C’est un peu étrange de parler des émotions de cette façon, car pour beaucoup d’entre nous, les émotions sont la partie la plus intime de notre vie. Je ne peux pas ressentir vos émotions, vous ne pouvez pas ressentir les miennes. Les gens ont tendance à s’identifier à leurs émotions. Toutefois, vous êtes un homme, et un homme doit savoir se détacher de ses émotions aussi facilement que d’un vêtement… sans devenir toutefois un psychopathe… donc, avec une certaine mesure.
Nos émotions ne sont pas vraiment « nos » émotions. Elles sont plutôt la conséquence de notre pensée. Derrière chaque émotion se trouve une pensée, et les pensées sont assez impersonnelles. Je peux écrire des pensées, vous me lisez, et mes pensées sont maintenant dans votre esprit (et inversement). Et si nous choisissons tous de croire ou partager la même pensée, nous ressentirons probablement des émotions similaires.
Nos émotions ont donc plus à voir avec ce que nous choisissons de croire/penser qu’avec ce que nous sommes en tant que personne. Et à un certain niveau, la même émotion peut être cultivée chez d’autres personnes simplement par le partage d’idées ou de croyances similaires.
Si nous voulons cultiver des états émotionnels différents, nous devons être très intentionnels quant aux « pensées que nous choisissons de penser », les pensées que nous choisissons de placer au centre de notre attention mentale.
Autrement dit, vous êtes libre de penser ce que vous voulez, mais vous n’êtes pas libre de choisir les émotions qui suivront cette pensée. Si vous voulez être libre de ressentir ce que vous voulez, vous devez d’abord choisir les pensées, qui amèneront à leur tour les émotions qui y sont liées.
N’oubliez pas cela la prochaine fois qu’une émotion non-choisie se manifestera en vous. Choisir ce que l’on pense, c’est aussi choisir ce que l’on ressent.