Clown World (13) – Qu’est-ce que le « Virtue Signalling » ? L’étalage de vertu pour les nuls. 

Attention ! Cet article fait partie du projet « Clown World ». Vous consultez la section 1.2.2.

Quiconque a passé du temps sur les réseaux sociaux récemment aura observé des personnes qui défendent avec passion l’immigration massive, les drag queens qui « dansent » devant des enfants de 10 ans, ou ce genre de choses. Ce comportement peut sembler étrange, voire paradoxal. Mais il s’agit d’un modèle comportemental observé depuis longtemps, connu sous le nom de « Virtue Signalling ». 

En bref, l’étalage de vertu consiste à montrer à quel point vous êtes merveilleux. Dans le monde des clowns, cela se manifeste généralement par une tentative manifeste de communiquer sa rectitude morale aux autres personnes, voir même à la face du monde.

À l’origine, il s’agit d’un terme biologique faisant référence aux efforts des prétendants masculins pour impressionner les partenaires de reproduction potentiels. Être en bonne santé et fort, et avoir un statut social, c’est une façon de démontrer sa désirabilité aux femelles. Ces actions signalent la « vertu » physique d’une personne et son aptitude à devenir un partenaire de reproduction.

Dans le Monde des Clowns, l’étalage de vertu fait référence à l’omniprésence de l’étalage moral qui a infecté le débat public. Dans les conversations quotidiennes, il est aujourd’hui normal que les gens, au lieu de contribuer à un échange de connaissances, fassent la promotio nd’eux-mêmes en tant qu’autorité morale. Ce phénomène est particulièrement aigu sur les réseaux sociaux et dans les universités.

En pratique, il existe trois formes de « Virtue Signalling » dans le Monde des Clowns.

La première est la forme biologique susmentionnée, qui consiste à essayer de démontrer sa qualité génétique. Lorsqu’un homme lève un bras recroquevillé avec le poing serré pour montrer ses biceps, ou lorsqu’une femme fait pousser ses cheveux longs pour montrer sa vigueur juvénile, c’est un signe de vertu. Bien que ces comportements se produisent dans le Monde des Clowns, ce n’est pas ce que l’on entend généralement par « Virtue Signalling », car le terme est le plus souvent utilisé de manière péjorative.

La deuxième forme de « Virtue Signalling » est intellectuelle. L’expression la plus courante consiste à utiliser des mots inutilement longs ou inhabituels lorsqu’on parle ou qu’on écrit. Le but de cette pratique est de s’élever dans la hiérarchie de la domination intellectuelle en intimidant les esprits inférieurs. Bien que cela se produise également dans le Monde des clowns, ce n’est pas ce que l’on entend généralement par « Virtue Signalling ».

La troisième forme de « Virtue Signalling » est morale. Cette sorte de grandiloquence morale est généralement associée aux personnalités politiques et religieuses. Elle consiste à se présenter comme si l’on possédait un sens moral plus sophistiqué, plus raffiné, plus éduqué. Dans le Monde des Clowns, cette troisième forme de « signalisation » de la vertu est extrêmement courante. Lorsque les habitants du Monde des Clowns font référence au « Virtue Signalling », ils font probablement référence à cette définition.

Un corollaire important de cette troisième forme de « Virtue Signalling » est que celui qui affiche sa supériorité morale n’accompli généralement rien dans le monde réel. Même lorsqu’on leur présente une occasion d’aider concrètement, les « bonnes âmes » ne saisiront pas l’occasion de faire quelque chose de concret. Les actions réelles peuvent mal tourner, ou ne pas donner de résultats rapides, et cela risque d’abaisser le statut social de celui qui essaie – en comparaison, le fait d’afficher sa « vertu » sur les réseaux sociaux est une activité sans risque.

Il est essentiel de comprendre cette forme d’étalage de vertu si l’on veut comprendre le Monde des Clowns dans lequel nous vivons. Elle est si courante qu’en 2019, le brillant psychologue américain Geoffrey Miller a pu écrire un livre entier à son sujet.

Le « Virtue Signalling » est particulièrement courant chez les gutmenschen, les baizuos, les simps, les soyboys, les dhimmis, les Social Justice Warriors, les gauchistes, les féministes, et les wokes. 

Les activités de « Virtue Signalling » reflètent nos origines sociales. Dans le passé, lorsque nous vivions en tribus, les sociétés humaines ressemblaient davantage à des bandes criminelles. Si l’on se brouillait avec les mauvaises personnes, on pouvait être ostracisé, ce qui signifiait probablement la mort. En raison de la rareté des ressources et de la menace omniprésente de la famine, les gens ont toujours eu besoin d’amener les autres à les considérer comme « précieux ».

Les sociétés humaines, qu’elles l’admettent ou non, sont toutes obsédées par la question de savoir quels individus ont le plus de valeur. Cela est vrai dans un village comme dans un pays entier. Il semble que le cerveau humain soit « câblé » pour classer les autres personnes en termes de « valeur ». Et chaque être humain possède une tendance profonde à se croire supérieur aux autres. C’est bien évidemment faux, sauf dans mon cas !… 😉 

Toutes les formes de « Virtue Signalling » ont pour but d’accroître la position sociale de celui ou celle qui affiche ouvertement sa supériorité morale. Le but de proclamer haut et fort que l’on est « quelqu’un de bien », c’est que les autres personnes vous considèrent comme une autorité morale.

Les personnes intelligentes comprennent que le « Virtue Signalling » est un signe de faiblesse. Dans la pratique, les personnes de grande valeur n’ont pas besoin de signaler leur vertu, car soit leur valeur est clairement apparente pour tout le monde, soit d’autres personnes la rendent apparente pour tout le monde. C’est la raison pour laquelle la plupart des personnes normales se comportent avec une certaine pudeur, dans le monde réel comme dans le monde virtuel.

Toute personne qui émet des « signaux de vertu » – en particulier lorsqu’il s’agit de « morale de gauche » est donc probablement de faible valeur. Si toutes ces belles âmes de gauche étaient vraiment des êtres aux accomplissements exceptionnels, ils laisseraient leurs propres actions parler pour eux, au lieu de faire de l’auto-promotion incessante.

Les personnes stupides, en revanche, croient que les signaux de vertu augmentent leur statut social. Ils sont tellement soucieux d’être perçus comme des autorités morales, ou du moins de ne pas être perçus comme des « réprouvés », qu’ils ne peuvent résister à une occasion de se mettre en valeur. L’acte de vanter ses qualifications morales est l’essence même de l’étalage de vertu.

Le « Virtue Signalling » n’est pas prêt de disparaître. La mondialisation a conduit à des hiérarchies de domination sociale de plus en plus abruptes, dont l’ascension demande toujours plus d’efforts pour paraître toujours plus « woke » que le concurrent. Le pire, c’est la possibilité offerte par les réseaux sociaux de signaler sans effort la vertu à un nombre croissant de personnes.