Pour une lecture alternative de l’histoire mondiale d’un point de vue indo-aryen.

Les symboles et archétypes traditionnels du mythe spirituel indo-aryen font partie de notre héritage. Parmi les idées contenues dans cet ensemble de connaissances ésotériques et exotériques, il y a celle selon laquelle l’histoire du monde est cyclique par nature, décomposée en différents âges (ou « kalpas »). Chaque manifestation du cycle s’accompagne de certains développements culturels et spirituels. Ceci est, bien sûr, assez différent de la vision occidentale traditionnelle de l’histoire, qui est principalement linéaire et progressive (le « progrès » étant, par nature et par définition, une idée moderne).

Les idées orientales et occidentales de l’histoire sont toutes deux enracinées dans des concepts et des écrits religieux différents. Et certains des thèmes et concepts de base concernant les événements de la « fin des temps » (pour ceux qui croient à la fin des temps) sont similaires. 

Je vous propose, dans cet article, de jeter un coup d’œil sur une vision alternative de l’histoire, qui, je le crois, est toute aussi valable que l’histoire occidentale « officielle » communément admise.

Le but de cet article est de présenter quelques concepts de base aux lecteurs occidentaux qui sont généralement peu familiers, ou mal informés, sur ce sujet. Dans les conférences du docteur Annie Besant, publiées plus tard sous le titre « Seven Great Religions », elle déclarait : « Je me suis efforcée d’esquisser chaque religion dans sa meilleure forme, sa forme la plus pure et la plus occulte, et chacune comme si je lui appartenais et la prêchait comme la mienne ».

Parmi les différentes religions du monde, les prédictions de la fin des temps ne diffèrent pas vraiment beaucoup. Lisez les prophéties chrétiennes, étudiez l’Apocalypse de Saint Jean, écoutez les doctrines de la fin des temps de centaines de sectes religieuses dans le monde entier – elles sont essentiellement d’accord entre elles plus qu’elles ne sont en désaccord. Selon de nombreuses religions et traditions spirituelles, nous vivons l’une de ces périodes intéressantes proches de la phase finale d’un cycle cosmique. 

Un concept de base de la Tradition est que Dieu est profondément présent dans les cycles temporels. Les anciens considéraient l’histoire comme cyclique, chaque phase étant marquée par la venue de divers « avatars » dans chaque déroulement de l’histoire du monde. Bien que le mot « avatar » soit entré dans notre vocabulaire moderne, il est largement incompris, car « avatar » / « avatara » / « avataram » est un mot sanskrit mal traduisible. Il est peut-être mieux et plus simplement rendu par « celui qui descend » ou encore « manifestation corporelle ». Les symboles de l’avènement sont toujours visibles de manière particulière. Pour ceux qui ouvrent leur esprit, les signes de la fin des temps sont déjà là, et la conclusion est claire – nous vivons dans les dernières étapes du Kali Yuga. (1)

Tout comme la trinité indo-aryenne précède la trinité chrétienne de plusieurs siècles, il en va de même pour le concept du « Sauveur » / « Préservateur » ou, comme le dit Veronica Ions, de « l’Esprit universel », qui s’est manifesté sous la forme de Vishnu, son incarnation la plus connue étant Krishna. Dans l’ancien schéma des événements, au début d’un cycle, les choses sont plus ou moins égales entre le bien et le mal. Comme nous le savons bien, la situation change toujours, les forces obscures prenant le dessus. C’est alors que Vishnu intervient, descendant dans ce monde en incarnation humaine pour rétablir l’équilibre. Ces apparitions ne sont pas seulement des « avatars » de Vishnu – c’est Vishnu lui-même.

Les interventions de Vishnu sont peut-être innombrables, et se manifestant selon les besoins à des moments et des endroits précis. Les « descentes » de Vishnu dans notre monde ne sont pas des événements fortuits. Au cours de chaque incarnation, Vishnu a une tâche spécifique à accomplir et un rôle à jouer. 

Les Avatars.

Les avatars apparaissent à différentes époques, dans diverses races, et diverses nations. Certains auteurs (Higgins) se sont consacrés à une étude approfondie d’un cycle de 6000 ans, au cours duquel 10 avatars se sont manifestés tous les 600 ans environ. Dans le cycle de 6 000 ans, en considérant que Jésus était un avatar, un autre devait alors surgir vers 600, correspondant à Mahomet. Le suivant était attendu vers 1200, parallèlement aux 3e et 4e croisades. Le moment de ces croisades n’était pas du tout une coïncidence, car le Vatican voulait être présent en Terre sainte si une autre figure messianique devait surgir. 

On ne sait pas qui aurait pu être le personnage qui aurait dû se manifester vers 1200 (peut-être dissimulé ?), mais un autre avatar serait apparu vers 1800. Bien qu’il soit douteux que Napoléon corresponde vraiment à la description, il a peut-être pensé être une telle incarnation, et il connaissait peut-être les cycles temporels. Ces idées ont donc pu influencer ses décisions.

Cet homme était une figure très charismatique, guidée par une forte force intérieure et une grande spiritualité. En tant que conquérant triomphant, le républicain devenu empereur s’est beaucoup impliqué dans les affaires religieuses. Il est intervenu de manière très remarquée, notamment en conquérant Rome, en forçant les Habsbourg à renoncer au titre de saint empereur romain. En outre, Napoléon avait une approche plutôt conciliante de l’Islam. S’il pensait vraiment être un avatar, ou une figure similaire comme le Mahdi, cela pourrait expliquer son horrible défaite en Russie. Il a peut-être cru qu’il était invincible puisqu’il était en mission sacrée. 

D’autres exemples historiques pourraient être cités, mais je n’ai pas le temps de tout développer en un seul article, et cela suffit au lecteur pour voir que l’hypothèse d’Higgins concernant le cycle de 6000 ans est à la fois possible et plausible, ou en tout cas, qu’il s’agit d’une façon de voir l’histoire parmi d’autres. Ce cycle de 600 ans est peut-être déjà terminé, ou opère hors de vue.

Voyons ce que dit la doctrine traditionnelle sur ce qui se passe aujourd’hui : le kali Yuga, ou âge de la dégénérescence, est celui que nous traversons actuellement. Le dharma le manifeste qu’un quart de sa puissance, et la vertu a disparu. Dans cet âge, qui dure 432 000 ans, pendant lequel la divinité est noire, la majorité des hommes sont des « sans-classes » ou des esclaves. Ils sont méchants, querelleurs, et ne méritent aucune chance. Ils apprécient ce qui est dégradé, mangent avec voracité et sans discernement, et vivent dans des villes remplies de voleurs. Ils sont dominés par leurs femmes, qui sont superficielles, bavardes et lascives, faisant trop d’enfants. Ils sont opprimés par leurs rois et par les ravages provoqués par la nature. Leur misère ne peut prendre fin qu’avec la venue de Kalki, le destructeur [le 10e et dernier Avatar.

La plupart de ces propos se passent de tout commentaire. De nos jours, nous sommes plus asservis que jamais, et très bientôt, comme les esclaves des romans de science-fiction, nous aurons un implant à l’intérieur de nous-même pour une surveillance éternelle de nos vies et de nos transactions financières, sûrement la « marque de la bête », s’il en existe une. Nous vivons dans une société cruelle, corrompue et dégradée, remplie partout de mangeurs gloutons et d’abuseurs de substances diverses, il y a beaucoup de voleurs et de meurtriers dans les villes, et la justice ne les empêchent pas de faire le mal. Bien que la tradition cible quelque peu les femmes, les hommes aussi peuvent se montrer « superficiels, bavards et lascifs ». Quant au « trop grand nombre d’enfants », il est évident que les plus jeunes générations sont trop nombreuses, notamment chez les africains, et qu’ils ne sont négligés et sous-éduqués, programmés pour ne faire rien d’autre que de manger, baiser, et dormir.

Kali : la déesse noire.

Si vous vous interrogez sur la divinité noire, il s’agit de Kali, une divinité hindoue des plus incomprises. Le noir symbolise la transcendance, et c’est la couleur dans laquelle toutes les autres se fondent et sont absorbées. Kali est une manifestation de Dieu en tant qu’aspect destructeur. Les hindous ne vénèrent pas tant Kali qu’ils reconnaissent, avec crainte et respect, son terrible pouvoir destructeur. Si elle doit présider à la disparition de la civilisation, alors cela ne sera pas bon du tout ; Kali n’est tout simplement pas une déesse agréable. Kali, la mère de la terre noire, dont les rites impliquent des meurtres sacrificiels humains, est associée à des rites sombres et obscènes, et au culte du diable. Elle a la peau noire et un visage maculé de sang, le front portant un troisième œil. Elle a quatre bras, et tient dans l’un une arme, dans un autre la tête d’un homme, dégoulinante de sang ; les deux autres bras sont levés pour bénir les adorateurs ; et les mains se terminent en griffes. Son corps est nu à l’exception de ses « ornements », qui comprennent des boucles d’oreilles, un collier de serpents, un collier de crânes, un collier fait avec les têtes de ses fils, et une ceinture à laquelle pendent des têtes de démons. 

Kalki est le dixième et dernier Avatar de Vishnu. Le nom de Kalki est souvent une métaphore pour désigner l’éternité ou le temps. Les origines du nom se trouvent probablement dans le mot « kalka », qui fait référence à la « saleté », à la « crasse » ou à « l’immondice », et désigne donc le « Destructeur de l’immondice », le « Destructeur de la confusion », le « Destructeur des ténèbres » ou « L’Annihilateur de l’ignorance ». Dans la tradition bouddhiste, le Kalki est le souverain du légendaire royaume de Shambala.

Plusieurs mythes célèbres racontent à quel point l’énergie de Kali est incontrôlable. Il est dit, dans la Tradition, qu’une fois, elle osa danser avec Shiva, le Seigneur de la Danse. Ils devinrent de plus en plus sauvages, plus compétitifs dans leur danse, jusqu’à ce qu’il semble que le monde allait s’ébranler.

Vishnu / Kalki accomplira sa chevauchée au début de la phase finale, et Vishnu maniera son épée, non pas sauvagement et sans discernement, mais pour des tâches précises. C’est Kali, la déesse sombre, qui accomplira la destruction totale et la désintégration de cet ordre mondial. Elle et Shiva, le Seigneur de la Destruction, constituent les manifestations-clefs d’une fin de cycle. Le monde sous les pieds de Kali se brisera lorsqu’elle terminera sa danse de la destruction, commencée il y a des siècles. 

Attention toutefois à ne pas prendre l’expression de « fin du monde » sous un angle trop littéral. La création et la destruction sont une seule et même chose. Une fois l’ancien monde détruit, un nouveau monde doit surgir.

Si vous n’êtes pas déjà convaincu que nous vivons dans le cycle final, considérez alors ces mots supplémentaires décrivant les temps très proches de la fin. Selon la chronologie traditionnelle, il y a dix âges avec dix avatars, Bouddha étant le neuvième. Que vous y « croyiez » ou non, lisez ce qui suit et pensez à notre époque actuelle.

La dixième et dernière incarnation de Vishnu est encore à venir. Elle marquera la fin de notre époque actuelle. La vie sociale et spirituelle aura dégénéré jusqu’à son point le plus bas. Les souverains donneront le ton du déclin final ; ils seront mesquins et auront un pouvoir limité, mais pendant leur court règne, ils tenteront de profiter au maximum de leur pouvoir. Ils tueront leurs sujets, et leurs voisins suivront leur exemple, et rien ne comptera que le spectacle extérieur. Même les brahmanes [prêtres et classes supérieures] n’auront rien d’autre pour se distinguer que leur fil sacré, tandis que la richesse apparente des hommes matérialistes ne sera qu’un étalage vide, car la valeur réelle aura disparu partout. La vérité et l’amour disparaîtront de la Terre ; le mensonge sera la monnaie courante de l’existence sociale et la sensualité le seul lien entre l’homme et la femme… La Terre sera adorée pour ses seuls trésors minéraux. Les rites sacrés disparaîtront… l’assentiment mutuel remplacera la cérémonie du mariage ; le mensonge remplacera l’apprentissage.

Enfin, même l’apparence de la civilisation disparaîtra ; le peuple reviendra à une existence animale… À ce stade de dégénérescence, Vishnu apparaîtra en personne sur Terre, sous la forme de Kalki, qui est la dixième incarnation. Vishnu parcourra le monde, le bras en l’air et portant une épée dégainée flamboyant comme une comète. Il accomplira la destruction finale des méchants et préparera le renouvellement de la création et la résurgence de la vertu dans le prochain MahaYuga.

Le cheval et le cavalier.

« Et je vis paraître un cheval de couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la Mort, et l’Enfer le suivait. On leur donna pouvoir sur la quatrième partie de la terre, pour faire tuer par l’épée, par la famine, par la mortalité et par les bêtes féroces de la terre ». « Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice ». « De sa bouche sortait un glaive affilé [à deux tranchants], pour en frapper les nations; c’est lui qui les gouvernera avec un sceptre de fer, et c’est lui qui foulera la cuve du vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant ». Apocalypse de saint Jean 6:8 ; 19:11, 15.

Ces passages de l’apocalypse de Saint Jean vous font-ils penser à Jésus, qui marchait ou montait sur des ânes, qui prêchait la paix, l’amour et le pardon, en interdisant même à ses disciples de faire violence lorsqu’il a été trahi et arrêté, et qui n’a jamais fait la guerre ? Si ce n’est pas de Jésus qu’il s’agit, qui pourraient être le cavalier qui se manifeste sur ce cheval blanc ? Je n’ai pas la place pour traiter un sujet ici, mais plusieurs érudits avancent de solides arguments linguistiques selon lesquels les anciens textes sanskrits et les textes bouddhistes ultérieurs constituent la véritable base du Nouveau Testament grec assemblé beaucoup plus tard. Les Grecs, bien avant l’apparition du christianisme, appelaient le grand étalon du ciel Pégase. 

Le symbolisme de base de notre culture indo-aryenne est, sans conteste, antérieur de plusieurs milliers d’années aux écrits chrétiens. Alors, quelle est l’origine la plus probable de cet archétype du cavalier sur son cheval blanc ? Au-delà de ce seul symbole, certains lecteurs au moins doivent réaliser que les écritures et les prophéties de plus d’une tradition se ressemblent étrangement, indiquant des événements cataclysmiques et des symboles similaires à la fin des temps.

Les Occidentaux ont souvent du mal à comprendre les symboles. Certains dégradent les enseignements et leur manquent de respect, les qualifiant de « New Age ».

L’avènement du dernier avatar est connu et prédit depuis des milliers d’années dans divers livres saints et textes obscurs, y compris l’Apocalypse, dans le livre de Nostradamus, ou dans « L’Océan de Lumière » (un ancien manuscrit persan), ou dans le Shuka Naadi Granthi, contenant des prophéties détaillées sur l’Avatar Kalki, écrites il y a plus de 5 000 ans.

Une époque dans laquelle le mal règne en maître.

Le temps du « grand mal » mentionné dans les prophéties correspond à l’époque actuelle avec ses guerres mondiales, ses régimes de dictateurs fous et de dirigeants autoritaires, ses armes nucléaires, ses famines, ses maladies, sa pollution, son crime, sa violence, ses catastrophes et le déclin mondial de la moralité. L’esprit occidental est capable de croire en Jésus en tant que Fils de Dieu, du moins pour une partie de la population, mais semble incapable ou peu désireux de saisir le concept de « l’Avatar » entendu en tant qu’incarnation de Dieu. En revanche, l’Indien moyen est conscient des personnalités divines historiques, et la littérature orientale regorge de descriptions des différents avatars. Le texte de la Bhagavata Gita parle précisément des différentes manifestations du Divin sur Terre.

L’Avatar vient révéler l’homme à lui-même, lui rendre son droit de naissance, la félicité atmique. Il ne vient pas pour fonder un nouveau credo, pour engendrer une nouvelle faction, pour mettre en place un nouveau Dieu. L’Avatar vient en tant qu’homme afin de démontrer que l’homme est divin, et mettre le divin à la portée de l’homme.

Je ne cherche pas à vous « convertir » à ma vision de l’histoire. Je cherche simplement à partager un article « éducatif » sur un système théologique et historique des plus complexes et dynamiques. Les actions et les interventions du Grand Avatar ne sont pas toujours discernables lorsqu’elles se réalisent, et sont souvent comprises mais de manière incomplète, même lorsqu’elles sont reconnues par la suite.

« Revêtu d’un corps humain, les insensés me dédaignent, ignorant mon essence suprême qui commande tous les êtres ». Bhagavad Gita (9,11).

L’ordre mondial actuel n’est pas éternel, et nous connaitrons bientôt une nouvelle série d’évènements. Bon, il est vrai qu’à court terme, c’est un scénario sombre qui nous attends, mais cela aussi passera. Malgré les jours destructeurs du Kali Yuga, il y a un souffle d’espoir et d’optimisme dans le Maha Yuga à venir, véritable Nouvel Âge d’Or (Satya-Yuga), un renouvellement de la création et une résurgence de la vertu.

Il ne s’agit pas d’un paradis un peu débile, tel qu’on l’entend parfois dans l’imaginaire moderne, avec des anges qui jouent de la harpe en sautant sur les nuages, attendant l’apparition des humains et de leurs animaux domestiques. Les âmes choisies pour se réincarner dans le Nouveau Monde ont, comme toujours, un dur labeur à accomplir pour mener l’humanité vers des niveaux encore plus élevés. Mais avant cela, l’époque actuelle de dégradation, de maladie et de dégénérescence doit connaître une fin cataclysmique.

Le monde doit décliner, se détériorer, se décomposer, se déconstruire et se décomposer, pour disparaître complètement. Mais ne désespérez pas ; et d’ailleurs, ne désespérez jamais, pour quoi que ce soit. Des cendres de la destruction, tel un phénix, naît une nouvelle graine, une nouvelle naissance, une renaissance des forces bonnes et positives, un mode de vie restauré et plus pur.

La Bible chrétienne, les anciennes écritures et prophéties de l’Égypte, de l’Inde, de la Perse, des Mayas, des Incas et des Aztèques, et une foule d’autres textes, nous disent de rechercher les signes et symboles appropriés pour comprendre les mystères du temps. 

Les documents explicitement religieux comme la Bible et le Coran sont considérés par des milliards de croyants, non seulement comme une histoire valide, mais aussi comme une source valable d’information sur la façon dont il faut se comporter et agir de nos jours. Les mots, archétypes et paradigmes de l’ancien monde Indo-Aryen constituent une interprétation tout aussi valable, mais considérablement plus ancienne, des événements mondiaux.

Bien que les deux autres éléments de la trinité hindoue (Brahma, le Créateur, et Shiva, le Destructeur) jouent également des rôles clés, le drame cosmique actuel est centré sur Vishnu, qui est à la fois le Préservateur et le Sauveur.

En tant qu’Avatar, c’est lui qui « descend » dans notre monde encore et encore, dans des incarnations et des noms divers et variés, pour nous guider et nous bénir. Vishnu a une myriade de noms, mais nous attendons sa matérialisation triomphante en tant que cavalier qui apparaît sur son cheval blanc, lorsque, sous le nom de Kalki, et en harmonie synchronisée avec la danse de la déesse Kali, il détruira les abominations et les ordures accumulées au cours de notre âge moderne. 

Sources : 

Pour un tel sujet, il est difficile de donner toutes les sources, tant il y a des documents et de textes à lire ! Je recommande toutefois : les œuvres de Julius Evola, de René Guénon, de Gaston Georgel, De Titus Burckhardt, ou de Lokamanya Bâl Gangâdhar Tilak, ainsi que n’importe quelle version commentée de la Baghavad Gita, et éventuellement, du Mahabharata.  

Note sur le Kali-Yuga : 

(1) Pour faire simple, un « jour de Brahma » constitue le cycle de base (c’est-à-dire le « kalpa »). Chaque kalpa dure 4 320 millions d’années. La « nuit de Brahma » est aussi longue que le jour. Un total de 360 jours et nuits forme une « année de Brahma ». Brahma doit vivre 100 ans. Le kalpa actuel est le premier jour de la 51e année de Brahma. Pendant le jour de Brahma, la création est dans sa phase active. Pendant la nuit, il règne un calme cosmique et la vie est à l’arrêt. Chaque kalpa est divisé en 14 manvantaras (chacun durant 306 720 000 ans). Dans chaque manvantara, le monde est entièrement recréé avec un nouveau « manu ». Actuellement, nous sommes dans le septième manvantara du kalpa, et Manu Vaivasvata est notre « manu ». Chaque manvantara contient à son tour 71 mahayugas (chacun durant 4 320 000 ans). Chaque mahayuga est ensuite divisé en quatre âges appelés yugas, à savoir Satya, Treta, Dvapara et Kali : le premier dure 1 728 000 ans, le second 1 296 000 ans, le troisième 864 000 ans et le dernier 432 000 ans. Nous sommes maintenant dans la 5 102e année du Kali Yuga du 28ème mahayuga du 7ème manvantara du Varaha kalpa. Ce yuga aurait commencé l’année de la guerre du Mahabharata.