Bronze Age Mindset. Traduction Française (17).

J’ai toujours été attiré par la crasse et la saleté, car quelque chose en moi savait intuitivement que ce n’est que dans les dessous de la vie telle qu’elle existe aujourd’hui que l’on trouve les véritables « lacunes », les « trous » où sa portée est limitée ou faible. J’ai toujours senti qu’il y avait une vraie liberté dans le plus noir des quartiers rouges, parmi les putes et les drogués, les pervers et pire encore, avec lesquels j’ai toujours choisi de prendre mes dîners quand j’en avais l’occasion. J’aime les histoires que les putes m’ont racontée, l’une m’a montré des lettres d’un ingénieur espagnol délirant qui voulait l’épouser, une autre m’a raconté l’histoire de la fausse couche que son amie a eue dans la salle de bain d’un vieux pervers, et comment ils ont jeté le bébé dans les toilettes, avec son nom écrit sur un morceau de papier toilette. C’est dans ce monde et presque uniquement dans ce monde aujourd’hui que vous pouvez commencer à polir les griffes que la nature vous a données, en supposant qu’elle vous en ait donné. Malheureusement, il est facile pour un homme doté de bonnes antennes de voir que même ce monde d’ombres a tout au plus une existence conditionnelle. La vérité est qu’ils autorisent ces « trous » parce qu’eux-mêmes, ou les personnes qui ont fabriqué le tissu dans lequel les maîtres du mensonge opèrent, sont assez intelligents pour savoir que vous avez besoin de ces « espaces libres » : ils sont d’une grande utilité pour un manipulateur. Voyez comment les Japonais, si célèbres pour leur amour de la loi et de l’ordre, ont néanmoins toujours permis aux yakuzas d’opérer des réseaux de prostitution et de méthamphétamine, et même pire. Ces choses ont une fonction sérieuse dans la société japonaise, comme la mafia et d’autres institutions l’ont fait dans la société occidentale. Seul un gouvernement crétin pourra se débarrasser entièrement d’un tel monde, et heureusement, nous avons maintenant des gouvernements très stupides en Occident. Leurs jours sont comptés. C’est avec tristesse que vous réalisez, finalement, après la première bouffée de liberté dans ce monde de damnés, que ces espaces aussi, bien qu’ils ne soient pas aussi « possédés », ont des portails et des portes gérés par ceux qui possèdent tout le reste. Mais c’est toujours mieux que rien, parce que sur le moment, tout cela est encore loin… à la fin d’une nuit d’été, quand un avocat corrompu vous demande d’espionner le propriétaire d’un club de strip-tease libanais et que vous êtes dans la cour avec une prostituée de 20 ans, qu’elle vous met de la cocaïne sur la langue et que vous sentez l’air de l’océan la nuit vous remplir du désir de la grande mer…. vous pourriez presque oublier l’air suffocant de la gravité à l’extérieur, et vous vous sentez pendant quelques minutes comme un animal avant le moment de la chasse.