Enquête sur le marché sexuel français (2).

Première partie. Introduction à l’étude des concepts de « marché sexuel » et de « Valeur sur le Marché Sexuel ».

Chapitre 1. Définir le Marché Sexuel (MS).


Chapitre 2. Définir la « Valeur sur le Marché Sexuel » (VMS).

La « valeur » peut se définir de plusieurs manières : 

1. La valeur monétaire de quelque chose : le prix du marché.

Il s’agit de la définition principale, que j’utiliserai tout au long de cet essai, en particulier lorsque je parlerai des interactions entre les valeurs sur un marché. Il faut garder à l’esprit que la valeur monétaire n’est pas une unité de mesure qui peut être facilement appliquée sur le marché sexuel en dehors de la prostitution. Elle fait plutôt référence à la moyenne approximative de la Valeur sur le Marché Sexuel (VMS) d’une personne.

2. Un retour équitable ou l’équivalent en biens, services ou argent pour une chose échangée.

Il s’agit de la principale définition utilisée dans le cadre des critères de choix, et lorsqu’on parle de commerce et d’interactions. En substance, pour qu’un échange ait lieu, chaque partie doit considérer qu’elle obtient un échange équitable, sinon elle ne sera pas disposée à faire un échange.

3. Valeur, utilité ou importance relative ; une bonne valeur au prix.

La définition ci-dessus est, à bien des égards, liée à la définition 2, dans la mesure où elles traitent toutes deux d’échanges, mais la définition 3 offre une variable supplémentaire, à savoir la satisfaction de réaliser un échange que l’on considère comme équitable.

4. Quelque chose (tel qu’un principe ou une qualité) intrinsèquement précieux ou désirable.

La définition numéro 4 peut représenter les variables à partir desquelles la valeur est créée, comme la qualité, ou d’autres facteurs qui constituent la totalité des critères de choix.

5. Une quantité numérique qui est attribuée ou qui est déterminée par le calcul ou la mesure

Cette définition est au cœur de la célèbre échelle d’évaluation du marché sexuel (qui consiste à noter les filles de 1/10 à 10/10, du « Thon » à « l’avion de chasse ») qui est presque universellement utilisée par les hommes. Bien qu’il s’agisse d’une échelle subjective dans une certaine mesure, la loi des grands nombres devrait signifier que plus le nombre d’observations augmente, plus la valeur tend vers la moyenne.

Valeur « objective » et valeur « subjective ».

La principale distinction entre la valeur objective et la valeur subjective est que, du point de vue de la théorie de la valeur objective, on peut établir une valeur pour chaque bien et service, qui est indépendante de l’esprit. Par exemple, si vous fabriquez quelque chose pour gagner votre vie, la combinaison des coûts fixes (loyer, électricité, équipement) et des coûts variables (main-d’œuvre, matériaux) constitue le coût total de votre produit. Au fur et à mesure que votre volume de production augmente, l’allocation des coûts fixes à chaque produit diminue, c’est ce que l’on appelle les économies d’échelle. Lorsque vous mettez votre produit sur le marché, vous vous heurtez à la théorie de la valeur subjective, qui est souvent sans rapport avec la valeur objective du produit : le marché peut évaluer votre produit à un prix inférieur à votre coût de production, supérieur à votre coût de production ou égal à votre coût de production.

Les hommes déterministes veulent que la valeur sur le marché sexuel soit un critère objectif, car cela leur offre une sécurité et des jalons concrets vers lesquels ils peuvent travailler. Les listes interminables d’exigences qui sont souvent présentées comme « Ce que les femmes veulent chez un homme » sont des exemples de tels critères qui sont perçus comme objectifs par les hommes qui ont une mentalité déterministe. De même, ils recherchent des moyens objectifs d’évaluer une femme.

Du point de vue de la théorie de la valeur objective, cela a du sens, car selon cette théorie, tout a une valeur objective que l’on doit chercher à connaître pour procéder à l’échange. Du point de vue de la théorie de la valeur subjective, cela a beaucoup moins de sens, car l’évaluation d’une même chose peut varier selon le temps et le contexte. Si vous êtes en train de mourir de soif, vous accorderez une valeur beaucoup plus élevée à une bouteille d’eau que si vous êtes assis à côté d’un ruisseau d’eau de montagne claire et fraîche.

Le client ne se soucie généralement pas de votre marge, ni de ce qu’il vous en coûte pour produire un bien ou un service, mais plutôt du prix que vous voulez lui facturer et de la valeur qu’il lui accorde.

La perspective de la théorie de la valeur subjective considère toujours la valeur comme étant en mouvement et dépendant d’une série d’autres variables. Une femme qui semble avoir une grande valeur à l’heure actuelle peut avoir une faible valeur dans un contexte différent, tout comme un homme qui a une grande valeur à l’heure actuelle peut voir sa valeur diminuer ou augmenter en fonction de ses actions dans le temps. Un homme qui se marie à 25 ans, prend 45 kilos et perd tout son argent lors d’un divorce à 35 ans, a perdu de la valeur au cours de ces 10 années, alors qu’un homme qui ne s’est jamais marié, n’a jamais pris de poids et dispose toujours de toutes ses ressources financières aura augmenté sa valeur.

Cependant, cela ne signifie pas que chaque femme l’évaluera de manière identique en tant que perspective romantique, cela dépend de son propre mécanisme d’évaluation interne. Chaque évaluation de la VMS d’une personne est subjective, mais tend à se conformer à une fourchette, ce qui signifie qu’une femme qui est évalué à 10/10 par 8 hommes sera évalué également dans les percentiles supérieurs de la VMS par les autres femmes. Un homme qui est évalué à 10/10 par 8 femmes sera évalué également dans les percentiles supérieurs de la VMS par les autres femmes également. Ce n’est pas une raison pour rejeter les normes de beauté ou les normes de comportement basées sur les exceptions, mais plutôt pour accepter que, bien que vous ne puissiez jamais prédire entièrement les pensées et les actions d’un être humain, dans l’ensemble, elles forment des modèles qui confirment une évaluation quasi objective de la VMS sur le marché sexuel français (et mondial).

Comme je l’ai souligné, chaque évaluation individuelle de la VMS d’une autre personne sera subjective, mais lorsque l’on regroupe ces évaluations, elles forment des modèles globaux de VMS. C’est une conséquence du fait que, lorsque le nombre d’évaluations augmente, leur distribution tend vers la moyenne. La moyenne à laquelle je fais référence ici est la moyenne de la somme agrégée des évaluations, et non la moyenne de la VMS. Par exemple, si 10 femmes donnent à un homme une note de 3/10 et 10 autres lui donnent une note de 5/10, la moyenne de son évaluation est de 4/10. Cependant, la moyenne de chaque évaluation de chaque personne aura tendance à se regrouper autour de la VMS de 5/10, qui est la moyenne de l’échelle 1-10.

L’aspect le plus intéressant de l’opposition entre la théorie de la valeur subjective et la théorie de la valeur objective est peut-être que pour qu’une transaction ait lieu, seule la théorie de la valeur subjective « fonctionne ». Cela est dû au fait que pour qu’un échange ait lieu, une partie doit considérer ce que l’autre personne possède comme ayant plus de valeur que ce qu’elle possède, et vice versa.

Valeur contextuelle.

Dans diverses formes d’activité, on est souvent confronté à des évaluations contradictoires, sous une forme ou une autre. Dans le domaine de la finance, il peut y avoir de nombreuses évaluations différentes pour une entreprise. De même, dans le domaine du marketing, on peut avoir des évaluations différentes d’un nouveau produit ou d’un marché en fonction des prémisses sous-jacentes que l’on utilise pour mener une analyse. Une méthode courante pour établir la taille du marché potentiel d’une entreprise consiste à déterminer combien de personnes vivent dans la zone où l’entreprise sera implantée, puis combien d’entre elles sont des clients potentiels et à quelle fréquence elles auront besoin des services offerts par l’entreprise. Dans ce simple problème mathématique, les définitions de « zone d’exploitation », « clients potentiels » et « fréquence de service », affecteront grandement l’évaluation du projet.

L’idée de la valeur contextuelle est que des éléments extérieurs à un élément influencent la valeur accordée à cet élément par des acteurs rationnels. L’exemple le plus simple est celui d’un article pour lequel la demande est élevée et qui a tendance à être considéré comme plus précieux qu’un article pour lequel la demande est faible, voire nulle. Certains préfèrent considérer la demande comme un indicateur de valeur, ce qui signifie que les produits de grande valeur auront également une demande élevée correspondante, mais il s’agit d’une confusion entre la capacité d’un produit à satisfaire un besoin et sa popularité. Si l’on peut facilement affirmer qu’il existe des corrélations entre la qualité et la popularité d’un produit, les corrélations entre ces variables sont variées.

Il est tout à fait possible d’avoir un produit de faible qualité, pour lequel il existe une forte demande, ou un produit de haute qualité pour lequel il existe une faible demande. Dans le domaine des rencontres, cela prend souvent la forme d’une « preuve sociale » qui, en tant que variable, influence la valeur du produit à la hausse ou à la baisse. Cependant, la preuve sociale est transitoire, car elle est composée de variables qui communiquent et signalent une valeur élevée au sein d’un groupe social. Ainsi, de nombreux facteurs qui conduisent à une preuve sociale élevée font partie intégrante du produit, ils sont en fait les perceptions subjectives communes du produit communiquées à l’extérieur.

La monnaie fiduciaire (la monnaie non adossée à des actifs tangibles) est un exemple d’un élément qui tire la quasi-totalité de sa valeur de la perception, en ce sens qu’elle a de la valeur parce que tous les membres d’un groupe s’accordent à dire qu’elle a de la valeur. Autrefois, chaque billet d’une monnaie était l’équivalent d’un bulletin de dépôt pour une quantité donnée de métal précieux (de l’or, le plus souvent). Par exemple, la livre sterling britannique tire son nom des pièces frappées en argent dans les îles saxonnes, où les paiements importants étaient exprimés en « livres sterling ». Si l’on devait calculer la valeur de production des billets de banque modernes, les intrants de la production auraient une valeur bien inférieure à la valeur nominale, de sorte que la monnaie est à bien des égards une idée abstraite.

Le besoin de formes plus stables de monnaie est né du simple fait que le troc prend du temps, mais aussi de la nécessité de disposer de réserves de richesse plus permanentes. Il y a quelques centaines ou milliers d’années, un cultivateur de pommes détenait sa richesse sous la forme de fruits périssables, qui mûrissaient en fonction de la saison, et il était donc très riche en pommes pendant la récolte. Cependant, à cette époque, l’offre de pommes était élevée, et il obtenait donc moins en échange de ses pommes que quelques mois plus tard.

D’autre part, le fait de ne pas pouvoir troquer toutes ses pommes signifiait qu’il ne pourrait pas acquérir les biens dont lui et sa famille auraient besoin, car les pommes se gâteraient. Il était donc nécessaire de disposer d’une réserve de richesse plus permanente, c’est pourquoi la monnaie a été inventée. L’inconvénient de la monnaie est qu’elle tire une partie de sa valeur du fait qu’elle est un moyen d’échange. Même avec l’argent et l’or, ils n’avaient vraiment de valeur qu’en tant que moyens d’échange, c’est assez récemment que ces métaux ont pris de la valeur dans l’électronique.

De nombreuses personnes qui se préparent à l’effondrement imminent de la société choisissent pour cette raison de stocker leurs richesses dans un mélange de métaux précieux et de divers biens dont ils pensent que les gens auront besoin après l’effondrement de la société. Il peut s’agir de denrées alimentaires à longue durée de conservation, de médicaments, de munitions et de divers autres produits. Ainsi, certains articles acquièrent leur valeur parce qu’ils sont perçus comme ayant de la valeur, plutôt que par un aspect inné et non négociable de leur être.

La façon dont nous percevons la valeur dépend d’un mélange d’éléments objectifs et subjectifs, comme mentionné précédemment. Certaines caractéristiques d’un objet sont directement liées à cet objet, indépendamment de notre évaluation subjective, tandis que d’autres caractéristiques sont moins tangibles. Par exemple, un iphone en tant que produit a une certaine valeur objective basée sur les besoins qu’il satisfait et le besoin d’une personne de satisfaire ce besoin. Cependant, sa préférence pour la satisfaction de ce besoin par le biais d’un Iphone ou d’un produit Android dépend de l’évaluation subjective de la personne. De même, la différence de valeur entre deux téléphones présentant exactement les mêmes caractéristiques objectives peut différer en fonction des perceptions subjectives. Par exemple, ceux qui accordent de l’importance à la « coolitude » peuvent préférer un Iphone en raison de l’image de marque d’Apple. Une personne peut préférer le Coca au Pepsi par nostalgie ou par habitude.

La boîte dans laquelle est livré l’Iphone n’ajoute pas de valeur significative au produit lui-même, mais elle affecte notre perception du produit. Ces effets sur la valeur peuvent être positifs ou négatifs. Par exemple, on aura tendance à accorder plus de valeur à un repas pris dans un restaurant assis qu’à un repas pris dans un drive, quelles que soient les caractéristiques du produit, en raison du contexte. De même, le contexte dans lequel nous voyons l’Iphone affectera nos évaluations de ses caractéristiques objectives, la faible durée de vie de la batterie par rapport à d’autres produits est importante pour ceux qui ne peuvent pas charger leur téléphone pendant de longues périodes, de même la facilité avec laquelle l’écran peut être cassé ou la sensibilité à l’humidité, peuvent affecter l’évaluation de l’Iphone par rapport aux autres produits.

Volatilité.

Toute personne qui prend l’habitude de suivre divers indices boursiers, des actions individuelles ou même des biens de consommation, connaît dans une certaine mesure la volatilité. En substance, la volatilité d’un actif est une mesure de l’ampleur des fluctuations de son prix dans le temps. Un actif très volatil connaîtra des fluctuations plus importantes et plus fréquentes qu’un actif moins volatil. Les actions de premier ordre sont des exemples d’actifs moins volatils que les petites entreprises en croissance. J’ai déjà comparé la VMS féminine à celle d’une entreprise en croissance, en ce sens qu’elle augmente et diminue très rapidement. La VMS masculine, quant à elle, s’apparente davantage à celle d’une valeur refuge, dans la mesure où elle met du temps à augmenter, mais tend à être plus durable dans le temps.

Le concept de valeurs « rigides » vient de l’observation que les salaires des travailleurs employés ont tendance à réagir lentement au déclin des performances de l’entreprise. Lorsque le chômage augmente (ce qui accroît l’offre de main-d’œuvre) et que les performances de l’entreprise diminuent (ce qui réduit la demande de main-d’œuvre), les salaires ne réagissent pas aussi rapidement que prévu à ce changement. Ce phénomène s’observe également sur le marché sexuel, une observation courante étant que les femmes considèrent leur valeur tout aussi élevée, voire plus élevée, à mesure qu’elles vieillissent. En outre, les hommes qui avaient une valeur sexuelle très élevée au début de leur vie considèrent souvent que leur valeur actuelle est similaire, même si elle a diminué. Dans le cas de la baisse de la VMS d’une femme, la demande diminue, alors que l’offre augmente théoriquement, mais il faut du temps pour que sa valeur réagisse au marché. Dans le cas de l’homme, la demande a fortement diminué, alors que l’offre de produits de substitution a diminué.

De tels effets se répercutent sur l’évaluation de soi et des autres, car ils déplacent la moyenne. Cet effet peut être observé dans l’augmentation constante de la « taille moyenne » d’un homme ou d’une femme depuis les années 1950. Ainsi, l’image d’un homme « grand » aura radicalement changé, en raison de facteurs comparatifs. 

Lorsque le succès d’une personne sur le marché sexuel diminue en raison de facteurs naturels liés à l’offre et à la demande, il n’est pas rare que son auto-évaluation, et donc l’évaluation qu’elle fait des autres, soit en retard sur l’évolution du marché. Heartiste (un excellent blogueur de la manosphère) a observé qu’une femme au milieu ou à la fin de la trentaine est souvent plus difficile à draguer et à baiser que celle de 23 ans, malgré le fait que sa valeur sexuelle sur le marché ait baissé de façon précipitée et radicale en une décennie.

Valeurs des actifs corporels et incorporels.

La distinction entre les actifs corporels et incorporels en comptabilité tend à être qu’un actif corporel est un actif qui a une forme physique, alors que les actifs incorporels sont synonymes d’actifs non physiques. Les premiers sont, par exemple, les terrains, les machines et les stocks, tandis que les seconds sont, entre autres, la reconnaissance de la marque, les brevets et les droits d’auteur. La plupart des entreprises ont tendance à avoir un mélange des deux à des degrés divers, alors que les sociétés de logiciels ont souvent peu d’actifs tangibles et une grande partie de leur valeur est liée à des actifs intangibles, les grandes sociétés de fabrication ont tendance à avoir des actifs tangibles et moins d’actifs intangibles en pourcentage des actifs, relativement parlant.

Comme pour une entreprise, la plupart des gens sont un mélange d’actifs tangibles et intangibles. Le physique et la santé d’une personne sont les principaux actifs tangibles qu’elle possède, tandis que sa personnalité et ses traits de caractère sont ses actifs intangibles. L’ambition, le dynamisme, l’autodiscipline et l’intelligence d’une personne sont des exemples de ces « aspects immatériels ». La principale distinction entre les deux réside peut-être dans le fait qu’il est possible de concevoir un système de mesure objectif des actifs tangibles, qui existe déjà dans une certaine mesure sous la forme de dossiers médicaux. C’est peut-être la raison pour laquelle la manosphère n’y accorde qu’une attention relativement faible.

Les articles masculinistes tendent à se concentrer largement sur les atouts intangibles d’un partenaire potentiel, à la fois isolément, mais aussi en interaction avec les atouts intangibles des autres. Les essais de la manosphère concernant les femmes endommagées sont des exemples de la façon d’identifier les femmes qui incarnent certains groupes d’actifs intangibles qui auront tendance à causer des dégâts considérables. Par exemple, lorsque des articles recommandent de regarder l’historique des relations passées de votre copine, il s’agit d’une approche à deux volets. D’une part, plus elle a eu de relations, moins elle aura de problèmes, mais d’autre part, la nature de ses relations permet également d’entrevoir ses actions au sein de celles-ci.

Lorsque des articles conseillent de regarder comment la mère de votre copine se comporte, ils préconisent un mélange d’observation du déclin inévitable de ses biens tangibles (son physique), mais aussi de ses biens intangibles (son caractère). La mère est le premier et le principal modèle de la femme en ce qui concerne les comportements féminins et relationnels, et les comportements qu’elle a appris de sa mère sont ceux qui sont le plus fermement imprimés dans son esprit.

Multiplicateurs de valeur internes et externes.

On peut définir un multiplicateur très simplement de la façon suivante : 

C’est une variable ajoutée qui sert soit à augmenter soit à diminuer une valeur donnée.

Un multiplicateur peut être à la fois positif et négatif, et la manière dont il est considéré peut dépendre du contexte.

Il est assez courant de faire la distinction entre les facteurs internes d’une entreprise qui contribuent à ses performances et les facteurs externes qui affectent ses performances. L’idée de « compétences de base » est peut-être la formulation la plus claire de la manière dont la configuration unique des compétences, qualités et caractéristiques d’une entreprise peut devenir une source d’avantage concurrentiel. On peut citer comme exemple l’accent mis par Apple sur un travail de conception de haute qualité.

Lorsque l’on applique le principe des compétences essentielles à une personne, les multiplicateurs internes sont les éléments qui modifient le comportement d’une variable ou d’un ensemble de variables données en fonction des caractéristiques internes de la personne. Les hommes qui écrivent des articles intitulés « Comment sélectionner une épouse », par exemple, s’appuient souvent sur des variables telles que la maîtrise de soi, la loyauté ou l’autodiscipline d’une femme, non pas en raison de ces facteurs en soi, mais parce que la combinaison de ces variables constitue une barrière contre les multiplicateurs négatifs externes.

Une femme dont l’amour de la famille, des valeurs traditionnelles et de l’autodiscipline sont des compétences essentielles est, selon ces hommes, une meilleure perspective de mariage, car elles constituent des barrières à la promiscuité, au divorce et aux comportements impulsifs, qui sont tous encouragés de l’extérieur dans notre ordre social français actuel.

Les multiplicateurs externes sont ceux sur lesquels une personne a peu de contrôle et qui existent en dehors de cette personne. Par exemple, une femme peut être une 10/10 dans sa petite ville de province, mais une 6/10 à Paris ou dans une autre grande ville, où les belles femmes ont tendance à se rassembler.

Dans mon travail, j’ai souvent utilisé des exemples tels que les problèmes juridiques de l’industrie ou les problèmes juridiques multinationaux comme exemple de multiplicateurs négatifs externes, car ils ont un effet négatif sur les revenus de chaque entreprise au sein d’une même industrie, mais ne sont pas liés aux aspects de la performance qu’une entreprise peut contrôler.

Critères de choix et valeur.

Les variables de base d’un jugement d’évaluation humain peuvent être appelées « critères de choix » et reflètent les caractéristiques d’un produit ou d’un service que la personne effectuant l’évaluation juge importantes. Par exemple, si l’on ne se soucie pas de la couleur du téléphone que l’on utilise, un modèle particulier offrant un grand choix de couleurs n’a que peu de valeur. En revanche, si la couleur du téléphone est importante, le fait de disposer d’une grande variété de couleurs ajoute de la valeur au consommateur car il a plus de chances de trouver un téléphone de la couleur qu’il désire.

Les caractéristiques clairement identifiées que les femmes tendent à valoriser chez un partenaire potentiel, telles qu’elles sont définies par la pilule rouge et qui font l’objet d’un accord quasi universel au sein de la communauté, sont la forme physique, la confiance, un statut social élevé, la compétence sociale, la réussite et le contrôle du « cadre ». Il existe de nombreuses autres variables qui ont été longuement discutées, comme le style, le sens de l’humour et la richesse, qui peuvent ou non avoir un effet, ou dont l’effet dépend plus ou moins du contexte. Par exemple, une femme qui recherche des hommes Alpha donnera la priorité à l’apparence plutôt qu’à la richesse comme critère de choix, alors qu’une femme qui recherche des hommes Beta donnera la priorité à la richesse plutôt qu’à l’apparence.

Une observation intéressante dans le domaine de la VMS est que chaque sexe a tendance à projeter ses propres critères de choix comme modèle de décision de base du sexe opposé. Les hommes ont tendance à supposer que les femmes choisissent leurs partenaires en fonction des mêmes critères qu’eux-mêmes et vice-versa. Cela conduit à une situation où les hommes attribuent un poids excessif à leur propre apparence dans tous les contextes, et où les femmes attribuent un poids excessif à leurs réalisations dans certains contextes. Le meilleur exemple de ce type d’évaluation erronée se trouve chez les femmes de 35 ans et plus qui, ayant atteint la trentaine et voyant leur valeur sur le marché sexuel décliner, choisissent de penser que leur valeur est désormais calculée sur la base du modèle de valeur masculin plutôt que sur la base du modèle strictement féminin.

Pour ce faire, elles appliquent les caractéristiques et les critères de choix qu’elles utilisent pour évaluer l’homme, à l’évaluation de la femme par l’homme. Ce n’est pas un trait rare chez les humains, notre seule référence pour penser est le fonctionnement de notre propre esprit, et nous avons donc tendance à projeter les mêmes modèles sur les autres humains. Cependant, dans le cas des hommes, les mensonges de la pilule bleue dans lesquels ils sont élevés servent à influencer leur évaluation dans la mauvaise direction, loin de leur évaluation naturelle et vers une évaluation plus favorable aux femmes.

D’un point de vue économique, ces tentatives d’influencer les critères de choix et donc l’évaluation sont courantes en marketing, car elles font partie de la différenciation des produits. Si tous les consommateurs utilisaient des critères de choix et des modèles d’évaluation identiques, chaque marché serait un monopole pour l’entreprise qui réussit à fabriquer le meilleur produit. Il s’agirait d’un cas de valeur objective, car si tous les consommateurs préfèrent les mêmes critères de choix et leur accordent le même poids, il s’ensuit que leurs évaluations subjectives ne différeraient en rien d’une évaluation objective. Une entreprise qui se rend compte qu’elle n’a pas la capacité de rivaliser sur une caractéristique donnée du produit peut chercher à influencer le marché vers une autre caractéristique du produit où elle a un avantage.

Toutefois, étant donné que les choix et donc les critères de choix semblent dépendre du contexte, du moins dans une certaine mesure, on observe quand même des tendances claires, comme le fait que les femmes en tant que groupe ne sont attirées que par les 20 % d’hommes les mieux notés en termes de SMV, et que les hommes préfèrent généralement les jeunes femmes.

Dans ce graphique, la grande majorité de la population masculine a été évaluée comme étant « peu attractive » par l’ensemble des femmes. Par conséquent, pour la femme moyenne, l’homme moyen est très peu attirant. Si l’on compare cela aux évaluations des hommes sur le même site, la majorité des femmes ont été évaluées selon une distribution normale. Une formulation désinvolte pour qualifier ceci serait de dire que pour les hommes, « la femme moyenne est d’un attrait moyen ».

L’observation la plus importante à faire à partir de ce constat concerne les implications sur l’offre et la demande. Comme les hommes considèrent une femme moyenne comme moyennement attirante, cela a pour effet d’augmenter l’offre de femmes, diminuant ainsi la compétition pour les partenaires. Alors que la femme moyenne considère l’homme moyen comme étant moins attrayant que la moyenne, cela a pour effet de diminuer l’offre masculine et donc d’augmenter la concurrence pour les partenaires.

Une explication potentielle de ce phénomène serait que les critères de choix féminins soient plus uniformes, mais discriminants, et les critères de choix masculins moins uniformes, mais également moins discriminants. La distribution féminine prend une forme assez similaire à une distribution exponentielle, qui est une distribution statistique qui a la propriété-clef d’être sans mémoire. La différence entre une propriété sans mémoire et une propriété avec mémoire est la suivante. Dans un processus avec mémoire, l’observateur gagne des informations au fil du temps. Par exemple, si X est une variable aléatoire exprimée en termes d’heures de fonctionnement jusqu’à ce qu’une machine tombe en panne, on sait, quasiment intuitivement que si une machine a fonctionné sans interruption pendant 100 000 heures, nous la considérerons comme plus proche de la panne, qu’une machine qui n’a fonctionné que pendant 1000 heures. Dans une situation sans mémoire, les événements ne sont pas liés au succès, chaque nouvel événement n’a pas de mémoire des événements précédents.

Si l’on suppose que l’évaluation de l’attractivité masculine par la femme est un scénario sans mémoire et non relatif, cela signifie qu’une femme n’évalue pas l’attractivité des hommes sur la base de ses évaluations précédentes, mais chaque homme isolément. En outre, l’homme, lorsqu’il évalue l’attrait d’une femme, considère son évaluation d’une femme dans son contexte et avec « la mémoire des autres femmes ». Cela pourrait potentiellement être interprété comme le fait que les évaluations masculines des femmes sont plus objectives et alignées sur la réalité, alors que les évaluations féminines sont susceptibles d’être fortement influencées par l’état subjectif actuel de la femme (les émotions).

Jugements de valeur et jugements des valeurs.

Il est dit qu’un économiste ne fait pas de jugements de valeur, mais des jugements sur les valeurs. La distinction ici est assez simple, un jugement de valeur est un jugement où l’on fait la distinction entre « bon » et « mauvais », « bien » et « mal », alors qu’un jugement de valeur est une mesure quantitative des effets économiques. Le premier type de jugement est très courant dans le domaine philosophique de l’éthique, et de nombreux économistes font également ce genre d’erreur, lorsqu’ils cherchent à fusionner le jugement quantitatif avec une distinction du bien et du mal. Le défi d’une telle confusion est qu’elle sape l’objectivité de la personne qui porte le jugement en superposant la subjectivité à un fait observable ou en ajoutant des critères moraux supplémentaires.

Cela n’est pas rare non plus dans le domaine des entreprises, où une société justifiera le fait de négliger son objectif principal, qui est de gérer les ressources des actionnaires de la manière la plus efficace et la plus rentable, en faveur d’initiatives dites de « responsabilité sociale ». Dans la sphère de la pilule rouge, on peut observer les mêmes facteurs en jeu, où les hommes tenteront de rationaliser leur propre manque de succès, ou inversement le succès des autres, en ajoutant un facteur moral. « Ce mec ne peut pas être un Homme Alpha, car il n’assume pas ses responsabilités en tant qu’homme » est un exemple de ce type de position, où le principe de base est que « pour être un homme alpha, il faut manifester des vertus ». Vous l’aurez compris : chacun peut définir subjectivement ce qu’est « la vertu » ou « une vertu ».

Un tel changement dans la définition du « succès » a un effet profond sur les jugements qui suivent, car il ajoute des critères supplémentaires au-delà du « succès sur le marché sexuel ». En effet, il dilue la raison d’être de l’engagement d’une personne sur le marché. De nombreuses entreprises ont des « clauses » sur l’éthique, le soin de l’environnement, etc… L’argument fondamental étant qu’en ayant de telles mesures en plus du profit, cela crée une « valeur de marque », une « valeur supplémentaire » ou une « loyauté du consommateur envers la marque » qui justifie la position de l’entreprise. De la même manière, on pourrait facilement faire valoir que l’ajout de critères supplémentaires aux concepts « d’homme Alpha » et « d’homme Beta », crée une voie de développement personnel plus holistique pour les hommes.

Cependant, ce faisant, on dilue également la route la plus efficace qui mène du point A au point B, car la route devient non seulement plus longue, mais aussi plus difficile à parcourir. Après tout, avec les jugements de valeur vient une subjectivité supplémentaire en plus d’une évaluation déjà subjective de la VMS. Celles-ci ont leurs propres exigences intrinsèques en matière de ressources, et peuvent même s’exclure mutuellement. Si l’on se réfère au graphique de Rollo Tomassi sur la valeur sur le marché sexuel, la VMS masculine a le potentiel le plus élevé pour atteindre un pic entre le milieu et la fin de la trentaine. Cela est dû à un certain nombre de facteurs, mais surtout au fait que l’homme aura eu 15 à 20 ans pour construire sa valeur, socialement, physiquement et économiquement. Si l’on considère d’autre part que certains préconisent qu’un homme devrait épouser une femme, se marier et avoir des enfants vers l’âge de 25 ans, cela signifie que la plupart des ressources qui serviraient à construire une VMS seront détournées pour maintenir un mariage et élever des enfants.

L’analyse d’une telle situation est souvent effectuée par une analyse des coûts d’opportunité, dans laquelle on compare le résultat attendu d’un investissement avec le meilleur investissement alternatif. Dans le cas de la position « Construire une VMS jusqu’à ce que vous atteigniez la mi-trentaine, puis choisir de vous marier et d’avoir des enfants » par rapport à la position « cherchez une femme et marriez-vous dans la vingtaine, et ayez rapidement des enfants », j’ai tendance à considérer cette dernière comme la pire alternative en raison des risques afférents. Dans le premier cas, le risque majeur est le manque de disponibilité de partenaires potentiels lorsque l’on atteint le milieu ou la fin de la trentaine, alors que dans le second cas, le risque majeur est celui du divorce et de plusieurs décennies de temps perdu.

Les deux options s’excluent mutuellement. Laquelle est la bonne dépend des critères que l’on utilise pour juger les décisions.

Valorisation de soi et valorisation des autres.

La valorisation du soi est étroitement liée à la conscience de soi. On pourrait dire qu’il existe deux cas extrêmes qui illustrent le spectre sur lequel les humains existent. D’un côté, le névrosé a une vision extrêmement déprimée de sa propre valeur, car il est très critique envers lui-même, tandis que le narcissique a une vision extrêmement optimiste de sa propre valeur, car il a une mauvaise conscience de lui-même. Dans les deux cas, la personne est inexacte dans son évaluation de soi, et subit les conséquences de ce facteur.

Les « névrosés » minimisent leurs forces et amplifient leurs faiblesses dans leur propre perception interne de soi. Cela peut conduire à deux grandes sphères de résultats. D’une part, on a la personne névrosée qui obtient un grand succès en s’améliorant constamment et en recherchant de meilleurs résultats. D’autre part, il y a les névrosés qui considèrent leurs faiblesses comme trop importantes pour être surmontées et qui, par conséquent, ne travaillent pas pour s’améliorer. Dans la première de ces situations, le névrosé peut souvent devenir très performant, alors que dans la seconde, il ne parvient pas à se réaliser du tout. Le premier type de névrosé présente souvent un écart important entre sa « valeur perçue » et sa « valeur objective », tandis que l’inverse est vrai pour le second.

Les narcissiques maximisent leurs forces et sont à des degrés divers ignorants de leurs faiblesses. Cela peut également conduire à deux grandes sphères de résultats. Le narcissique qui est également très performant et qui, de ce fait, a un écart plus faible entre sa valeur perçue et sa valeur objective. D’autre part, le narcissique qui n’est pas performant et qui présente un écart important entre sa valeur perçue et sa valeur objective.

Une observation courante dans l’évaluation de soi est de savoir à quoi l’on se compare. Une personne isolée peut être évaluée différemment d’une personne qui est évaluée par rapport à une autre. Cela ressemble en partie à la façon dont une entreprise a une évaluation autonome et une évaluation de référence, la dernière étant celle où les paramètres de l’entreprise sont comparés à ceux d’autres entreprises comparables. Cette dernière est également vulnérable à l’effet de contraste, où une personne est considérée comme plus ou moins importante en raison de la stature d’une autre personne ou d’un autre groupe.

Lors de l’évaluation d’autres personnes, les facteurs qui affectent les évaluations sont à peu près les mêmes, sauf que l’on travaille à partir de beaucoup moins d’informations. On peut comparer cela aux achats d’initiés sur un marché boursier, où une personne occupant une position avantageuse au sein d’une entreprise, comme un membre de l’équipe de direction ou du conseil d’administration, achète des actions sur le marché libre. Ceci est souvent considéré comme un signal positif pour le marché, car cela signifie que quelqu’un ayant un plus grand degré de connaissance de l’entreprise considère ce moment comme un bon moment pour acheter. Lorsque nous nous valorisons, nous avons accès à toutes les données, alors que lorsque nous valorisons les autres, nous en avons beaucoup moins.

Les facteurs psychologiques du système 1 et du système 2 décrits par Daniel Kahneman, où l’on peut souvent faire des évaluations rapides basées sur les caractéristiques visuelles disponibles, ont une plus grande marge d’erreur que la même évaluation effectuée par le système 2. Par exemple, si l’on observe facilement le phénomène de « piédestalisation » (placer n’importe quelle femme sur un piedestal), on constate que de telles évaluations ont été effectuées selon le système 1, en accordant peu d’attention à l’évaluation de l’image, à l’identification des axiomes et des prémisses sous-jacents d’une telle évaluation.

La caractéristique du système 1 est qu’il échange la vitesse contre la précision. Lorsque l’on effectue une telle évaluation ou une analyse superficielle, il faut toujours garder à l’esprit que la probabilité d’erreur augmente à chaque niveau du jugement. Non seulement nous avons accès à des données limitées, nous aurons tendance à accorder une grande valeur au peu de données dont nous disposons, mais nous n’en avons pas assez pour identifier un modèle dans les observations, la taille de notre échantillon est très petite et nous sommes enclins à prendre des décisions rapides. Il s’ensuit que nos évaluations rapides des autres seront fortement biaisées par ces facteurs. Lorsque le facteur contexte est ajouté, par exemple si la personne est mise en position de pouvoir, dans un environnement avec un volume élevé de preuves sociales, ou autre situation, nos évaluations augmenteront, si les contextes inverses ont lieu, notre jugement de leur valeur sera moindre.

Le marché boursier sexuel.

La meilleure analogie au marché sexuel, c’est un marché boursier. Une société cotée en bourse aura plusieurs évaluations en même temps, selon la perception des traders. Il y a ceux qui pensent que la société est surévaluée, ceux qui la trouvent sous-évaluée et ceux qui la trouvent correctement évaluée. Les évaluations effectuées par ces trois groupes sont toutes basées, dans une certaine mesure, sur les attentes qu’ils ont quant à l’avenir de la société, en fonction des informations dont ils disposent, de leur horizon temporel et de divers autres facteurs. 

L’hypothèse de l’efficience des marchés, dans sa formulation dure, stipule que la valeur actuelle de l’action reflète toutes les informations, tant publiques qu’initiées, tandis que la formulation plus souple stipule qu’elle reflète seulement les informations publiques.

C’est pourquoi l’information est si puissante sur les marchés, car si vous disposez de meilleures informations que quiconque, vous pouvez effectuer une évaluation plus précise que votre concurrence. L’échelle « Hot-Crazy », la relation entre le degré d’attractivité d’une femme pour compenser un certain niveau de folie, est un excellent exemple de ce type d’information, car l’évaluation de la VMS d’une femme sera toujours influencée par la conscience qu’a un homme de son niveau de folie. Les actifs intangibles dont j’ai parlé plus tôt affectent l’évaluation des actifs tangibles d’une femme, et vice versa.

Sur chaque marché, les entreprises se répartissent en différentes catégories. Les grandes entreprises qui ont souvent un long historique de stabilité, opèrent dans des secteurs à faible croissance et sont perçues comme présentant moins de risques que les autre types de sociétés, qui ont souvent un historique plus court, opèrent dans des secteurs à forte croissance et sont perçues comme présentant des niveaux de risque plus élevés. Au fil du temps, les actions du premier type de société connaîtront moins de volatilité (moins de fluctuations de la valeur de l’action) que les « sociétés à forte croissance » du deuxième type, mais c’est un couteau à double tranchant.

Comme le montre les graphiques d’OK CUPID, les évaluations sexuelles des hommes sont plus variées, car les préférences des hommes en matière de partenaires sont plus diverses que celles des femmes. Il est donc naturel que les évaluations faites par les femmes des hommes soient moins variées, et donc que les hommes doivent s’attendre à moins de volatilité dans les évaluations de leur VMS. Dans le même ordre d’idées, comme les évaluations des hommes sont plus variées, cela signifie que la femme moyenne connaîtra une plus grande volatilité, mais moins de variabilité dans les évaluations que les hommes font d’elle.

Si l’on s’appuie sur l’évaluation des entreprises, de multiples évaluations existent en même temps :

1. La valeur de marcjé de l’entreprise selon le marché Boursier.

2. La valeur des actifs de l’entreprise, sans les dettes, telle qu’elle ressort de la comptabilité de l’entreprise.

3. La valeur de marché des actifs de l’entreprise sans les dettes, telle qu’elle est réellement.

Il y a ceux qui pensent que les résultats des méthodes d’évaluation ci-dessus sont trop optimistes et ceux qui les considèrent comme trop pessimistes. Laquelle de ces méthodes est la bonne méthode d’évaluation à utiliser ? Difficile à dire.

Sur le marché sexuel, chaque personne dispose d’un historique des prix, qui comporte entre autres le prix d’offre actuel, le prix de vente actuel et le dernier prix vendu. Ces prix sont en constante évolution, car des transactions sont effectuées, les valeurs des offres sont ajustées et tous les autres facteurs jouent constamment les uns sur les autres. Il y a les facteurs macro tels que la répartition des hommes par rapport aux femmes, les lois sur le divorce, la démographie, les conventions et règles sociales. Il y a aussi les facteurs micro comme la VMS d’un individu, et le niveau général de performance, en plus de savoir si la valeur est en baisse ou en hausse.

Ces facteurs jouent constamment les uns sur les autres pour garantir que la valeur sexuelle n’est jamais une valeur statique, mais un amalgame des différentes valeurs qui ont été décrites plus tôt dans cet essai :

  • La VMS de la personne pour une relation à court terme. 
  • La VMS de la personne, telle que calculée par son ex.
  • La VMS de la personne basée sur une évaluation par quelqu’un qui l’évalue pour une relation à long terme.

Après tout, il faut garder à l’esprit qu’une personne sera évaluée en termes de VMS par différentes personnes et avec différents objectifs en tête. La valeur à court terme repose en grande partie sur des actifs tangibles, la valeur à long terme telle que calculée par un prétendant potentiel dans le cadre d’une transaction sans lien de dépendance repose sur un mélange d’actifs tangibles et intangibles basé sur des informations publiques. La valeur à long terme telle que calculée par un ou plusieurs ex sera basée sur des actifs tangibles et intangibles, mais comprendra des informations publiques et privées.

La première valeur serait ce qui décide des résultats qu’une personne obtient sur Tinder ou un média superficiel similaire où les facteurs primaires sont réduits aux nécessités de base pour prendre une décision avec peu ou pas de conséquences à long terme (phot = est-elle bonne ou pas ? Évaluation simple). Si l’on applique la loi des grands nombres, on peut s’attendre à ce que ces évaluations se situent dans une moyenne qui reflète assez fidèlement la valeur d’une personne dans ce contexte. Comme pour toutes les évaluations, il y aura un débat sur l’exactitude d’une telle évaluation, et sur le fait de savoir si elle est un reflet exact des facteurs sous-jacents de la valeur sexuelle, ou si elle est un reflet principalement de la popularité. 

Comme le dit Benjamin Graham :

« In the short run, the market is a voting machine but in the long run, it is a weighing machine ». 

Ces deux types d’analyse fondamentale ont pour objet de refléter le cas où la personne effectuant l’évaluation a des connaissances d’initié et celui où elle ne dispose que d’informations publiques. L’ex d’une personne a plus d’informations sur elle, mais aura un point de vue plus négatif ou plus positif selon la façon dont la relation s’est terminée, dans un sens, il a plus d’informations que nécessaire pour faire cette évaluation, alors que la personne effectuant la seconde évaluation en a moins que nécessaire. Alors qu’une personne externe peut observer la plupart des actifs tangibles dans leur état actuel avec un degré de précision assez élevé, les actifs intangibles sont plus sujets à débat, seule une personne ayant des connaissances de l’intérieur peut les évaluer avec précision.

La distinction entre les actifs tangibles et intangibles est judicieuse lorsqu’elle est utilisée dans les évaluations de la valeur sur marché sexuel, les facteurs tangibles étant ceux de nature physique et les intangibles ceux de nature psychologique. La dépréciation des actifs tangibles peut être établie avec un certain degré de précision. Cependant, ceux de nature intangible sont plus difficiles à approcher. L’esprit d’une personne s’apprécie ou se déprécie rarement avec la même prévisibilité que son enveloppe physique. Ainsi, si l’on peut porter un jugement sur l’état actuel, la nature du changement est plus difficile à évaluer avec précision. Une solution à cette énigme qui a été utilisée par les investisseurs en valeur consiste à considérer les actifs incorporels combinés à leur contribution à la création de barrières à l’entrée.

Une « barrière à l’entrée » est une valeur que possède une entreprise et qui agit comme une barrière entre l’entreprise et les forces extérieures. Par exemple, la reconnaissance de la marque Coca Cola est un actif incorporel qui différencie son produit de celui de la concurrence, et si le marché des boissons gazeuses devait se rétrécir, cela aiderait à maintenir la part de marché détenue par Coca Cola. Une deuxième dimension souvent utilisée par les investisseurs, c’est l’historique de la société. Par exemple, si une société a toujours versé des dividendes depuis 50 ans, la probabilité qu’elle cesse de le faire est plus faible qu’une société n’ayant jamais versé de dividendes. Le comportement passé ou présent n’est en aucun cas une garantie, mais chez les humains, l’habitude et le « ça a toujours été comme ça » constituent un point d’ancrage solide. Cela ne garantit en aucun cas que votre douce et virginale copine ne vous trompera pas, ou que, parce qu’elle ne boit pas maintenant, vous ne la trouverez pas alcoolique dans quelques années, mais ses habitudes servent de « barrières » contre les mauvais comportements.

C’est en quelque sorte la façon dont les normes sociales, culturelles, religieuses et familiales travaillaient pour assurer la stabilité avant la révolution sexuelle. Elles constituaient des barrières très fortes aux comportements qui ont des effets négatifs. Les conséquences de ces comportements sur le plan social, religieux et familial décourageaient le passage à l’acte. Comme ces normes ont été largement érodées, la seule orientation disponible qui nous reste pour évaluer une fille, c’est son histoire passée.  

La raison pour laquelle j’écris cet article, c’est de démontrer les nombreux facteurs qui entrent en jeu dans la détermination de la valeur sur le marché sexuel d’une personne, et pourquoi il ne sera jamais possible de créer un cadre infaillible pour garantir un taux de réussite de 100 %. Alors que certains soutiennent que l’économie n’est peut-être pas le système idéal à appliquer au « marché du couple », en raison de la nature irrationnelle des décisions humaines en matière « d’accouplement », je ne considère pas que les décisions humaines en matière d’amour et de sexe et de relation, soient irrationnelles. Selon moi, les humains agissent sur le marché sexuel en tant qu’acteurs rationnels, c’est-à-dire qu’ils sont orientés vers un objectif, réfléchis et cohérents, par opposition aux acteurs irrationnels, à savoir aléatoires, impulsifs, conditionnés ou imitatifs. Par exemple, la plupart des gens ont tendance à avoir un « type » de partenaire pour lequel ils affichent une préférence, ce qui démontre qu’il existe bien de la cohérence. Les gens ont tendance à agir de manière orientée vers un objectif en recherchant des partenaires en fonction d’une série de caractéristiques telles que le type de relation, le type de partenaire ou diverses autres choses. Les gens ont tendance à réfléchir, au fur et à mesure qu’ils acquièrent de l’expérience, aux caractéristiques qu’ils ne veulent pas chez un partenaire et à celles qu’ils veulent, ce qui démontre une évaluation réfléchie.

Si le choix d’un partenaire était vraiment aléatoire, impulsif, conditionné et basé sur l’imitation, on ne s’attendrait pas à voir beaucoup de modèles, voire aucun. Pourtant, tous les conseils écrits sur la façon d’améliorer sa vie sentimentale sont basés sur l’observation de modèles. Cependant, il faut garder à l’esprit que le comportement rationnel, tel qu’il est défini dans la théorie du choix rationnel, n’est pas le même que le comportement conscient et délibéré. Lorsqu’un économiste utilise le terme « un acteur rationnel », il ne veut pas dire que les gens pensent consciemment et comparent les spécifications de tous les aspirateurs qui leur sont proposés, qu’ils dressent une liste de leurs critères de choix, les pèsent, évaluent chaque produit par rapport aux critères de choix et à leur budget pour un nouvel aspirateur. Il affirme que les gens évaluent leurs options et choisissent celle qui maximise l’utilité, souvent inconsciemment, et démontrent une préférence au fil du temps.

Mon objectif était d’élaborer sur certains des facteurs sous-jacents qui affectent ces évaluations largement subconscientes que nous effectuons chaque jour et qui affectent nos comportements d’accouplement. Au fur et à mesure que j’écrivais, il est devenu évident que la création d’un système objectif et infaillible d’évaluation au sein du marché sexuel est en quelque sorte impossible. S’il est tout à fait possible d’esquisser les principales variables qui seront impliquées des deux côtés dans une telle équation, et s’il est également possible de comprendre les stratégies de niveau global des hommes et des femmes, l’interaction entre les variables est infiniment complexe. En outre, les limites inhérentes à la théorie du choix rationnel ont été abordées par des auteurs tels que Daniel Kahneman et d’autres chercheurs en théorie de la décision. Pour exprimer cela dans les termes utilisés par Kahneman dans son livre « Thinking fast and Thinking slow », la majorité des « décisions d’accouplement » sont très probablement prises en utilisant le système 1.

Prévisible ou probabiliste ?

Parmi les facteurs qui entrent en jeu dans l’évaluation d’un homme par une femme en tant que partenaire sexuel potentiel, citons le décalage ovulatoire (c’est-à-dire les phases AF/BB de l’hypergamie), l’âge de la fille, son statut social, la phase de la vie dans laquelle elle se trouve, et divers autres facteurs. Si les suppositions éclairées peuvent souvent être très précises, le fait est que la seule façon de déterminer si une femme est réceptive est de l’approcher et de l’examiner. On ne peut pas déterminer si un acheteur potentiel est intéressé par le produit tant qu’un contact n’a pas été établi à un certain niveau avec l’acheteur, même si cet acheteur correspond au groupe démographique cible et au groupe de consommateurs que l’on a définis. 

On peut identifier les groupes de consommateurs qui ont tendance à manifester de l’intérêt et ainsi les cibler pour des ventes et un marketing plus agressif. D’un point de vue probabiliste, on obtiendra un degré de réussite plus élevé avec un marketing ciblé qu’avec un marketing aléatoire d’un produit auprès de la population. Il s’agit d’une approche probabiliste plutôt que déterministe.

Pour structurer un processus qui, dans une certaine mesure, conduira à des résultats prévisibles, il est nécessaire de commencer par l’agrégat. Il est très difficile, voire impossible, de prédire l’action d’un seul humain, mais avec des échantillons suffisamment grands, il est possible de prédire les actions de groupes entiers. Ainsi, si l’on peut identifier les critères de choix utilisés dans un processus d’achat, on peut alors s’engager dans une action délibérée pour satisfaire une majorité de ces critères de choix dans une plus large mesure que la concurrence. À bien des égards, c’est ainsi que les entreprises procèdent pour concevoir un produit destiné à un nouveau marché : identification d’un besoin, identification des critères saillants d’un produit qui serait souhaité par ce marché, prototype/test du marché, puis analyse des résultats.

Les spécialistes du marketing et les concepteurs de produits sont bien conscients du fait qu’un produit ne sera pas apprécié de la même manière par tous les groupes démographiques et de consommateurs, l’objectif est soit de cibler un groupe étroit, soit de cibler le marché de masse. Dans la conception de produits de niche, on cherche à en apprendre le plus possible sur un groupe de consommateurs, puis à créer un produit qui serait conçu très spécifiquement pour plaire à ce groupe, ce qui signifie qu’il représenterait une très grande valeur pour ce groupe. Par contre, si l’on cherche à attirer le marché de masse, on cherchera à créer un produit qui attire les caractéristiques les plus générales et les plus partagées d’un groupe et à éviter les caractéristiques qui sont controversées. Les restaurants représentent un très bon exemple des deux approches. Il existe des produits de marché de masse, tels que les grandes chaînes de restauration rapide, que peu de gens considèrent comme leurs préférés, mais qu’un groupe diversifié peut accepter d’utiliser parce que les offres ne présentent aucune caractéristique qu’un groupe quelconque trouve excessivement désagréable.

Il existe également des produits de niche tels que les restaurants gastronomiques coûteux qui s’adressent à un marché très étroit, mais qui cherchent à créer une valeur massive pour leur groupe cible. Un restaurant qui figure au guide Michelin est cher, souvent d’avant-garde, a souvent un faible rapport qualité-prix et nécessite une connaissance avancée de ce qui est bon, pour voir la valeur offerte par les chefs-cuisniers. Cela signifie que beaucoup l’élimineront comme option en raison du prix, certains pour l’atmosphère de classe supérieure, d’autres pour des raisons de valeur et d’autres encore parce que la nourriture est « trop élaborée ». C’est l’intention de l’entreprise.

Une solution déterministe à un problème probabiliste.

De nombreux hommes trouvent l’androsphère et la pilule rouge après avoir cherché des solutions à un problème spécifique, souvent en lien avec une fille en particulier, ou pour récupérer une ex, ou pour se remettre d’une rupture, ce genre de choses. Cela revient à demander à quelqu’un « comment concevoir un produit qui représente une offre de valeur que mon unique client ciblé ne peut pas refuser ? ». Bien qu’il soit possible de le faire en termes très génériques, par exemple tout le monde accepterait une offre de valeur en échange de rien, cela ne représente pas une offre réaliste, le produit gratuit absolu n’existe tout simplement pas. Le meilleur exemple est peut-être celui des entreprises telles que Facebook et Google qui offrent une infrastructure « gratuite » et monétisent les données qu’elles recueillent auprès de leurs « utilisateurs ». Si une entreprise offre quelque chose gratuitement, alors vous êtes le produit.

C’est à bien des égards ce que les hommes offrent aux femmes lorsqu’ils acceptent une proposition faite par la femme lorsque celle-ci lui dit « restons amis ». La femme déclare : « Je ne vais pas offrir de rendement, mais tu es libre d’investir en moi ». L’homme investit d’emblée dans la femme, en attendant un retour qui ne viendra… jamais.

Les différentes caractéristiques que j’ai abordées dans cet partie, issues des diverses définitions applicables de la valeur, que nous utilisons souvent de manière interchangeable dans le dialogue quotidien. Par exemple, si l’on dit qu’une femme est une 10/10, veut-on dire « Elle est dans les 10% supérieurs des femmes dans le monde selon les critères suivants », ce qui serait une évaluation objective, ou dit-on « Elle est dans les 10% supérieurs des femmes dans le monde pour moi, selon mes critères de choix subjectifs », ce qui est une évaluation subjective.

Le principal problème auquel est confronté l’homme à l’esprit ingénieur est qu’il cherche une solution objective à un problème subjectif. Pour réduire à zéro la probabilité de rejet, il faudrait que chaque femme ait des critères de choix identiques, qu’elle soit pondérée exactement de la même manière, qu’elle se trouve dans le même contexte, qu’elle pense exactement de la même manière, qu’elle soit au même stade de son cycle ovulatoire, qu’elle ait les mêmes préférences en matière de biens matériels et immatériels, etc. C’est évidemment une impossibilité. Bien que la science ait pu identifier certaines préférences des femmes pour des qualités chez les hommes, celles-ci diffèrent en fonction de facteurs tels que l’intention (baise à court terme ou relation à long terme). Ainsi, un homme qui est parfaitement adapté lorsque la femme est en phase folliculaire peut ne pas l’être lorsque la femme est en phase lutéale.

L’éternel inconvénient de la recherche positiviste, c’est qu’on peut arriver de manière concluante à une réponse, mais cette réponse n’est qu’un fait basé sur un échantillon de grande taille. De cette réponse, on peut déduire une probabilité, mais selon la probabilité elle-même, elle peut ne pas garantir un résultat. On peut affirmer que « 90 % des femmes veulent un homme ayant le sens de l’humour », mais cela ne garantit pas que la fille que vous cherchez à draguer soit sensible à votre sens de l’humour. On peut donner des conseils généraux, être en forme, maîtriser ses émotions et sa psychologie, grimper dans une hiérarchie de domination, et bien d’autres, mais cela ne fait qu’augmenter la probabilité qu’une personne de votre marché cible trouve votre offre alléchante, pas que tous les membres de votre marché cible acceptent l’offre sexuelle que vous afficher sur le marché des rencontres.

Cette recherche d’une solution objective à un problème subjectif est par essence la tentative d’éliminer la probabilité d’échec, et donc, d’éliminer le risque. On pourrait théoriser que cela est peut-être dû au fait d’éviter un rejet, comme l’a dit un jour Mystery, draguer la mauvaise femme dans une tribu de l’âge de pierre, ça pouvait avoir des conséquence graves, comme l’exclusion de la tribu, ou même la mort. Ou bien, cela pourrait être dû au fait de voir le monde sur une échelle binaire, dans lequel il n’y a pas d’étapes entre le novice et le maître.

Valeur de l’homme.

Le concept de valeur masculine est une fonction de la double stratégie sexuelle féminine de recherche d’une génétique optimale (Alpha) et d’une sécurité à long terme (Beta). Cette stratégie est familièrement appelée « AF/BB » pour « Alpha Fucks/Beta Bucks » en anglais, mais vous pouvez aussi trouver l’expression « Alpha Seed/Beta Need », car cette dernière référence est très directe et orientée vers l’objet central de notre étude : le SEXE. Une femme s’accouple avec un Alpha en raison d’une génétique supérieure, et avec un Beta en raison d’une capacité d’approvisionnement supérieure. C’est aussi simple que ça… et aussi compliqué que ça…

Idéalement, une femme voudrait que le même homme incarne les deux aspects de la nature masculine. Le meilleur exemple serait un roi ou un chef de tribu qui est à la fois l’homme le mieux classé en termes d’avantages génétiques, mais qui est aussi l’homme le mieux placé au sein de sa tribu pour assurer sa sécurité matérielle à long terme. C’est l’impossible que les femmes recherchent : un mâle Alpha, avec juste assez de traits de caractères « Beta » pour le rendre gérable.

La valeur d’un homme se construit en grande partie par la démonstration de ses compétences dans des domaines qui sont valorisés au sein de la tribu. Je soupçonne que, traditionnellement, il s’agissait de l’homme qui était un grand chasseur ou guerrier, du chaman qui était le conseiller spirituel du groupe et le chef, ou d’autres rôles similaires. Dans notre monde moderne, il existe de nombreuses hiérarchies à gravir, du monde des affaires à l’armée, en passant par les forces de l’ordre, l’univers médiatique et artistique, ce sont tous des « marchés de niche » au sein du marché sexuel, et ils sont tous corrélés à un certain degré les uns par rapport aux autres. Par exemple, une rock star sera très bien classée sur les plans social, artistique et de la richesse. C’est un exemple clair de ceux qui ont beaucoup, beaucoup plus d’opportunité.

Cependant, il existe également de nombreuses niches plus petites qui permettent à un homme de tirer parti de ses capacités naturelles pour obtenir un succès d’accouplement supérieur à la moyenne. De mon point de vue, la plupart des choses que les hommes font dépendent de l’avantage qu’ils espèrent en tirer par rapport à leur propre VMS. Les hommes sont prêts à passer par des épreuves éreintantes pendant de nombreuses années afin d’améliorer légèrement leurs chances de trouver une compagne. Les hommes sont prêts à s’imposer des charges de travail massives, des horaires énormes et des emplois risqués afin de subvenir aux besoins de la compagne qu’ils se sont assurée… ou qu’ils veulent séduire.

À la base de la valeur masculine se trouve la compétence, tant au sens large qu’au sens étroit. Les femmes apprécient la compétence masculine, mais il ne suffit pas d’être le meilleur programmeur ou le meilleur joueur de Call of Duty pour se retrouver au sommet de la hiérarchie globale. La hiérarchie globale est un composite de toutes les autres hiérarchies qui existent, nous pouvons nous y référer comme à la hiérarchie de dominance globale de la population humaine. Il serait plutôt laborieux de les décomposer sous tous les angles, et c’est un livre en soi, cependant pour donner une brève introduction, cela revient à la superposition des hiérarchies de dominance.

Un homme d’affaires prospère occupera un rang élevé à la fois dans le monde des affaires et très probablement dans celui de la richesse, s’il n’est pas un reclus complet, il occupera aussi très probablement un rang élevé dans la hiérarchie de dominance sociale. Le rang au sein d’une hiérarchie est basé sur l’influence au sein de cette hiérarchie, et le rang dans la hiérarchie de dominance totale est une fonction de la dominance globale au sein des hiérarchies. La principale raison pour laquelle la valeur sexuelle est assez simple à définir pour les femmes est qu’elle est toujours fortement pondérée par la jeunesse et la beauté, la beauté étant une approximation pour juger de la fertilité. La raison pour laquelle la valeur sexuelle est beaucoup plus difficile à quantifier pour les hommes est qu’elle contient beaucoup plus de variables où elles diffèrent toutes en fonction du contexte et du marché cible.

La valeur globale d’un homme est basée sur sa position dans diverses hiérarchies, nous pouvons nous y référer comme à sa valeur objective car elle est l’agrégation de toute sa valeur à travers de multiples sphères. Cependant, ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que la valeur d’un homme et la valeur sexuelle d’un homme ne sont pas les mêmes choses, ce sont deux évaluations distinctes où la première est faite par toute la société, alors que la seconde est une évaluation faite uniquement par les femmes.