivent se reléguer au rang de personne la moins nécessaire dans leur relation à long terme.

3:1

Bien que cette situation soit tenable pour un homme, cela frise le malsain. Un cadre marginal, une certaine notoriété ou une preuve sociale suffisamment bien gérée, peuvent amener un couple à avoir un ratio de VMS de 3:1. Ce sont les hommes envers qui les autres femmes ne peuvent s’empêcher d’être attirées et excitées, et que les autres hommes aspirent à être d’une manière ou d’une autre. Les femmes avec lesquelles ces hommes s’associent sont confrontées à deux options : soit elles acceptent avec maturité cette inégalité et s’appuient sur les ruses féminines (et les performances sexuelles) pour créer une situation d’investissement émotionnel « à valeur ajoutée » et garantir leur monogamie, soit elles acceptent de n’être qu’une option de reproduction à court terme avant qu’une autre femme, qui est une meilleure option en termes de VMS, ne se présente devant ces hommes-là.

Dans ce ratio-là, seules les femmes les plus sûres d’elles-mêmes ne souffrent pas d’un état de crainte passive. Alors qu’un couple au ratio 2:1 peut obliger une femme à gérer un doute de soi marginal et une anxiété sous-jacente liée à la concurrence, une femme dans un couple au ratio 3:1 devra faire face à la peur de la perte qui accompagne la formation un couple moins stable. D’un point de vue hypergamique, une telle femme a touché le jackpot de l’évolution, à savoir l’association sexuelle avec un partenaire auquel elle n’aurait normalement pas accès. Les grosses femmes qui attirent l’attention d’un homme ivre et dont la VMS est plus élevée sont les plus fréquentes dans les couples 3:1. La jalousie irrationnelle et les « grossesses accidentelles » ne sont pas rares dans ce couple.

Je dois souligner qu’un couple au ratio de 3:1 peut également être le résultat d’un couple au ratio 2:1 qui a duré pendant les années de pic de valeur d’un homme, parce que la valeur de l’homme a augmenté d’un point, ou plus probablement, la femme s’est dépréciée d’un point ou plus lorsqu’elle a frappé le mur.

Du côté féminin, un rapport de 3:1 n’est généralement qu’un état temporaire. Quitter un homme qui est reconnaissable à 2 points de moins qu’elle en termes de VMS n’est en réalité qu’une formalité. En général, ce couple côté féminin est le résultat d’une circonstance extrême, une femme particulièrement matérialiste ou un homme qui a convaincu une femme qu’il était plus Alpha qu’il ne semblait, et qui n’a fait que replonger dans son comportement d’homme Beta une fois qu’il a cru à tort qu’il pouvait être à l’aise avec elle et qu’il s’attendait à ce qu’elle l’aime pour « ce qu’il est ».

Il faut également considérer qu’un couple 3:1 côté femme peut aussi être le résultat d’un couple post-Mur dans lequel l’homme Beta a été si intensément conditionné par l’impératif féminin primaire que sa femme le considère comme préférable au célibat.

4+:1

Nous poussons ici jusqu’à l’improbable, mais ces couples existent. Vous pensez peut-être d’abord à la célèbre personnalité publique ou au musicien qui épouse une « roturière », mais le scénario le plus probable est celui où un couple auparavant plus équitable s’est solidifié et où l’un des partenaires s’est tellement détérioré que ce déséquilibre extrême en est venu à exister. Il est facile de trouver en ligne, avant et après, des exemples de femmes qui grossissent progressivement, passant de l’état de fille sexy et mince de 19 ans à l’état de femme de 26 ans pesant plus de 200 livres (Ndt : 200 livres = 90,7 kilos). J’aimerais pouvoir dire qu’il s’agit là de valeurs aberrantes, mais comme trop de blogueurs dans la manosphère en témoigneront, c’est de plus en plus fréquent.

Les femmes de la population « avant-après » qui se trouvent dans un rapport de 4+:1 sont souvent les plus dépendantes de la convention sociale féminine établie pour délimiter la sélectivité sexuelle des hommes. Les « Body Fat embracers » et les femmes qui dénoncent les « mecs superficiels » en sont les exemples les plus évidents.

À part pour les plus célèbres « gold diggers », un équilibre durable de 4:1 du côté féminin est pratiquement impossible.


Source : « SMV Ratios & Attachment » publié par Rollo Tomassi le 20 juin 2013.