Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 19.19.
Les recherches menées sur « l’incivilité au travail », une forme de comportement déviant de faible intensité, ont généralement montré que les femmes signalent des niveaux plus élevés d’incivilité au travail.
Cependant, à ce jour, on ne sait pas exactement si les femmes sont principalement victimes d’incivilités de la part des hommes ou de la part d’autres femmes dans les organisations.
À la lumière des différentes théories sur le genre et l’incivilité, des chercheurs ont examiné si les femmes sont davantage victimes d’incivilité de la part d’autres femmes ou d’autres hommes, et si cet effet était amplifié pour les femmes qui font preuve d’une plus grande autonomie et d’une moindre communication au travail, étant donné que ces traits et comportements enfreignent les normes stéréotypées liées au genre.
Trois études complémentaires montrent que les femmes déclarent être davantage victimes d’incivilité de la part d’autres femmes que de la part d’hommes, cet effet étant amplifié pour les femmes qui font preuve d’une plus grande autonomie au travail.
En outre, les femmes autonomes qui subissent davantage d’incivilités de la part de leurs collègues féminines déclarent un bien-être moindre (satisfaction professionnelle, vitalité psychologique) et un retrait accru du travail (intention de quitter leur emploi).
Source :
Gabriel AS, Butts MM, Yuan Z, Rosen RL, Sliter MT. 2018. Further understanding incivility in the workplace: The effects of gender, agency, and communion. (Source)