Récemment, « Marellus » de « Just Four Guys », a attiré mon attention sur un point :
Avez-vous vu la façon dont les femmes ont démoli un commentateur, du nom de Redlum, sur Jezebel ?
Juste parce qu’il avait dit ceci :
Pourquoi le féminisme doit-il tout le temps se moquer des hommes et en faire des antagonistes ? On attend des hommes qu’ils n’aient aucune vulnérabilité, c’est un rôle de genre oppressif. Lorsque les vulnérabilités des hommes sont exposées, par exemple lorsqu’ils se sentent émasculés ou qu’ils n’apprécient gère le fait que les femmes veulent les rendent « obsolètes », il s’agit d’une émotion humaine et le fait de s’en réjouir et de s’en moquer n’est pas seulement terrible, c’est aussi l’une des choses qui donnent une mauvaise réputation au féminisme.
La réponse mise en avant a été la suivante :
Si le fait d’être dans une relation avec une femme qui gagne plus d’argent que vous et/ou qui a un poste plus élevé que vous vous donne l’impression de devenir obsolète, peut-être devriez-vous vous moquer de vous-même parce que vous êtes stupide, immature et sexiste. Donc maintenant, en plus de tout ce que les femmes doivent gérer, nous devons réconforter les hommes qui paniquent dès qu’une femme les surpasse dans quelque chose ? Je suis désolée – si vous faites partie d’un groupe qui a été privilégié par rapport aux autres groupes ou qui les a opprimés, vous n’avez pas droit à des excuses et à un câlin rassurant chaque fois que nous nous rapprochons un peu plus de l’égalité entre hommes et femmes. Les hommes doivent prendre sur eux et faire face à la vie comme des adultes, sans attendre une médaille pour cela.
Écrivez un article sur les erreurs de raisonnement de ce type, si possible.
L’erreur de Redlum était double. Sa première erreur a été de chercher ouvertement la sympathie d’une femme (ou des femmes en général). Nous savons déjà que les femmes n’ont pas la capacité d’éprouver de l’empathie pour l’expérience masculine, mais la sympathie est un autre aspect de l’équation. Une grave erreur que commettent la plupart des adeptes de la pilule bleue à cet égard est la présomption que les femmes leur doivent de la sympathie ou que les femmes sont prédisposées à sympathiser avec eux.
Cela est généralement dû au fait d’avoir été conditionné par l’impératif féminin pendant longtemps, jusqu’à croire que la « Communication ouverte ® », le fait de partager ses sentiments et d’être vulnérable, feront d’un homme un homme idéal. Il s’agit là d’un résultat malheureux de la « malédiction de Jung », qui consiste à « entrer en contact avec son côté féminin » : de la même manière que le mythe de l’équité relationnelle, où un homme s’attend à ce que ses sacrifices et son investissement dans une relation le préserve de l’hypergamie des femmes, un homme s’attend à ce que les femmes apprécient son ouverture et sa vulnérabilité. Un tel homme croit au mensonge de l’identification féminine selon lequel « la vulnérabilité est une force ».
C’est un sophisme très séduisant pour homme « pilule bleue » depuis toujours. J’ai déjà lu les commentaires de Redlum et il ne me semble pas que cet homme soit un imbécile, donc je crois que son commentaire sur Jezebel était en réalité davantage une sorte d’appel symbolique à la raison féminine. Ce qu’il illustre ici, c’est une crainte commune à la plupart des hommes Beta « pilule bleue » – à savoir qu’ils seront perçus comme uniques, « pas comme les autres » s’il se présentent eux-mêmes comme « vulnérable », de la même manière qu’une femme aime à se présenter comme vulnérable pour séduire un homme. Et comme vous pouvez le voir dans la réponse, il a été accueilli avec la même hostilité naturelle que les femmes éprouvent pour les hommes « vulnérables ».
L’hypergamie prédispose psychologiquement les femmes à avoir soit du mépris, soit de la pitié pour la vulnérabilité des hommes, à un niveau quasi-limbique. Même chez les femmes les plus « émotionnellement évoluées », par ordre de degré, l’hypergamie teste toujours l’aptitude des hommes afin d’évaluer le potentiel sexuel, que ce soit pour la reproduction à court terme ou pour l’approvisionnement à long terme. Lorsqu’un homme exprime ouvertement sa vulnérabilité, à un niveau subconscient, il transmet son insécurité à la femme, ce qui déclenche son « alerte hypergame ». Ainsi, elle le filtre, ou si elle s’est déjà accouplée avec lui avant cette expression, elle initie le protocole mental pour le quitter afin de trouver un meilleur partenaire.
Le mépris exprimé par le commentaire ci-dessus en est un bon exemple.
« Donc maintenant, en plus de tout ce que les femmes doivent gérer, nous devons réconforter les hommes qui paniquent dès qu’une femme les surpasse dans quelque chose ? ».
« Tu es un homme, fais-toi une raison, tu ne devrais pas être vulnérable en raison de ta masculinité ». C’est un message contradictoire à la lumière du conditionnement féminin délicat que les hommes subissent dans leur éducation, mais il s’agit d’une réaction honnête, que les hommes doivent comprendre lorsqu’ils doivent faire face à la réalité des femmes et prendre la pilule rouge.
Je ne vais pas t’écrire une chanson d’amour, parce que tu l’as demandée…
La deuxième erreur (symbolique ?) que fait Redlum est de faire appel à la sympathie. Dans un précédent article, j’ai décrit le manque d’empathie des femmes pour l’expérience masculine, qui a été sélectionné par l’évolution elle-même. J’ai défini la différence entre l’empathie et la sympathie, et si les femmes n’ont peut-être pas les moyens de cette empathie, elles ont un très fort sentiment de sympathie. Toutefois, cette sympathie est assortie de conditions.
Les femmes impliquées avec des hommes alpha à VMS élevés peuvent être parmi les femmes les plus sincèrement sympathiques que vous rencontrerez. Il est vrai que cette sympathie peut faciliter les propres intérêts hypergames de ces femmes en question, mais c’est surtout parce que cet homme Alpha, ne la sollicite jamais pour sa sympathie.
Les femmes donnent leur sympathie de leur propre chef, jamais à la suite d’une demande d’un homme. Une femme doit être inspirée à avoir de la sympathie pour un homme, demander la sympathie d’une femme, c’est négocier son désir d’être sympathique.
Un homme qui est intentionnellement vulnérable ressemble à un homme qui fais ça exprès dans le but d’obtenir l’intimité d’une femme. C’est similaire à la dynamique façon « Play Nice », à savoir que la gentillesse, cette vulnérabilité qui est censée être une force, est perçue comme une ruse pour mieux s’identifier au féminin. Si l’hypergamie féminine est réglée pour quelque chose, c’est bien l’authenticité. Cela ne veut pas dire que les femmes ne la tourneront pas à leur avantage social et biologique, mais l’hypergamie est toujours un test de certitude et d’authenticité. J’ai déjà dit qu’il n’y a rien de plus satisfaisant pour une femme que de croire qu’elle a compris un homme en utilisant son intuition féminine mythique, c’est une satisfaction directe du besoin de certitude de l’Hypergamie, mais je devrais aussi ajouter qu’il n’y a rien de plus amère qu’une femme dont l’Hypergamie a été trompée par un imposteur. Non seulement cette tromperie implique une perte d’investissement et de ressources pour elle, mais c’est aussi une insulte à son ego, à savoir que sa capacité à filtrer l’authenticité ne soit pas aussi efficace que ce qu’elle pensait…
Faites-vous une raison.
Dans cet échange avec Jezebel, il s’agit en fait de l’une des conventions sociales les plus fondamentales et les plus utiles jamais conçues par l’impératif féminin – le « piège masculin » :
Sois un homme ou tais-toi – « The Male Catch 22 » (Le piège masculin).
L’une des principales manières d’utiliser l’honneur contre les hommes réside dans l’utilisation féminisée des attentes traditionnellement masculine quand c’est commode, tout en s’attendant simultanément à un traitement égalitaire quand c’est commode.
Au cours des 60 dernières années, la féminisation s’est construite une convention sociale parfaite pour contrôler les hommes : demander aux hommes d’assumer leurs responsabilités lorsque c’est nécessaire, tout en dénigrant l’affirmation positive de la masculinité. Un aspect de la masculinité qui sert l’impératif féminin est une responsabilité qui s’impose à l’homme, mais tout aspect qui ne sert pas les objectifs de l’impératif féminin est étiqueté comme provenant du « Patriarcat », et est donc « misogyne » par définition.
En substance, cette double convention sociale place les hommes beta dans une situation intenable dans laquelle ils deviennent comme des animaux fous qui courent après leur propre queue. Pendant toute leur vie, ils sont conditionnés à croire qu’ils sont maudits car responsables des méfaits du patriarcat à cause de leur masculinité, mais ils sont toujours sommés de devenir responsable et d’assumer leurs responsabilités d’hommes quand cela convient à un impératif féminin. Il n’est donc pas surprenant de voir que la moitié des hommes de la société occidentale croient que les femmes dominent le monde (impuissance masculine) tandis que dans le même temps les femmes se plaignent d’un patriarcat persistant (impuissance féminine), ou ont du moins un « sentiment » de patriarcat persistant. C’est une façon de dominer les hommes à un niveau sociétal. L’homme qui assume ses responsabilités est en fait un chauviniste, misogyne, un patriarche en puissance, mais il a besoin d’incarner ces caractéristiques lorsque cela est commode, c’est-à-dire si cela est conforme aux besoins de l’impératif féminin.
Cette convention sociale dualiste, commodément contradictoire, est ce qui définit une condition « d’égalité » pour la nouvelle femme d’aujourd’hui :
« Les hommes doivent « faire avec » et affronter la vie en termes plus équitables, comme des adultes, sans s’attendre à recevoir une médaille pour cela ».
En d’autres termes, il faut faire avec quand cela convient et se défiler quand c’est nécessaire. Dans un sens, elle n’a pas tort – une partie intrinsèque de l’expérience masculine consiste à ne pas se plaindre de l’adversité, de ne pas se plaindre de la douleur et de ne pas se plaindre de la souffrance – en d’autres termes, « soyez forts et ne laissez rien paraître de votre vulnérabilité ». Si cela semble contradictoire avec une vie entière de formation à la sensibilité féminine pour les hommes, c’est normal, mais seulement parce que c’est la moitié de l’utilité du piège masculin. Là où notre « Jezebeler » laisse voir ses intentions, c’est dans l’autre moitié de l’arnaque : il faut devenir un homme et être utile, aux femmes, à l’impératif féminin. Le problème est que l’égalité ne s’applique qu’à ce qui profite au féminin.
Si le fait d’être dans une relation avec une femme qui gagne plus d’argent que vous et/ou qui a un poste plus élevé que vous vous donne l’impression de devenir obsolète, peut-être devriez-vous vous moquer de vous-même parce que vous êtes stupide, immature et sexiste.
Il y a aussi l’option selon laquelle les Hommes peuvent simplement choisir de ne pas s’impliquer dans une relation avec ladite femme. Dans ce cas, le « piège de l’homme » est utilisé pour se moquer de ses insécurités, non seulement par les femmes, mais aussi par un ensemble d’hommes pilule bleue prêts à se moquer de l’homme qui affiche sa vulnérabilité pour son manque de virilité (également dans le but de convaincre les femmes de leur dévouement unique à l’impératif et, espérons-le, de s’envoyer en l’air grâce à cela). C’est à ce moment-là que l’homme qui affiche sa vulnérabilité est raillé pour son « ego fragile » et qu’on dit de lui qu’il « se sent menacé par des femmes fortes et indépendantes ® ».
En vertu de sa masculinité, un tel homme ne peut littéralement pas gagner, et toute expression de cette condition, même la remise en question de cette situation, est alors perçue comme une plainte de sa part – et un aveu manifeste de vulnérabilité. Ce que je décris ici est le problème central que les hommes pilule bleue ont avec le jeu de séduction et la pilule rouge – le simple fait de poser une question ou de faire une observation critique sur le féminin par rapport à la condition masculine est toujours assimilé à une plainte des hommes – quelque chose que les hommes n’ont pas le droit de faire. Cela donne l’impression d’être des « pauvres hommes », comme le raconte notre Jezebeler, mais cela détourne et décourage le vrai discours sur ces conditions.
Voilà à quel point le piège masculin est efficace, il tue toute recherche critique avant même que les questions puissent être posées.