Quel est le but de la séduction et que cherchez-vous à obtenir réellement des femmes ?

Attention ! Cet article fait partie du projet « Le Masculinisme : la praxéologie de la « Pilule Rouge » ». Vous consultez le chapitre 1. Section 2.

Je reviens dans cet article à l’objectif que doit se fixer un masculiniste, et que j’avais évoqué dans mon introduction :

« Une praxéologie est une science de l’action ; une connaissance des lois de l’action humaine conduisant à des conclusions concrètes. Le masculinisme est en effet avant tout une « praxie » (Dérivé savant du grec prassein, « aller jusqu’au bout », puis « exécuter, agir, travailler »), c’est-à-dire une faculté d’adapter ses mouvements, ses gestes au but recherché. Et quel est le but recherché par un masculiniste ? Il faut dire les termes et aller à l’essentiel : le but recherché est avant tout de baiser, de foutre, de niquer, de serrer, de coucher, d’étreindre, de posséder, de forniquer, de s’accoupler. De faire l’amour avec les femmes ».

A partir du moment où j’avais atteint la puberté, aux alentours de 14 ans, je n’avais qu’un seul et unique objectif : perdre ma virginité. (Je n’ai perdu tardivement d’ailleurs : à 19 ans !). Parce qu’un homme qui est focalisé sur un but y consacre toute son énergie mentale, je me suis pleinement consacré à la séduction et aux filles. J’ai procédé par « essais et erreurs », jusqu’à ce que je trouve « comment ça marche ». Par exemple, j’ai tenté d’utiliser la stratégie consistant à « être d’abord ami » avec une fille pour obtenir d’elle des relations sexuelles, mais cela n’a évidemment pas fonctionné. Finalement, après avoir appris, expérimenté, perdu ma virginité, après avoir été en couple plusieurs fois, j’ai compris que la séduction était une question de conquête et d’excitation, et que jamais – mais vraiment JAMAIS – un homme ne pourra coucher avec une seule femme et se dire « c’est la bonne ». Il y en aura toujours une autre, une avec qui vous n’avez pas couché, une qui semble mystérieuse, une qui semble « atteignable », une qui semble « parfaite », etc… Ce que je veux dire par là, c’est qu’à aucun moment vous ne rencontrerez « la bonne ». Il n’y a pas « d’âme sœur ». Il n’y a pas de « conclusion définitive » à votre vie amoureuse. Il n’y a pas de moment dans lequel vous vous direz : « Ah ! ca y est ! Je suis en couple avec LA fille. C’est un aspect de ma vie sur lequel je n’ai plus besoin de travailler ». Ne vous faites pas d’illusion : cela n’arrivera pas. Vous aurez toujours du « travail » en ce domaine, et quand bien même vous seriez « sérieusement » en couple avec une femme (c’est-à-dire marié ou « Pacsé »), vous aurez toujours – en tant qu’homme – un « effort » à fournir pour le maintien de la relation. Autrement dit, le jeu de la séduction ne s’arrête que lorsque vous êtes mort. Il est donc fondamental d’apprendre, d’expérimenter, de prendre des décisions, d’agir, à chaque instant de chaque journée.

Une fois que cela est bien acquis, vos objectifs en matière de masculinisme et de Pilule Rouge dépendront principalement de la qualité des femmes qui vous entourent et de la mesure dans laquelle elles se prêtent à des relations à court terme et/ou à long terme. 

Si j’avais demandé il y a plusieurs décennies à des boomers quel était le but de la séduction, ils m’auraient répondu qu’il s’agissait de « trouver une femme pour fonder une famille ». À l’époque, on ne « draguait » pas tant que ça, dans la mesure où le marché sexuel était moins bouleversé que de nos jours (par internet, les réseaux sociaux, etc…). On rencontrait une femme, on l’épousait et on passait le reste de sa vie avec elle. Il était également plus difficile pour elle de vous tromper, car il n’y avait pas de réseaux sociaux permettant à d’autres hommes de l’inviter à « prendre un café » (si vous voyez ce que je veux dire…). Aujourd’hui, n’importe quel homme serait prêt à se taper votre copine s’il en avait l’occasion. La guerre sexuelle totale fait rage et il ne sert à rien de pleurnicher comme un « conservateur » sur la « perte des valeurs traditionnelles »… Moi-même, je me taperai volontiers votre copine s’il s’avère qu’elle est une sublime 9/10 (mais ce n’est pas « contre vous »… N’y voyez rien de personnel… Business is Business… As usual…).

Si j’avais demandé il y a plusieurs décennies à des Génération X quel était le but de la séduction, ils m’auraient répondu qu’il s’agissait de « s’amuser un peu avant de trouver une femme ». Vous noterez l’évolution entre une réponse de Boomer et une réponse de Génération X : on passe de « trouver une femme pour fonder une famille » à « s’amuser un peu avant de trouver une femme ». Dans les deux cas, il y aura mariage à la fin, mais les « modalités d’exercice » du marché sexuel sont déjà différentes. (Essayez de demander à des Zoomers ou des milléniaux « quel est le but de la séduction ? » et vous serez effrayé des réponses ! Entre les femmes de la génération Y qui avaient déjà décidé à 18 ans qu’elles « n’auront jamais d’enfants » et les hommes Zoomers qui – pour certains – sont encore puceaux dans la vingtaine, nous sommes sur un marché sexuel extrêmement différent de celui qu’on connut les boomers et les GenX).

Après la révolution sexuelle des années 1970, les femmes commençaient à apprécier les sollicitations sexuelles au hasard, tandis que leur résistance à coucher avec un homme qu’elles connaissaient à peine diminuait. Des lieux nocturnes ont été construits pour permettre aux hommes et aux femmes de se rencontrer plus facilement dans le but d’avoir des relations sexuelles. Le taux de divorce a commencé à augmenter, en partie grâce aux changements modernes sur le droit de la famille et le droit civil, et les hommes sont devenus plus sceptiques à l’égard du mariage.

Si je devais vous demander aujourd’hui, à vous, les milléniaux et les zoomers, quels sont vos objectifs de séduction, quelle serait votre réponse ? (Réfléchissez bien à ce que vous répondriez avant de lire la suite de cet article. Prenez le temps d’y penser).

À mon avis, vous vous situez dans l’une de ces variantes : soit vous recherchez une fille « spéciale » ou (« tradi ») avec qui « fonder une famille », soit vous voulez coucher avec un grand nombre de filles pour le plaisir, soit vous êtes un MGTOW. Peu d’hommes diraient qu’ils « cherchent activement une épouse », même s’ils pensent à fonder une famille, parce que les femmes dignes d’être épousées disparaissent plus vite que la neige au soleil, et il faut aussi considérer que la probabilité d’un mariage réussi diminue et que les hommes – mais pas les femmes – sont sévèrement « punis » en cas de mariage raté. Par le terme « puni », je veux dire en réalité « ruiné ». Autrefois, un homme qui voulait coucher avec de nombreuses femmes était considéré comme un peu fou, parce qu’il y avait tellement de bonnes épouses potentielles que cela ne servait à rien de courir après plusieurs dizaines de femmes différentes, dans la mesure où chaque femme pouvait réalistiquement devenir une bonne épouse ET une bonne mère… mais aujourd’hui, l’homme qui veut se marier est considéré comme un peu fou, (et même complètement con, si vous voulez mon avis) parce que le mariage est devenu une très mauvaise affaire pour les hommes (et je ne parle pas que d’argent, mais aussi de temps, de liberté d’esprit, de sérénité, de finances, de projets personnels abandonnés, d’ambition professionnelle ratée, etc…).

Au fil des décennies, les objectifs des hommes sont passés de la famille au plaisir, en raison de l’évolution de l’environnement et du marché sexuel. Si vous prenez pour la première fois la pilule rouge avec l’objectif d’entamer une relation sérieuse à long terme, votre expérience sur le marché sexuel moderne peut changer cette idée, car vous constaterez de première main comment les femmes se défilent, mentent, trompent leur petit ami pour coucher avec vous, disparaissent sans explication et refusent d’assumer le rôle féminin traditionnel qui consiste à s’occuper de la maison et de son homme et de ses enfants. Dans vos heures les plus sombres, vous commencerez à douter de l’existence même de « bonnes » filles, ce qui vous rendra encore plus cynique quant à la possibilité de maintenir une relation à long terme dans un environnement qui semble tout faire pour empêcher la formation d’une famille. Il se peut même que vous fassiez une croix sur les relations à long terme et que vous décidiez de vous taper indéfiniment un nombre indéterminé de salopes, transformant ainsi votre objectif initial en un divertissement hédoniste.

Vous souvenez-vous d’avoir eu un film préféré lorsque vous étiez jeune ? Vous l’avez probablement regardé plusieurs dizaines de fois jusqu’à ce que vous vous en lassiez et passiez à autre chose. Aujourd’hui, vous regarderiez ce film uniquement par nostalgie. Si vous utilisez la séduction à des fins purement hédonistes, vous risquez de vous lasser également, tout comme le fait de regarder le même film encore et encore et encore. Les êtres humains sont réticents à consacrer du temps et du travail pour des récompenses décroissantes.

C’est là qu’il faut réfléchir et faire la part des choses. Sans avoir pour objectif d’établir une relation à long terme, la séduction sera probablement une phase de votre vie destinée à vous satisfaire sexuellement, à occuper votre temps libre et à vous mettre au défi d’une manière qui aboutisse à une amélioration de votre masculinité. Si un homme qui s’amuse à séduire et à draguer n’a pas de « stratégie de sortie » pour une relation durable, il y a de fortes chances qu’il devienne las, et qu’il soit moins intéressé par les femmes à la fin de son voyage qu’il ne l’était au début, parce qu’il aura expérimenté à plusieurs reprises leurs caractéristiques les plus négatives. 

Le secret, pour s’accomplir en tant que masculiniste, consiste à extraire les avantages du développement personnel, qui encouragent votre développement en tant qu’homme, tout en gardant en tête ce que vous ferez lorsque vos désirs changeront et que votre volonté de faire des efforts pour le sexe diminuera. (Car oui, votre libido d’homme de 18 ans ne durera pas éternellement. Et sans aller jusqu’à dire que vous vous lasserez des chattes, on peut affirmer néanmoins que vous en tirerez un moins grand plaisir avec le temps, et il n’y a rien de mal à cela).

Dans tous les cas, malgré le risque d’épuisement lié à la pratique intensive de la drague, un homme qui est « fatigué » des femmes souffre moins qu’un homme qui n’arrive pas à coucher avec elles. Avec de la pratique, vous pouvez obtenir divers résultats moyens, mais sans la pilule rouge, vous n’obtenez pas de sexe. Même si vous êtes beau ou que vous avez les caractéristiques d’un « Chad », qui attire des femmes, un manque de masculinisme théorique et pratique vous empêchera de conclure l’affaire. Le simple fait de lire mes articles au moins une fois par article, et de se souvenir d’une poignée de détails aléatoires sur ce qu’il faut faire en présence de femmes, ou de se souvenir de détails sur ce qu’il ne faut pas faire, augmentera votre succès avec les femmes, ne serait-ce qu’à la marge.

Tout comme chaque homme doit posséder un ensemble d’outils de base pour réparer sa voiture ou sa maison, chaque homme doit posséder les bases du jeu de séduction, ce qui nécessite au minimum un engagement à temps partiel pendant la phase de sa vie où il est le plus motivé pour rencontrer des femmes (c’est-à-dire la jeunesse, en dessous des 30 ans). Si vous voulez avoir du sexe, même le sexe le plus superficiel qui ne commence pas à satisfaire vos besoins émotionnels, vous aurez besoin de la pilule rouge et de la praxéologie masculiniste.