Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 13.13.
Dans le cadre d’une étude, des participants féminins et masculins (184 au total), célibataires ou en couple, ont consulté des informations sur une personne de sexe opposé et ont indiqué leur niveau intérêt. Il a été dit à la moitié des participants que la personne à juger était célibataire et à l’autre moitié que la personne était en couple.
Les participants ont été conduits dans un box et ont vu une photographie et des informations descriptives sur une personne de sexe opposé (dite « modérément attirante » selon les termes employés), les participants avaient la fausse impression de prendre part à une étude sur les effets de la similarité sur l’attirance sexuelle. Les participants ont ensuite été invités à déclarer leur intérêt à poursuivre une relation romantique avec les personnes de sexe opposé qui leur étaient présentées, puis à évaluer le niveau d’attractivité physique de ces personnes.
Il a été constaté que les femmes sont plus attirées par les hommes qui sont présentés comme étant déjà en couple. Cet effet n’existe pas chez les hommes.
Discussion :
Ainsi, le « principe de Matthieu » (« Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a » Matthieu 13 :12) peut clairement être considéré comme s’appliquant au domaine des relations sexuelles humaines.
Cette modalité de choix du partenaire peut être l’expression du désintérêt des femmes pour les mâles de faible statut et de leur intérêt pour les mâles de statut élevé, qui est corrélé au statut dont dispose les hommes parmi leurs pairs, c’est-à-dire que les femmes peuvent ne pas aimer les célibataires parce qu’ils sont plus souvent de faible statut. Comme les autres femmes choisissent en fonction du statut, le statut relationnel d’un homme est un indicateur précis du fait qu’il a déjàremporté des « concours » antérieurs, et a déjà été « choisi » par au moins une autre femme.
L’anthropologue Irenäus Eibl-Eibesfeldt (arriverez-vous à prononcer son nom à voix haute ?!) a suggéré que la tendance des femmes à se soumettre aux hommes dominants pourrait être un vestige d’anciennes adaptations évolutives dans lesquelles la formation de couples ne réussit que lorsque le mâle est capable de dominer sa partenaire, ce qui peut être observé chez de nombreux reptiles, oiseaux et mammifères.
Chez de nombreuses espèces, y compris les humains, l’investissement parental plus important de la part des femelles pousse les mâles à s’engager dans des compétitions pour les opportunités de reproduction. Il en résulte que l’acte de pénétration lui-même agit comme un signal de dominance car il est la conséquence de la victoire de sélection antérieures, cela devient donc un trait désirable chez les mâles que les femelles recherchent activement, et ainsi, les femelles finissent par se copier les unes les autres, c’est-à-dire que si un mâle est choisi par une femelle, alors les autres femelles désireront également ce même mâle.
Les féministes ont interprété ce type de choix du partenaire par la femelle comme un « pré-test » qui sert à s’assurer que le mâle n’est pas dangereux, ce qui est une affirmation ridicule et fausse car les femmes aiment les hommes dangereux. Cependant, le fait que les femmes préfèrent les hommes qui ont déjà été sélectionné par d’autres femmes peut être simplement l’expression d’une plus grande conformité, car les femmes ont tendance à copier les choix des autres en général (voir à ce sujet la 2e étude listée dans les sources).
Sources :
Parker J, Burkley M. 2009. Who’s chasing whom? The impact of gender and relationship status on mate poaching. Journal of Experimental Social Psychology. 45(4): 1016-1019. (Source)
Street SE, Morgan TJ, Thornton A, Brown GR, Laland KN, Cross CP. 2018. Human mate-choice copying is domain-general social learning. Scientific reports. 8(1):1715. (Source)
Eibl-Eibesfeldt I. 1989. Pair Formation, Courtship, Sexual Love. In: Human Ethology. Rougtledge. (Source)