L’attractivité d’un « harceleur » détermine si l’expérience est « agréable » ou « traumatisante » pour une femme.

Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 16.3.

Un chercheur a mené en 2010 une enquête en ligne sur les perceptions des faits de harcèlement sexuel auprès de 1277 femmes relativement jeunes (âge moyen de 28,11 ans). Les femmes ont répondu à une série de questions tirées d’une version modifiée du « Sexual Experiences Questionnaire » (SEQ) (par exemple, « Avez-vous déjà fait l’objet d’une attention ou d’une interaction sexuelle non désirée de la part d’un étranger ? » ; « Avez-vous déjà subi des regards insistants de la part d’un étranger ? ») afin de déterminer si et/ou combien de fois elles avaient été victimes de tels comportements de harcèlement.

On a ensuite présenté aux participantes une liste de 17 facteurs contextuels (attractivité, heure de la journée, race et lieu) et on leur a demandé de choisir, parmi ces facteurs, ceux qui rendraient l’expérience du harcèlement par un inconnu plus effrayante, ceux qui la rendraient plus agréable et ceux qui les rendraient plus susceptibles de réagir verbalement. Il s’est avéré que les principaux facteurs déterminant le caractère agréable ou traumatisant de l’expérience pour les femmes étaient les suivants :

L’attrait physique : les hommes plus séduisants augmentent de manière significative le plaisir que les femmes retirent du « harcèlement ».

L’âge : un âge similaire ou inférieur à celui de la participante augmente l’appréciation du « harcèlement » par les femmes.

Race : les femmes sont plus susceptibles de considérer le harcèlement comme traumatisant lorsqu’il est effectué par un homme d’une race différente.

Source.

Fairchild K. 2010. Context Effects on Women’s Perceptions of Sexual Harassment. Sexuality & Culture. 14:19. (Source)