Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 4.7.
Le « sophisme du monde juste » est le biais cognitif selon lequel les actions d’une personne entraîneront des conséquences moralement justes et appropriées pour cette personne, de sorte que toutes les actions nobles seront finalement récompensées et toutes les actions mauvaises punies. Une personne considérant le monde des rencontres à travers le prisme du sophisme du monde juste supposerait donc que ceux qui réussissent dans les rencontres sont récompensés à juste titre et que ceux qui échouent méritent tout autant leur échec.
Les chercheurs ont découvert que le privilège sociétal est le facteur prédictif le plus fort de la croyance en l’idée d’un monde juste, et plus précisément, que l’attrait physique prédit particulièrement la croyance d’une personne en un monde juste.
Plus une personne est attirante physiquement, plus elle est susceptible de croire que le monde est juste. Moins une personne est attirante physiquement, moins elle est susceptible de croire que le monde est juste. On en conclut que l’apparence physique d’une personne façonne puissamment la façon dont elle vit et perçoit le monde.
Citations :
« Des travaux antérieurs ont constamment montré que la croyance en un monde juste est fortement corrélée au privilège sociétal ».
« On a constaté que l’attractivité auto-évaluée (première expérience) et l’attractivité évaluée par d’autres personnes (deuxième expérience) permettaient de prédire l’adhésion à la croyance en un monde juste ».
« De plus, les deux mesures de l’attractivité ont été mises en relation avec le niveau de satisfaction de la vie des participants ».
« Ces résultats suggèrent que l’attrait physique affecte puissamment notre expérience subjective en tant qu’être humain et que les croyances en un monde juste sont motivées, du moins en partie, par l’expérience personnelle de l’inégalité ».
Source :
Westfall RS, Millar MG, Lovitt A. 2018. The Influence of Physical Attractiveness on Belief in a Just World. Psychological Reports. 122(2): 536-549. (Source)