De source sûre.

Les femmes préfèrent être objectivées plutôt qu’idéalisées.

L’un des meilleurs tests pour savoir si un homme a vraiment débranché de la matrice, c’est d’observer la façon dont il réagit aux mots de la femme qu’il idéalise. J’ai brièvement parlé de cette idée quand je parlais de l’homme beta égoïste : 

Vous voyez, quand un homme beta s’accroche aux schémas mentaux qui composent un état d’esprit d’homme beta, cela exige de sa part un besoin constant de renforcement et de réaffirmation, en particulier au regard de son manque flagrant de succès vérifiable auprès des femmes. Les hommes lambda, commun, standards, sont comme des crabes dans un tonneau, dès lors qu’il y en a un pour grimper au sommer, il y a en a un autre pour le tirer de nouveau vers le bas. L’homme beta a besoin des autres hommes dans son genre pour se confirmer dans sa vision du monde, malgré son manque évident de succès. Il a besoin d’entendre d’autres hommes lui dire : « ne t’inquiète pas, sois juste toi-même » ou « elle n’est pas une femme de qualité parce qu’elle ne réalise pas à quel point du es un type bien ». 

Ainsi, quand un tel homme obtient enfin un deuxième rendez-vous et réussi finalement à baiser, cela devient la validation ultime de son état d’esprit. « Vous voyez, vous avez juste à être un gars sympa et l’âme sœur se place sur votre chemin ! ». Commence alors la phase bien-pensante et égoïste dans laquelle l’homme beta peut dire à ses autres amis beta qu’il sait draguer sans avoir besoin de toutes ces conneries de masculinistes. En réalité, il rationalise toutes les conditions qui l’ont amenée à obtenir cette petite amie, et le fait qu’il s’intéresse à elle uniquement parce que c’est la seule qui veux bien le baiser ne lui effleure même pas l’esprit, mais cela ne l’empêche pas de se réclamer « savant » et « sachant » sur les questions hommes-femmes. Sa longue attente d’homme seul est terminée, il a enfin obtenu le jackpot. 

Ce besoin de validation de l’état d’esprit « beta » est très fort chez les hommes – en particulier lorsque vous êtes un homme qui a passé toute sa vie à être conditionné par le féminin (le fait que la société soit pensée du point de vue des femmes). Quand vous grandissez dans le monde des filles, vous voulez croire que les idéalisations des femmes sont réellement réalisables. C’est ce qui rend la « pilule rouge » si difficile à avaler : les hommes veulent vraiment ce fantasme, le romantisme et l’amour, et dans le contexte du monde fémino-centré, ce fantasme est présenté aux hommes depuis si longtemps que cela existe vraiment pour eux, c’est une réalité, et non un mythe. C’est pour ça que les hommes s’intéressent plus aux mots que prononcent les femmes plutôt que de s’intéresser à leurs comportements réels – même pour les hommes qui ont réalisés qu’ils vivaient dans la matrice féminine. 

De source sûre.

Lorsqu’une femme (ou un homme se faisant passer pour une femme) publie une description ou une expérience personnalisée sur la façon dont elle se conforme davantage à cette idéalisation plutôt qu’aux « caricatures idiotes de misogynes amers » en ligne, cela déclenche un conflit interne chez les hommes. Les hommes veulent croire que « l’exception à la règle » existe rien qu’eux, car une femme qui se présente comme une exception conforme le conditionnement social initial de l’homme, mais l’homme qui a pris la pilule rouge se base sur le comportement pour déterminer l’intention, et dès lors, il sait à quoi s’en tenir. Devenir conscient du « jeu » enseigne aux hommes que la façon de communiquer c’est la communication elle-même, mais à divers degrés, les hommes veulent encore croire que les femmes sont complètement honnêtes, qu’elles sont rationnelles, et conscientes de leurs motivations internes. Lorsqu’il est bien appliqué, le comportementalisme enseigne la vérité aux hommes, mais il est très facile de se laisser aller à croire à une réponse plus facile. 

Lorsqu’ils sont encore « branchés » à la matrice, les hommes utilisent le même pragmatisme déductif avec les femmes, ce pragmatisme que nous utilisons normalement pour résoudre des autres problèmes. La nature masculine qui nous permet de résoudre des problèmes nous prédispose à objectiver les éléments d’un problème pour arriver à une solution. Notre câblage neuronal lui-même est conçu pour atteindre cet objectif, c’est donc littéralement « naturel » de chercher des données fiables et rationnelles sur lesquelles fonder notre plan pour résoudre un problème – dans notre cas, baiser et recevoir l’approbation intime d’une femme. Ainsi, notre prochaine question est donc : « qu’est-ce que veulent les femmes ? ». 

Ce que veulent les femmes.

Je me souviens m’être posé cette question un nombre incalculable de fois durant mon adolescence « pilule bleue ». Dans un esprit de rétrospective, je ne peux que rire maintenant quand je lis sur internet des messages d’adolescents qui se demandent encore la même chose 4 générations plus tard. Se poser cette question semble intuitif et prévenant envers la sensibilité des femmes : les hommes pensent qu’en sachant ce que veulent les femmes, cela leur permettra de se recréer à cette image afin de passer pour un homme idéal. Les femmes et les filles aiment naturellement répondre à cette question parce qu’elle leur donne une autorité par défaut, tout en alimentant leurs besoins d’attention. C’est un sujet si populaire que des films entiers sont basés sur cette question, et sur les malentendus loufoques qui résultent des tentatives (toujours ridicules) des hommes qui essaient de comprendre la nature ô combien inconnaissable et mystérieuse des femmes. Que les hommes sont stupides. 

La vérité est beaucoup plus simple. Les femmes n’ont pas la conscience ni l’honnêteté de dire ce que les femmes en général veulent chez un homme, ou alors elles font exprès de diriger les hommes vers de fausses conclusions, afin d’empêcher ceux-ci d’user de leurs sens déductifs, parce qu’en vérité, les femmes veulent un homme qui comprend de lui-même sans avoir besoin qu’on lui explique. Dans les deux cas, que ce soit par ignorance ou par duplicité, le secret de la vérité laide et cruelle de l’hypergamie féminine doit être protégé et obscurci, c’est la première priorité des femmes. Il est si important de garder cette vérité cachée des hommes que l’impératif féminin doit l’implanter dans la psyché collective des femmes. Une des grandes menaces que le masculinisme représente pour la primauté féminine est de révéler la vérité, et les atrocités qui résultent de l’hypergamie féminine. Que veulent les femmes ? Une hypergamie maximisée avec un homme parfaitement inconscient de l’hypergamie. L’union parfaite de l’investissement émotionnel, de l’investissement parental et de l’investissement provisoire avec la nature hypergame.

Cependant, les hommes veulent toujours croire que les femmes veulent sincèrement communiquer leurs désirs intimes dans un effort pour faire des hommes de meilleurs hommes. Nous croyons que les femmes, les créatures émotionnelles, erratiques, dramatiques, mystérieuses et romantiques de l’histoire, sont aussi cohérentes et pragmatiques, qui rivalisent avec les hommes eux-mêmes, et n’attendent que l’homme assez unique pour l’écouter, elle, dans son unicité. Et plus son histoire est conforme avec notre construction mentale de ce que les femmes devraient vouloir, plus nous voulons croire qu’elle existe. Si elle est convaincue de l’histoire qu’elle raconte elle-même, c’est toute la validation dont la plupart des hommes ont besoin – il l’a obtenu de la source, une femme qui a confirmé le fantasme.


Source : « The Horse’s Mouth » publié par Rollo Tomassi le 7 décembre 2011.

Illustration : Photo de fotografierende