Les femmes qui ont subi des violences domestiques sont plus attirées par les hommes ayant un RLHV élevé.

Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 6.5.

Liberz et son équipe ont mené en 2018 une étude pour examiner la perception, par les femmes victimes de violence domestique, des indices faciaux et comportementaux masculins.

On a présenté à ces femmes une série de visages d’hommes dont le RLHV variait, et on les a interrogées sur leur niveau d’attirance physique pour ces hommes et sur leur perception des tendances potentielles des hommes à l’agressivité comportementale.

On leur a ensuite demandé d’imaginer ces hommes à proximité physique d’elles-mêmes et d’appuyer sur une touche fléchée vers le haut (rapprochement) ou vers le bas (éloignement) pour évaluer leurs préférences en matière de proximité physique avec ces hommes.

Parallèlement, les niveaux réels d’agressivité comportementale de plusieurs des hommes figurant sur les photographies ont été évalués par les chercheurs à l’aide d’un jeu économique simulé, dans lequel les participants pouvaient « punir » leurs adversaires en leur volant des points, ce qui ne leur donnait aucun avantage pour « gagner » la partie.

Il s’est avéré que les femmes qui avaient subi des agressions sexuelles pendant leur enfance percevaient les hommes (en général) comme plus attirants sexuellement, une constatation encore plus forte chez celles qui avaient été victimes de « VPI » (violence entre partenaires intimes). Les chercheurs ont également constaté que si les victimes de VPI considéraient les hommes ayant un RLHV plus élevé comme potentiellement plus agressifs, elles les percevaient comme significativement plus attirants physiquement que le groupe témoin de femmes. Les femmes victimes percevaient comme plus séduisants les hommes présentant des niveaux d’agressivité comportementale plus élevés, mesurés par le jeu économique.

Citations :

« De plus, les femmes » qui avaient subi une VPI ont jugé plus séduisants les hommes ayant des RLHV plus élevés et les hommes ayant des valeurs plus élevées d’agression réelle, par rapport aux (femmes) sans antécédents de VPI ».

« Une évaluation réduite des signaux de menace et une attirance pour les hommes au visage plus large et plus agressifs pourraient augmenter le risque de revictimisation ».

« Il est possible que les hommes aux traits masculins signalent un comportement plus protecteur et une plus grande sécurité, attributs que les femmes revictimisées pourraient désirer. Ces « barrières psychologiques » semblent être des prédicteurs importants des réactions d’adaptation et devraient être davantage prises en compte dans les programmes de prévention ».

Source : 

Lieberz KA, Müller-Engelmann M, Bornefeld-Ettmann P, Priebe K, Weidmann A, Fydrich T, Geniole SN, McCormick CM, Rausch S, Thome J, Steil R. 2018. Detecting implicit cues of aggressiveness in male faces in revictimized female PTSD patients and healthy controls. Psychiatry Research. 267: 429-437. (Source)