Introduction à la séduction. 

Attention ! Cet article fait partie du projet « Le Masculinisme : la praxéologie de la « Pilule Rouge » ». Vous consultez le chapitre 1.

Bien, après avoir expliqué en guise d’introduction ma volonté de revenir aux bases de ce qui fait le masculinisme, je souhaite maintenant parler des actions concrètes qui sont nécessaires pour qu’un homme puisse agir de manière à susciter une réponse sexuelle positive chez une femme, depuis l’attraction initiale (séduction) jusqu’au maintien d’une relation sexuelle (couple). Et pour cela, c’est à la fois très simple et très compliqué : il faut être « séduisant », c’est-à-dire faire preuve de compétences en séduction. 

La séduction est probablement l’un des concepts les plus difficiles à définir et l’une des compétences les plus difficile à pratiquer : chaque homme et chaque femme possède sa propre définition de ce qui est « séduisant », et chaque homme et chaque femme possède chacun une vision de ce qu’il faut faire pour « séduire » une personne du sexe opposé. Pourtant, si je veux décrire de manière la plus objective ce qu’est la séduction, il me faudra extraire de chaque définition et de chaque vision les éléments les plus universels, afin de pouvoir aider mes lecteurs à viser juste. A cette fin, je vais utiliser un autre concept, qui est fondamental dans le domaine des relations hommes-femmes : l’attention.

L’attention, originellement, vient du latin « attentio », qui signifie « l’action de tendre son esprit vers » (quelque chose ou quelqu’un). L’attention, c’est un condensé de concentration, si je puis le dire ainsi. C’est le fait d’appliquer sa concentration, son mental, son esprit, à un objet, à un fait, ou à une personne (en l’occurrence, une femme, vous l’aurez compris). Ne dit-on pas, en français : « faire un effort d’attention », « prêter attention à ce qu’on fait », « redoubler d’attention », « éveiller, détourner l’attention de quelqu’un », etc…

Ainsi, la séduction, qui originellement vient du latin « seductio », qui signifie « action de prendre à part, séparation » et, en latin « chrétien », « corruption », dérivé de « seductum » et de seducere, « emmener à part », lui-même composé du préfixe se‑, qui marque la séparation, et de ducere, « conduire, mener », consiste à capter et à utiliser l’attention de quelqu’un.

Dès lors que vous comprenez que la séduction et l’attention ne sont en réalité qu’une seule et même chose, vous avez compris 99 % des interactions entre les hommes et les femmes. Par ailleurs, il est important de noter que l’attention est aux femmes ce que l’oxygène est aux êtres vivants : un élément vital indispensable dont on ne peut pas se passer. Une femme qui ne reçoit pas d’attention de la part des hommes n’existe pas, car une femme a besoin d’un regard extérieur à elle-même pour exister (tandis que l’homme peut exister « en lui-même » indépendamment d’autrui). C’est à ce stade de la réflexion qu’il faut bien comprendre que les femmes sont en quête d’attention de manière vitale et existentielle, et que dans le monde moderne (avec ses réseaux sociaux), la « guerre de l’attention » n’a jamais été aussi intense. Et, dans la mesure où une guerre de l’attention est aussi une guerre de séduction, vous comprendrez que séduire consiste presqu’exclusivement à capter l’attention. 

… Et c’est bien là tout le problème ! Car l’attention des femmes n’a jamais été autant sollicité qu’aujourd’hui. Les belles filles qui vivent dans des grandes villes se voient aujourd’hui proposer directement ou indirectement des rapports sexuels plus de 1 000 fois par mois par des hommes, via les réseaux sociaux, dans les bars/boite de nuit, dans la rue et au sein de leurs cercles sociaux, ainsi que dans le milieu professionnel. 

Si une fille utilise quotidiennement internet, passe du temps sur les réseaux sociaux et sort une à deux fois par semaine pour boire un verre ou faire une activité extérieure, je peux vous garantir à 100% qu’elle reçoit des propositions sexuelles et des opportunités sentimentales plusieurs fois par jour chaque putain de jour. Vous n’avez pas idée.

Toutefois, n’oubliez pas quand même que les femmes sont hypergames, et qu’en conséquence, elles sont sélectives. Une fille « normale » n’est pas intéressée par 99 % des hommes qui lui proposent du sexe, mais là n’est pas le problème : essayez d’imaginer l’effet sur votre psychologie et sur votre Ego, si plusieurs centaines de femmes essayaient de coucher avec vous chaque mois de l’année. Quel genre d’homme deviendriez-vous ?

En ce qui me concerne, si j’étais constamment sollicité par des femmes qui veulent coucher avec moi, je deviendrai totalement imbuvable, déplaisant, détestable, égoïste, invivable. Je perdrai pied avec la réalité, parce que je me mettrai à croire que je « mérite » toutes ces femmes simplement parce que j’existe. Je deviendrai versatile et capricieux : j’annulerais souvent des rendez-vous parce que je ne serais jamais sûr d’avoir la « meilleure » fille possible. Je serais méchant avec les filles qui ne me traitent pas exactement comme je le souhaite, parce qu’elles ne savent pas que je peux coucher avec des centaines d’autres femmes. Si, un week-end, je recevais moins d’attention que d’habitude, je ferais une crise d’angoisse et exigerais une satisfaction immédiate. Je m’ennuierais très facilement. Avec tant de femmes qui essaient constamment de coucher avec moi, je ne pourrais pas tolérer cinq minutes avec une fille ennuyeuse qui ne ferait aucun effort pour me plaire. Enfin, je serais enclin à apprécier la nouveauté plus que la stabilité. Je deviendrais accro à l’idée de rencontrer une nouvelle fille après l’autre, et je croirais que l’excitation et le plaisir valent plus que la stabilité et l’engagement. Ma capacité d’attention deviendrait quasiment nulle : peut-être entre 5 et 10 secondes.

Ne viens-je pas de décrire la femme moderne ? Bien qu’une grande partie de notre identité soit façonnée par notre génétique, l’environnement joue un rôle énorme, et lorsque votre environnement consiste à recevoir l’attention constante de milliers de personnes qui essaient d’avoir des relations sexuelles avec vous, votre personnalité se dégrade, ce qui fait qu’il vous est difficile d’établir des liens significatifs avec qui que ce soit. Essayer de trouver un amour durable, du confort et de la stabilité avec une femme moderne, c’est comme essayer d’avoir une conservation sérieuse et rationnelle avec un gauchiste au sujet de l’économie ou de l’immigration. 

Je suis absolument certain que vous avez déjà perdu l’attention d’une fille dans un bar ou une boîte de nuit, et que vous l’avez vue se faire aborder par un autre homme à peine dix minutes plus tard. Cela m’est arrivé des centaines de fois, et à chaque fois, j’étais littéralement outré qu’un mec aborde la gonzesse avec qui je parlais il y a quelques minutes, et j’étais encore plus outré – à un niveau que vous auriez de la peine à imaginer – que la fille avec qui je parlais se mette soudainement à parler avec un autre mec alors même que le « courant » semblait passer entre nous il y a quelques minutes à peine ! Bordel, qu’est-ce que ça a pu me faire souffrir cet aspect-là ! Vous n’imaginez pas ! 

Même les filles des petites villes se font souvent draguer. J’ai rencontré des filles qui viennent de petites villes (ou même du fond de la campagne française !) qui m’ont parlé de toutes leurs « options », c’est-à-dire de tous les hommes qui essayaient de coucher avec elles (sans parler, évidemment, des sollicitions sur les réseaux sociaux & internet en général – comme Tinder).

Bref, vous l’avez compris : les filles modernes ont énormément d’options et de prétendant, et elles reçoivent énormément d’attention. Elles sont sur-sollicitées, et il est donc particulièrement difficile d’attirer leur attention. (Rappel : la séduction et l’attention ne sont en réalité qu’une seule et même chose, souvenez-vous bien de ceci). Et donc, le principal facteur qui détermine votre capacité de séduction, c’est « l’économie de l’attention » autour de vous : plus une femme envoi et reçoit de l’attention, plus vous devez vous-même envoyer et recevoir de l’attention

Les filles sont tellement habituées à avoir un large choix d’hommes qu’elles s’imaginent que les choses ont toujours été ainsi, sans savoir qu’il y a seulement quelques générations, elles auraient eu la chance de n’avoir que deux opportunités sérieuses et intéressantes par an. Eh oui ! Mes lecteurs les plus jeunes l’ignorent certainement, mais les smartphones n’ont pas toujours existé mdr ! 

Mais qu’importe les causes : le fait est que les relations hommes-femmes modernes résultent en grande partie de la technologie, qui permet aux femmes d’accéder et de « rencontrer » plus d’hommes en une journée pour des relations sexuelles, qu’elles n’auraient pu le faire au cours d’une vie antérieure. Étant donné que la technologie continue de progresser rapidement, je n’envisage pas un retour aux anciennes méthodes. Au contraire, il sera bientôt impossible pour un homme qui n’utilise pas en sa faveur « l’économie de l’attention » d’obtenir de bonnes filles.

Paradoxalement, nous vivons à la fois la meilleure et la pire époque pour les relations sexuelles. C’est la meilleure parce que les normes sexuelles sont encore suffisamment souples pour que vous puissiez avoir des relations sexuelles avec une fille sans vous engager avec elle, mais c’est aussi la pire parce que les femmes ont beaucoup plus de choix que vous, ce qui leur permet d’avoir des exigences et des critères toujours plus élevées, tandis que la culture leur permet d’attaquer politiquement et idéologiquement les hommes (via le féminisme) s’ils se sentent mal ou contrariés par l’état du marché sexuel. Comme nous n’avons pas le pouvoir de changer la culture, le meilleur plan consiste à atténuer les inconvénients tout en maximisant les avantages que nous pouvons en retirer.

Le décor étant planté, j’aborderai dans un prochain article des aspects plus « pratiques » et « concret » de la séduction. D’ici là, ce qu’il faut retenir, c’est que « séduction = attention » et que « attention = séduction ».