Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 14.1.
Une étude publiée dans le « Journal of Epidemiology and Community Health » (2005) a conclu que dans les cas où la paternité était contestée, 26,9 % des cas présentaient une « discordance de paternité » (c’est-à-dire, en langage clair, une fraude à la paternité). Dans la population générale où les enfants ont été testés de manière plus aléatoire par des tests sanguins ou des marqueurs génétiques pour évaluer leur paternité, le taux médian de fraude à la paternité était de 3,7 %, avec des études allant de 0,8 % à… 30 % ! Les chiffres les plus élevés sont probablement des valeurs aberrantes. En combinant tous les échantillons, on obtient un taux de fraude à la paternité de 3,36 %.
Les auteurs ont également remarqué que les personnes les plus exposées au risque de fraude à la paternité étaient les hommes au faible statut socio-économique, et que les personnes les plus susceptibles de commettre cette fraude étaient les jeunes femmes ayant des relations sexuelles simultanées (c’est-à-dire des véritables salopes, il faut dire les termes). Les auteurs de cette étude ont noté qu’il s’agissait d’une tendance à la hausse, du moins au Royaume-Uni.
Il est important de noter que ce taux de fraude à la paternité est calculé par naissance et non par individu(s) impliqué(s). Ainsi, le risque total qu’un homme soit victime d’une fraude à la paternité avec au moins l’un de ses enfants augmente proportionnellement au nombre d’enfants qu’il a. Il est également important de noter que même les estimations les plus modestes détaillées ci-dessous représentent une source potentiellement importante de discorde dans la société, car de tels incidents ont souvent des conséquences de grande portée, même au-delà des personnes impliquées.
En réponse au nombre élevé de fraudes à la paternité commises par des femmes, le gouvernement français a interdit les tests de paternité, de sorte que tout homme effectuant un test de paternité sans décision de justice peut être puni d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 15 000 euros (article 226-28 du code pénal). Cette loi serait justifiée par le fait que « les psychologues français estiment que la paternité est déterminée par la société et non par la biologie ». Il semblerait que l’Allemagne suive la même approche à l’avenir.

Sources :
Bellis M, Hughes K, Hughes S, Ashton J. 2005. Measuring paternal discrepancy and its public health consequences. J Epidemiol Community Health. 59(9): 749–754. (Source)
Vâlsan L. 2013. France upholds the ban on paternity tests. A Voice For Men. (Source)
Article 226-28 of French Penal Code prohibiting DNA paternity testing. (Source)