J’ai récemment eu un débat intéressant sur les raisons pour lesquelles les hommes matures ont tendance à s’installer avec des femmes plus jeunes. Comme on pouvait s’y attendre de la part de certaines femmes et de leurs « alliés » chevaliers blancs, nous avons eu droit à de nombreux arguments qui n’étaient que des mécanismes d’humiliation sociale, c’est-à-dire des attaques personnelles plutôt que des véritables arguments. La plupart des idées tournaient autour du concept de « l’Ego fragile des hommes », ou autour de l’idée selon laquelle « un vrai homme devrait chercher une femme de son âge ». Cette citation résume à peu près le point opposé :
« Les hommes plus âges veulent baiser des filles qui ont l’âge d’être à l’université pour la même raison que beaucoup de femmes aiment sortir avec des hommes plus jeunes : vivre dans un état de jeunesse suspendue et se rappeler qu’ils « l’ont encore » ».
Je suis à moitié d’accord. Les femmes âgées veulent certainement penser qu’elles « l’ont encore », en ce qui concerne leur capacité d’attirer l’attention des jeunes gars par rapport aux jeunes femmes avec qui elles sont en compétition. Cependant, les hommes plus âgés qui poursuivent naturellement les jeunes femmes se rendent compte qu’ils l’ont « enfin eu ». Pourquoi un homme de 40 ans n’aurait-il pas une préférence naturelle pour la jeune femme après avoir atteint un niveau de maturité et d’accomplissement qui lui permet cela ? Les femmes orientées vers la réussite professionnelle liée au modèle masculin de la progression de vie ont tendance à penser qu’elles aussi devraient avoir droit à l’attirance sexuelle des hommes « éligibles » en raison de leurs réalisations, de leurs statuts, de leur intelligence et d’un certain sentiment imaginaire d’accomplissement de soi-même. Elles se trompent.
Les associations de maturité.
Tout d’abord, c’est une erreur de considérer seulement les hommes de 40 ans. Il y a aussi beaucoup d’hommes au début ou au milieu de leur trentaine qui peuvent draguer et draguent effectivement des filles de 5 à 8 ans plus jeunes qu’eux-mêmes régulièrement. C’est drôle comme il y a peu de stigmatisation avec cette différence d’âge. Le problème, ce n’est pas tant l’âge physique d’un homme que ce que son âge représente symboliquement : maturité, accomplissement, meilleure capacité d’approvisionnement, statut, etc. Est-ce que TOUS les hommes se rendent compte de cela, pour leur satisfaction, à ce moment-là ? Bien sûr que non, mais ils devraient normalement donner l’impression d’être des hommes accomplis, c’est là que réside la différence avec les jeunes hommes qui, eux, n’ont pas encore actualisé leurs potentiels. Les hommes mûrs sont perçus comme des hommes accomplis et on présume que leur présence dans une vie est un gage de sécurité – c’est exactement ce que les femmes recherchent dans une phase de la vie où leur valeur sexuelle diminue et que leur besoin d’approvisionnement à long terme devient plus urgent.
Deuxièmement, comprenez que le nombre d’hommes de 30 à 40 ans restant célibataire à cet âge est beaucoup plus faible. La plupart des hommes (les hommes standards en particulier) sont déjà engagés à 25 ans et/ou ont été des « monogames en série » jusqu’à ce point. Malgré les récents articles insultants les « hommes-enfants » ou « hommes-ados » qui refusent de « devenir des hommes » et de se marier, rare sont les hommes qui restent célibataires à la fin de la trentaine. À ce stade, ce genre d’homme est soit divorcé une première fois ou engagé dans le mariage numéro deux. Encore moins nombreux sont les hommes qui réalisent que leur propre valeur sur le marché sexuel a considérablement augmenté – en supposant qu’ils ont réussi à rester en forme et à s’accomplir sur le plan financier, émotionnel, et « philosophique » (maturité/sagesse) – et qu’ils peuvent désormais utiliser ces accomplissements à leur propre avantage avec des femmes plus jeunes. Un aspect est intéressant ici, c’est que les hommes sont réprimandés et insulté de « Peter-Pan » à la fin de leur vingtaine s’ils ne vivent pas pour satisfaire les attentes des femmes, et ces mêmes hommes obtiennent le même traitement s’ils épousent des jeunes femmes au moment où ils sont devenus des hommes plus mature. C’est une illustration flagrante de l’impératif féminin à l’œuvre.
Maintenant, ajoutez à cela un artifice social féminin constant qui consiste à dire que les hommes ont un « Ego fragile » et qui se moque d’eux s’ils sortent avec de jeunes femmes (c’est-à-dire des « femmes trophées ») au lieu de sortir avec des femmes matures (généralement des mères célibataires) et tous les « bagages » qui les accompagnent. Sans surprise, nous voyons dans la plupart des cultures que les hommes plus âgés s’efforcent d’obtenir l’attention des femmes plus jeunes et plus attractives, mais dans la culture occidentale, les hommes sont vilipendés pour cela – ou du moins, c’est ce qu’aimeraient les femmes « féministisées » occidentales. La plainte la plus fréquente des femmes qui sont au milieu de leur trentaine, c’est de déplore « qu’il n’y a plus de bons hommes » ou qu’elles ne comprennent pas pourquoi les hommes ne veulent tout simplement pas « grandir ». De plus en plus de « femmes carriéristes » désireuses de fonder une famille à 35 ans constatent que les hommes, en particulier ceux qui répondent à leurs critères d’approvisionnement, dans leur tranche d’âge (33-38 ans) ne s’intéressent pas aux femmes de leur âge (et certainement pas aux femmes carriéristes). Les hommes de 33-38 ans s’intéressent aux jeunes femmes de 22 ans qui ne leur avaient pas donné d’attention à l’époque parce qu’ils n’avaient ni le statut ni la maturité, alors qu’ils viennent de découvrir qu’ils ont tout cela maintenant. Et bien sûr, la femme carriériste de 35 ans était l’une de ces filles de 22 ans, il y a 13 ans de cela, qui faisait exactement la même chose que ce que font les filles de 22 ans aujourd’hui.
L’épiphanie, crise du milieu de vie.
Ces hommes n’essaient pas de « revivre » quoi que ce soit ; ils sont nouvellement conscients de leur propre valeur sur le marché sexuelle – et rien n’est à la fois plus effrayant et plus excitant pour une femme, qu’un homme conscient de sa propre valeur. C’est le fondement de la confiance. Cela représente un problème pour les femmes cependant. Elles veulent un homme qui a de la confiance et de la maturité (dérivé de l’expérience) pour prendre des décisions importantes, être l’initiateur, être un bon fournisseur, etc. mais pas SI confiant au point de peser ses différentes options et de sélectionner une femme concurrente en fonction de son expérience sexuelle. Donc, pour contrer cela, l’impératif féminin crée des conventions sociales qui font honte à un homme s’il envisage de se mettre en couple avec une femme plus jeune que lui. Cette convention sociale permet aux femmes plus vieille d’uniformiser les règles du jeu, parce que les femmes moins jeunes ont peur d’être en concurrence avec des femmes plus jeunes, plus « chaudes » et plus sexuellement disponibles. Bien sûr, l’homme doit être tenu dans l’ignorance de cette ingénierie sociale, mais il doit quand même se sentir honteux en pensant que son désir pour une jeune et séduisante femme de 20 ans le rend « juvénile », qu’il a un « Ego fragile » ou qu’il essaye de « retrouver sa jeunesse ». La réalité féminine exige que l’homme soit dissuadé de poursuivre ses propres intérêts en faveur des stratégies sexuelles des femmes, et la meilleure façon d’imposer cela aux hommes c’est de peindre leurs intérêts comme étant dégoutants :
« Pour la plupart des filles en âge d’être à la fac, un homme dans la quarantaine (même la trentaine) est généralement perçu comme un « vieux pervers », même s’il prend soin de lui-même. C’est le vieil homme qui finit généralement par essayer de s’intégrer dans le monde de la jeune fille, et non l’inverse ».
C’est la tactique du « vieil homme pervers ». Je ne suis pas nécessairement en désaccord avec cela, mais je pense que c’est contextuel. Je suis régulièrement à des événements (rencontres, clubs, promos, soirées vodka, forums, etc.) dans le cadre de mon travail et je suis approché par des femmes beaucoup plus jeunes. Si vous estimez que l’homme de 40 ans est perçu comme essayant de « s’intégrer » avec les personnes de cet âge, vous avez absolument raison. La déconnexion provient d’un homme qui serait autrement perçu comme possédant les attributs qu’il devrait avoir pour son âge, et qui essaie de se rétrograder dans le profil social d’un autre âge. C’est là qu’il devient « le vieux mec dans le club ». Quand je suis à un évènement, ou socialement dans le cadre de mon travail, je n’essaie jamais de de « m’antidater » moi-même, que ce soit par le style, ou linguistiquement, etc. Si vous êtes attirant, les filles qui veulent s’associer à un homme mûr vous trouveront.
Je travaille dans l’industrie de l’alcool / des spiritueux, et dans ce cadre je voyage à l’international environ 3 à 4 fois par an. Je suis assez souvent dans des bars, des événements, des conventions, des clubs. Et à l’exception de quelques hommes plus âgés que moi, je suis un aîné dans mon entreprise et plus âgé (de 5 à 10 ans) que la plupart des gens avec qui j’interagit. En toute honnêteté, je trouve que les gens de mon âge ou dans la quarantaine, et en particulier les femmes, sont insupportablement ennuyeux.
Les hommes deviennent plus heureux que les femmes vers le milieu de la vie et je pense que je peux voir pourquoi. La plupart des femmes de la fin de la trentaine à la quarantaine se plaignent, pour la plupart, de manière chronique. Après avoir traversé les phases de « drames » de la vingtaine, après avoir eu des enfants, après les mariages et les divorces de la trentaine, les femmes ont tendance à se languir dans cette insatisfaction continuelle d’après laquelle leur vie n’est pas devenu ce qu’elles en attendaient. Rien, dans le monde réel, ne correspond aux idéaux auxquelles elles pensaient avoir droit. La plupart des femmes dans la culture occidentale qui se retrouvent célibataires à 38-42 sont célibataires parce que leur première partie de vie ne s’est pas passée comme prévue. Elles ont toutes presque universellement des casseroles. Peuvent-elles être attrayantes ? Rarement, mais oui c’est possible. Cependant, c’est une erreur de supposer que les femmes plus âgées (ou du moins du même âge) soient les égales des hommes intellectuellement, et donc des meilleurs choix pour les relations de long terme/mariages. Je suis désolé si cela choque, mais honnêtement, j’ai rencontré très peu de femmes qui m’égalent intellectuellement ou que je considère comme égal dans mes intérêts particuliers, mes expériences de vie, mes passions, etc.
J’aimerais que cela ne ressemble pas à de la vanité de ma part parce que, en toute humilité, je pense que la meilleure partie de ce que je trouve important est vraiment assez banal. Ce n’est pas que j’ai une faible opinion de la capacité des femmes à être plus égales intellectuellement ; c’est tout simplement leur propre indifférence générale à tout ce qui ne se rapporte pas à leurs propres distractions. Je ne pense pas que les femmes (et en particulier les femmes 35-40 ans) estiment qu’il leur incombe d’être une bonne compagne, intellectuellement stimulante, ou une bonne mère, ou même un bon partenaire sexuel, pour la considération d’un homme. J’attribuerais la plupart de cela au sens féminin de la victimisation qui imprègne la culture populaire féminine, mais aussi aux intérêts des hommes et des femmes qui sont vraiment disparates. En d’autres termes, à quelques exceptions extraordinairement rares, les femmes ne feront JAMAIS autant d’effort pour s’identifier aux intérêts d’un homme que ce que les hommes feront pour s’identifier avec les intérêts des femmes, dans le but explicite d’être une meilleure compagne pour lui.
Les femmes « matures ».
De toute évidence, une femme plus mature ressentira une plus grande urgence à s’installer dans la sécurité de provisionnement à long terme que le mariage fournit, mais cette urgence se confond avec la maturité réelle. Ce n’est pas parce qu’une femme est plus motivée à fonder une famille et à entrer dans une vie plus traditionnelle qu’elle est une intellectuelle ou une personne adulte, ni que cela la rend plus compatible avec vous en ce sens. Cela signifie simplement qu’elle est plus motivée à le faire en fonction de la diminution de sa valeur sexuelle.
Je pense qu’à un certain niveau de conscience, les hommes plus âgés et plus matures qui ont passé une bonne partie de leur vie à faire face aux expériences qui créent ce bagage pour les femmes âgées, reconnaissent la nécessité de s’en éloigner. Après avoir fait les sacrifices, et en évitant (ou non) les pièges qui ont fait de lui l’homme en bonne santé, mature et accompli qu’il est devenu, et dont les femmes se plaignent parce qu’un tel homme est en si petit nombre, je pense qu’il est assez logique de partir à la recherche d’une femme plus jeune, plus « chaude », plus sexuellement disponible, avec peu ou pas de casseroles. Pour empêcher cela, les femmes ont mis en place des artifices sociaux féminins qui cherchent à rendre les hommes « honteux », tel que je l’ai expliqué précédemment.
Les hommes, au niveau du fonctionnement de base, sont des pragmatiques, même lorsque nous permettons à nos émotions de faire ressortir le meilleur en nous-même. Un principe qu’il faut toujours garder en tête, c’est que les femmes ont tendance à agir à partir des émotions, tandis que les hommes ont tendance à fonctionner à partir du raisonnement déductif. Bien qu’un beau fessier soit en soi une motivation, je pense qu’à un certain niveau, après les expériences nécessaires, les sacrifices et le temps qu’il faut pour arriver à un point de maturité personnelle, nous voyons une jeune femme avec moins de casseroles comme une sorte de double bonus. Si je me retrouvais célibataire demain, ce serait exactement ma motivation. Pourquoi investirai-je ma capacité considérable à fournir des services financiers, intellectuels, émotionnels, pour compliquer ma propre vie avec une femme aux prises avec les casseroles issues de ses propres défauts et incohérences des 10 à 15 dernières années ? Pour ce que je suis devenu moi-même et pour la valeur de ce que j’ai appris, pourquoi ne regarderai-je pas vers une simplification de ma vie, compte tenu de tout ce qui a été exigé de moi pour obtenir une maturité ? Si les hommes d’âge moyen sont plus heureux que les femmes à ce stade de la vie, c’est parce qu’ils sont arrivés à un moment où ils ne ressentent plus le besoin de se qualifier pour les femmes.
Un homme riche n’a pas besoin de vous dire qu’il est riche. Vous pouvez le voir dans son apparence, ses manières, son attitude. Il en va de même pour un homme mûr. Dans sa maturité, il est à l’aise, car il sait qu’il n’a pas besoin de le prouver en se conformant à un artifice social qui est contraire à son propre intérêt et à son bien-être.
Source : « The Mature Man » publié par Rollo Tomassi le 11 novembre 2011.
Illustration : The Lazy Artist Gallery.