Clown World (9) – Le phénomène Woke.

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Le phénomène « Woke » est l’une des principales tendances sociologiques de notre époque. Il s’agit d’une forme particulière de narcissisme, par laquelle il convient de montrer et d’afficher notre « vertu » à la face du monde. Il s’agit de se présenter comme moralement supérieur à ses semblables – plus sensible, plus raffiné, plus « éclairé » sur les « questions » de « justice sociale » et « d’égalité raciale ».

Le phénomène « Woke » n’est guère plus qu’une posture égocentrique. Au fond, il s’agit d’un désir (mesquin) de se faire passer pour ce que l’on est pas, afin de ressentir temporairement un petit « pic » de dopamine. Le mec qui se revendique ouvertement « Woke » est généralement incapable de s’imposer socialement dans le monde réel et physique, alors il s’impose métaphoriquement et symboliquement, sur les réseaux sociaux.

Une chose remarquable qu’il convient de dire à propos du « wokisme », c’est qu’il s’agit d’une philosophie haineuse et discriminatoire. Les personnes « woke » fonctionnent selon une dichotomie : le groupe interne et le groupe externe, et le groupe interne est pleinement encouragé à intimider et maltraiter le groupe externe, à savoir les « fachos ». En ce sens, on peut dire que le « wokisme », et plus généralement la sous-culture « Social Justice Warrior », est une sorte de secte. Comme pour les autres cultes, maltraiter les membres en dehors du groupe peut renforcer la solidarité entre les membres à l’intérieur du groupe.

Ceux qui sont en dehors du groupe, ce sont les autres, les fachistes, les nazis. En théorie, les non-woke sont ceux qui n’ont pas la force morale d’agir avec compassion. Les wokes pensent que les valeurs morales des non-wokes sont primitives, arriérées et patriarcales. Les non-wokes n’ont pas réussi à réfléchir suffisamment pour atteindre l’état d’éveil sur « les questions sociales modernes », et par conséquent, toute violence à leur encontre est justifié. Les non-wokes sont les untermensch, les infidèles, les goyim, les païens, pour les wokes.

En réalité, le wokisme ne repose pas sur une quelconque vérité transcendantale mais plutôt sur ce qui est à la mode sur le moment. Autrefois, il était important de s’opposer à l’Islam au motif que cette religion était cruelle envers les femmes et les homosexuels – aujourd’hui, il est important de soutenir l’Islam au motif que les musulmans ne sont pas des blancs. Les mêmes personnes qui étaient louées pour leur attitude éclairée vis-à-vis de l’Islam sont maintenant vilipendées comme des nazis – sans que cela ne change quoi que ce soit.

Les personnes « normales » qui travaillent et qui ont un emploi ou une famille sont rarement considérées comme wokes – en effet, il faut beaucoup de temps libre et beaucoup de socialisation sur internet avec les « bonnes » personnes pour apprendre les « bonnes » valeurs, autrement dit, il faut être au chômage ou être un parasite pour avoir le temps d’être woke. Comme les valeurs wokistes peuvent changer sur un coup de tête ou par un simple tweet, ou en fonction de la tendance du moment, les connaissances wokes doivent être entretenues par un accès continu aux réseaux sociaux, ce que les gens qui ont une vie n’ont pas le temps de faire. 

Le wokisme pourrait être décrit comme le point culminant de l’épidémie mondiale de manifestations ostentatoires de vertu qui sévit maintenant depuis quelques années. Jamais auparavant le monde n’a été aussi prétentieux. Jamais auparavant les gens n’ont fait autant d’efforts pour créer une fausse image d’eux-mêmes dans le but de flatter leur ego. Jamais auparavant les enjeux sociaux n’ont été aussi élevés, et les marges d’erreur aussi minces pour être « bien perçu » par telle ou telle « communauté minoritaire ».

Le problème est que ces gens ont commencé à croire leurs propres mensonges.

Depuis des décennies maintenant, ces gens ont tout mis sur le dos des hommes blancs parce que c’était l’option la plus sage et la plus facile. Les hommes blancs avaient le pouvoir, ou du moins, c’est ce qu’on fait croire aux wokes, et il était donc logique que les hommes blancs en prennent plein la gueule. Aucune personne woke ne pouvait s’opposer à cela car l’idéologie woke considère que toute richesse est gagnée par vol. S’opposer à cela signifiait croire que les non-blancs et les femmes méritaient leur pauvreté relative – une position horriblement non-woke.

Cela a conduit à une situation où toute personne qui ne déteste pas ouvertement les Blancs est considérée comme non-woke. Le paradoxe que tout le monde peut comprendre ici, c’est que le wokisme consiste à prétendre être la personne la moins raciste, tout en détestant les Blancs. C’est un exemple de la « double pensée » (ou « double discours ») qui est maintenant partout. Le wokisme ne s’inquiète pas de telles contradictions car le plus important, c’est de recevoir de l’attention sur les réseaux sociaux et d’être « validé » par les minorités, qu’il convient de protéger. Haïr les Blancs n’est pas raciste si vous le faites pour les bonnes raisons.

L’hypocrisie est si intense que les plus hauts échelons de la société woke peuvent s’en tirer en faisant le tour du monde en jets privé pour nous intimider à réduire notre empreinte carbone. Le prince Harry et Meghan Markle représentent particulièrement bien ce phénomène. 

Le wokisme explique à lui seul le déclin de l’humour en Occident. Pour que l’humour existe, il faut que quelqu’un soit prêt à dire la vérité. L’humour, c’est une sorte de léger décalage dans le réel qui provoque le rire. Mais pour que le rire puisse se déclencher, il faut au moins une part de réel, une part de vérité, afin que le décalage qui déclenche le rire puisse se produire. C’est un élément fondamental de la civilisation depuis toujours, mais aujourd’hui, les gens ont tellement peur de se faire taper sur les doigts qu’ils ne veulent pas faire de blagues.

Le Wokisme, c’est essentiellement la victoire finale de la morale d’esclave. Le ressentiment a maintenant libre cours, et les esclaves essaient de démolir tout le monde et tout ce qui existe dans le monde. La victoire totale de la morale d’esclave signifie que tout ce qui a de la valeur dans le monde doit être détruit, et que les aspects les plus faibles et les plus exécrables de l’humanité doivent être montrés en exemple.