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La psychologie moderne est en grande partie une psychologie du troupeau. Bien que l’humain aime à se placer au-dessus du reste du règne animal, la réalité est que nous sommes tout autant un animal de troupeau que n’importe quel gnou… Pour comprendre la psychologie moderne, il faut comprendre le phénomène de la pensée de groupe.
William H. Whyte Jr, le sociologue qui a inventé ce terme – en anglais « groupthink » – l’a décrit comme « une conformité rationalisée – une philosophie (…) qui soutient que les valeurs du groupe ne sont pas seulement opportunes, mais aussi justes et bonnes ». Ce sentiment de droiture est essentiel pour comprendre la pensée de groupe. C’est ce qui motive les adeptes de la pensée de groupe à détruire les étrangers.
Les expériences de conformité d’Asch ont montré le pouvoir qu’exerce la pensée de groupe sur le comportement humain. Dans ces expériences, les participants étaient placés dans un groupe dont tous les autres membres conspiraient avec l’expérimentateur. Ces autres membres du groupe ont ensuite fait semblant de croire quelque chose qui était manifestement faux, de sorte que le participant était contraint de choisir entre se conformer aux normes du groupe ou dire la vérité.
Dans environ un tiers des cas, les participants ont accepté la fausse information, bien qu’elle soit manifestement fausse. Lorsqu’on leur a demandé pourquoi, la plupart d’entre eux ont répondu qu’ils avaient peur de la désapprobation sociale.
L’homme a toujours été une espèce sociale, notamment pour des raisons biologiques. En raison de la menace d’ostracisme, nous avons toujours dû tenir compte des autres. Cela a eu des conséquences sur l’évolution de notre esprit. Nous avons appris à craindre l’éventualité de vivre avec un statut social inférieur, de peur d’être expulsés du groupe. Plus une personne est dépendante des autres, plus elle a peur.
Le désir d’harmonie sociale conduit les gens à accepter des choses qu’ils savent être fausses. Cela a toujours été le cas dans les sectes, mais dans le Monde Moderne, c’est le cas en général. Les penseurs de groupe d’aujourd’hui insistent sur le fait que l’immigration de masse « est une chance », ou que tous les groupes raciaux sont exactement les mêmes. L’existence de preuves démontrant le contraire est tout simplement niée.
La pensée de groupe se caractérise par le fait qu’elle augmente la probabilité de déshumaniser le groupe exclu. Plus une personne est convaincue que son groupe est moralement supérieur, plus elle est convaincue que tout autre groupe est moralement inférieur. Ce mode de pensée peut avoir des conséquences fatales.
En principe, chaque fois qu’un groupe de personnes se réunit et commence à haïr de manière irrationnelle les étrangers, on peut considérer qu’il s’agit d’un exemple de pensée de groupe. La mentalité guerrière qui l’alimente semble être inscrite dans la nature humaine. C’est comme si, parfois, l’heure était à la tuerie, et quand c’est le cas, le groupe doit travailler ensemble comme une seule unité, sans dissidence.
La classe dirigeante est consciente de tout cela, c’est pourquoi elle aime pousser la population à adopter une mentalité guerrière chaque fois que cela est possible. L’un des aspects les plus désagréables du Monde moderne est que cette mentalité guerrière est désormais permanente. Il y a toujours un ennemi, toujours un terroriste qui nous détruira dès que nous nous relâcherons. Les grands médias nous maintiennent dans cet état de préparation au combat en nous rappelant 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, les dangers qui menacent le monde.
À une époque où l’individu moyen est si faible, la pensée de groupe est beaucoup plus courante qu’auparavant. L’individu moyen est aujourd’hui si lâche que la perspective d’aller à l’encontre de l’autorité du groupe est pratiquement impensable. Seule une soumission abjecte peut ramener l’anxiété à un niveau tolérable.
L’hystérie autour de la nécessité de porter des masques pour éviter la propagation du coronavirus l’a amplement démontré. Il a suffi que les grands médias donnent l’impression que toute personne ne portant pas de masque mettait le public en danger pour que les gens s’en prennent à eux. À aucun moment, il n’a été nécessaire de démontrer scientifiquement que le port du masque valait la peine. La pensée de groupe a permis d’anéantir les dissidents.
La propension générale à la pensée de groupe est aggravée par des facteurs situationnels. L’anxiété accrue rend les gens plus enclins à faire passer l’approbation du groupe avant la vérité. Le sentiment de panique qui prévaut en Occident depuis le 11 septembre a fait de la pensée de groupe un phénomène courant. Lorsqu’une mentalité de guerre prévaut, vous ne voulez pas aller à l’encontre du groupe, de peur d’être déclaré traître et exclu (ou pire…).
L’essor des réseaux sociaux a rendu la pensée de groupe beaucoup plus intense. Comme les opinions divergentes peuvent être, et sont, si facilement réduites au silence sur les plateformes en ligne, il est très fréquent que les gens aient un sentiment illusoire de consensus. Toute personne accusée de xénophobie, d’homophobie, de transphobie ou d’islamophobie sera rapidement réduite au silence, ce qui donnera l’impression que tout le monde est d’accord avec le principal récit globohomo.
Les exemples les plus archétypaux de la pensée de groupe dans le monde des clowns sont peut-être les conflits entre les SJW et l’Alt Right qui sont en train de bouillir dans tout l’Occident. Un centriste peut essayer de rester en dehors de la mêlée, mais l’hostilité à l’égard de l’extérieur que possèdent les deux groupes les amènera inévitablement à accuser toute partie neutre d’être un ennemi.
La pensée de groupe est la raison pour laquelle les militants politiques peuvent devenir si hystériques lorsqu’ils rencontrent leur ennemi déclaré. Il s’agit là d’un grave danger – une telle hystérie a motivé certaines des pires atrocités commises dans le passé. Étant donné l’ampleur de la discorde sociale dans le monde moderne, il est tout à fait possible qu’elle soit à l’origine de crimes terribles à l’avenir. La présence de la cancel-culture est un signe indubitable de la volonté de détruire la vie des ennemis perçus comme tels.