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Parce que notre Monde constitué Clowns est un système qui ne mène nulle part, de nombreuses personnes proposent des alternatives. J’ai parlé de la droite alternative dans un précédent article. Il est tout aussi nécessaire de parler de l’opposé de la droite alternative sur le spectre politique – la gauche alternative. Comme les deux faces d’une même pièce, on peut dire que la gauche alternative n’est pas isolée de la droite alternative, mais plutôt en symbiose avec elle.
La gauche alternative, en gros, est constituée de ceux qui rejettent « l’Establishment » au motif qu’il n’est pas assez « horizontaliste ». Comme la droite alternative, la gauche alternative considère que la gauche traditionnelle, la droite traditionnelle et le centre traditionnel, bah, c’est à peu près la même chose – une entité monolithique et corompue. Les néo-gauchistes considèrent que la gauche, la droite et le centre sont tous représentés par la même classe dirigeante, de sorte que les trois groupes sont trop proches les uns des autres pour pouvoir changer, ce qui se voit assez bien en France, dans laquelle la république en marche, le PS et la droite sont à peu de choses près le même ramassis de couillon arrivistes.
Ce que la gauche alternative désire, c’est plus d’horizontalisme. Cela signifie que toute personne appelant à la hiérarchie, à la séparation ou à la division de quelque nature que ce soit est considérée comme diabolique, nazi, fasciste, arriérée, rétrograde, passéiste, fasciste, etc… La gauche alternative est LA tendance politique qui réclame l’ouverture des frontières, au motif que les restrictions physiques à la circulation sont « immorales ». Ce sont également eux qui appellent à une dissolution de la séparation entre les sexes (parce que, et c’est bien connu, le sexe est une « construction sociale », n’est-ce pas ?).
Malheureusement, cette forme extrême d’horizontalisme implique nécessairement de se débarrasser de certaines frontières, ou limites, ou séparations, qui sont là pour de bonnes raisons. La gauche alternative n’a pas de temps à perdre avec des arguments concernant le nombre disproportionné de crimes sexuels commis par des immigrants en Occident en provenance de pays musulmans et africains. Mentionner cela, eh bien « c’est raciste » voyez-vous, et nous devrions garder les frontières ouvertes pour tout le monde et pour toujours, quel que soit le nombre d’abus sexuels que les migrants mineurs isolés peuvent bien commettre.
Plus insidieusement, et c’est beaucoup plus grave, c’est même extrêmement grâve, je n’insisterai jamais assez là-dessus, la gauche alternative cherche également à dissoudre les frontières sexuelles entre « adultes » et « enfants ». Partout où vous avez des gauchistes, ou des ultre-gauchistes, vous avez presque inévitablement des personnes qui sont favorables à l’idée selon laquelle « les adultes peuvent avoir des contacts sexuels avec des enfants ».
Du point de vue des dynamiques politiques, c’est bien évidemment la foire aux insultes. Pour un type du centre, la gauche alternative et la droite alternative sont deux camps de « l’extrême » (pour une immersion complète, veuillez lire le mot « extrême » avec des petits tremblements dans la voix, comme si vous étiez un parfait boomer). Et c’est réciproque du point de vue du gauchiste, qui considère que le centre est nazi, un peu comme tout le reste de l’échiquier politique. Si vous n’êtes pas à l’ultra-gauche de la portion la plus extrême de la gauche, eh bien, vous êtes un nazi, (ça aussi, c’est bien connu). Parce que le centre alternatif reconnaît que la droite alternative a raison sur certains points, la gauche alternative place le centre dans le même sac que la droite. Les gauchistes ne considèrent même pas l’idée selon laquelle des centristes peuvent être en désaccord avec la droite alternative, parce que dans l’esprit d’un gauchiste, c’est un peu le côté obscur de la Force : « quiconque n’est pas avec la gauche alternative est contre elle ». Bref, la nuance, c’est pour les nazis.
La gauche alternative possède quelque chose en commun avec la droite alternative : l’autoritarisme. Toutefois, alors que la droite aspire à une « figure autoritaire », la gauche aspire à un « horizontalisme autoritaire » : il s’agit d’une forme extrêmement agressive de « morale d’esclave », dans laquelle tout individu ou groupe qui excelle en quoi que ce soit doit être démoli. La moralité de la gauche alternative pourrait se résumer à la maxime suivante : « dans tout conflit, choisissez toujours le camp de la partie la plus faible ». La logique étant qu’aucune partie faible ne commencerait délibérément un conflit contre une partie en position de force, et donc l’agresseur dans tout conflit est forcément le plus fort. Ça, c’est du raisonnement ! Puisque la moralité exige que l’on s’oppose aux agresseurs, il s’ensuit que l’on doit prendre le parti de la partie la plus faible dans chaque conflit. CQFD.
Cette logique conduit la gauche alternative à prendre par exemple le parti des Palestiniens dans le conflit israélo-palestinien, à prendre le parti des indigènes dans tout conflit contre les « colons » et à prendre le parti des femmes chaque fois que des femmes accusent un homme de quoi que ce soit. La gauche alternative ne tolère aucun désaccord avec la maxime selon laquelle « le plus faible est le meilleur ». Pour les gauchistes, il est vulgaire d’avancer l’argument selon lequel la partie la plus forte dans un conflit donné pourrait éventuellement être celle qui est moralement supérieure, ou qui se définit comme telle.
L’autoritarisme de la gauche alternative est en partie à l’origine du rejet qu’éprouvent les centristes vis-à-vis de l’extrème-gauche. Le centriste n’a pas de problème avec l’autoritarisme, en soi – mais celui-ci doit être correct, proportionné, nécessaire et fondé sur une compréhension exacte de la réalité. L’autoritarisme de la gauche alternative n’a rien de tout cela.
L’autoritarisme de la gauche alternative est tout à fait comparable à l’idéologie de la haine et du contrôle total et absolu qui a causé tant de souffrances aux divers peuples de l’Union soviétique, et dont les horreurs ont été détaillées dans des ouvrages tels que « L’Archipel du Goulag » (livre de Soljenitsyne). La gauche alternative recréerait volontiers un système de goulag, tant elle est absorbée dans sa propre certitude morale que rien ne peut ébranler.
La gauche alternative et la droite alternative sont en conflit, et ce conflit s’intensifiera à mesure que le pouvoir l’Establishment s’effacera. Les deux camps sont avides d’une bataille finale, culminante et décisive, afin de pouvoir écraser à jamais l’ennemi. Alors que les individus qui composent l’Establishment continuent à mourir de vieillesse, les individus pro-guerre continueront à gagner en influence.
En résumé, la gauche alternative est principalement composée de ceux qui rejettent l’Establishment au motif que ce dernier est trop amical avec les « verticalistes ». Les gauchistes sont pour la plupart des types du genre à ne pas pouvoir s’intégrer au système, disons-le clairement. Cela conduit au ressentiment qui sous-tend toutes les morales d’esclaves que nous voyons sur les réseaux sociaux. Ce ressentiment se manifeste par la haine de la classe des oppresseurs, l’oppresseur étant défini comme toute personne riche, influente ou privilégiée, selon des critères parfois assez loufoques. L’oppression à ses mystères quasi-mystiques.
La gauche alternative répond à « l’oppression systémique » par sa propre oppression, généralement sous la forme d’une multitude d’attaques émanant du plus grand nombre de personnes possible. L’une des tactiques favorites consiste à essayer de détruire la réputation et le gagne-pain des « mal-pensants » en les dénonçant en masse aux autorités ou aux entreprises dans lesquels ils travaillent. Objectif : ruiner toute personne de droite, les pousser à l’effondrement économique et financier, les priver de ressources au nom du sacro-saint « politique correct ». L’ombre maléfique et démoniaque de la Stasi flotte éternellement sur l’extrême gauche, car celle-ci n’a qu’une tactique politique, et une seule : dénoncer constamment ses ennemis. Dénoncer, dénoncer, dénoncer. (Pour être tout à fait honnête, il ne s’agit pas exactement de la seule tactique de la gauche : celle-ci adore également « interdire » et « taxer ». Ah ! Combien d’érections ont été provoquées chez les gauchistes à la simple idée de « taxer » quelqu’un ou quelque chose ! Nous ne le saurons jamais vraiment).
Alors que la vieille gauche cherchait à trouver un compromis avec ses adversaires, la gauche alternative veut les anéantir. Les gauchistes utilisent à cette fin la « cancel-culture » et le bannissement des réseaux sociaux, empêchant leurs ennemis de communiquer avec le public de normie, qui doit composer un bon 90 % des utilisateurs d’internet. Les gauchistes n’y voient aucune honte, estimant que plus leurs ennemis ont l’occasion de s’exprimer, plus ces derniers sont puissants, ce qui est assez drôle, non ? Imaginez un instant avoir peur, non pas que vos ennemis gagnent, mais que vos ennemis puissent parler… Comme si la plus grande crainte de la gauche, c’était de constater qu’il suffisait à la droite de s’exprimer pour convaincre… Théorie intéressante, n’est-ce pas ?