Privilège féminin et oppression matriarcale : sur Tinder, les femmes 5/10 reçoivent 15 fois plus de messages que les hommes 5/10.

Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 13.11.

Pour mieux comprendre les différences comportementales entre les hommes et les femmes, des chercheurs ont utilisé Tinder, avec la création de 14 profils d’hommes et de femmes conçus pour refléter les caractéristiques des utilisateurs « moyens » (5/10 en termes d’attractivité). Les recherches ont été effectuées à Londres et à New York. Les chercheurs ont utilisé ces profils « moyens » pour surveiller la façon dont les autres utilisateurs réagissent à leur égard, notamment en termes d’échanges de message.

Grâce aux interactions de ces 14 profils, les chercheurs ont ainsi collecté des données sur près… d’un demi-million d’utilisateurs ! 

Ils ont constaté que les profils masculins n’avaient qu’un taux de correspondance de 0,67 %, tandis que les profils féminins avaient un taux de correspondance de 10,3 %. Ainsi, dans cette étude, il y avait 15,4 fois plus d’échange de message pour les profils féminins que pour les profils masculins. Il convient de noter que les profils utilisés ne comportaient qu’une seule photo, car ils utilisaient des images libres de droits.

Dans une deuxième étude, les chercheurs ont utilisé les photos d’une femme et d’un homme réels pour comparer les différences d’interactions entre un profil qui n’affiche qu’une seule photo et un profil qui affiche plusieurs photos. Ils ont constaté que l’utilisation de trois photos augmentait considérablement le taux de correspondance pour les deux sexes. En particulier, le profil masculin est passé d’un taux de correspondance de 0,27 % à un taux de correspondance de 1,96 %, et le profil féminin d’un taux de correspondance de 18 % à un taux de correspondance de 23 %. 

Cependant, sans voir ces photos et sans processus de contrôle dans leur méthodologie pour évaluer ou faire évaluer l’attractivité des photos, il est difficile d’évaluer l’importance de l’attractivité dans ce processus. Cependant, cela implique certainement la possibilité que les profils de la première expérience auraient pu être plus performants s’ils avaient incorporé plus de photos.

Sources : 

Tyson G, Perta VC, Haddadi H, Seto MC. 2016. A First Look at User Activity on Tinder. ASONAM ’16 Proceedings of the 2016 IEEE/ACM International Conference on Advances in Social Networks Analysis and Mining. 461-466. (Source)