10/10.

L’un des aspects les plus divertissants et agréables lorsque vous êtes actif dans la manosphère, c’est de lire les expériences d’autres hommes, puis formuler quelques références codifiées sur ce que les hommes rapportent. Le Dictionnaire Urbain (« Urban Dictionary ») est rempli de ce genre d’euphémismes. Par exemple, est-ce que quelqu’un sait ce qu’est un « cranston » ?

Cranston : « The cranston is the gap where the vaginal mound can be seen dipping into the space between the tops of the inside of a woman’s thighs and the bottoms of the inside of her buttocks. Originally a military term. “I’d say she was about a two finger cranston to be honest”. “I love a nice Cranston” ». 

Les termes de référence les plus controversés tournent presque toujours autour de ce que les hommes préfèrent comme de type corps physique féminin idéal. Sur n’importe quel forum communautaire majeur, vous trouverez un fil de discussion essayant de déterminer définitivement quel cul peut être unanimement défini comme le sommet du désir sexuel masculin – la mythique 10/10. Même « Château » avait l’habitude de mettre à jour une page dédiée à cet effet. Soit dit en passant, je suis encore un peu confus sur ce que les termes « HB » représentent réellement : « hot bitch » ? « hot babe » ? « hot butt » ? Je sais que Mystery a inventé cette référence, mais la notion de « parfaite 10/10 » a précédé la sienne de plusieurs décennies.

J’aime vraiment ces fils de discussions parce qu’ils apportent des expériences et des perspectives très diverses. En particulier, j’aime les messages individuels où des hommes vont tenter de définir ce que sont les femmes allant de 1 à 10 pour eux, en postant des photos d’exemples de chaque strate de femme. Je dois reconnaitre que ce type de commentaires m’ont amené à remettre en question ce que je pensais à propos des hommes qui avaient tous les mêmes goûts en matière de femmes. Ce fut l’un des derniers schémas mentaux résiduels de féminisation que je devais purger de ma tête, dans mon propre débranchement de la matrice – en dépit des protestations des femmes qui disent que tous les hommes ont « des normes physiques incroyablement élevés pour les femmes, alimenté par les médias ». J’en suis venu à comprendre que c’est tout simplement un « canard » que les femmes découragées / trop vieilles utilisent pour se consoler.

Alors que dans un sens général, il est vrai que les hommes ont en grande partie une prédisposition commune et partagé pour les traits physiques qui impliquent la jeunesse, une bonne condition physique et de la fertilité, il existe aussi une myriade de variété physique et de permutations du type de corps, d’âge et d’ethnicité que les hommes trouvent attirants. Même les gars qui éprouvent une « chose » pour les MILFs sont toujours à la recherche de fonctionnalités physiques qui s’inscrivent dans ces paramètres.

Attraction contre excitation.

L’attraction et l’excitation sont vraiment deux choses différentes pour les hommes. Nous sommes peut-être attirés par la personnalité d’une femme, sa féminité, son espièglerie, son esprit, etc. mais nous sommes excités par son corps et par sa disponibilité sexuelle. Il y a beaucoup de femmes qui m’attirent, mais j’ai un standard physique très distinct pour les femmes que je trouve excitantes. Je pense que c’était l’une des difficultés que j’avais en supposant que tous les hommes avaient un archétype similaire pour la perfection physique dans leurs indices pour l’excitation. Je me suis rendu compte que j’ai des standards physiques exceptionnellement stricts pour les femmes que je trouve excitantes, mais j’ai découvert que mes normes n’étaient par les normes des autres hommes, comme la féminisation voulait me le faire croire.

En dehors de mes goûts cependant, il y a tellement de place pour la variété dans les indices d’excitation des hommes, que je pense que c’est une honte que le fémino-centrisme ait convaincu les femmes que les hommes soient si universellement corrompus à chercher uniquement un ensemble très étroitement défini de critères physiques pour le désir sexuel. Par exemple, il se trouve que les femmes avec un gros cul ne m’excitent pas particulièrement, mais je ne peux pas ignorer le fait qu’une proportion importante d’hommes n’aiment rien de mieux qu’un joli « cul du ghetto ». Je ne comprends pas cette attirance de la même manière que je ne comprends pas le fétichisme des pieds, mais je ne peux pas nier le fait qu’il existe des hommes qui sont attirés (et excités) par cela. 

Alors mesdames, ayez de l’espoir, à moins d’avoir un handicap physique grave, ou d’être atteinte d’obésité morbide, vous trouverez probablement un sous-ensemble d’hommes qui « ont une chose » pour baiser exactement votre type de corps. Vous pouvez penser que l’évaluation clinique de votre physique par des hommes est très offensant, mais nous sommes beaucoup plus indulgents dans nos indices d’excitation que les femmes ne le seront jamais dans leurs propres normes physiques.

« HB’s & SE’s ».

Tant de choses ont été dites sur les évaluations des femmes sur une échelle de 1 à 10, que je ne pense pas qu’il soit injuste que je présente mes propres observations ici.

Sur l’échelle de Tomassi, il n’existe pas de 10/10 avec laquelle vous n’auriez pas couché. Le dernier point ou demi-point est TOUJOURS gagné sur la performance. Je suis sûr que vous n’achèteriez pas une Maserati si elle avait un moteur VW sous le capot. Subjectivement, je crois qu’il y a des 10/10, c’est juste que le dernier point est gagné sur la performance, et non sur l’attractivité. Une fille 10/10 qui s’avère être un mauvais coup tombe instantanément à un 7 ou presque… Cela dit, je pense que l’échelle doit également être ajustée en fonction de la zone géographique. Une 8/10 à Butte, (dans le Montana) est une 5/10 à Los Angeles. Il faut ajuster l’échelle en fonction de la concentration régionale. Les femmes chaudes et sexy ont tendance à ne pas se rassembler dans des endroits éloignés, elles vont là où elles savent que leur apparence les servira le mieux. Cela augmente alors la référence pour cet endroit puisque la concurrence est plus prononcée. Basé sur l’expérience personnelle, une 9,5/10 à South Beach, Miami, est bien au-delà de tout ce que New-York, Houston ou Chicago pourrait offrir au quotidien. La courbe de notation est plus prononcée. Et une 7/10 à Miami devient une 9,5/10 à Boise (dans l’Idaho). Cependant, après avoir vécu à Hollywood, Las Vegas et Orlando, et après avoir beaucoup voyagé, je pense que mes normes sont exceptionnellement élevées à cet égard.

Enfin, je ne pense pas que l’échelle de 1 à 10 soit entièrement utile pour l’évaluation des hommes puisqu’elle ne tient compte que de l’attrait physique. Il doit y avoir une deuxième cote attachée à la norme « HB » (physique), qui tient compte de l’estime de soi (« SE »).

Si vous évaluez les apparences (HB) sur une échelle de 1 à 10 et l’estime de soi (SE) sur une échelle de 1 à 10, vous voudrez différents ratios à des moments différents. Si vous êtes d’humeur à baiser uniquement et que vous n’avez aucun désir de vous mettre en couple, ce ratio pourrait être autour de HB9 à SE3, mais pas plus bas que cela puisque qu’un SE inférieur à 3 indiquerait des troubles de la personnalité autodestructrice. Si vous êtes à la recherche d’une compagne pour le long terme de la monogamie, alors vous ajusterez votre ratio en conséquence. Une HB8 / SE 5-7 pourrait être idéale. C’est lorsque vous percevez des déséquilibres dans le ratio que cela doit être une source de préoccupation. Par exemple une fille HB7 avec un SE de 8 (elle se donne trop d’importance par rapport à son physique). Ou une fille extrême comme une HB2 avec un SE9 (la plupart des féministes radicales, elles sont facilement évitables). Ou plus dangereux : une fille HB9 avec ou SE1 ou SE2 (la fille qui vous conduit en spirale vers le suicide). 

Tout est dans l’équilibre, mes petits. 


Source : « HB10 » publié par Rollo Tomassi le 29 mars 2012.  

Illustration : Alexander Krivitskiy.