Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 19.15.
Plusieurs études ont présenté un certain nombre de faits concernant les effets de l’égalité des sexes dans les pays nordiques sur les résultats économiques des hommes et des femmes :
Fait n° 1 – les sociétés nordiques ont une longue tradition d’égalité des sexes.
L’étude a souligné que les pays nordiques accordent depuis longtemps plus de libertés et d’estime aux femmes que la plupart des autres nations/sociétés dans le monde, et ce depuis au moins l’époque viking.
Fait n° 2 – Les pays nordiques comptent étonnamment peu de femmes à des postes de direction.
L’étude a fait remarquer que 32 % des directeurs et dirigeants d’entreprises privées sont des femmes en Europe centrale et orientale, contre seulement 13 % dans les pays nordiques.
Fait n° 3 – Le modèle américain favorise l’accès des femmes aux postes de direction.
« Ce n’est pas dans les États providence nordiques que l’on trouve le plus de femmes aux postes de direction, mais plutôt dans les systèmes de libre marché qui existent aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande, en Australie et dans d’autres économies anglo-saxonnes. »
Fait n° 4 : les quotas de genre en Norvège sont loin d’être une réussite.
L’étude a fait remarquer que les quotas de genre en Norvège pour les postes dans les entreprises n’ont abouti qu’à la nomination de quelques femmes à des postes de direction, la Norvège ne comptant aucune femme PDG dans ses 60 plus grandes entreprises, même après 8 ans de quotas favorisant les femmes.
Fait n° 5 : les grands États providence freinent (involontairement) l’avancement des femmes.
L’étude cite des données qui suggèrent que les femmes ont moins de chances d’accéder à des postes élevés dans les entreprises ou à des postes de direction dans les États providence et les pays ayant des politiques économiques moins libérales.
Alors que l’étude affirme systématiquement que les disparités entre les sexes au plus haut niveau de réussite économique dans les pays nordiques sont dues au fait que les États providence « freinent » d’une manière ou d’une autre les femmes à cet égard, elle ignore le rôle important que semblent jouer les préférences des femmes elles-mêmes dans ce domaine.
En raison de la corrélation négative constante entre le statut social et le succès reproductif chez les femmes, et de la corrélation positive entre le statut social et le succès reproductif chez les hommes, on pourrait s’attendre à ce que les hommes s’efforcent davantage d’obtenir ces postes afin d’améliorer leur succès reproductif/matrimonial. En moyenne, les femmes sont également plus conciliantes que les hommes (Schmitt 2014), on pourrait donc s’attendre à ce qu’elles soient moins efficaces que les hommes dans la course à ces postes.
Ce paradoxe du genre semble également s’appliquer à d’autres domaines que les résultats économiques. Schmitt (2014) a par exemple trouvé des preuves de différences plus marquées entre les sexes en matière de comportement et de certaines mesures physiologiques dans les pays plus égalitaires.
Gracia & Merlo (2016) ont trouvé des preuves que les taux de violence domestique à l’égard des femmes sont beaucoup plus élevés dans les pays nordiques que dans les pays européens moins égalitaires, et ils ont déclaré qu’il était très improbable que cette différence soit due à une plus grande sensibilisation ou à une plus grande volonté des femmes à « se manifester » dans ces pays. Wemrell et al., qui ont passé en revue les recherches sur ce paradoxe entre les sexes en termes de taux plus élevés de violence domestique dans les pays nordiques, ont noté que si la prévalence moyenne de la violence domestique physique ou sexuelle dans l’UE était de 22 %, elle était de 28 % en Suède, de 30 % en Finlande et de 32 % au Danemark. Ils ont déclaré qu’il était peu probable, sur la base d’une analyse des recherches antérieures, que cela puisse être uniquement attribué au fait que les immigrants dans ces pays commettent plus souvent des violences sexuelles au sein du couple que les autochtones.
Schmitt (2014) a trouvé des preuves quelque peu contradictoires à cet égard. Il a constaté que, dans toutes les cultures, les femmes déclaraient avoir initié la violence au sein du couple plus souvent que les hommes, et qu’une plus grande égalité entre les sexes réduisait les taux de violence au sein du couple dans l’ensemble, mais davantage chez les hommes.
Sources :
Sanandaji N. 2016. The Nordic Gender Equality Paradox: How Nordic Welfare States are Not Only Empowering Women, But Also (un) intentionally Holding Them Back. Timbro. (Source)
Sanandaji N, 2018. The Nordic Glass Ceiling. Policy Analysis, (835). (Source)
Gracia E, Merlo J. Intimate partner violence against women and the Nordic paradox. Social Science & Medicine, 157, pp 27-30. (Source)
Wemrell M, Stjernlöf S, Aenishänslin J, Lila M, Gracia E, Ivert A. Towards understanding the Nordic paradox: A review of qualitative interview studies on intimate partner violence against women (IPVAW) in Sweden. Sociology Compass, 13:6. (Source)
Schmitt DP. 2014. The Evolution of Culturally-Variable Sex Differences: Men and Women Are Not Always Different, but When They Are…It Appears Not to Result from Patriarchy or Sex Role Socialization. Evolutionary Psychology, 221-256 (Source)