L’énergie et la vie supérieure sont identiques – si nous disposions de capteurs très avancés nous permettant d’observer l’intérieur des animaux de loin et dans les moindres détails, sans interférer, sans qu’ils se sentent irrités ou oppressés par nos recherches, nous pourrions apprendre beaucoup sur le sens de la vie. En observant de nombreux animaux différents dans différents endroits, nous pourrions voir quelles sont les conditions qu’un animal recherche dans la vie en général. De tels capteurs devraient être beaucoup plus avancés que l’équipement dont nous disposons actuellement, et montrer quelles parties du cerveau sont activées, pour voir la relation avec la pression sanguine et le rythme cardiaque, les actions du système immunitaire, le niveau des différents marqueurs inflammatoires et anti-inflammatoires, et surtout l’équilibre et l’action des différentes hormones sur les systèmes du corps, sur le cerveau, et comment ceux-ci sont corrélés à ce que l’animal fait à tout moment. Les informations dont nous disposons actuellement sur ce sujet sont tout au plus rudimentaires. La littérature médicale est confuse, elle est présentée avec beaucoup de confiance, mais elle est corrompue par l’argent, la carrière et d’autres intérêts de toutes sortes. La littérature scientifique est moins connue et reste elle-même contradictoire. Nous connaissons tout au plus quelques relations de ce que signifie, par exemple, un taux élevé de cortisol à tel ou tel moment de la journée, et ses multiples effets sur les différents tissus et systèmes du corps. Nous n’avons pas de réelle compréhension globale de la façon dont ces choses interagissent, ni de ce qu’elles signifient pour les processus globaux du corps, et encore moins dans la vie d’un organisme dans son ensemble, et les quelques personnes qui ont tenté de parvenir à une telle compréhension, comme Ray Peat, sont traitées de farfelus. Mais il n’est pas possible de comprendre ce que signifie la vie, ni ce que fait un organisme, ni ce que signifie un comportement spécifique ou une adaptation physique, tant que cette question n’est pas abordée. Si les biologistes avaient été des gens honnêtes, ils auraient essayé de procéder de cette manière, sans hypothèses, en se contentant d’accumuler des observations sur différents organismes dans différentes situations. Mais ils ne l’ont fait que très peu, et les données ont toujours été déformées par leurs divers préjugés. Les données dont nous disposons sont donc à ce stade beaucoup trop rare et il faudra des décennies pour obtenir ce qui est nécessaire, même si les chercheurs commencent maintenant. Ce sera un génie des temps modernes qui sera réellement capable de comprendre et d’expliquer la vision complète de l’action des hormones dans un organisme. Il n’y a pas d’ironie ici : Je ne fais pas d’ironie ! Apprenez que je ne comprends pas l’idée homosexuelle de « l’ironie ». Les hormones détiennent la clé du sens de la vie de la manière la plus fondamentale, et si cela vous semble « réductionniste », si vous pensez que je démystifie trop les choses, c’est parce que vous pensez savoir ce que vous ne savez pas, ou que vous pensez que les scientifiques savent, alors qu’en réalité ils ne savent pas. Ces substances, vues d’un œil neuf, sont de la pure Grande Magie. Elles régissent tous les cycles de croissance et de décomposition d’un organisme. Elles peuvent transformer un petit veau ou un bébé gorille en éléphant géant ou en dos argenté d’une demi-tonne avec un régime de légumes verts, elles peuvent transformer un homme maigre en demi-dieu herculéen ou faire en sorte qu’un homme fort prenne l’aspect d’une femme, et changer les tendances et les sentiments, reflétant la transformation magique de certains animaux qui changent de sexe par des signaux que nous ne comprenons pas encore. Sans parler des différentes significations de la thyroïde, de la progestérone, des divers neurotransmetteurs et de bien d’autres choses qui agissent d’une manière ou d’une autre sur le système nerveux, sur l’intestin, sur le système immunitaire, qui régissent la division cellulaire et la préservation des fonctions d’une manière qui reste pour l’instant un mystère pour les médecins et la science. Seule une compréhension complète de ces substances cachées permettra de révéler la plénitude de la vie dans sa gloire ! L’étude de la vie comme une « boîte noire » a conduit à des malentendus parce que les observateurs sont malhonnêtes et stupides et qu’ils rapportent une action, mais pas ce qui la précède ou la suit, ni sa place dans la vie d’un animal, et qu’ils ne tentent pas de l’intuitionner de l’intérieur : l’étude des hormones, parmi de nombreux autres processus internes d’un organisme, les empêchera de mentir ainsi. Par exemple, un animal peut agir d’une certaine manière sous l’effet du stress et de la pression, mais sembler ensuite faire la même action par esprit d’ouverture et d’augmentation de soi, et la même action ou le même comportement peut en fait avoir des significations complètement différentes sur le plan biologique : cela sera démontré par l’action des hormones, des neurotransmetteurs, des cytokines dans le corps. Et je vais vous dire ce qu’ils sont susceptibles de découvrir ! Jusqu’à présent, seul Ray Peat, un homme béni par une compréhension grandiose et étrangère, a essayé de déchiffrer le langage secret de ces substances bénies. Apprenez qu’il y a au moins deux types de vie. Habituellement, on pense à la vie par rapport à la matière inanimée – comme c’est étrange que les langues les plus primitives, les grognements agglutinants des Néandertaliens comme le basque, ne distinguent pas le genre du nom, mais l’animé et l’inanimé ! Je me demande alors comment ils appelleraient la levure. Apprenez qu’il existe deux types de vie, et que la levure est différente de la vie supérieure. La vie supérieure signifie aussi beaucoup de choses fantaisistes et mystérieuses, bien sûr, mais à la base, elle est liée à la différenciation et à la structure. La levure est un « blob amorphe » qui s’étend, alors qu’un organisme supérieur possède différentes parties avec différentes fonctions, différents organes, différents systèmes en son sein. Il est différent parce qu’il se reproduit sexuellement, et certains ont considéré qu’il s’agissait de la principale distinction, la reproduction asexuée par rapport à la reproduction sexuée. Mais il est évident que la « différenciation » dans les organismes supérieurs va bien au-delà. Et pour préserver la fonction des différents organes et des différents systèmes en son sein, un organisme sacrifie la capacité de s’étendre et de se répliquer sans discernement, comme le fait la levure par exemple. Vous pouvez considérer qu’il s’agit d’un « sacrifice » de cette capacité, ou simplement dire que ces deux modes ou tendances, l’expansion et la réplication des cellules d’une part, et la préservation des fonctions supérieures ou différenciées d’autre part, sont en désaccord. Ils sont régis par des hormones et des neurotransmetteurs différents, où les œstrogènes et la sérotonine sont des substances « stressantes » qui régissent la division cellulaire, mais la thyroïde et la progestérone sont celles qui régissent la préservation des fonctions. Il n’est pas correct de qualifier l’œstrogène « d’hormone sexuelle », mais d’hormone du stress, et sa plus grande proportion dans le corps de la femme est due au fait que la femme est plus stressée en raison des exigences de la division cellulaire interne et des menstruations. Le tableau est loin d’être complet, bien sûr, mais il conduit à de nombreuses observations intéressantes. Si l’on considère la situation sous un autre angle, celui de la pathologie, la division cellulaire sans discernement, le retour de la « vie primitive » dans le corps humain s’appelle le cancer, qui ressemble beaucoup à un champignon et agit de la même manière. Inversement, du côté de la santé, la structure du corps est préservée dans la mesure où les cellules réussissent à commander l’énergie, et donc, pour parler artistiquement mais pour être juste, d’un côté les hormones qui favorisent l’énergie cellulaire sont précisément celles qui favorisent la préservation de la fonction, à savoir la thyroïde et autres, tandis que les hormones qui favorisent la « lassitude » et qui enlèvent l’énergie sont précisément celles qui favorisent la division cellulaire, l’inflammation, la production de radicaux libres, la rupture de l’ordre et de la fonction. A un niveau profond, cela doit être relié à la vérité fondamentale de la nature, à savoir que la structure et l’énergie doivent être identiques, que l’énergie n’est pas aussi « diffuse » que nous l’imaginons, mais possède une « intelligence » interne – ce mot est très mauvais dans ce cas, car il s’agit plutôt de l’intellect imparfait de nos cerveaux qui n’est qu’une simple approximation de cette Volonté primordiale et primitive. Cette Volonté est toute-puissante. Ses formes sont infinies. Elle n’est pas différente du feu d’Héraclite, une énergie omniprésente en jeu, à l’intérieur de toutes choses, qui cherche à s’ordonner et à se réordonner en objets ascendants et étranges. Son intention est malicieuse et dépasse notre capacité à la comprendre avec des mots. Dans la vie des organismes, elle cherche à s’ordonner en formes plus élevées et plus différenciées, c’est-à-dire, concrètement, à produire un spécimen suprême. Les peuples sont les voies détournées de la nature vers les grands spécimens et c’est pourquoi les peuples qui ont surgi de la nature doivent être préservés dans leurs formes distinctes. De même, il ressort de tout cela que le corps esthétique a la signification la plus cosmique, et c’est en raison de ce que j’ai dit jusqu’à présent que les corps esthétiques sont une « fenêtre sur l’autre côté », car ils sont le sommet de la nature. Les dieux qui existent sûrement mais restent cachés ont les plus beaux corps que nous puissions imaginer – ils apparaissaient aux Grecs anciens dans des rêves. A l’opposé, il y a la surcharge de chair que nous voyons chez les obèses et, en général, la lassitude, l’obésité spirituelle, non seulement de la vie moderne mais aussi de nombreuses formes de vie historiques, la vie domestique du village, de l’égout du village, des vallées fétides, du matriarcat et des domestiques, des esclaves, de la pollution des villes construites sur la crasse, de la vie des marais, de la vie de l’animal humain réduite à la simple vie, la vie pour la vie, alors qu’elle se dégrade jusqu’à la forme de la levure esthétiquement, moralement, intellectuellement, physiquement. De l’autre côté, il y a la vie des dieux immortels qui vivent dans l’air pur des montagnes, et le signe de cette vie, où l’énergie est mobilisée pour la production d’un ordre supérieur, est le physique esthétique, le corps dans sa glorieuse et divine beauté. Qu’en est-il de l’esprit alors ? Eh bien, aussi rares que soient les beaux corps, l’esprit dans la même condition est encore plus rare. Cherchons, dans notre monde décrépit, cancéreux et fétide, ce qui est concret et ce que nous pouvons essayer d’atteindre. Ceux qui oublient le corps pour rechercher un « esprit parfait » ou une « âme parfaite » ne savent même pas par où commencer. Seule la beauté physique est le fondement d’une véritable culture supérieure de l’esprit et de l’âme également. Seuls le soleil et l’acier vous montreront le chemin.
Bronze Age Mindset. Traduction Française (15).
