La triade sombre.

Introduction.

La triade sombre est une combinaison de traits de personnalité qui conduisent à un immense pouvoir personnel. Elle confère un statut social élevé, un grand contrôle sur les dynamiques sociales interpersonnelles et suscite une intense attirance sexuelle. C’est pour ces raisons que de nombreux hommes intéressés par la philosophie de la pilule rouge trouvent un intérêt à cultiver la « triade sombre », et idéalisent un tel état psychologique, ou au moins un simulacre de cet état. 

Ces hommes constatent qu’ils peuvent acquérir du pouvoir en cultivant ces traits de personnalité spécifiques, et ils demandent : « comment puis-je être comme ça ? » ou « comment incarner un parfait salaud qui réussit à ce point ? ». La vérité sur cette question, c’est que si vous n’avez pas développé ces traits de caractères en étant enfant, vous ne parviendrez jamais à atteindre complètement la triade sombre, dans le vrai sens de cette classification. La triade sombre n’est fondamentalement pas quelque chose que l’on peut acquérir, mais c’est quelque chose que l’on peut changer ou amoindrir. Je vais développer mon propos à ce sujet, mais d’abord, je vais décrire ce qu’est réellement la triade sombre. 

Au début, j’ai dit que la triade sombre était une combinaison de plusieurs traits de personnalité. Pour être plus précis, cette triade est composée de trois schémas mentaux « antisociaux » qui fonctionnent ensemble pour former ladite triade. Ces schémas mentaux psychosociaux sont les suivants : 

Comprendre le narcissisme.

L’amour excessif de soi-même dépasse de loin une odieuse confiance en soi. Les individus soumis à la triade sombre sont des égoïstes incarnés, cette composante de la triade – le narcissisme – forme le premier masque, qui distrait les gens sur les aspects les plus sombres des individus qui possèdent la triade. C’est le narcissisme qui permet aux individu soumis à la triade sombre de passer pour des gens normaux dans la plupart des situations sociales, parce que les gens sont naturellement attirés par ceux qui font preuve d’une grande confiance en eux. 

Ce narcissisme est clinique, profondément enraciné et intensément intériorisé. L’individu croit vraiment qu’il est supérieur à tout le monde simplement parce qu’il est ce qu’il est et qu’il existe. C’est quelque chose qui s’apparente à un complexe de dieu. Naturellement, cela a pour effet de déteindre sur d’autres personnes en dépit du fait que cette confiance n’est peut-être pas corroborée par des faits. Les gens supposent inconsciemment que quelqu’un qui s’aime lui-même à ce point doit avoir une raison pour posséder autant d’amour-propre et ils supposent donc à tort qu’un tel individu a une valeur élevée. Les narcissistes, en l’absence de succès tangibles significatifs, sont des partisans du mantra suivant : « faites semblant jusqu’à ce que vous incarniez réellement ce que vous prétendez être ». Sauf que, contrairement à l’homme moyen qui s’épuise littéralement à prétendre être ce qu’il n’est pas réellement, un narcissique doit fournir très peu d’effort pour faire semblant, malgré l’invalidité objective de ses prétentions, parce qu’il croit réellement en ses propres illusions. 

La force d’un tel narcissisme, ajouté à l’intrépidité de la psychopathie (nous développerons sur la psychopathie ultérieurement), réside dans le fait que nous pouvons observer une confiance extrêmement élevée qui génère une grande abondance de courage. Cela facilite, chez la personne en question, un opportunisme rampant, qui se manifeste par une capacité accrue pour prendre des risques et pour prendre rapidement des décisions. Il s’ensuit donc que, par extension, le narcissique a un taux élevé de succès lorsqu’il s’engage dans ses aspirations personnelles, en présumant qu’il peut rationaliser son échec, plutôt que de se laisser consommer par l’échec. Après, cela dépend beaucoup de l’individu et du type de narcissisme, car il existe deux types différents de narcissisme, selon moi : le narcissisme fonctionnel et le narcissisme dysfonctionnel.

Une personne moyenne a des insécurités et est peu confiante. Indépendamment de cela, même des personnes confiantes graviteront naturellement vers quelqu’un qui est plus fortement confiant. Cela a alors pour effet d’augmenter le statut social et la popularité du narcissique et cela alimente circulairement leur « approvisionnement narcissique » en lui donnant des raisons logiques et tangibles d’exister et d’être confiant en lui-même. Comment cela se manifeste-t-il ? Par tous les commentaires positifs que reçoit un narcissique quand il se comporte de manière théâtrale et lorsqu’il se comporte comme un connard audacieux. C’est ce qu’on appelle une « boucle de rétroaction positive ». Le contraste : « Les gentils arrivent en dernier ». 

Le narcissisme est très « contagieux » et a tendance à rendre les gens accros à l’individu qui est narcissique. Surtout pour ceux qui ont une faible estime de soi et qui s’efforcent d’être comme la personne qu’ils admirent. Les gens qui ont une faible confiance en eux peuvent se créer, par procuration, une meilleure estime d’eux-mêmes par le contact prolongé avec un narcissique et par une imitation des manières de celui-ci. 

L’aspect négatif de l’élément narcissique de la triade sombre réside dans le fait que le narcissisme d’un individu peut être tellement prononcé que celui aura tendance à valoriser son Ego plutôt que la vérité. S’ils peuvent éviter ou ignorer une attaque de leur Ego (ce qui est commun – ils se sentent comme « au-dessus de la mêlée »), ils nieront en revanche la réalité ou la logique pour préserver leur Ego. A l’occasion, ils peuvent aller jusqu’à vous rabaisser malicieusement afin de vous faire payer votre comportement insubordonné ou votre posture menaçante. Ils accompliront cela en se présentant comme étant supérieur à vous, d’une manière très agressive, en soulignant l’un de vos défaut (ou deux, ou trois) afin de rééquilibrer le cadre de l’interaction en leur faveur. 

Quand un homme qui possède la triade sombre exerce son narcissisme pour séduire une fille, il va essentiellement la rabaisser, lui faire éprouver de la culpabilité, faire en sorte que ce soit elle qui doive se qualifier pour lui, et la récompenser si elle agit comme une complice de ses stratagèmes. Il s’agit d’une forme de conditionnement et cela fonctionne parfaitement avec les deux autres éléments de la triade (car chaque partie de la triade est intrinsèquement liée aux autres). 

Avec de l’entrainement et du développement personne, on peut développer un léger narcissisme (ce qui est beaucoup plus sain que le narcissisme clinique), et cela peut alors être utilisé pour améliorer la confiance en soi, car comme on l’a dit précédemment, cela peut former et soutenir des boucles de rétroaction positives. 

Pour ceux qui souhaitent imiter le narcissisme, cela peut être appris et c’est considéré académiquement comme un « trait social inadapté ». Fondamentalement, le narcissisme s’apprend, vous pouvez devenir narcissique, ou quelque chose qui s’apparente à un narcissique, quel que soit le niveau de narcissisme que vous visée, si vous le désirez. Ce n’est pas quelque chose qui se limite au domaine de la génétique.

Comprendre le machiavélisme.

Le machiavélisme est la tendance à voir tous les paradigmes et scénarios sociaux comme des jeux de stratégie qui nécessitent des manœuvres méticuleuses. Les machiavéliens sont émotionnellement et socialement des manipulateurs ; ils ont tendance à déshumaniser et à objectiver les humains, ne voyant que leurs compétences et leur utilitarisme, plutôt que de les percevoir comme des entités avec des personnalités à admirer. En un mot, les machiavéliens ont tendance à voir les choses en termes d’échange de valeur : « qu’est-ce que cette personne apporte à la table ? » et se soucient peu, voire pas du tout, du reste.

Les machiavéliens hautement qualifiés se manipulent eux-mêmes via le stoïcisme pour atteindre les résultats qu’ils recherchent (une sorte de forme perverse de gratification à rebours), cependant les individus aux traits de caractères de la triade sombre n’ont aucun besoin de stoïcisme, parce qu’ils possèdent un élément de psychopathie. Les machiavéliens sont tout simplement des individus très tactiques qui exécutent la grande majorité de leurs interactions sociales comme un jeu hybride métaphorique d’échecs et de poker.

Le narcissisme est le visage qu’ils présentent aux autres pour les apparences, et c’est l’outil de toutes leurs manipulations. Leur machiavélisme est le cœur de ce qu’ils sont, c’est leur esprit de joueur d’échec. Ils pensent 1à coups d’avance sur ceux qui les entourent, ils utilisent de la fumée et des miroirs (pour présenter des mauvaises directions aux autres), ils laissent des appâts, puis changent la donne pour que cela convienne à leurs plans (grâce à l’appât dans la mauvaise direction). Ils font semblants d’être occupés à transmettre une fausse image d’eux-mêmes et du sens de leurs priorités, afin de faire en sorte que leur cible ne se sente pas importante, alors qu’en fait, leur cible est importante à leurs yeux. Ils mentent carrément pour atteindre leurs fins. Ils se livrent à des intrigues de jalousie, rendant une personne jalouse par l’étalage des qualités d’un autre – c’est la création de l’anxiété de la concurrence. Ils vous ignorent parce qu’ils veulent vous attirer. Ensuite, il y a le « jeu de l’effroi » : faire en sorte qu’une personne doute de la relation qu’elle entretient avec une personne soumise à la triade sombre, ce qui provoque chez eux une volonté de se rabibocher, ce qui rend la personne plus malléable. L’individu triade sombre ne limite pas cette « mentalité de la rareté » / de « l’anxiété de concurrence » à des relations romantiques. La liste des manœuvres possibles est longue, le machiavélisme est l’art de la duplicité qui constitue la composante intellectuelle centrale de la triade sombre.

Si vous deviez penser à un animal qui est intrinsèquement manipulateur, ce serait un chat domestique. La plupart des femmes adorent les chats, alors allez comprendre, ne serait-ce pas de la projection ? Par nature, les femmes sont basiquement plus machiavéliques que les hommes. La philosophie de la pilule rouge considère que les hommes ont évolués génétiquement pour disposer d’un avantage physique, ce qui les rends plus violents et physiquement dominants, alors que les femmes ont évolué pour devenir non-violentes, ce qui se manifeste dans leur plus faible musculature et leur petite stature. Au lieu de cela, la nature a donné aux femmes le machiavélisme, pour que les hommes se battent pour le compte et dans l’intérêt des femmes, dès lors, les femmes ont également évolué pour devenir psychologiquement beaucoup plus complexes et préparées pour exercer une manipulation sur autrui. 

Si une belle femme est machiavélienne, elle peut utiliser sa propre beauté pour captiver un homme, le séduire et l’exploitant en contrôlant les désirs de son partenaire, ce qui facilitera l’accomplissement et la réalisation de ses désirs à elle et de ses besoins à elle. Imaginez qu’un homme est un ours qui aime le miel, l’abeille reine conduit l’ours à une ruche apparemment vide pleine de miel, l’ours met ses pattes pour manger le miel et l’ours est pris par surprise par une armée d’abeille venant le piquer. Maintenant, l’abeille reine peut dicter à l’ours comment il doit se comporter, parce qu’il a goûté son miel et qu’elle a une armée d’abeilles pour le punir s’il ne se conforme pas à ce qu’on attend de lui. Les femmes contrôlent et aiment contrôler, elles se battront toujours pour le contrôle de la relation, mais une fois qu’elles l’obtiennent, elles sont insatisfaites et passeront à un autre homme. C’est un test sans fin que vous devez toujours réussir si vous désirez une association continue avec la femme en question.

Les « chercheuses d’or », en tant que stéréotype, ne sont qu’un phénomène social qui illustre la tendance des femmes à percevoir les hommes comme des idiots utiles, des fournisseurs de ressources. De telles femmes sont des gens qui ont la capacité d’utiliser les autres « pour ce qu’ils ont » plutôt que pour « ce qu’ils sont ». C’est la loi de Briffault poussée à son extrême : donner la priorité à ce qu’une personne peut faire pour nous, au lieu de former des liens émotionnels. Ces femmes séparent d’une part, ce que les personnes sont, et d’autre part, ce que ces personnes peuvent accomplir, comme deux composants distincts, mais pour un machiavélien, ces choses sont une seule et même chose. 

Par exemple, un machiavélien ne peut avoir les pensées suivantes : « John est un type bien, j’aime John parce que c’est un mec décent » et former avec lui des liens émotionnels.  La pensée d’un machiavélien ressemble plutôt à ça : « John est un bon négociateur, si je gagne ses faveurs, il pourra négocier à ma place dans la situation hypothétique X, si je n’arrive pas à gagner les faveurs de John, alors il ne me servira à rien, je dois alors couper tout contact avec lui ». Ainsi, tout lien émotionnel qui semble se former est en réalité le produit d’un charme superficiel, qui est utilisé pour gagner les faveurs de John, afin de l’utiliser ultérieurement. Aucune relation n’est formée par admiration légitime ou par désir pour John ; il ne s’agit là que d’une manipulation visant à faire de John un « actif échangeable ».

Le machiavélisme, lorsqu’il est appliqué envers une seule personne, pendant une période de temps prolongée, est une forme de violence mentale. Il prive la victime de sa volonté (sa capacité de faire librement des choix) en ce que le machiavélisme, appliqué secrètement, est intrinsèquement de nature coercitive. Il crée une prison invisible, la victime pense qu’elle est libre, alors qu’elle est encouragée à se comporter d’une certaine manière, conformément aux désirs de la personne qui l’a transformé en esclave. C’est là le machiavélisme à son stade le moins destructeur, le plus non-violent, le plus passif. Cependant, il est important de ne pas caractériser le machiavélisme comme étant fondamentalement mauvais, car ce serait là une généralisation inexacte. La nocivité du machiavélisme dépend de la volonté de la personne qui l’utilise et de sa relation avec la personne qu’il souhaite influencer. Le machiavélisme peut par exemple être utilisé avec bienveillance par des gens comme les parents ; pour protéger, préserver, favoriser et nourrir. Cependant, chez les individus qui possèdent les traits de caractère de la triade sombre, le machiavélisme a tendance à être utilisé pour suivre des fins destructrices et égoïstes, comme par exemple l’hédonisme et le profit. Dans leurs meilleurs aspects, les individus qui possèdent les traits de caractère de la triade sombre sont amoraux, et dans leurs pires aspects, leur immoralité se manifestera entièrement. 

Le machiavélisme peut être présent chez l’un ou l’autre sexe, cependant, de base, les femmes ont une tendance beaucoup plus prononcée pour l’utilisation du machiavélisme et elles l’utilisent souvent à meilleure augure. L’homme ne peut utiliser, dans la vie, son « avantage physique », car la loi l’interdit, la femme peut cependant utiliser son « avantage psychologique », car rien ne l’interdit. Combinez cela avec leur attrait sexuel inné qu’éprouvent les hommes pour elles, et il est juste de dire que la femme a l’avantage dans les sociétés occidentales développées modernes. Le fait que la logique d’une femme est intrinsèquement subordonnée à son état émotionnel ne fait qu’aider à faciliter et à favoriser son machiavélisme, parce que son manque de cohérence la rend plus complexe qu’elle ne l’est réellement. Elle ne comprend pas la moitié des conneries qu’elle sort, et elle n’est contrainte, ni par des arguments logiques, ni par un besoin introspectif de comprendre son propre irrationalisme. Elle fait simplement ce qu’elle estime qu’elle doit faire, et si cela la rend heureuse, elle est mentalement et physiquement apaisée.

La grande quantité de comportements efféminés que l’on observe chez les hommes d’aujourd’hui, dans notre société moderne, est un indicateur qui nous permet de comprendre que les hommes ne disposent pas de traits machiavéliens et de capacité à servir leurs propres intérêts. Les gouvernements veulent des hommes « complices » et « mentalement incomplets » afin qu’ils ne se rebellent pas, mais qu’ils continuent plutôt à payer leurs impôts qui servent à financer les guerres à but lucratif et l’État-providence. Les gouvernements veulent que les hommes « se comportent comme des hommes », ce qui signifie selon eux, être de petits esclaves économiques productifs, au profit de l’État, et dans une moindre mesure, au profit des bureaucrates féministes et des politiciens, qui ne peuvent pas financer leurs lois et leurs pratiques perverses sans l’aide de votre sueur et de vos impôts. Puis quand un homme perd tout parce qu’il était trop naïf en matière de machiavélisme pour voir ce qui se passait autour de lui, il est abondamment blâmé et moqué pour sa naïveté. Les hommes et les femmes qui possèdent les caractéristiques de la triade sombre sont des machiavéliens compétents qui peuvent faire croire n’importe quoi à une personne moyenne, faisant sauter celle-ci à travers toute sortes de « montagnes russes » émotionnelles, les soumettant à toutes sortes de tests et de jeux ; que ce soit par plaisir de chercher un divertissement ou pour vérifier qu’ils ont bien le contrôle de la situation. Le machiavélisme est en soi la partie la plus logique de la triade sombre, qui va à l’encontre de la nature intrinsèquement trompeuse de la composante narcissique de la triade. Naturellement, cela permet à ces composants de s’opposer.

Les hommes qui possèdent les traits de caractère de la triade sombre, et qui sont violents, ont de nombreuses femmes qui tournent autour d’eux, ces femmes veulent satisfaire tous les caprices de ce type d’hommes, en ce qu’elles sont accros émotivement à ceux-ci.  La présence même de ces hommes provoque chez les femmes des montées de dopamine, de sérotonine, de cortisol, d’ocytocine, ainsi que d’autres merdes neurochimiques dont je ne sais rien. C’est ce cocktail hormonal qui provoque une montagne russe émotionnelle (mieux simplifié comme étant le « drame » ou « drama ») qui provoque chez les femmes une dépendance à ce genre d’homme. Les femmes sont accros aux drames ; c’est la base de tout feuilleton TV moderne, de tout film de gonzesse et de toute comédie romantique. En associant la libération systématique de ces neurotransmetteurs et hormones à la présence d’un homme spécifique, qui agit comme stimulus, les femmes deviennent biochimiquement et mentalement dépendantes de ce type d’homme. Le retrait d’un homme aussi puissant de la vie d’une femme peut ainsi provoquer des symptômes de sevrage semblables à ceux d’une drogue.

Le stimulus c’est la présence même de l’homme qui possède les caractéristiques de la triade sombre, parce que s’il s’absente suffisamment longtemps, le processus chimique s’arrête chez la femme, ce qui amène celle-ci à proclamer qu’elle a « besoin de lui pour continuer » malgré le fait que ce soit fondamentalement un mec abusif. Conclusion controversée : la violence mentale peut être chimiquement addictif pour les femmes, aussi douloureux que cela soit, elles s’en tirent sur la théâtralité. Les femmes démontrent une prédisposition pour les tendances masochistes, en particulier en ce qui concerne l’amour et le sexe, c’est cependant un sujet qui tombe en dehors du spectre de cet article et c’est un sujet pour une autre fois.

Pour résumer cette section : les individus qui possèdent les traits de caractère de la triade sombre attirent les gens avec leur narcissisme, ils les contrôlent avec leur machiavélisme, puis ils les rendent dépendant avec des montagnes russes émotionnelles que je viens de décrire. Le dernier élément de la triade complète le machiavélisme assez brillamment à la façon dont il aide à former des dépendances émotionnelles du manipulé vers le manipulateur, cet élément est la psychopathie.

Pour ceux qui souhaitent imiter le machiavélisme, il peut être appris et est considéré académiquement comme un « trait social inadapté ». Fondamentalement, le machiavélisme s’apprends ; vous pouvez devenir machiavélique / machiavélien en étudiant les arts de la stratégie politique et militaire, puis en appliquant ces principes à vos propres interactions sociales.

Comprendre la psychopathie.

La psychopathie est la raison pour laquelle vous ne pouvez pas vous entraîner à être un individu qui possède les traits de caractère de la triade sombre, la psychopathie est la façon dont votre cerveau relie vos choix comportementaux à votre sentiment de culpabilité / remords. C’est essentiellement la façon dont le corps vous provoque moralement pour que vous cessiez votre activité immorale. Si vous ne ressentez aucune culpabilité ou inconfort lorsque vous faites des choix immoraux, votre probabilité de commettre un comportement immoral augmente. En outre, si vous tirez réellement plaisir lorsque vous commettez des comportements immoraux, cela peut agir comme un renforcement social afin d’être encore plus immoral (plaisir sadique, considérer que le crime est « rentable », etc.).

La psychopathie, lorsqu’elle est étudiée en rapport avec la triade sombre, est la capacité inhérente pour l’individu qui possède les traits de caractère de la triade sombre de ne montrer aucune aversion envers le comportement immoral ou nuisible, principalement parce qu’il ne sent aucune empathie, culpabilité ou remords lorsqu’il fait de mauvaises choses. Ceci est perçu comme une compétence face aux dangers du monde moderne, et c’est bien injuste, mais c’est médicalement défini comme un trouble mental.

Les nouveaux arrivés dans la sphère de la pilule rouge pense qu’ils peuvent le faire en appliquant le stoïcisme ou la méditation zen. La différence entre le stoïcisme et la psychopathie est cependant que le stoïcisme est la suppression et la maîtrise des émotions qui sont libérées, soit après avoir effectué une action, ou avant une action. C’est la suppression de l’émotion préjudiciable qui empêche de se contrôler, comme l’inquiétude, l’empressement ou l’anxiété. Un psychopathe, d’autre part, a des connexions neurologiquement faibles entre le centre émotionnel de son cerveau et la partie du cerveau responsable du comportement / de la prise de décision. Cela signifie qu’ils ne se sentent rien ou très peu de choses (en fonction du cerveau de l’individu) lorsqu’ils font quelque chose d’immoral et n’ont donc rien à supprimer réellement. Ce n’est pas une question de désensibilisation pour eux, mais plutôt une incapacité à se soucier des sentiments des autres. La psychopathie est donc par extension une incapacité à être limité par la culpabilité, culpabilité qui doit suivre normalement tout comportement douteux. 

Ce manque de capacité à ressentir de la culpabilité ou de la peur comme conséquence de leurs choix personnels est une grande source de la puissance pour les individus qui possèdent les traits de caractère de la triade sombre (c’est le pouvoir de l’intrépidité). C’est cette capacité à exploiter impitoyablement les gens qui rend les femmes accros aux hommes qui disposent des traits de personnalité de la triade sombre. La psychopathie est très étroitement liée à la composante machiavélienne de la triade, mais l’imprévisibilité et l’audace qui réside dans l’élément psychopathie, c’est précisément ce qui rend accro les femmes, car la spontanéité et l’impulsivité sont électrique. C’est comme une drogue pour les femmes. 

Ce sont les hauts et les bas que génère la psychopathie qui provoque le « drame » auquel les femmes ne peuvent résister. La psychopathie est le système de livraison du concept machiavélique, de la spontanéité, de l’audace, de la ruse ; c’est la crème de la crème dans l’exécution d’une manœuvre tactique. Cependant, quand l’élément de la psychopathie devient hors de contrôle et se manifeste indépendamment des deux autres aspects de la triade (disons que la personne perde son sang-froid), cela apparait comme un comportement illogique par rapport à l’élément machiavélique, comme si la personne utilisait du machiavélisme, mais sans avoir prémédité ce qu’il allait faire. Vous connaissez peut-être cela lorsque vous voyez une personne « devenir complètement folle ».  

La psychopathie est une condition clinique et un état d’être mental. Les gens qui sont atteints de psychopathie ont des structures neurologiques anormales, vous ne pouvez donc pas créer chez vous-même les conditions pour devenir un psychopathe. Vous pouvez imiter un psychopathe et même tromper les autres en vous faisant passer pour un psychopathe un avec un certain degré de succès, mais neurologiquement, vous ne serez jamais un psychopathe. Quelque part, vous aurez toujours à faire face intérieurement aux conséquences émotionnelles de vos actions, c’est quelque chose qu’un individu qui possède les caractéristiques de la triade sombre n’a pas besoin de faire. Par conséquent, vos efforts feront de vous une imitation, et non une actualisation de ce que vous désirez devenir.

Les personnes qui possèdent les traits de caractère de la triade sombre sont des individus très puissants. Ils sont nocifs à la fois pour la société et pour eux-mêmes, car de par la nature de leur personnalité, ils sont des individus extrêmement instables. Le fait est qu’ils ont tendance à ne pas se soucier de leurs aspects négatifs, même s’ils sont suffisamment conscients pour se rendre compte qu’il existe des aspects négatifs d’eux-mêmes. Ils mettent davantage d’énergie à cacher et dissimuler l’existence de leurs aspects négatifs, voir même de convaincre les gens autour d’eux que leurs aspects négatifs son nécessaires et utiles dans certaines situations. De manière perverse, ils semblent être en paix avec leurs fautes les plus profondes, même s’ils verbalisent le contraire.

En raison de l’élément psychopathique de la triade, une personne ne peut pas posséder entièrement les caractéristiques de la « triade sombre », car la psychopathie est un élément qui apparait comme, soit génétique, soit issu de l’enfance (lors de la formation du cerveau). Les individus qui possèdent les traits de caractère de la triade foncée ne peuvent pas être « réparés », ils seront ainsi jusqu’ à la fin de leurs jours. La plupart d’entre eux ne veulent d’ailleurs pas être « réparés » car ils sont accros à leur propre pouvoir et à leur sens de l’importance de soi. Mais ces gens peuvent être imités, vous ne pouvez devenir l’un d’eux, mais vous pouvez devenir comme eux. 


Source : « UNDERSTANDING THE DARK TRIAD – A GENERAL OVERVIEW » publié le 17 novembre 2013.

Illustration : Elti Meshau.