Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 17.10.
Kross et al. (2011) ont recruté 40 personnes qui se sentaient « intensément rejetées » après la récente dissolution d’une relation amoureuse. Les participants ont été amenés à effectuer deux tâches sous IRM : une « tâche de rejet social » et une « tâche de douleur physique ». La tâche de rejet consistait à regarder une photographie de leur ancien partenaire romantique tout en effectuant une tâche de visualisation qui consistait à recréer l’expérience de rejet.
La tâche de douleur consistait à s’exposer à une stimulation thermique (brûlure) sur l’avant-bras gauche. Il a été constaté que les deux tâches présentaient des schémas d’activation neuronale similaires sur le scanner IRM. Les deux tâches ont été administrées séparément, afin de minimiser les effets d’amorçage potentiels qui auraient pu conduire à l’anticipation de la douleur physique au cours de la tâche de rejet social. La conclusion de l’étude est donc que le rejet social est associé à la douleur physique.
Dans le monde moderne des rencontres, la plupart des hommes doivent aujourd’hui faire face à des quantités stupéfiantes de rejets pour obtenir ne serait-ce que quelques réponses ou messages. Cette étude pourrait permettre de mieux comprendre ce que l’on peut ressentir face à un tel sentiment de rejet écrasant.
Source :
Kross E, Berman MG, Mischel W, Smith EE, Wager TD. 2011. Social rejection shares somatosensory representations with physical pain. PNAS. 108(15): 6270-6275. (Source)