« L’ajustice Hollywoodienne » : la morale de la dépravation moderne.

« Tout ce qu’il faut pour que le mal triomphe, c’est que les hommes de bien ne fassent rien ». Edmund Burke

La raison pour laquelle les boomers sont tels qu’ils sont, et la raison pour laquelle personne en Occident ne lutte contre leur dépossession et leur remplacement, se trouve dans un programme de 80 ans visant à endoctriner une idéologie que j’appelle « l’ajustice Hollywoodienne » .

Dans presque tous les médias qui traitent de la violence, du crime, de la justice et de l’héroïsme individuel au cours des 80 dernières années, il y a une scène : la scène du « héros qui pardonne ».

Après avoir violemment vaincu, désarmé et capturé le méchant, le héros, malgré son instinct, malgré ses amis qui le raisonnent avec des arguments qu’il ne peut contrer, malgré l’impénitence moqueuse du méchant, les preuves irréfutables, les aveux joyeux et même les vœux de récidive.

Même si le méchant est coupable de centaines de meurtres, de viols et de trahison, même si le héros lui-même a tué des centaines d’hommes de main pour capturer le méchant…

Le héros refusera de le tuer ou de le punir.

Parfois, le héros insistera pour qu’il passe par les tribunaux… Parfois, le méchant se moque ouvertement de lui en disant que les tribunaux sont corrompus et ne le condamneront jamais, et le héros refuse toujours de prendre les choses en main…

Parfois, le héros lui-même EST l’autorité légitime. Parfois, le héros est un officier militaire, un capitaine de milice post apocalyptique, un chevalier médiéval, un héros grec, un centurion romain… Etc. Et en fait, son jugement privé EST le moyen officiel et légal de juger et d’exécuter les méchants manifestement coupables… Et il refuse TOUJOURS de les punir ou de les tuer.

J’ai récemment vu El Cid, où le héros, un chevalier, refuse de pendre des brigands qui ont pillé, violé et brûlé une ville, qui ont avoué et qui sont eux-mêmes résignés à mourir, et alors même que ses compagnons chevaliers lui disent que la loi elle-même exige qu’il les pende, que c’est son devoir sacré de les pendre, et que ce serait une trahison de sa part de ne pas le faire… 

Et le Héros se contente de couper leurs liens et de les laisser partir… Choisissant d’être considéré comme un traître plutôt que de pendre les coupables qui ont avoués et qui ont les mains tachés de sang.

Il s’agit peut-être d’un événement historique, mais pour autant que j’aie pu le découvrir, un tel événement n’a jamais eu lieu, il a été inventé pour le film, ce qui est d’autant plus grave que l’El Cid historique a très certainement exécuté de nombreux criminels et brigands, rendant et ordonnant la justice… Ce qui n’est PAS représenté dans le film.

Même si le héros s’est déjà trouvé dans cette situation et qu’il a épargné le méchant pour en faire mourir d’autres, parfois même sa propre famille et ses amis, démontrant ainsi l’échec de cette philosophie tacite, le héros les laissera TOUJOURS partir…. ENCORE UNE FOIS.

En général, il y a un Deus Ex Machina qui fait que tout cela fonctionne, une punition ironique ou divine qui frappe le méchant à cause de sa propre folie… mais pas toujours. En effet, des franchises entières ont été perpétuées sur la base du MÊME tueur en série pardonné, libéré, autorisé à s’échapper, etc. encore et encore.

Et le public déteste toujours cela, c’est toujours la scène la plus clichée, la plus mal écrite, la plus décalée, la plus casse-gueule de toute l’œuvre… Des rois supposés grands, des chasseurs de primes impitoyables, des hors-la-loi, des chevaliers chevronnés, des officiers militaires, des anti-héros criminels du marché gris et noir, des contrebandiers… Tous se transforment en pacifistes les plus inconsistants pour cette scène précisément. J’ai vu des spectateurs gémir et crier à la télévision « Tuez-le » et pourtant le héros, souvent en contradiction totale avec son caractère, ne le fait pas.

Il ne s’agit pas d’un vieux trope littéraire, mais d’un trope hollywoodien.

Vous pouvez lire les légendes grecques originales, les contes du roi Arthur et de ses chevaliers, les récits des premiers héros nationalistes modernes, les récits d’aventure des officiers napoléoniens, et même les westerns contemporains, les histoires policières, la science-fiction militaire, la fiction historique, etc.

Et dans tous ces récits, vous verrez des héros tuer leurs ennemis de sang-froid, ordonner l’exécution des coupables, exiger que les déserteurs, les espions et les traîtres soient abattus, chercher à se venger, ordonner des pendaisons en masse… Etc.

Il ne s’agit pas non plus d’une folie exclusivement américaine… Jusque dans les années 1950, les justiciers/terroristes du Ku Klux Klan de l’époque de la reconstruction (1864-1877) étaient traités comme des héros populaires… Le film « Birth of a Nation » a été joué à la Maison Blanche lors de sa sortie. L’idée que la vengeance, la justice sauvage et les meurtres perpétrés par des justiciers constituent une horreur morale inadmissible n’existait tout simplement pas dans la première moitié du 20e siècle… Le film a été célébré, comme il l’avait été au cours des 3 000 années précédentes dans l’Ouest.

Pourquoi Hollywood a-t-il inventé ce trope ?

Les producteurs d’Hollywood étaient-ils tellement attachés à l’idée du pardon et du pacifisme chrétiens qu’ils devaient absolument l’inclure au mépris des gémissements et souvent des cris de leur public ?

Certains de ces scénaristes, réalisateurs et producteurs étaient-ils même chrétiens au départ ?

Pourquoi les communistes, les athées, les juifs et les pédophiles qui constituent l’essentiel de l’écriture hollywoodienne incluraient-ils un thème chrétien aussi inhabituel avec autant d’insistance et souvent de façon fracassante ?

Eh bien, pourquoi insistent-ils aujourd’hui sur les conneries de femmes indépendantes, le mélange des races et les thèmes woke, malgré les protestations et le désintérêt de leur public ?

Parce qu’il est plus avantageux pour eux de laver le cerveau des masses de cette manière.

Les scénaristes hollywoodiens ne se sont jamais identifiés au héros refusant de tuer un ennemi… 

Ils s’identifiaient au méchant et aimaient bien qu’il s’échappe (d’ailleurs, de nombreux scénaristes hollywoodiens diront ouvertement qu’ils s’identifient aux méchants et qu’ils préfèrent les écrire).

Et en effet, une fois que l’on voit cette idéologie de l’ajustice hollywoodienne, on peut la voir dans tous les détails.

Le méchant ne peut pas être tué, même si les héros le méprisent et quels que soient ses crimes, même si les tribunaux sont complètement corrompus et laissent un homme coupable de viols multiples en liberté, le héros doit l’accepter… Mais si un personnage secondaire craque et abat le méchant qui a violé sa fille, si quelqu’un cherche à se venger… Le héros doit alors le poursuivre jusqu’au bout du monde, qu’il s’agisse de sa propre famille.

Le héros ne peut pas pardonner et laisser passer cela, les tribunaux ne peuvent pas ne pas condamner dans ce cas, aucun jury ne sera malhonnête et n’annulera ce chef d’accusation.

En effet, dans de nombreuses productions hollywoodiennes, le héros trahit la confiance de ses amis et de sa famille qui ne veulent rien d’autre que le meilleur pour eux, devenant des témoins ou des informateurs parce que leur famille ou leurs amis désirent se venger et ont un sens inné de la justice qui ne s’arrêtera pas simplement parce que les tribunaux refusent d’agir.

Le héros doit pardonner TOUT crime commis par un méchant dégénéré et impénitent qui a fait du mal à ses amis et à sa famille selon Hollywood, mais en aucun cas il n’est autorisé à tolérer ou à détourner le regard d’une personne bonne et vertueuse dotée d’une moralité innée, qu’il a vue de ses propres yeux à maintes reprises, s’il lui arrive de rendre justice lui-même, dans les cas où la vengeance est justifiée.

Il ne s’agit pas d’une idée économique, de patriotisme, d’une norme sexuelle, ni même de tolérance et de multiculturalisme que les médias américains enseignent aux Américains et aux Occidentaux… 

L’instruction morale fondamentale de tous les médias américains est qu’en aucun cas une personne, aussi vertueuse, noble, pure de motivation soit-elle, ou même légalement habilitée selon le régime juridique de sa propre société, ne peut se permettre d’agir de la sorte… En AUCUNE circonstance, il n’est moralement permis de rendre la justice individuellement, et la mesure d’une bonne personne est qu’elle tolérera n’importe quel mal et n’importe quelle corruption, à n’importe quel niveau de la société, qu’elle tolérera que n’importe quel méchant soit libre, qu’elle tolérera des centaines, voire des milliers de meurtres et de viols, tant qu’elle n’essaiera JAMAIS de rendre la justice elle-même.

Et qu’au-delà, ils doivent faire N’IMPORTE QUOI, trahir N’IMPORTE QUEL lien de fraternité ou de parenté, s’ils voient une autre personne tenter d’appliquer la justice par elle-même.

C’est une idée étrangère.

C’est contraire à 3000 ans de philosophie et de vertu occidentales : c’est contraire aux épopées et légendes grecques, c’est contraire à la poésie romaine, c’est contraire aux sagas nordiques, c’est contraire aux romans arthuriens, c’est contraire aux pièces de Shakespeare, c’est contraire aux premiers romans modernes, c’est contraire aux idées des pères fondateurs des USA, elle est contraire aux livres d’aventures de Boy’s Own sur l’empire britannique, elle est contraire à un millier de mémoires militaires, elle est contraire à toute la tradition des westerns littéraires, elle est contraire à toute la tradition du roman policier du début du XXe siècle, elle est contraire à la science-fiction littéraire.

Il s’agit ENTIÈREMENT d’une série d’idées étrangères propagées dans la culture américaine et occidentale par des ennemis avoués de la tradition occidentale… Communistes, athées, gays, féministes, juifs et pédophiles qui ont ouvertement écrit dans d’innombrables essais leur désir de s’emparer des institutions culturelles et de les utiliser pour éloigner les hommes occidentaux de leurs propres valeurs, vertus et traditions, dans le but explicite et déclaré de les affaiblir et de les renverser.

Et ils ont ciblé les enfants. C’est dans les romans pour enfants que l’on insiste le plus sur ce point et qu’on le répète, afin qu’ils puissent subir un lavage de cerveau précoce et voir les esprits brisés avant même qu’ils ne s’intéressent à l’art réel de leur propre tradition, de leur héritage de la gloire occidentale.

Pour ne prendre que l’exemple le plus artistique qui le résume vraiment…

« Batman : Mask of The Phantasm » de 1993 est le meilleur film de Batman jamais réalisé… Ce n’est pas une opinion, c’est un fait. 

C’est un chef-d’œuvre néo-noir d’art, de tension, d’écriture romantique… C’est un film d’animation pour enfants plus sobre, plus mature, plus complexe sur le plan thématique, plus romantique et plus fascinant sur le plan visuel que même les meilleurs Burton ou Nolan. C’est le genre de parabole raffinée, simple et belle qui ne peut exister que dans les films d’animation ou les films qui se placent en dehors du réalisme et dans le domaine de l’expressionnisme, comme les films muets ou les films de samouraïs en noir et blanc d’Akira Kurosawa. 

Issu de la série télévisée animée, le film suit le Bruce Wayne animé à la poursuite d’un mystérieux tueur de chefs mafieux connu uniquement sous le nom de « The Phantasm » en tant que Batman dans le présent, et revient en arrière pour se souvenir de ses débuts en tant que Batman et d’une fugace romance tragique avec son ancienne fiancée Andrea Beaumont, une femme dont il était follement amoureux avant qu’elle ne parte en laissant simplement une note annulant le mariage…

Au fil du film, Andrea réapparaît dans le présent et il est révélé qu’ELLE est le Phantasme. Qu’elle et son père ont été forcés de fuir parce que les chefs de la mafia étaient à ses trousses… Et que maintenant qu’ils ont retrouvé et tué son père, elle est de retour pour se venger.

Et il ne reste qu’un seul mafioso… L’homme qui est devenu le Joker.

Elle est toujours follement amoureuse de Bruce, elle n’a commis aucune immoralité à part celle de tuer les hommes qui ont tué son père (et d’innombrables autres), et tout ce qu’il faudrait à Bruce pour enfin raccrocher Batman, mettre de côté sa solitude gothique, épouser l’amour de sa vie, et être vraiment heureux… C’est de mettre de côté son éthique pacifiste bizarre et de l’aider à tuer le Joker… comme l’auraient fait TOUS LES HÉROS du canon occidental depuis Gilgamesh.

Il ne le fait pas, il doit l’arrêter. En effet, même à la fin du film, alors qu’ils sont tous les deux encore en vie, ils ne peuvent pas être ensemble parce que Bruce ne peut pas l’accepter pour ses crimes…. 

Son crime, c’est d’aimer son père et de vouloir le venger. Bruce Wayne ne peut accepter ce genre d’amour et de dévouement chez une femme.

En revanche, voici la bénédiction d’Ulysse à Nausicaa, l’étalon-or de ce que devrait être le bonheur conjugal depuis 3000 ans :

« Que les dieux t’accordent tout ce que tu désires, un mari et un foyer, et l’harmonie mutuelle, dans toute sa beauté. Car rien n’est plus beau ou meilleur que lorsqu’un homme et une femme d’un même cœur et d’un même esprit restent ensemble, une joie pour leurs amis, une tristesse pour leurs ennemis ».

Voilà ce qu’est la moralité et la vertu : aider ses amis et nuire à ses ennemis. Faire preuve de justice en traitant bien les personnes vertueuses, et faire preuve de justice en traitant mal les personnes méchantes. 

C’est pourquoi Batman ne peut jamais être heureux. C’est pourquoi aucun héros moderne ne peut être heureux. C’est pourquoi l’homme occidental ne peut jamais être heureux.

C’est pourquoi l’homme occidental, comme Ulysse, est traité comme un mendiant maltraité et un étranger dans sa propre maison, comme un parasite et un ennemi qui trafique des mensonges, dévore et détruit ce qu’il a récolté et construit… mais alors qu’Ulysse est parti pendant des décennies, l’homme occidental est resté chez lui, l’homme occidental a laissé sa maison se dégrader jusqu’à son état actuel, sous ses propres yeux, parce qu’il s’est laissé propager et laver le cerveau en croyant qu’il serait mauvais pour lui de défendre ce qui lui appartient, et ce qui est juste, de ses propres mains…

Ulysse, si malmené, n’accepte pas les injustices commises à son encontre, à l’encontre de sa maison et de ses amis… il ne pardonne pas… Au lieu de cela, il commet la première fusillade de masse de l’histoire… Conspirant pour s’emparer de son arc, et envoyant ses quelques amis fidèles verrouiller les portes pour empêcher les prétendants de s’échapper, il abat tous les prétendants désarmés et les traîtres, serviteurs et femmes de sa maison, qui ont été de connivence avec eux ou qui ont couché avec eux.

Chaque fois qu’Hollywood met en scène cette histoire, ils font tout pour donner des armes aux prétendants, ou pour que les prétendants frappent en premier. Dans un film, les femmes perfides arment les prétendants et tentent de lancer des objets et d’empoisonner Ulysse….. Mais ce n’est pas ainsi qu’Homère dépeint la situation. Au contraire, Ulysse et ses quelques confédérés avaient retiré les armes de la salle afin que les nombreux hôtes ne soient pas en mesure de lui offrir la moindre violence… Homère les dépeint en train de paniquer et de chercher des armes accrochées au mur, pour découvrir que les murs sont nus et qu’ils sont abattus sans armes d’une balle dans le dos.

Ces hommes avaient conspiré pour le voler, l’avaient insulté et humilié dans sa propre maison, avaient conspiré pour tenter de tuer son propre fils… Il n’avait pas besoin qu’ils lui fassent subir d’autres violences pour justifier leur meurtre. C’était de la vengeance, c’était une juste fureur, c’était un roi qui rendait la justice, c’était un guerrier grec qui faisait ce qu’un guerrier grec était censé faire.

C’est un héros, quelqu’un qui fait face à l’injustice et la corrige en promulguant la justice de sa propre volonté.

C’est ce que l’homme occidental est censé être et ce qu’il était jusqu’à la prolifération de la télévision et de la propagande des médias de masse par ses ennemis.

Et c’est à vous, cher lecteur, qu’il incombe de désapprendre cette propagande. 

C’est à vous de cesser de regarder la télévision et les films de dégénérés qui violent leurs actrices et leurs enfants stars pour en tirer un enseignement moral et de reconnaître que les leçons qu’ils vous ont enseignées l’ont été pour vous rendre faibles et vous faire tolérer le mal.

Vous devez LIRE des textes primaires écrits avant 1900 comme les épopées d’Homère, l’histoire de Rome, les sagas des Vikings, les romans des chevaliers médiévaux, les pièces de théâtre de l’Angleterre élisabéthaine, les romans et les mémoires des 18e et 19e siècles…

Il faut voir à quel point l’homme occidental est prêt à commettre des actes de violence à toutes les époques. Voyez à quel point il est prêt à tuer un méchant qui lui a fait du tort. Voyez comme il est prêt à abattre ou à pendre de sa propre main un monstre qui a commis un crime… sans autre autorité que la sienne. Voyez comme il est prêt à prendre les armes contre la tyrannie, par pure initiative morale… Voyez comme il est prêt à mettre en œuvre sa vision morale par la mort et la vengeance, même sur un matelot qui s’est simplement endormi lors d’un quart ou sur un homme qui a essayé de le tromper aux cartes.

Et voyez comment la morale hollywoodienne moderne est clairement une forme de lâcheté, de cocufiage et d’anti-justice entraînés en comparaison… Quelle haine vos ancêtres vous porteraient s’ils vous voyaient attendre des enquêtes ou tolérer ces injustices pour des raisons que vous ne pouvez pas expliquer ou que vous n’avez jamais remises en question.

« Tout ce qu’il faut pour que le mal triomphe, c’est que les hommes de bien ne fassent rien »…

D’accord, alors, que doivent faire les hommes de bien ?

Vos ancêtres vous ont crié la réponse :

Exercer la violence.


Source : « Hollywood Anti-Justice: The Morality of Modern Depravity », publié sur Anarchonomicon le 6 janvier 2025.