La monogamie comme tendance humaine sélectionnée par l’évolution en raison de ses avantages pour la société.

Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 18.15.

Une étude suggèrent que l’évolution pourrait avoir sélectionné la monogamie en raison de ses effets bénéfiques.

La monogamie supprime la compétition intrasexuelle et réduit le nombre d’hommes célibataires, ce qui diminue les taux de criminalité, notamment les viols, les meurtres, les agressions, les vols et les crimes.

En déplaçant les efforts des hommes de la recherche d’une épouse vers l’investissement paternel, la monogamie augmente l’épargne, l’investissement dans les enfants et la productivité économique.

En augmentant les liens de parenté au sein des ménages, la monogamie réduit les conflits intra-ménage, ce qui entraîne une baisse des taux de négligence, de maltraitance, de décès accidentel et d’homicide chez les enfants.

D’autres chercheurs ont trouvé des preuves concrètes dans des groupes polygynes africains où les hommes célibataires se sentaient traités de manière plus inégale et étaient plus enclins à recourir à la violence que les hommes appartenant à des groupes monogames. 

On pense qu’un lien étroit entre les mâles et les femelles s’accompagne d’une réduction considérable du conflit entre mâles pour l’accouplement et d’un investissement accru dans la progéniture (Gavrilets, 2012). Dans une étude interculturelle des corrélats de la criminalité dans 44 sociétés non alphabétisées (un peuple ou une culture sans langue écrite), les sociétés monogames présentaient des taux de vol et de criminalité nettement inférieurs à ceux des sociétés polygynes. 

Selon une autre étude, les hommes qui adoptent un mode de comportement sexuel monogame ou moins compétitif réduisent leur risque de violence. Impressionner et plaire aux femmes, et pas seulement acquérir du bétail, incite fortement à participer à des raids et les changements de comportement sexuel se sont avérés plus cohérents et plus forts pour prédire la violence que le mariage et l’emploi (hypothèse de la concurrence et de la violence, Seffrin 2017). 

En outre, les sociétés en guerre, les sociétés polygynes et les sociétés non stratifiées (où le pouvoir est relativement décentralisé) ont des rituels et des rites de passage masculins plus coûteux et plus dysphoriques (désagréables), ce qui peut être une mesure de la concurrence intrasexuelle agressive entre les hommes (Sosis et al., 2007). 

Il est intéressant de noter que les hommes monogames ont un QI plus élevé que les hommes non monogames (dans une étude de Kanazawa (2009)).

Sources :

Henrich J, Boyd R and Richerson PJ. 2012. The puzzle of monogamous marriage. (Source)

Koos C, Neupert-Wentz C. 2019. Polygynous Neighbors, Excess Men, and Intergroup Conflict in Rural Africa. Journal of Conflict Resolution, 0022002719859636. (Source)

Kanazawa S. 2009. IQ and the values of nations. Journal of Biosocial Science, 41(4), 537-556. (Source)

Gavrilets S. 2012. Human origins and the transition from promiscuity to pair-bonding. Proceedings of the National Academy of Sciences, 109(25), 9923-9928. (Source)

Sosis R, Kress HC, Boster JS. (2007). Scars for war: Evaluating alternative signaling explanations for cross-cultural variance in ritual costs. Evolution and Human Behavior, 28(4), 234-247. (Source)

Seffrin PM. (2017). The Competition–Violence Hypothesis: Sex, Marriage, and Male Aggression. Justice Quarterly, 34(4), 652-673. (Source)

Bacon MK, Child IL, Barry IIIH. (1963). A cross-cultural study of correlates of crime. The Journal of Abnormal and Social Psychology, 66(4), 291. (Source)