Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 16.10.
Aux USA, l’enquête nationale sur les violences sexuelles et entre partenaires intimes (National Intimate Partner and Sexual Violence Survey) définit le « viol » de la même manière que le ministère américain de la justice, c’est-à-dire comme « la pénétration forcée du corps d’une personne » :
« Le viol est défini comme toute pénétration vaginale (pour les femmes), orale ou anale, complète ou tentée, non désirée, par l’utilisation de la force physique (comme le fait d’être coincé ou maintenu au sol, ou par l’utilisation de la violence) ou par des menaces d’atteinte à l’intégrité physique, y compris lorsque la victime était ivre, droguée ou inconsciente et incapable de donner son consentement. Le viol est divisé en trois types : la pénétration forcée complète, la tentative de pénétration forcée et la pénétration facilitée par l’alcool ou la drogue ».
Pour compléter cette définition du viol, les auteurs définissent le « fait d’être obligé de pénétrer quelqu’un d’autre » comme suit :
« Le fait d’être obligé de pénétrer quelqu’un d’autre inclut les moments où la victime a été obligée de pénétrer sexuellement quelqu’un sans son consentement, parce que la victime a été physiquement forcée (par exemple en étant coincée ou maintenue au sol, ou par l’usage de la violence) ou menacée d’un dommage physique, ou lorsque la victime était ivre, droguée ou inconsciente et incapable de donner son consentement ».
Nous pouvons donc constater que ces définitions sont à peu près équivalentes en ce qui concerne la manière dont un homme ou une femme peut être contraint à une activité sexuelle contre son gré. En général, selon ces définitions issues du droit américain, les femmes peuvent être violées, tandis que les hommes peuvent être « forcés à pénétrer ».
Les statistiques relatives à ces types de victimisation sexuelle ont été établies en 2011, pour les 12 mois précédant l’enquête :
1,6 % des femmes ont été violées.
1,7 % des hommes ont été contraints de pénétrer.
En 2010, au cours des 12 mois précédant l’enquête :
1,1% des femmes ont été violées.
1,1% des hommes ont été contraints de pénétrer.
Ces données suggèrent que, sur une base annuelle, les hommes sont tout aussi susceptibles que les femmes d’être contraints contre leur gré à participer à des rapports sexuels lorsque les définitions utilisées sont appropriées pour chaque sexe et ne sont pas faussées de manière à ce que seuls les hommes puissent légalement être considérés comme des « violeurs ». Ces statistiques ne tiennent pas compte des centaines de milliers d’hommes américains qui sont violés chaque année dans les prisons.
Il est intéressant de noter que, bien que l’incidence annuelle du viol pour les femmes et de la pénétration forcée pour les hommes soit similaire, un pourcentage beaucoup plus faible d’hommes que de femmes ont déclaré avoir été victimes de l’un ou l’autre de ces types d’agression au cours de leur vie. D’un point de vue mathématique, cela n’est possible que si un petit groupe d’hommes est victime de manière répétée, ce qui prouve peut-être l’existence d’une hypergamie, même dans les choix des femmes quant aux hommes qu’elles victimisent sexuellement.
Sources :
Breiding MJ, Smith SG, Basile KC, Walters ML, Chen J, Merrick MT. 2014. Prevalence and Characteristics of Sexual Violence, Stalking, and Intimate Partner Violence Victimization—National Intimate Partner and Sexual Violence Survey, United States, 2011. Division of Violence Prevention, National Center for Injury Prevention and Control, CDC. Surveillance Summaries. 63(SS08):1-18. (Source)
Black MC, Basile KC, Breiding MJ, Smith SG, Walters ML, Merrick MT, Chen J, Stevens MR. 2011. The National Intimate Partner and Sexual Violence Survey (NISVS): 2010 Summary Report. National Center for Injury Prevention and Control, Centers for Disease Control and Prevention. (Source)
Young C. 2014. The CDC’s Rape Numbers Are Misleading. Time Magazine. (Source)