Bronze Age Mindset. Traduction Française (8).

Une approche vraiment objective ou scientifique de la vie serait de commencer sans aucune hypothèse. Ne pas faire de grandes histoires. Prenez un animal et étudiez-le. Étudiez ce qu’il fait dans la nature, et non en laboratoire, lorsqu’il est laissé à l’écart de l’homme. Étudiez différents spécimens, leur humeur, leur comportement à différentes périodes de l’année, dans différents endroits, à différents niveaux de fortune et de bien-être. Ne faites aucune supposition sur ce qu’il veut en fin de compte, étudiez comment il se comporte aujourd’hui, demain, dans l’instant présent, ce qui est la seule chose qui existe pour l’animal. Regardez à l’intérieur de son cerveau ! Étudiez ses hormones et ses états internes avec le plus grand soin et, avec un œil objectif et clinique, mettez ces états internes en corrélation avec ce qu’il fait, ou ce qu’il veut – et ce qu’il veut ce jour-là ou à ce moment-là, et ne comparez pas vos résultats avec ce que vous pensez de la « reproduction » ou de la « survie ». C’est la vraie voie pour comprendre l’animal, l’adaptation, le comportement et la vie. On le fait un peu, mais beaucoup trop peu, et pas bien. En fin de compte, êtes-vous si différent de la chèvre, du chien ou même de la fourmi que vous regardez et devant qui vous restez vraiment perplexe ? Il est certain que les véritables recherches que je viens de nommer doivent être effectuées, ne serait-ce que pour convaincre les boneheads. Mais le comportement d’un animal serait un mystère total pour vous si vous n’étiez pas vous-même très semblable ; mais nous comprenons tout de suite un ours en colère contre des abeilles, ou un autre ours jouant sous un bouleau blanc-argenté dans l’épaisseur de la forêt, ou un lézard effrayé et s’enroulant entre des rochers, pourquoi il fait ce qu’il fait. Ce n’est pas un mystère pour nous, qui sommes aussi comme eux. Nous aimons les chiens parce qu’ils expriment si honnêtement et sans dissimulation ce que nous sommes et ce que nous voulons aussi. Les chiens et les autres animaux domestiques nous apaisent parce qu’ils favorisent une sorte d’insouciance normale à la vie animale, non encombrée par des pensées du passé ou des inquiétudes pour l’avenir, sachant qu’aucune pensée n’existe réellement. Les femmes sont, à l’état naturel, proches de cet état également, ou plus proches dans l’ensemble, et c’est de là qu’elles tirent une grande partie de leur charme et de leur pouvoir (l’éducation moderne enseigne aux femmes à être hyperconscientes, anxieuses pour l’avenir, névrosées, coincées dans les pensées abstraites, etc…). Mais il faut étudier l’état intérieur de l’animal, maintenant, dans tel état, maintenant, dans tel autre. Que dirait d’ailleurs l’étude objective d’un organisme ? Que veut la vie ?