Les femmes ont plus d’orgasmes lorsqu’elles font l’amour avec des hommes riches.

Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 7.3.

Pollet et Nettle ont mené en 2009 une étude sur la fréquence des orgasmes autodéclarés par les femmes et les caractéristiques de leurs partenaires (1534 femmes ont été interrogées). Les deux variables en particulier dont on a supposé qu’elles étaient prédictives de la fréquence de l’orgasme féminin étaient la richesse (en revenu annuel) et la taille des hommes.

Les chercheurs ont utilisé des données tirées de l’enquête sur la santé et la vie familiale en Chine, en échantillonnant 60 villages et quartiers urbains choisis de manière à représenter toute la gamme géographique et socioéconomique de la Chine contemporaine (c’est-à-dire la République Populaire de Chine, à l’exclusion du Tibet).

Les réponses aux questions de l’enquête relatives à la recherche ont été données dans des conditions de confidentialité exceptionnelles (les participants n’étaient pas chez eux et les chercheurs qui administraient l’enquête ne pouvaient pas voir les réponses aux questions « sensibles » concernant la sexualité).

Les chercheurs ont analysé les données à l’aide de plusieurs modèles pour examiner les corrélations entre la taille du partenaire, le revenu annuel (en yuans) et la fréquence des orgasmes autodéclarés, en contrôlant soigneusement plusieurs variables confusionnelles possibles, comme la satisfaction de la relation, le niveau d’éducation du partenaire, etc.

Il a été constaté qu’il existait une corrélation significative entre la fréquence des orgasmes des femmes et le revenu annuel du partenaire, mais qu’il n’existait aucune corrélation significative entre la fréquence des orgasmes et la taille du partenaire.

Cependant, un réexamen ultérieur de l’ajustement du modèle (Herberich, 2010) a révélé que l’ajout de variables supplémentaires a amélioré l’ajustement du modèle au-delà des affirmations des études originales, laissant l’effet direct du revenu du partenaire sur l’orgasme non significatif.

Ainsi, s’il semble que les hommes riches soient effectivement en mesure de donner plus d’orgasmes à des femmes, cette relation est davantage médiée par la qualité supérieure de ces femmes (en bonne santé, plus stables mentalement, plus jeunes) que par la richesse supérieure des hommes dans ces partenariats (Pollet & Nettle, 2010).

Cette découverte met en doute l’interprétation des auteurs de l’étude originale selon laquelle l’orgasme féminin est une adaptation permettant de mieux retenir le sperme des hommes ayant de « bons gènes » ou un potentiel d’investissement plus élevé (du moins tel que mesuré par la richesse), et suggère plutôt que ces hommes riches sont plus souvent associés à des femmes de meilleure qualité phénotypique, que cela soit dû à des effets d’accouplement assortatif ou au fait que ces hommes sont plus désirables (ou les deux).

Données : 

Sources : 

Pollet TV, Nettle D. 2009. Partner wealth predicts self-reported orgasm frequency in a sample of Chinese women. Evolution and Human Behavior. 30(2): 146-151. (Source)

Herberich E, Hothorn T, Nettle D, & Pollet TV. 2010. A re-evaluation of the statistical model in Pollet and Nettle 2009. Evolution and Human Behavior. 31(2): 150-151. (Source)

Pollet TV, Nettle D. 2010. Correction to Pollet and Nettle (2009): “Partner wealth predicts self-reported orgasm frequency in a sample of Chinese women. Evolution and Human Behavior. 31(2):149. (Source)