Clown World (22) – La névrose raciale. 

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Les Clowns qui nous entourent et avec qui nous vivons présentent toutes sortes de névroses, dont la plupart sont dues à notre mode de vie très peu naturel. L’adaptation à la société industrielle moderne s’est avérée difficile, même pour les personnes les plus ingénieuses. La diversité forcée dans laquelle nous vivons tous a créé une forme de maladie mentale qui lui est propre.

Une névrose désigne une catégorie de troubles mentaux caractérisés par l’anxiété, des pensées obsessionnelles et un comportement d’évitement. Karen Horney considérait que la caractéristique essentielle de la névrose était une vision du monde déformée par des besoins compulsifs. Selon elle, les névrosés adoptent des comportements inhabituels pour satisfaire leurs besoins exagérés de pouvoir, de prestige et d’affection.

Il est courant, par exemple, de rencontrer des gens névrosés par la propreté – certains individus sont excessivement anxieux à l’idée d’être infectés par des germes et se lavent les mains ou les dents de manière obsessionnelle. Ces comportements alimentent la névrose en amenant le névrosé à se sentir supérieur aux autres en raison de sa meilleure hygiène, et à penser que les autres seront plus affectueux envers lui parce qu’il est propre.

Les personnes souffrant de « névrose raciale » sont similaires. Leur besoin de pouvoir est satisfait en humiliant et en attaquant tout personne qui ferai une remarque « raciste », et leur besoin de prestige est satisfait lorsqu’ils peuvent afficher publiquement qu’ils sont « anti-raciste ». Comme pour d’autres comportements motivés par la névrose, les personnes atteintes de névrose raciale pensent que cette manifestation de vertu amènera les autres à les apprécier davantage.

La « névrose raciale » fait référence à un type très spécifique de névrose qui est plus précisément considéré comme un type de trouble obsessionnel-compulsif. Le besoin compulsif dans le cas de la névrose raciale est le besoin de nier la biodiversité humaine. Cette névrose oblige à croire que tous les sous-groupes humains sont exactement les mêmes et que, lorsqu’ils sont différents, ils ne le sont que pour des raisons environnementales et non génétiques.

La personne atteinte de névrose raciale ignorera instantanément toute théorie explicative du comportement humain qui suppose l’existence d’une biodiversité humaine. Elle agit ainsi en raison d’un besoin compulsif plus profond, celui d’affirmer que tous les sous-groupes humains ont la même valeur. Cette affirmation peut être vraie au sens métaphysique, mais elle ne l’est pas du tout au sens biologique – et le névrosé racial a du mal à faire la distinction.

Il n’y a pas deux choses identiques dans la nature, et cela est vrai pour les individus comme pour les groupes. Sur deux personnes ou deux groupes de personnes, en moyenne, les uns seront plus grand que les autres, les uns auront la peau plus foncée que les autres, et les uns seront plus intelligents que les autres. Cela signifie que, selon n’importe quelle mesure, l’un sera supérieur et l’autre inférieur. Une personne atteinte de névrose raciale a beaucoup de mal à accepter cela.

Cette névrose raciale est un effet d’une autre névrose : la « névrose chrétienne », déclenchée par la prise de conscience que les humains n’étaient qu’une espèce animale parmi d’autres. De la même manière que cette prise de conscience a conduit les gens à nier la science de l’évolution et à qualifier Darwin d’hérétique, la névrose raciale conduit également à nier la science de l’évolution.

La névrose raciale va de pair avec les récits créationnistes sur les origines de l’espèce humaine. Comme il n’y a pas deux choses identiques dans la nature, la négation de la biodiversité humaine est plus plausible lorsqu’elle peut faire appel à un Dieu créateur, qui (pour diverses raisons) est supposé ne pas vouloir créer des groupes de personnes supérieures et inférieures. Par conséquent, on peut supposer que certaines qualités (comme l’intelligence) sont les mêmes dans tous les groupes humains.

Les personnes souffrant de névrose raciale adoptent également divers comportements d’évitement, car elles vivent dans la crainte constante de la « récupération » par l’extrême-droite. La névrose raciale peut même aller jusqu’à trouver « immoral » ou « dangereux » la phrase « It’s OK to be white ».

On peut affirmer avec certitude qu’une personne souffre de névrose raciale si elle se met en colère ou est bouleversée lorsqu’on affirme sa croyance en la biodiversité humaine. Si une personne est simplement en désaccord avec « l’héréditarisme », elle pourra discuter des preuves scientifiques pertinentes sans se mettre en colère. Mais si elle souffre d’une forme de névrose raciale, elle sentira que l’une de ses croyances sacrées est remise en question et se mettra sur la défensive.

Une personne qui souffre de névrose raciale est – contrairement à ce que l’on peut penser en premier lieu – une personne qui va extrêmement bien et qui n’a aucun problème dans la vie. En effet, un individu qui s’inquiète sincèrement de savoir s’il a suffisamment manifesté son antiracisme est immensément privilégié : s’inquiéter autant pour quelque chose d’aussi insignifiant est la preuve qu’il n’y a pas de véritables problèmes dans sa vie quotidienne. Cela est le privilège de quelques gauchistes urbains occupant un bullshit job dans le tertiaire, ou de riches boomers qui vivent de la rente qu’ils extraient du sang des actifs, ou de féministes blanches qui vivent très loin des réalités fondamentales et objectives.