En règle générale, si vous souhaitez modifier votre comportement — qu’il s’agisse d’adopter de nouvelles habitudes ou d’en abandonner des mauvaises manies — il est préférable, plutôt que de chercher à instaurer une multitude de nouvelles pratiques positives pour favoriser votre épanouissement, d’examiner réellement vos agissements et de cesser une ou deux activités qui freinent véritablement votre progression.
Vous réaliserez des progrès bien plus rapides et significatifs de cette manière qu’en tentant de construire de nombreuses habitudes positives qui pourraient, en fin de compte, être neutralisées par la persistance de comportements négatifs sabotant vos efforts.
L’exemple de la gestion de l’anxiété.
À titre d’exemple, l’une des problématiques pour lesquelles je suis fréquemment sollicité pour des conseils en matière de femmes concerne l’anxiété. Il arrive que des hommes souhaitent acquérir un large éventail de nouvelles techniques pour gérer cet état : ils s’intéressent à de nouvelles habitudes qui pourraient les aider à être serein et débordant de confiance en eux. Bien que ces approches soient valables, il s’avère parfois que ces mêmes personnes consomment, par exemple, trop d’alcool en soirée, en week-ends, ou dans les bars lorsqu’ils cherchent à rencontrer des filles.
Or, lorsque le corps se sèvre le matin, le système nerveux sympathique entre en état de surexcitation. L’alcool étant un neurodépresseur, son élimination crée une expérience somatique d’anxiété. En réalité, ces personnes introduisent quotidiennement de « l’anxiété liquide » dans leur organisme. Plutôt que d’analyser ce comportement qui alimente directement leur anxiété, elles souhaitent parfois le maintenir tout en pratiquant d’autres méthodes. Celles-ci ne s’apparentent alors qu’à des solutions superficielles visant à atténuer les symptômes d’un problème central qui, dans ce cas précis, réside dans l’abus d’alcool.
L’importance de l’honnêteté envers soi-même.
Si nous faisons preuve d’une réelle honnêteté envers nous-mêmes, la grande majorité d’entre nous sait ce qu’il en est. Nous avons conscience, au plus profond de nous, des quelques rares obstacles (ou défauts) qui entravent véritablement notre chemin. Pourtant, nous faisons parfois des efforts considérables et complexifions nos vies de manière artificielle pour éviter de faire face à cette réalité pourtant simple : nous connaissons les comportements qui nous limitent. Ka solution est donc, finalement, extrêmement simple : arrêter de se mentir à soi-même.
Par conséquent, plutôt que de chercher à accommoder ces éléments perturbateurs en créant de nouveaux comportements pour mieux les supporter, je vous encourage à attaquer vos problèmes directement. Ils doivent être la cible de vos changements comportementaux au même titre que les habitudes positives. Ces dernières ont certes leur importance, mais elles interviennent généralement dans un second temps pour consolider le changement. Il est préférable de couper d’abord la source principale du problème.
Regardez-vous dans le miroir : vous savez pertinemment quels sont vos deux défauts principaux. Alors en 2026, au lieu de prendre des dizaines de nouvelles bonnes résolutions, n’en prenez qu’une seule : arrêter 2 mauvaises habitudes. Le fait de supprimer deux de vos défauts aura plus d’effets positifs sur votre vie que d’ajouter 15 nouvelles bonnes habitudes.