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Dans le monde moderne, les relations interpersonnelles se sont effondrées à mesure que l’ordre social régressait vers la sauvagerie. Comme je l’ai longuement expliqué à travers de nombreux précédents articles, cela vaut particulièrement pour les relations entre les hommes et les femmes. Une partie de l’effondrement des relations entre les sexes s’est traduite par la multiplication des termes péjoratifs pour désigner les femmes, à commencer par l’expression du « mur » (synonyme de « passer la trentaine » et de ne plus avoir la beauté et la « fraicheur » des 20 ans). D’où le titre de cet article, relatif à la femme moderne trentenaire, « usée » qu’elle est par son (gigantesque) bagage sexuel et émotionnel.
Dans l’état naturel, la femelle de l’espèce contrôle l’accès à la reproduction sexuelle, d’où l’expression que l’on retrouve souvent dans l’androsphère selon laquelle la femme « est la gardienne du sexe ». Cela lui confère un pouvoir considérable. Cela signifie que l’ordre social de toutes les espèces se reproduisant sexuellement est organisé autour des femelles et de leurs besoins. C’est pourquoi les hommes qui manœuvrent les canots de sauvetage sur les navires en train de couler crient « Les femmes et les enfants d’abord ! ».
L’approche « les femmes d’abord ! » issue de la nature a donné naissance à divers cultes voués à des déesses-mères ou des déesses-vierges et à un ordre social matriarcal chez les humains primitifs. À mesure que la structure sociale s’est sophistiquée, le modèle matriarcal a commencé à être supplanté par des modèles plus patriarcaux, avec des hiérarchies distinctes. Ce processus, qui a conduit à la civilisation, a donné naissance à un certain nombre de méthodes visant à compenser le déséquilibre naturel entre les sexes.
La solution sémitique consistait à dire que les femmes étaient des êtres inférieurs. Des versets de la Bible indiquent que les femmes doivent être soumises aux hommes. La culture islamique considère ouvertement les femmes comme inférieures, allant parfois jusqu’à mutiler les organes génitaux des filles nouveau-nées, dans la croyance que la diminution de leur capacité à éprouver du plaisir sexuel les rendra plus « fidèles ».
Pendant de nombreux siècles après la chute de l’Empire romain d’Occident, celui-ci a fonctionné selon le modèle sémitique. Les femmes ont été soumises à d’horribles abus destinés à les faire se soumettre aux hommes. Depuis le meurtre d’Hypatie par des chrétiens en 415 après J.-C., les femmes qui faisaient preuve d’une trop grande indépendance intellectuelle étaient tout simplement tuées. Cet état de fait a duré plus de mille ans.
Lorsque l’emprise mortelle de l’abrahamisme sur la moralité occidentale a commencé à s’affaiblir avec la Renaissance, les hommes ont commencé à se demander si l’esclavage massif des femmes était vraiment conforme à l’âme occidentale. Cela a conduit à l’émancipation des femmes, un phénomène qui n’a atteint sa pleine expression qu’avec l’invention de la pilule contraceptive.
Avec la libération des femmes, le pouvoir que la nature leur avait autrefois accordé leur est revenu.
Cela a bien fonctionné dans le cas des femmes intelligentes et de bonne nature, qui ont pu se libérer des contraintes tyranniques masculines qui étouffaient leur potentiel. Dans le cas des femmes peu intelligentes (ou plutôt, « moins » intelligentes, pour rester correct), les conséquences ont été désastreuses : tombant amoureuses du premier mâle alpha qui leur donnait de l’attention, elles étaient fécondées puis abandonnées pour élever une génération d’enfants « semi-sauvages » (car l’enfant d’une mère célibataire ne se développe pas comme l’enfant d’un couple, que cela vous plaise ou non).
Cette cohorte d’enfants semi-sauvages est l’une des raisons pour lesquelles le monde moderne est tel qu’il est. Nous avons régressé vers un niveau de civilisation plus primitif, et l’une des conséquences est que les femmes commencent à adopter des comportements de reproduction pré-civilisationnels. Cela s’explique en partie par le retour de l’hypergamie (abordée en détail dans de nombreux autres articles), qui a pour corolaire le phénomène socio-sexuel selon lequel la majorité des femmes sont attirées par une minorité d’hommes, ce qui signifie qu’une partie des jeunes hommes sont laissés pour compte.
Beaucoup de jeunes hommes éprouvent un profond ressentiment à l’égard de cette situation, notamment ceux qui ne sont pas favorisés par les femmes. Certains d’entre eux peuvent même devenir des incels meurtriers comme le très célèbre Elliot Rodger. Ces hommes sont suffisamment nombreux pour avoir créé toute une sous-culture qui déteste les femmes, qui dénonce l’hypergamie et qui souhaite l’effacement du féminisme. Dans la sphère Incel, les femmes sont considérées avec dégoût plutôt qu’avec émerveillement.
Une croyance que l’on retrouve souvent dans cette sphère est que la société s’est tellement dégradée que toutes les femmes sont désormais des putes, que ce soit naturellement ou sous l’influence des médias et de la culture. Dans le monde moderne, les femmes ne s’intéressent pas à la formation de relations amoureuses saines : elles passent simplement d’un acte sexuel motivé par leur ego à un autre.
Comme on peut le deviner, le type d’homme qui pense ainsi n’a pas beaucoup d’expérience avec les femmes. Il ne se rend pas compte que le type de femme qui couche avec 300 hommes est généralement perturbée mentalement et que son désir pour les beaux gosses qui la maltraitent est l’expression d’une faible estime de soi. Les femmes mentalement saines peuvent être des « monogames en série » qui passent d’une relation à l’autre, mais rares sont celles qui ont eu tellement de partenaires sexuels que leur mécanisme d’attachement au couple est endommagé.
Quoi qu’il en soit, les jeunes femmes aspirent au moins autant que les jeunes hommes à la fin du monde moderne (du moins, j’ai la faiblesse et la naïveté de l’espérer).
La plupart des jeunes femmes aimeraient beaucoup trouver un jeune homme avec qui s’installer, mais ils ne sont pas nombreux, car il faut bien reconnaitre que le niveau général des hommes n’est pas très reluisant. La qualité moyenne des hommes a baissé, ce qui signifie qu’il est plus difficile de trouver un homme au niveau souhaité. Ce n’est pas la faute des jeunes femmes, pas plus que n’importe quel autre phénomène du monde moderne : c’est simplement ainsi que les choses sont et il faut faire avec, quel que soit notre sexe.
La solution au problème des trentenaire usées n’est pas de ramener les femmes au statut de seconde classe, mais de redonner aux hommes leur statut de première classe. Comme nous l’a dit Confucius il y a plus de 2 500 ans, la principale qualité féminine est le dévouement, mais il faut qu’elle ait quelqu’un qui vaille la peine de faire l’objet de ce dévouement. Le monde moderne ne prendra fin que lorsque les hommes seront à nouveau suffisamment masculins pour inspirer la dévotion féminine par leur capacité à imposer l’ordre dans le chaos naturel du monde. Et lorsque ce jour viendra, le problème des trentenaires usées se résoudra de lui-même.