[REPOST] – Vous devriez lire Bronze Age Mindset au lieu d’admirer vos pitoyables influenceurs de droite homosexuels et narcissiques.

Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, trop occupés que vous êtes à vous masturber devant des publications « d’influenceurs » ou des vidéos de « Youtubeurs », nous sommes actuellement en pleine guerre métaphysique et spirituelle pour sauver la jeunesse. D’un côté, la propagande féministe-Woke-LGBT fonctionne à pleine régime, de l’autre côté, la « culture » moderne, « Wesh », « Wallah » et « Quoicoubeh », sont en train de transformer les adolescents en zombies Tik-Tok, sans identités, incapables de se concentrer au-delà de 15 secondes. Et au milieu de cette guerre de tranchée dantesque dans laquelle des forces chtoniennes infrahumaines cherchent à détruire la jeunesse d’Europe, il y a les « droitards » : un ramassis d’homosexuels narcissiques qui discutent de « catholicisme », « d’uniforme à l’école », de « nationalisme » ou de « royalisme ». Il est inutile de lire pour la énième fois un auteur « classique » de droite ou de s’enfiler une énième vidéo sur Nietzsche. Il faut lire du nouveau. Il faut lire Bronze Age Mindset

Par sa structure et son style, Bronze Age Mindset (BAM) passe à première vue comme un pastiche simplifié de Friedrich Nietzsche écrit par un troll analphabète. Les mots sont souvent mal orthographiés ou supprimés, les verbes mal conjugués, les règles de ponctuation ignorées : c’est un exercice très difficile que de traduire BAM en français. Par exemple, l’auteur, Bronze Age Pervert (BAP) écrit souvent « Wat means? »  au lieu de « What does this mean? »  (« Qu’est-ce que cela veut dire ? »). Et pourtant, BAP écrit aussi dans un anglais clair au milieu de phrases mal construites, montrant ainsi qu’il sait écrire. 

BAM touche une corde sensible chez les jeunes – en particulier les jeunes hommes – qui n’apprécient guère les récentes évolutions de notre société, et qui n’ont aucune confiance dans la capacité de la « droite » – ou devrais-je dire, la « drouate » – à arrêter la chute. 

BAM est un livre vendu en ligne qui s’est rapidement hissé dans les meilleures ventes d’Amazon. Il s’agit d’un livre sans éditeur ni publicité, et BAP est un inconnu et anonyme qui sort de nulle part, mais dispose d’une énorme audience sur Twitter, notamment des dizaines d’imitateurs qui copient son style et amplifient ses idées. 

Pour bien lire Bronze Age Mindset, il faut s’habituer rapidement au style, puis profiter pleinement du fond. BAP assassine une vache-sacrée contemporaine après l’autre, à gauche comme à droite (mais surtout à gauche…). Et ça fait du bien de lire autre chose que du charabia conservateur habituel. Entre nous, qui a déjà lu sérieusement un livre de droite sans pouffer de rire ? Les réductions d’impôts, la déréglementation, le commerce international, la géopolitique, les guerres en orient et l’ouverture des frontières ne sont pas, c’est le moins que l’on puisse dire, des sujets qui passionnent les jeunes. Honnêtement, quand quelqu’un de droite s’exprime, on se fait chier. La droite n’est pas sexy. Il est évident (depuis des ANNÉES) que le conservatisme conventionnel n’a plus la cote auprès d’une grande partie des moins de 40 ans, et surtout des moins de 30 ans, et je ne parle même pas des zoomers ! 

Les jeunes aiment choquer et être choqués : ils veulent des sensations, et Bronze Age Mindset est fait pour ça. Les nombreuses provocations que le livre contient vont des insultes aux grossièretés. Il y a tout ce que j’aime : généralisations à l’emporte-pièce sur les femmes, les homosexuels et divers groupes nationaux et ethniques. Il y a des passages qui remettent en question ou attaquent des idées reçues sur la science, la santé, la nutrition et divers autres sujets, en faisant souvent référence à un personnage obscur que personne ne connaît. A l’intérieur de l’un des chapitres du livre, BAP se demande si l’histoire n’a pas été partiellement falsifiée, si des personnes et des événements n’ont pas été inventés de toutes pièces, si des siècles n’ont pas été ajoutés à notre chronologie, et même si des chapitres entiers n’ont pas été ajoutés à des textes classiques. Ces idées sont particulièrement intéressantes. 

Le livre est toutefois moins absurde qu’il n’y paraît à la première lecture. L’idée consiste à aider les normies à saisir des concepts qui dépassent justement leur cadre conceptuel. Dès le commencement, BAP explique que son livre n’est pas un ouvrage de « philosophie » mais un livre « d’exhortation ». Le livre est truffé de références à des poètes, des philosophes, des historiens, des scientifiques et à des théories intéressantes. L’éventail de ses connaissances est vaste.

La première partie aborde la question de ce qu’est la vie. BAP rejette les deux théories dominantes : le récit téléologique proposé par les penseurs religieux et d’inspiration classique, et le matérialisme déterministe des « scientifiques ». BAP estime que ces scientifiques sont loin d’être aussi intelligents qu’ils le pensent et qu’ils n’en savent pas autant qu’ils le croient. Pour BAP, le fait fondamentalement « scientifique » de la science est que, quelle que soit sa capacité à expliquer les mécanismes biologiques de la vie, elle ne nous a pratiquement pas permis d’expliquer ce qu’est la vie.

BAP ne soutient pas l’idée d’un « ordre moral naturel », mais cela ne veut pas dire qu’il rejette l’idée que les êtres naturels ont des fins intrinsèques. Pour l’auteur, la vie est « intelligente » mais ni « conçue » ni « évoluée ». La vie elle-même vise « quelque chose », mais ce « quelque chose », ce but de la vie, ce n’est pas la perfection ou « l’excellence morale ». Chaque être vivant possède une nature avec des caractéristiques et des tendances innées que la science n’a pas expliqué. Alors, quel est le but de la vie ? 

Pour BAP, la vie est la maîtrise de l’espace. La maîtrise de l’espace est le concept le plus important introduit dans la première partie du livre, et la clef pour comprendre le reste de l’ouvrage. BAP soutient que la vie est fondamentalement une « lutte pour l’espace ». Toute vie cherche à développer ses « pouvoirs » et à maîtriser la « matière » et « l’espace » environnants dans toute la mesure du possible. Pour les espèces inférieures, cela signifie simplement reproduction massive et agrandissement de l’habitat. Pour les animaux supérieurs, cela signifie contrôler le terrain, dominer les autres espèces, dominer les spécimens les plus faibles de sa propre espèce, avoir la priorité sur les proies et le choix des partenaires. BAP ne fait pas de distinction entre « vivre en harmonie » avec la nature et « maîtriser » la nature. Tous les animaux cherchent à maîtriser leur environnement dans la mesure de leurs possibilités, et la nature de l’homme est de chercher à maîtriser la Nature elle-même, pour affirmer et exercer son propre pouvoir. 

BAP rejette l’affirmation darwinienne selon laquelle l’impératif fondamental de la vie est la reproduction. Les animaux les plus élevés, note-t-il, se reproduisent relativement lentement et rarement. En fait, les objections de BAP à l’encontre de Charles Darwin comptent parmi les réflexions les plus originales du livre. Il ne rejette pas tant le darwinisme, mais il le relativise. Selon BAP, Darwin avait raison en ce qui concerne les circonstances qu’il connaissait le mieux – l’Angleterre surpeuplée, où tout l’espace était déjà « possédé » – mais il a cru à tort qu’il pouvait extrapoler cette vision étroite à l’ensemble de la vie.

Pour BAP, l’espace est conquis lorsqu’il est maîtrisé ou contrôlé. Cela peut être accompli soit par vous, soit par votre clan, votre tribu ou votre nation, soit par… d’autres que vous. Dans ce dernier cas, la vie – en particulier pour les êtres supérieurs – est au mieux insatisfaisante et souvent misérable. La nature – la vie – a été contrariée. La vie elle-même qui est « contrariée », c’est ce que vous ressentez lorsque vous prenez les transports en commun. 

La deuxième partie du livre est consacrée à notre « malaise contemporain ». Selon BAP, aujourd’hui, tout l’espace est « possédé » par une élite dégradée, qui réduit la majorité des hommes à être des « hommes-insectes ». BAP n’impute pas cette dégradation de l’homme à la modernité. Il affirme plutôt que la vie inférieure, la vie simple – qu’il compare à l’analyse du despotisme oriental par Aristote – est, sinon l’état par défaut de l’homme, du moins un état commun à travers l’histoire. Dans la plupart des régions du monde, la plupart du temps, affirme-t-il, les types humains naturellement inférieurs gouvernent – typiquement par la force brute du nombre, sous la houlette d’une élite hostile – à des fins naturellement inférieures. Pour ce faire, ils doivent aujourd’hui contrecarrer les pulsions innées des hommes supérieurs par une « éducation » débilitante destinée à rendre les jeunes apathiques, désespérés et/ou facilement satisfaits. La modernité, selon BAP, a offert aux hommes supérieurs de vastes possibilités d’exploration et de conquête de nouveaux espaces. « L’insectisation du monde », si je puis le traduire ainsi, n’est donc pas causé ou défini par la science et la technologie ou le progrès. Au contraire, la science et la technologie, à leur meilleur niveau, peuvent constituer une sorte de frontière qui permet à l’homme de s’épanouir là où l’espace est limité. Pour BAP, la science des temps modernes est, ou devrait être, une manifestation de la volonté de conquérir l’espace.

Dans la « Prison de Fer » (titre de l’une des parties du livre), l’espace est limité pour tout le monde sauf pour les dirigeants – ou, selon les cas, les « propriétaires », les « gardiens » et les « seigneurs du mensonge ». Il est important de comprendre que les personnes que BAP qualifie de « dirigeants » ne sont pas nécessairement ceux que le peuple croit être ses dirigeants. Selon BAP, la plupart des « chefs » ne sont que des gestionnaires, des hommes de paille, certes un peu mieux payés que la moyenne, mais en fin de compte des esclaves du système au même titre que les hommes-insectes qu’ils sont censés gouverner. Dans l’une des nombreuses idées que BAP semble reprendre de Machiavel, il propose un gouvernement caché ou indirect dans lequel le pouvoir réel est dans l’ombre mais fermement contrôlé. 

BAP semble diviser la race humaine en trois types : il y a les hommes « naturellement insectes », qui constitueront toujours la majorité mais qui peuvent être guidés positivement par le bon type d’homme ; il y a les spécimens naturellement supérieurs qui « désirent une chose par-dessus tout, une renommée éternelle et sans fin parmi les mortels » (BAP reprenant Héraclite) ; et il y a une sorte de catégorie intermédiaire qui, dans les bons moments, servent l’aristocratie naturelle mais, dans les mauvais moments, deviennent des apparatchiks du régime et des exécutants du « Léviathan » (BAP reprenant Hobbes). 

Dans la troisième partie, BAP passe à l’exhortation. Il commence par exalter la jeunesse et la vitalité en général, avec des champions antiques, des explorateurs et d’autres héros présentés comme des exemples de l’homme supérieur. BAP affirme qu’il existe un lien inhérent entre la santé physique, l’apparence et la valeur humaine. BAP exhorte les jeunes hommes à faire des efforts et à se muscler autant qu’ils le peuvent. Il est un fervent défenseur de la musculation : vous devriez « devenir une œuvre d’art » et désirer « un mort glorieuse ». BAP estime que la forme et la valeur, l’esthétique et l’excellence, le beau, le bon et le noble sont unis et indivisibles. Les premiers Grecs pensaient littéralement ainsi, dit-il. C’est une caractéristique nécessaire de l’homme-insecte – le maître laid d’un régime laid – que d’essayer de rompre le lien entre ce qui est beau et ce qui est bon.

BAP ne définit son titre qu’une seule fois, en qualifiant la « mentalité de l’âge de bronze » de « désir secret d’être adoré comme un dieu ». Mais d’autres possibilités d’interprétation s’offrent à nous, probablement toutes voulues par l’auteur. La première et la plus évidente est une référence à l’époque historique éponyme. BAP affirme en effet que les hommes étaient plus forts, plus rapides, plus robustes, plus virils – tout simplement meilleurs – dans le passé. Mais le titre rappelle aussi l’âge de bronze, considéré en tant que période d’avant l’âge de fer. En effet, la « prison de fer » rappelle clairement « l’âge de fer » d’Hésiode, dans lequel les hommes sont des esclaves, la vie est misérable et tout ce qui est supérieur est étouffé.

Or, si pour Hésiode – et Homère – le type d’homme le plus élevé est le guerrier, pour Platon, le philosophe, pour Augustin, le moine, et pour Machiavel, l’homme politique, pour BAP, le type d’homme le plus élevé est… le pirate. Les pirates, dit BAP, sont des hommes libres – les plus libres, peut-être les seuls vraiment libres. Les pirates sont particulièrement enclins à violer « l’espace appartenant aux autres », ce qui signifie qu’ils sont particulièrement peu enclins à se laisser enfermer par la coutume, la loi, la tradition, la religion ou quoi que ce soit d’autre – y compris un régime étouffant et injuste. Le pirate peut violer l’espace appartenant au Léviathan et de s’approprier le sien. 

Pour BAP, un fait fondamental de la nature est que l’homme supérieur est toujours présent et que sa patience n’est pas illimitée. La doctrine des cycles prédit que le Léviathan s’effondrera un jour – en fait, BAP insiste sur le fait que la dégénérescence est déjà bien avancée – et que le temps du « guerrier-pirate », c’est-à-dire le temps de l’homme vraiment libre, reviendra. Peut-être que BAP fait moins l’éloge de la piraterie elle-même que des vertus ou des qualités présentes et nécessaires chez le pirate et chez ceux qui renverseront un jour le Léviathan, mais dans tous les cas, le renversement aura lieu.

Les objections formulées à l’encontre de BAM sont à peu près les mêmes objections que l’on utilise pour critiquer à peu près tout et n’importe quoi : le livre est « raciste », « antisémite », « anti-démocratique », « misogyne » et « homophobe ». Bref, en un mot : c’est un excellent livre. BAP se plaît à généraliser. Le fait qu’il généralise de manière neutre ou positive ou négative n’a pas d’importance : dans notre monde actuel, la meilleure manière d’écrire sans offenser un groupe ou un autre, c’est de ne plus rien écrire. Dans notre monde moderne, n’importe quel livre est « fasciste », parce qu’écrire, c’est mettre en lumière « quelque chose » plutôt que rien. Seul le néant ne « discrimine » jamais, car il n’y a plus rien à discriminer ! Pour BAP, la discrimination est inhérente à l’existence humaine, car il considère que les hommes sont par définition inégaux. Bronze Age Mindset est une diatribe contre l’idée de l’égalité entre hommes. Tous ceux qui se sont penchés sur la nature de l’homme savent que les êtres humains sont inégaux en termes de talent, d’intellect, de vertu, de caractère, de taille, de force et de bien d’autres choses encore (en fait, c’est facile : les humains sont inégaux dans à peu près tout). 

La raison pour laquelle ce livre est important est qu’il s’adresse directement à l’insatisfaction des jeunes (en particulier des hommes blancs) à l’égard de l’égalité telle qu’elle est propagée et imposée de nos jours : une égalité hargneuse, vindicative, rancunière, niveleuse et hypocrite qui punit l’excellence et nie publiquement toute différence.

Le monde est rempli d’hommes-insectes, et Bronze Age Mindset est un insecticide. 

Vous pouvez télécharger et lire Bronze Age Mindset en cliquant ici.