Le féminisme et l’inflation de l’Ego féminin ont-ils détruit les relations hommes-femmes en Occident ?

Il s’agit d’un problème dans le monde occidental qui est rarement abordé dans les médias en dehors d’articles à l’emporte-pièce et de sondages superficiels qui évitent de réfléchir en profondeur à la question. Le déclin des rencontres, des relations sérieuses et du mariage, ainsi que la stagnation de la population au cours des deux dernières décennies aux États-Unis, sont traités comme une nouveauté plutôt que comme la menace pour la stabilité de la civilisation qu’ils sont en réalité. L’histoire montre que l’absence de la structure familiale traditionnelle entraîne de nombreuses conséquences sociétales désastreuses.

On pourrait cependant affirmer que la situation est bien pire que cela. Nous nous dirigeons peut-être vers un avenir où les familles deviendront une nouveauté, et nombreux sont ceux qui affirment que la cause première est le féminisme et les illusions hypertrophiées des femmes progressistes.

Pour comprendre le problème, il faut regarder les statistiques.

Plus de 50 % des Américaines n’ont toujours pas d’enfant à l’âge de 30 ans. À l’âge de 35 ans, la fertilité diminue fortement, les femmes ayant 15 % de chances de tomber enceintes et moins de 5 % de chances d’être mères à l’âge de 40 ans.  En d’autres termes, c’est dans la vingtaine que les femmes ont le plus de chances de trouver un partenaire compatible et de fonder une famille.  

Les féministes affirment cependant que c’est à cette période de la vie d’une femme qu’elle devrait se construire une carrière et s’amuser. La vie de famille, disent-elles, est une prison artificielle « créée par le patriarcat » pour opprimer le sexe faible. Les médias et les divertissements hollywoodiens renforcent souvent ce discours et encouragent des objectifs de vie irréalistes.

Cette propagande a engendré ce que beaucoup appellent le « paradoxe du bonheur féminin ».  Les enquêtes montrent que l’augmentation du pouvoir, de l’accès à l’emploi et des responsabilités des femmes dans la société depuis les années 1970 a également entraîné une baisse diamétralement opposée du bonheur général de ces mêmes femmes. La corrélation suggère l’exact opposé de ce que le féminisme promettait à l’origine et que l’idéologie féministe a été un net négatif.

Bien que certains affirment que le déclin général des conditions économiques en est la cause réelle, les enquêtes montrent que les femmes ont souffert d’une baisse du bonheur bien plus prononcée que les hommes.  En d’autres termes, les hommes étaient déjà acclimatés aux luttes du monde du travail et à leur rôle de pourvoyeurs et de protecteurs. Les femmes étaient heureuses jusqu’à ce qu’elles rejoignent les hommes dans les tranchées.  

La réaction des hommes a été de s’éloigner de la scène des rencontres et des deux poids deux mesures qu’elles impliquent.  Plus de 63 % des hommes de moins de 30 ans sont aujourd’hui célibataires, contre 51 % en 2019.  La majorité des hommes célibataires affirment que c’est par choix et qu’ils cherchent à éviter toute relation.  Pourquoi ?  Le consensus semble être que les femmes occidentales modernes coûtent trop cher et causent trop de problèmes.

La crainte d’un mariage raté est l’un des aspects qui met la jeune génération d’hommes sur les nerfs, les tribunaux de la famille étant encore largement en faveur des femmes en matière de divorce et de garde d’enfants.  C’est l’une des raisons pour lesquelles les taux de mariage ont baissé de 60 % depuis les années 1970.  Cependant, les obstacles vont bien au-delà du divorce et s’inscrivent dans une nouvelle culture où la femme a droit à tout.    

L’expression pour désigner cela, c’est l’inflation de l’Ego féminin : l’augmentation spectaculaire du coût pour les hommes d’aujourd’hui de maintenir une relation avec une femme alors que la qualité des femmes continue de baisser.  En d’autres termes, il s’agit d’une augmentation des attentes des femmes par rapport à ce qu’elles apportent dans une relation.  

En d’autres termes, les femmes du passé avaient quelque chose à offrir au-delà de la compagnie sexuelle, à savoir une plus grande féminité, un plus grand potentiel de maternité, moins de combativité et de narcissisme, ainsi qu’une capacité supérieure à élever des enfants et à tenir un foyer.  Ces caractéristiques sont très attrayantes pour les hommes, même après 60 ans de féminisme généralisé, mais sont considérées comme inexistantes chez les femmes de moins de 30 ans en 2023.

Il convient de noter que l’inflation de l’Ego féminin semble être directement liée à des influences progressistes, et que toutes les femmes ne tombent pas dans cette catégorie.  Malheureusement, environ 71 % des jeunes femmes s’identifient à des convictions progressistes, contre seulement 53 % des jeunes hommes.  Il convient également de noter que le terme « progressiste » a aujourd’hui une signification bien différente de celle qu’il avait dans les années 1990 (progressiste signifie aujourd’hui « woke »).

Une majorité de femmes américaines ont abandonné leurs rôles traditionnels au profit d’idéaux féministes modernes, tout en continuant à attendre des hommes qu’ils jouent un rôle traditionnel. Les jeunes hommes se plaignent que les rendez-vous ressemblent désormais davantage à un entretien d’embauche et que l’examen minutieux de leurs finances est un sujet primordial. De plus, le marché de la rencontre en ligne n’aide pas.  Les recherches sur les applications de rencontres montrent que 80 % des femmes occidentales courent toutes après les 20 % d’hommes les plus riches ou moins, le potentiel de gain étant le facteur le plus important après l’attrait physique.

Une récente tendance virale sur les réseaux sociaux, dans laquelle des femmes ont dressé une liste de restaurants dans lesquels elles refuseraient de manger lors d’un premier rendez-vous, illustre un des aspects de cette inflation féminine. 

Le Cheesecake Factory, en particulier, a été systématiquement mentionné comme un « signal d’alarme » pour les « hommes radins ».  Des dépenses allant jusqu’à 200 dollars ou plus ont été présentées comme un strict minimum pour un premier rendez-vous, et seules 26 % des femmes ont indiqué qu’elles étaient prêtes à partager l’addition. Les premiers rendez-vous étaient autrefois l’occasion pour les hommes et les femmes de déterminer s’il y avait une chance de compatibilité, mais aujourd’hui, les femmes progressistes attendent de grands gestes de richesse et d’ambition.  Comme la Saint-Valentin, mais tous les jours.  

Le féminisme a essentiellement exagéré la tendance naturelle des femmes à rechercher des hommes plus productifs, tout en exagérant leur estime de soi et en les rendant insupportables.  

Les femmes qui n’ont rien à offrir se sont vu inculquer la folie des grandeurs.  À tel point que la question « qu’apportez-vous à la table ? » est tournée en dérision – « je suis la table » est leur réponse.  Il n’y a pas de remède à ce niveau de narcissisme, sauf à toucher le fond, ce dont les femmes occidentales (et la société dans son ensemble) se rapprochent rapidement          

Le problème n’est pas aussi ancré dans l’histoire qu’on pourrait le penser, la génération Z étant celle qui s’écarte le plus des autres générations et qui offre les pires perspectives en matière de relations.  Le féminisme a toujours été à l’ordre du jour, mais c’est la génération Z qui a été la plus touchée en l’espace d’une décennie.  Nous pouvons toutefois espérer qu’aussi rapidement que le cancer du féminisme s’est propagé, il pourrait reculer.  Si les dégâts les plus importants ont été causés par une ou deux générations, peut-être qu’un remède pourra être appliqué à la génération suivante.

Source : « Has Feminism And ‘Hoeflation’ Destroyed Dating In The West? » publié le 1er janvier 2024 par Tyler Durden.