Bug dans le patriarcat : le fait d’être moche réduit les chances des hommes de trouver un partenaire, mais pas celles des femmes.

Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 5.12.

Des chercheurs ont analysé les résultats de 11 056 entretiens menés en Espagne afin d’évaluer quels facteurs prédisaient le plus la capacité d’une personne à trouver une partenaire pour le mariage.

Leur étude a révélé dans de nombreux paramètres et analyses que l’attractivité masculine avait un effet massif sur la capacité d’un homme à trouver une partenaire, à trouver une partenaire ayant un diplôme universitaire ou à trouver une partenaire ayant un niveau d’éducation plus élevé.

Cependant, dans tous les domaines d’étude, aucun effet majeur n’a été observé pour les femmes en fonction de leur attractivité. L’attrait physique des femmes n’a généralement joué que peu ou pas de rôle, mais le fait d’être peu attrayante a légèrement pénalisé la probabilité de former un couple chez les femmes issues de la classe ouvrière, les chercheurs notant que cet effet était beaucoup plus faible chez les femmes de cette classe sociale que celui constaté chez les hommes de la même classe.

Discussion :

Lorsqu’elles parlent des défis que pose le fait d’être un homme peu attirant dans les rencontres, de nombreuses femmes sont peu sympathiques et ne peuvent comprendre comment le fait d’être peu attirant en tant qu’homme peut être très préjudiciable. 

Les recherches suggèrent que cela peut être dû au fait que les femmes ne souffrent pas des mêmes désavantages liés au fait d’être peu attrayante, et n’ont donc aucune référence personnelle pour comprendre les luttes des hommes peu attrayants. Il s’agit d’un biais cognitif connu sous le nom de « hot-cold empathy gap ».

Citations :

« Pour les hommes, les résultats montrent qu’être peu attrayant diminue la probabilité de trouver un partenaire, de trouver un partenaire ayant un diplôme universitaire et de trouver un partenaire ayant un niveau d’éducation plus élevé ».

« Le fait d’être peu attrayant réduit la probabilité d’accouplement des hommes de 15 à 17 points, selon les modèles utilisés, par rapport au groupe le plus attrayant, et de 10 points par rapport à ceux ayant un niveau d’attractivité moyen ».

« Le fait d’être peu attrayant diminuait la probabilité de promotion sociale par l’accouplement chez les hommes. La différence entre ces hommes peu attirants et les hommes qui étaient très attirants était de 29 points de pourcentage. La différence pour les hommes ayant un niveau d’attractivité moyen était de 20 points de pourcentage ».

« Chez les femmes, l’attrait physique n’affecte pas la probabilité que l’un de ces événements se produise ».

« Chez les femmes, l’attrait physique n’a pas d’importance lorsqu’il s’agit de s’accoupler. Les résultats pour les femmes indiquent que l’attrait physique n’a pas d’importance ».

« Le contraire se produit chez les hommes : leur attrait physique compte ».

« Le fait d’être peu attirant pénalisait la probabilité de former un couple chez les femmes d’origine ouvrière, ce qui n’était pas le cas pour les filles de cadres supérieurs. Même dans ce cas, les femmes les moins attirantes avaient une plus grande probabilité de former un couple ».

Source : 

Martínez-Pastor JI. 2017. How Important is Physical Attractiveness in the Marriage Market. Revista Española de Investigaciones Sociológicas. 159: 91-112. (Source)