Attention ! Cet article fait partie du projet « The Black Pill ». Vous consultez la section 5.1.
Des chercheurs ont tenté d’étudier la façon dont les femmes évaluent les hommes et réagissent à des « rapports sexuels imaginaires » avec des hommes alors qu’elles sont dans un état, soit d’excitation, soit de non-excitation. Pour ce faire, ils ont montré à 91 femmes soit une vidéo érotique, soit une vidéo de randonnée, avant d’évaluer l’attractivité de photographies de visages d’hommes. Les visages variaient en termes d’attractivité. Les femmes ont ensuite évalué leur dégoût envers les comportements anticipés avec les hommes représentés sur les photographies.
Ils ont constaté que l’influence la plus spectaculaire sur le dégoût des femmes était le degré d’attractivité de l’homme représenté. Toutes les différences de dégoût étaient significatives lorsqu’on comparait l’homme attirant à l’homme peu attirant, même lorsque le comportement anticipé consistait simplement à parler à l’homme. Le fait d’exciter sexuellement les femmes avec de la pornographie au préalable n’a pas réduit leur dégoût pour les hommes peu séduisants.
Même le modèle masculin professionnel utilisé pour représenter un homme « attirant » suscitait encore un dégoût considérable chez les femmes lorsqu’elles imaginaient des rapports sexuels avec lui. Les chercheurs notent que les femmes éprouvent au départ un degré de dégoût sexuel plus élevé à l’égard des hommes que celui qu’éprouvent les hommes à l’égard des femmes. Ainsi, un homme doit vraiment être très attirant pour une femme pour passer outre son sens « inné » du dégoût. Étant donné que les hommes éprouvent moins de dégoût sexuel au départ, ils peuvent en revanche être plus souples pour considérer des femmes dont l’attrait varie plus largement.
Le plus dur, c’est que l’image utilisée pour représenter un homme « peu attrayant » semble être un homme blanc assez moyen. On ne peut qu’imaginer à quel point le dégoût des femmes aurait été plus élevé si elles avaient utilisé un homme vraiment laid pour l’analyse.
Données :

Citations :
« Le dégoût est une réaction d’évitement qui a pour fonction de décourager les décisions d’accouplement coûteuses ».
« Dans une expérience en ligne, des femmes ont évalué leur dégoût envers des comportements anticipés avec des hommes représentés sur des photographies ».
« Les participantes l’ont fait dans un état d’excitation sexuelle et dans un état de contrôle ».
« Les résultats suggèrent que les femmes ressentent du dégoût lors de contacts sexuels avec des hommes peu attrayants ».
« L’attractivité semble réduire le dégoût et donc aussi les tendances à l’évitement – probablement parce qu’elle signale une bonne santé et un faible risque de transmission de pathogènes ».
« Les femmes ont en moyenne une sensibilité et une propension au dégoût plus élevées que les hommes. Cela implique également qu’elles ont besoin d’une excitation sexuelle relativement plus importante pour compenser le dégoût et susciter une boucle de rétroaction fonctionnant sexuellement. En d’autres termes, l’excitation sexuelle est moins susceptible de l’emporter sur le dégoût chez les femmes ».
Source :
Zsok F, Fleischman DS, Borg C, Morrison E. 2017. Disgust Trumps Lust: Women’s Disgust and Attraction Towards Men Is Unaffected by Sexual Arousal. Evolutionary Psychological Science. 3(4): 353-363. (Source)