L’encyclopédie MGTOW. Fondements théoriques et guide pratique.

Chapitre 1. Introduction. 

L’acronyme MGTOW renvoie à l’expression « Men Going Their Own Way », qui signifie en français « les hommes suivants leur propre voie ». Le site MGTOW-France adopte la définition suivante : « Homme suivant leur propre voie, qui, a minima, renoncent au mariage et à la paternité, en adoptant une stratégie individuelle et spontanée d’auto-préservation par désengagement en réaction aux dangers du gynocentrisme dans les sociétés post-industrielles atteintes par le féminisme ». 

Dans la présente encyclopédie, je souhaite traiter exhaustivement de l’ensemble de la « question MGTOW », entendue comme une application concrète des connaissances tirées de la Pilule Rouge visant à atteindre un objectif précis : élaborer une stratégie individuelle masculine d’auto-préservation par désengagement, conformément à la définition donnée par le site MGTOW-France. 

A ce titre, il convient de comprendre que la présente encyclopédie est davantage tournée vers la pratique que vers la théorie, car il ne s’agit pas de justifier ou d’élaborer un ensemble de concepts, mais d’aider concrètement les hommes à agir. Vous pouvez donc être en désaccord avec certains postulats, certaines analyses, ou certains raisonnements, mais cela ne vous empêche pas de mener des actions concrètes ou d’adopter certains comportements dans votre vie, car cette encyclopédie ne prétend pas être une étude ou une justification, mais un mode d’emploi empirique.

Il est dit que MGTOW n’est ni un mouvement, ni une philosophie, ni une idéologie. MGTOW n’a pas pour objet la politique, le religieux ou l’activisme. Dans le même esprit, cette encyclopédie n’a pas pour vocation de changer le monde moderne, de réaliser un « progrès » ou à l’inverse, une « réaction », dans la société, de promouvoir une idée ou une opinion, ni même la prétention de vouloir le « bien » des hommes ou des femmes. Il s’agit de lister et de décrire un ensemble de « tactiques » ou de « stratégies » qu’il est possible de réaliser afin de produire un effet souhaité ou un résultat escompté. Cette encyclopédie doit être lue dans l’objectif de parvenir à des résultats concrets, individuels, tangibles, matériels, réalistes, et efficaces. 

Cette encyclopédie MGTOW s’appuie sur des prémisses relatives au marché sexuel, que j’ai développé dans une autre série d’articles. Mes recherches dans le domaine de la praxéologie de la Red Pill m’ont amené à divers constats : les jeunes hommes des générations Y et Z doivent faire face à un marché sexuel déséquilibré. La plupart des jeunes hommes ne sont jamais heureux en couple. La majorité des jeunes hommes ne se marieront jamais. La majorité des jeunes femmes ne veulent pas – ou ne peuvent pas – être de bonnes épouses ou de bonnes mères pour vos potentiels enfants. Si vous êtes un jeune homme, vous devez accepter la réalité : vous avez peu de chances d’avoir une vie de couple et une vie de famille satisfaisante – et pire encore, de nombreux jeunes hommes n’auront pas de vie de couple et de vie de famille, tout court. 

Il est inutile de débattre ici sur la question de savoir si le féminisme détruit la société, si les femmes sont trop exigeantes, si Tinder a détruit les rencontres, si le taux de natalité engendre le déclin de la société… L’ensemble de ces sujets ont été largement débattu ailleurs, dans d’autres pages de l’Androsphère, avec d’excellents arguments de part et d’autre. Il convient maintenant de se demander ce que vous pouvez faire de votre vie en tant qu’homme célibataire. 

Car, effectivement, si vous lisez ceci, c’est que vous êtes, ou serez, ou êtes susceptible de devenir célibataire. Les jeunes femmes, par leurs actions et leurs choix, nous ont fait comprendre très clairement, à nous « les hommes » (en général), qu’elles n’avaient ni l’envie, ni le désir, ni la volonté, ni la capacité de s’engager avec nous, de nous épouser, de nous faire des enfants. Tout ce qui était considéré comme « normal » ou « acquis » par les générations d’hommes précédents ne nous est pas accessible : un emploi rémunérateur, une retraite, une femme & des enfants, un pays ethniquement homogène, un marché immobilier abordable. Vous pouvez nier cette réalité, la contester, critiquer mes conclusions, mais la réalité est là : vous êtes seuls, et vous ne pouvez compter que sur vous-même. Les femmes ont détruit la famille, et les boomers se sont chargés de détruire toutes les autres structures sociales qui, en temps normal, vous auraient permis de tenir le coup. 

Au cours de l’histoire humaine, les hommes et les femmes interagissaient selon un contrat social tacite. Les hommes devaient effectuer la quasi-totalité du travail physiquement exigeant, mettaient leur vie en danger pour protéger leurs femmes et leurs enfants et, dans certaines cultures, étaient même tenus pour légalement responsables des actions des membres de leur famille. Ils devaient être les pourvoyeurs & protecteurs de leur famille, même si cela devait leur coûter tout ce qu’ils avaient dans la vie. C’est à eux qu’incombait la responsabilité ultime de la survie et de la réussite de leur famille.

En retour, les femmes s’occupaient des enfants, du foyer, nourrissaient et soutenaient leurs maris, leur procuraient des relations sexuelles et, par ailleurs, leur garantissaient que les enfants étaient bien les leurs (présomption de paternité). Les femmes n’effectuaient pas la majeure partie du travail et ne mettaient (généralement) pas leur vie en danger, mais elles jouaient de multiples rôles vitaux en subvenant aux besoins de leur famille et en soutenant leurs hommes. Mais comme la responsabilité ultime du bien-être de la famille ne leur incombait pas, elles s’en remettaient à leur mari.

Aujourd’hui, les femmes modernes et les normies trouvent cela « barbare », « misogyne », « dépassé », voire un peu « fasciste ». Mais quoi que vous pensiez de cette idée de « rôle sexuels traditionnels », il est indéniable qu’il s’agit d’une organisation socio-sexuelle issue de millions d’années d’évolution humaine. On ne peut pas non plus nier qu’il s’agit de l’arrangement social auquel presque toutes les cultures ont abouti indépendamment les unes des autres, ce qui laisse à penser qu’il s’agissait d’un mode de fonctionnement idéal/optimisé entre les sexes. Bref, c’est ce qui a fonctionné pour l’humanité dans le passé. 

Ce n’est que très récemment dans l’histoire de l’humanité que la technologie est apparue. Il y a à peine un siècle, les gens souffraient encore régulièrement de la faim, alors qu’aujourd’hui, une part de plus en plus importante de la population urbaine est touchée par l’obésité. Il y a deux siècles, la plupart des gens s’éclairaient à la bougie. En termes de « temps historiques », internet est apparu il y a quelques minutes, et Bitcoin, il y a quelques secondes. Notre mode de vie actuel est issu des changements qui sont intervenus au cours des 200 dernières années. Et même si la technologie a amélioré nos conditions matérielles d’existences, elle a également eu des effets néfastes : la technologie rend obsolète la « division sexuelle du travail » telle qu’elle existait entre les hommes et les femmes depuis des millions d’années. Le « Contrat Social Sexuel » a été annulé.

Le progrès technologique a supprimé les rôles traditionnels en libérant les hommes et les femmes de leurs obligations spécifiques. Les femmes n’ont plus besoin de nettoyer ou d’entretenir une maison, car les appareils modernes s’en chargent rapidement. Les hommes ne protègent pas leur famille aussi bien que les forces de police modernes (en théorie, du moins). La technologie agricole moderne a permis d’augmenter le rendement des terres. La technologie a également permis la division du travail, ce qui permet aux hommes et aux femmes de sortir davantage de leurs rôles sexuels traditionnels. Les femmes n’élèvent plus vraiment leurs enfants, mais les confient à des garderies, des nounous, des grands-parents, et à l’école. Les hommes n’apprennent plus à leurs garçons à chasser ou à cultiver la terre, mais les envoient à l’université. Les hommes ne réparent plus les choses de la maison, mais payent d’autres artisans spécialisés pour le faire. Et les femmes ne font certainement pas la cuisine parce que les chefs des restaurants dotés de cuisines professionnelles la font mieux et plus sainement. En synthèse, la technologie a permis une croissance économique et industrielle exponentielle. Si l’on ajoute à cela la liberté d’entreprendre au sens économique « classique » (XVIIIe siècle) et la démocratie, on en arrive aux conditions d’existences initiales du monde moderne. Heureusement, les grandes avancées technologiques dont nous avons bénéficié au cours des 200 dernières années ont également coïncidé avec le développement du capitalisme et de la démocratie dans le monde entier, rendant de nombreux pays et des milliards de personnes incroyablement riches. Mais les démocraties riches, dès lors qu’elles tombent aux mains des femmes, des boomers et des gauchistes, ont toujours tendance à tendre vers un autre objectif : l’altruisme pathologique, par lequel on en vient à créer des États-providence obèses, et « bien financés » (c’est-à-dire fondés sur le racket fiscal des actifs) pour « lutter contre la pauvreté » et « assurer le progrès de la société » (c’est-à-dire à placer l’homme blanc en minorité économique et politique dans son propre pays). 

C’est admirable en théorie, mais catastrophique en pratique. Qui, à première vue, ne souhaite pas éliminer la faim, la pauvreté, l’exclusion, la « haine », etc… Mais en fournissant de la nourriture, des vêtements, un abri, des soins de santé, un logement, et plus globalement, tout le confort de la vie moderne, nous avons complètement remplacé les hommes par des machines ou des logiciels. Et donc, nous avons aussi annulé le besoin que les femmes avaient des hommes, et, par conséquent, complètement libéré les hommes de toute obligation d’honorer leur contrat social traditionnel. Ainsi, presque toutes les obligations que les sexes avaient l’un envers l’autre ayant été remplacées soit par la technologie, soit par des tiers spécialistes, soit par le gouvernement : les femmes n’ont plus besoin des hommes et les hommes n’ont plus besoin des femmes. La seule raison pour laquelle les hommes et les femmes se réunissent aujourd’hui est qu’ils en ont envie, et non parce qu’ils en ont besoin.

Aujourd’hui, les hommes et les femmes n’ont plus besoin les uns des autres. Les femmes avaient besoin des hommes pour se nourrir, s’abriter et se protéger, mais désormais, l’État s’occupe de cela. Et même si les hommes peuvent parfaitement se nourrir, s’abriter et se protéger par eux-mêmes, et n’ont donc pas besoin des femmes pour cela, il n’en reste pas moins que les hommes ont une pulsion sexuelle inégalée qui implique que les hommes… ont quand même besoin des femmes, au moins pour se reproduire, et ne serait-ce que par pur désir. Maintenant que nous n’avons presque plus besoin les uns des autres, il ne reste que l’envie d’être avec l’autre pour ce qu’il est, et non uniquement pour ce qu’il apporte. Nous nous retrouvons ainsi dans une situation dans laquelle la plupart des hommes et des femmes peuvent parfaitement fournir ce dont l’autre a besoin, mais ne veulent pas (ou ne peuvent pas) fournir ce dont l’autre a envie. C’est ainsi que nous nous retrouvons dans cette grande impasse où nous ne sommes effectivement pas intéressés par l’autre, ou en tout cas, pas autant qu’avant. 

C’est ici que la « stratégie MGTOW » prend tout son sens. Dans la mesure ou vous pouvez obtenir par-vous-même et pour vous-même tout ce dont vous avez besoin, et considérant que les femmes ne veulent pas (ou ne peuvent pas) vous donner ce dont vous avez envie, vous devez arrêter de faire des femmes le centre de votre vie. En effet, que les hommes et les femmes le réalisent ou non, nous n’avons vraiment pas besoin les uns des autres. Et compte tenu des choix et des actions passés des uns et des autres, les hommes et les femmes ont montré très clairement qu’ils refusent tout simplement d’offrir ce que l’autre désire. Il est donc dans l’intérêt de chacun de savoir ce qu’il faut faire dans la vie, surtout quand on s’apprête à vivre cette vie seul ou seule. 

Voilà la raison d’être de cette encyclopédie MGTOW. Cette encyclopédie n’a pas vocation à proposer une solution d’ensemble pour la société. Cette encyclopédie n’est pas non plus un « guide de séduction » : elle n’a pas pour but de rendre les femmes désirables pour les hommes et de rendre les hommes désirables pour les femmes. Nous devons désormais être d’une honnêteté brutale les uns envers les autres : au fond, les hommes n’ont pas l’intention, collectivement, d’arrêter de jouer au jeux vidéo ou d’arrêter de regarder de la pornographie. De même, les femmes n’ont pas l’intention, collectivement, d’apprendre à bien cuisiner, de devenir une bonne ménagère, de maintenir un bodycount inférieur à 3, ou d’arrêter de soutenir le féminisme ou le droit d’avortement. Personne n’a prévu de fournir un effort pour l’autre, et chacun attend justement que ce soit l’autre qui fasse tout. Alors, arrêtons d’attendre et prenons des mesures actives. Vous êtes seul. Vous êtes seul à décider de ce que vous allez faire de votre vie, parce que personne d’autre ne va vous aider ou vous accompagner. Il vous faut un plan, et ce plan s’articule autour de plusieurs stratégies, alternatives ou cumulatives, à appliquer dans différents domaines de l’existence, qui feront l’objet de plusieurs chapitres. 

Chapitre 2. Lasciate ogni speranza, voi che’ntrate !

Chapitre 3. Carrière.

Chapitre 4. Santé et bien-être.