Plusieurs études montrent qu’il est normal, pour les hommes en bonne santé, de trouver les jeunes femmes « sexuellement excitantes ».

Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 12.1.

L’un des meilleurs indicateurs de l’excitation sexuelle involontaire des hommes en réponse à des images, c’est la « phallométrie » (qui consiste à mesurer la tumescence du pénis). De multiples études ont été réalisées pour évaluer l’excitation des hommes en réponse à des stimuli érotiques mettant en scène des femmes de différents âges.

L’une des premières études de ce type, réalisée par Freund et Costell (1970), a porté sur 48 jeunes hommes en bonne santé, âgés en moyenne de 20 ans et inscrits au service militaire obligatoire, sans antécédents de problèmes mentaux ou physiques. Ces hommes ont subi une phallométrie pendant la présentation d’images d’hommes et de femmes nus dans trois groupes d’âge : enfants (4-10 ans), adolescents (12-16 ans) et adultes (17-36 ans).

La réponse pénienne la plus forte a été constatée chez les femmes adultes et adolescentes, sans différence significative entre les deux groupes, et environ 83 à 88 % des hommes ont ressenti une excitation sexuelle. En outre, 52 à 58 % des hommes en bonne santé ont manifesté une « réponse positive du pénis », indiquant un certain niveau d’excitation pour les jeunes filles. La réponse de contrôle aux hommes de tous âges était faible.

Ce résultat a été reproduit de nombreuses fois au cours des décennies suivantes.

Hall (1995) a examiné les stimuli pédophiles chez 80 hommes tirés d’un échantillon de volontaires recrutés par annonce dans les journaux. Il a constaté que 20 % des hommes ont déclaré un certain niveau d’intérêt sexuel pour les enfants prépubères de sexe féminin et que 26,25 % d’entre eux présentaient une forte excitation (égale ou supérieure à leur excitation aux stimuli érotiques des femmes adultes) à un stimulus sexuel qui représentait clairement des enfants prépubères de sexe féminin.

Tous les hommes participant à l’étude avaient signalé des contacts sexuels antérieurs avec des femmes adultes, et les auteurs de l’étude ont noté que l’excitation sexuelle pour les enfants n’était pas nécessairement prédictive de la commission d’abus sexuels sur des enfants, car des recherches antérieures avaient démontré qu’un grand nombre d’agresseurs d’enfants ne présentaient en fait aucun schéma d’excitation sexuelle « déviant » (en termes d’attirance exclusive ou égale pour les enfants par rapport aux femmes adultes), lorsqu’ils étaient contrôlés.

De même, Becker-Blease et son équipe ont constaté en 2006, dans un échantillon de 531 hommes étudiants, qu’environ 18 % d’entre eux ont déclaré avoir fantasmé au cours des 12 derniers mois sur le fait de perpétrer des abus sexuels sur des enfants et 8 % se sont masturbés à la suite de ces fantasmes. Seule une minorité d’hommes de l’échantillon semblait avoir l’intention de passer à l’acte suite à ces fantasmes, cependant, 4 % ont indiqué qu’ils pourraient éventuellement avoir une activité sexuelle avec un enfant s’il n’y avait aucun risque d’exposition.

Filip Schuster (2014) a réalisé une méta-analyse révélant que 22 % des hommes normaux présentent une excitation sexuelle supérieure ou égale aux stimuli d’enfants (individus jusqu’à 13 ans) qu’aux stimuli d’adultes. Environ 3 % des hommes ont une préférence pour la pédophilie (principalement excitée sexuellement par des prépubères) et environ 16 % pour l’hébéphilie (principalement excitée sexuellement par des pubères).

Le consensus scientifique est que l’excitation par la pornographie enfantine n’est pas nécessairement indicative de la paraphilie consistant à être attiré par des femelles bien en dessous de l’âge légal de consentement, et qu’en fait, une telle excitation est normale.

Discussion :

En résumant ces quelques articles scientifiques, je n’encourage ni n’excuse les comportements profondément déviants des hommes. Mon propos consiste seulement à relever que, scientifiquement, une partie de la sexualité humaine masculine tend vers une attirance envers les jeunes filles. Mon propos ne consiste qu’à constater qu’il n’est pas rare, chez les hommes adultes en bonne santé, de manifester un schéma d’excitation envers des femelles non encore fertiles.

Sources :

Apostolou M, Shialos M, Georgiadou P. 2019. The emotional cost of poor mating performance. Personality and Individual Differences, 138, pp. 188-192. (Source)

Lykins A, Cantor J, Kuban M, Blak T, Dickey R, Klassen PE, Blanchard, R. 2010. Sexual Arousal to Female Children in Gynephilic Men. Sexual Abuse: A Journal of Research and Treatment. 22(3): 279-89. (Source)

Freund K, Costell R. 1970. The structure of erotic preference in the nondeviant male. Behaviour Research and Therapy. 8(1): 15-20. (Source)

Heather U, Shawn RM, Shawn A. 2005. A replication of the meta-analytic examination of child sexual abuse by Rind, Tromovitch, and Bauserman (1998). The Scientific review of Mental Health Practice 4-2, pp 37-51, Fall/winter 2005-2006. (Source)

Rind B, Tromovitch P, Bauserman R. 1998. A Meta-Analytic Examination of Assumed Properties of Child Sexual Abuse Using College Samples. (Source)

Becker-Blease K, Friend D, Freyd JJ. 2006. Child Sex Abuse Perpetrators Among Male University Students. (Source)

Hall NGC, Hirschman R, Oliver LL. 1995. Sexual arousal and arousability to pedophilic stimuli in a community sample of normal men. (Source)

Gowaty P. 1992. In: Feminism and Evolutionary Biology. p. 231-40. (Source)

Filip Schuster. 2014. Every fifth boy and man is pedophilic or hebephilic. (Source)