Alpha Fucks, Beta Bucks.

Un article d’Alex Dev.

Pour détendre un peu l’atmosphère, je propose de revenir, pour ce post, sur un sujet qui n’est pas le moindre de mes thèmes de travail, mais qui est pour moi le plus simple et le plus direct à travailler : les relations hommes-femmes. 

Chaque jour qui passe, je me rends compte en lisant les posts, les commentaires et les histoires sur les réseaux, ici et là, à quel point les jeunes hommes en 2023 sont totalement (mais pas définitivement) déconnectés des réalités en matière de relation avec les femmes. Il est vrai que 70 ans de féminisme forcené (ou devrais-je dire « reéducationnel »), ont fini par complètement vriller leur perception du réel et obscurcir leur vision de ce qui devrait ou pas être fait au cours de leur contacts et de leurs relations avec les femelles de l’espèce humaine. 

Aujourd’hui, on observe 2 tendances qui sont des réminiscences de l’ère pendant laquelle la classification des hommes en fonction de leur stratégie relationnelle et sexuelle prioritaire permettait de les différencier, suivant une approche méta-psychologique et biologique qui définissait au mieux leur position sur ce sujet. 

La première tendance qu’il me faut évoquer est celle qui est constituée par le plus grand groupe d’hommes : dans leur écrasante majorité, les hommes sont plus sous pilule bleue que jamais. 

Cet état d’esprit et de statut quo cognitif correspond à des hommes pas forcément entièrement dévirilisés mais qui ont intégré de manière inconsciente et profonde, sans la comprendre toutefois, la domination de la stratégie sexuelle féminine prioritaire dans les rapports homme-femme, je veux parler de l’hypergamie féminine. 

Pour ces hommes, les femmes sont encore et toujours des êtres incompréhensibles, mystérieux, indéchiffrables, dont l’attitude générale vis à vis des hommes suppose une forme de domination mentale quasi-automatique permise seulement par le manque apparent de lisibilité psychologique de la femelle humaine. 

Ces hommes se soumettent instinctivement aux femmes parce qu’ils ne les comprennent pas. Et ils ne les comprennent pas parce que la société fait absolument tout ce qui en son pouvoir, depuis des lustres, pour que ces hommes restent dans cette incompréhension. Il existe aussi une part d’eux-mêmes qui ne veut pas vraiment comprendre, parce que les connaissances en matière de pilule rouge ont toujours un goût extrêmement amer et objectivement déprimant. C’est vrai qu’il est souvent difficile de parvenir à accepter que tout ce qu’on croyait savoir à propos des femmes depuis qu’on est en âge de les côtoyer, est simplement faux. 

Ils sont donc dans une situation plus que délicate en ce qui concerne la préservation de leur santé mentale, car ils ne peuvent à aucun moment accéder à la stabilité intellectuelle qu’engendre l’acquisition des savoirs de la pilule rouge et ses enseignements, ils subissent à 100 % toutes les relations qu’ils ont avec une femme et sont la plupart du temps dans l’incapacité d’agir ou de réagir en connaissance de cause, ils font constamment des choix qui non seulement sont à leur propre détriment mais aussi, et c’est un point important, à celui des malheureuses qui auront risqué un pari hypergamique avec ne serait-ce que l’un d’entre eux. 

Ces hommes composent la plus grande partie de la population masculine occidentale aujourd’hui. On devrait les appeler « Beta ». Pas dans le sens idiot, ils ne le sont certainement pas, mais dans le sens « pourvoyeur de ressources ». 

Cette stratégie « Beta » est celle des hommes qui se mettent en couple ou se marient jeunes, sacrifient tout pour leur famille et passent le reste de leur vie à empêcher que le couple n’explose (la polyandrie tournante de leur compagne s’en chargera de toute façon, voir mon post précèdent à ce sujet). 

Ils sont souvent dans l’illusion optique de l’unicité, la déception du mythe de l’âme sœur, et pensent qu’une union avec une femme devrait durer toute la vie si tout se passe bien, ce qui est absolument faux et même très contre-productif pour une stratégie sexuelle masculine Alpha, mais cela, le « Beta » sous pilule bleue ne le sait pas. Il vit juste sa vie en fonction de ce qu’il croit être la réalité fondamentale de la nature féminine, et ne remet pas en question la souffrance engendrée par les échecs inévitables conséquentiels à l’ignorance de cette nature. 

Il passera l’essentiel de sa vie d’homme et donnera tout son temps à la cause unique et entière que représente la satisfaction de l’hypergamie de sa femme dans la durée, ce qui implique de deviner instinctivement, au moins un tant soit peu, la formulation opérationnelle de la loi de Briffault, sans la connaître non plus dans ses termes précis, puisque le « Beta » est également dans l’ignorance de celle-ci. 

Le mâle Beta n’est pas sans courage ni mérite, bien entendu, ou devrais-je dire, bien au contraire. C’est juste qu’il subît intégralement, de part en part, la relation dans laquelle il s’engage totalement et (trop) loyalement, ce qui correspond à un trait de caractère qu’il ne perçoit pas, puisqu’il n’a aucune idée de la distance idéologique et cognitive qui sépare une stratégie de type mâle Beta et celle de son rationnel opposé, le mâle qui a pris la pilule rouge et qui se rapproche de la stratégie Alpha. 

Le mâle redpillé adopte naturellement, quant à lui, une approche fondamentalement différente dans ses relations avec les femmes. C’est donc là la seconde tendance stratégique à étudier. 

La première grosse différence avec le Beta bluepilll se situe dans la façon de percevoir l’environnement lorsque des femelles humaines entrent en ligne de compte et croisent la route de l’homme « red-pill ».

La pilule rouge enseigne la vérité, elle peut sembler brutale parce qu’elle est aussi opérative que définitive, mais elle permet surtout d’intégrer instinctivement les caractéristiques exactes de la nature relationnelle et sexuelle des femmes, de manière rationnelle, empirique, froide et distante, j’irais jusqu’à dire quasi-scientifiquement. 

Tous les non-dits, les absences d’informations, les manques de clarté, les défauts de cognition, les distorsions culturelles, les inversions factuelles et autres divergences sémantiques concernant la nature relationnelle des femmes sont comblés par l’acquisition du savoir pilule rouge, ce dernier finissant par créer des routines intellectuelles internes, routines qui transforment à leur tour immanquablement, totalement, la manière dont les hommes qui en sont porteurs interagissent avec les femmes. Une fois passé l’amertume de la découverte du pot-aux-roses, les femmes cessent d’être un mystère et deviennent des êtres pensants dont la psyché est un livre ouvert, à proprement parler. 

Ces hommes ne subissent plus la domination psychologique imposée par l’absence d’information précédemment évoquée, ils commencent à utiliser des jeux et des cadres qu’ils établissent lors de leurs contacts avec les femmes et ce sont ces cadres qui leur permettent d’exercer un contrôle sur leur propre perception de la relation, mais aussi sur les relations elles-mêmes, qui deviennent dès lors beaucoup moins indispensables, beaucoup moins fascinantes que lorsqu’ils les subissaient par manque de connaissances intrinsèques sur le sujet. 

C’est ce qui explique que les hommes ayant pris la pilule rouge ne se sentent plus du tout fascinés par ces femmes perçues auparavant comme mystérieuses, complexes, au contraire des hommes sous pilule bleue. Leur intérêt pour des êtres dont ils peuvent rationaliser et expliquer le comportement et les choix dans la plus grande transparence intellectuelle, diminue alors dans une proportion telle qu’ils paraissent parfois détachés, éloignés, voire insensibles au pouvoir séducteur de la femelle humaine. 

Cette distanciation souvent très profonde avec la fascination que provoque, dès le départ, les femmes sur les hommes non mûrs, se transforme presque toujours en confiance en soi, qui à son tour provoque plus d’intérêt féminin, et c’est un cycle qui s’auto-alimente ainsi en permettant à l’homme redpillé de vivre de manière très sereine ce que d’autres voient encore, comme un enfer ou une prison pour l’esprit. 

La deuxième différence importante entre l’homme sous pilule bleue et l’homme redpillé est la suivante : quand le premier comprend la femme comme un prix à gagner qu’il convoite et tente d’arracher au marché en échange de sa capacité à pourvoir des ressources, le deuxième se comprend lui-même comme une ressource convoitée cette fois par les femmes, et devient le prix mis en jeu dans la relation initialement décrite. 

D’où l’adage anglophone : « Alpha Fucks, Beta Bucks ». 

Dans un sens comme dans l’autre, aucun de ces deux types d’hommes n’est vraiment meilleur ni n’a plus de valeur (sur le plan humain) que l’autre. C’est juste que l’un des deux sait quelque chose que l’autre ne sait pas. Ce savoir bouleversera donc la vie des hommes qui en seront dépositaires de manière durable et profonde. À contrario, le manque de ces connaissances est tout de même un facteur de dissonance cognitive et d’aliénation qui peut chez certains hommes, déjà affaiblis par un système très oppressif envers toute forme d’expression de leur masculinité, provoquer des erreurs de jugements à l’issue possiblement fatale. 

Je passe mon temps à rappeler que ce genre de savoir, dont je n’ai donné, aujourd’hui, quasi aucun détail dans ce post, mais pour lequel je peux indiquer où chercher, devrait selon moi être intégré dans une part spéciale des programmes scolaires pour les jeunes hommes qui en ont à peu près tous aujourd’hui un besoin absolument crucial, tant les ravages du féminisme, l’éducation dans les foyers monoparentaux et le modernisme pédagogique détraqué de l’éducation nationale ont détruit la possibilité d’acquisition de ces fondamentaux de psychologie évolutionniste qui sont des principes structurants de la vie humaine dans leur ensemble. Ces principes soutiennent la part naturelle de masculinité nécessaire en chaque homme pour pleinement accepter et vivre ses relations avec les femmes de manière dynamique, contrôlée, affirmée, confiante et durable, sans s’aliéner dans un combat qui n’existe que par ignorance et manque de savoir. 

Contrairement au discours ambiant, ultra malsain, qui consiste à systématiquement diaboliser tout trait masculin évident chez un homme, dans un monde qui meurt exactement de ne plus présenter de sens, dans une situation de crise et de temps extrêmement difficiles, je suis persuadé qu’instiller plus de masculinité chez les jeunes hommes (et plus de féminité chez les jeunes femmes, tant qu’on y est) est une des voies à suivre pour espérer retrouver à terme un équilibre sociétal qui a volé en éclats sous les coups de pression du wokisme, du mondialisme sauvage et de leur affreuse propension à pervertir le réel irrémédiablement, de manière endogène. 

Je vais semble-t-il devoir attendre encore quelque temps avant qu’un tel miracle ne se produise dans l’espace public, mais nous, les masculinistes savons l’urgence de créer ces miracles. Nous avons pris les devants depuis des lustres en diffusant ce savoir de manière continue, en infusant lentement mais sûrement le goût amer de la pilule rouge sur la toile, jour après jour, chaque fois un peu plus. Pour finir, ma citation préférée sur le sujet, dont l’auteur est certainement un homme parfaitement redpillé : 

« On peut choisir de comprendre les femmes, on peut aussi choisir de les aimer, mais fou est celui qui choisira de faire les deux à la fois ». 

Alex Dev.