Ces derniers jours, un article a fait les gros titres, rapportant une prédiction dramatique pour l’Italie : dans 30 ans, à cause de la dénatalité, nous serons 5 millions de moins. C’est comme si tous les habitants de la Vénétie ou de la Sicile allaient disparaître.
Ce n’est certainement pas la première fois que ce problème démographique apparaît. Le taux de natalité italien bat des records négatifs depuis des décennies, et chaque année, l’intervention alarmée del Presidente della Repubblica arrive ponctuellement, nous informant que « la famille est le noyau vital de la société, et qu’ainsi notre tissu social se désintègre ».

Cette fois, même Elon Musk en a parlé. Dans un tweet (voir ci-dessus), Mister Tesla s’est montré préoccupé par la disparition probable de la population italienne.
J’ai toujours souligné dans ce blog le destin de l’Italie (et en général tous les pays européens) : l’extinction. Les gens ne voient pas (ou font semblant de ne pas voir) les véritables origines de ce phénomène. Ils déblatèrent sur la précarité de la situation de l’emploi féminin, l’incertitude professionnelle, la mauvaise protection de la maternité, les salaires de plus en plus bas, etc…
Conneries.
Il peut y avoir d’autres causes, et peut-être qu’à un niveau individuel, certaines justifications ont même du sens. Mais dans son ensemble, le problème de l’absence d’enfants est culturel, et non économique.
Ce n’est pas que les femmes ne peuvent pas avoir d’enfants, les femmes d’aujourd’hui ne veulent pas avoir d’enfants. Et elles ne veulent pas avoir d’enfants pour deux raisons fondamentales :
- Elles bénéficient de la libération sexuelle : la pression culturelle et sociale du mariage des années 60 a disparu, et elles sont désormais libres de choisir leurs partenaires comme si elles étaient à l’état de nature. Nous savons que la biologie féminine conduit les femmes à être très sélectives, et par conséquent à n’être attirées que par une petite partie des hommes. Elles ne peuvent certainement pas porter des enfants avec tous ceux qui les désirent et une femme, plutôt que de porter des enfants avec un homme médiocre, préfère s’arracher les ovaires.
- Elles bénéficient de l’émancipation économique : elles ne doivent plus dépendre du salaire de leur mari, elles ont de l’argent pour se faire plaisir et pour prolonger jusqu’au bout la recherche du mâle alpha qui les fécondera. La pression économique (la nécessité) de se marier a donc également disparu, tandis que les exigences économiques envers les hommes ont augmenté.
L’aspect économique, s’il compte, compte donc dans le sens exactement inverse : les femmes n’ont pas d’enfants à cause d’une trop grande richesse.
La libération sexuelle et l’émancipation des femmes ont complètement détruit l’ancien système monogame. Penser à augmenter le taux de natalité sans monogamie est une pure utopie.
Il est inexact de décrire les femmes italiennes comme des anges du foyer ratées, privées de la joie de la maternité par un appareil d’État inefficace. De nos jours, elles sont surtout dei recipienti spermatici (des réceptacles à sperme), des objets sexuels et des jouets à la disposition de l’homme cool ou puissant du moment.
Nous sommes une société hautement hédoniste et opulente, où les femmes passent leurs années les plus fertiles à se gaver de contraceptifs, à sauter d’un mec à l’autre, à draguer impitoyablement sur Tinder, à partir en Erasmus, à manger des sushis et à étudier pour une carrière qui ne fera que les rendre plus prétentieuses quant au choix de leur partenaire et réduire le nombre d’hommes disponibles pour fonder une famille.
Améliorer la condition de travail des femmes ne fera pas en sorte que les Italiens aient plus d’enfants, cela les amènera plutôt à faire comme les femmes britanniques qui, ayant atteint un certain âge, congèlent leurs ovules parce que, les pauvres, elles ne peuvent plus trouver d’hommes de haut calibre pour une relation.
Pour illustrer ce que nous disons, nous pouvons prendre les pays scandinaves. Ils représentent le rêve de toutes les féministes : les européens du Nord sont gouvernés par des femmes, ils ont atteint la mythique égalité des sexes (qui est en fait une gynocratie, mais peu importe) et ils ont un système de protection sociale efficace qui parvient à concilier carrière et maternité. Le résultat ? Leur taux de natalité, comme celui de tous les pays occidentaux, est toujours inférieur au seuil de remplacement et n’est supérieur à celui de l’Italie que grâce aux divers Irakiens, Somaliens et Pakistanais importés au fil des ans. Ces personnes produisent une avalanche d’enfants si vous leur donnez un peu de pognon. Mais ces étrangers sont prolifiques parce que leurs filles/ leurs femmes ne sont ni libres sexuellement, ni émancipées économiquement.
En Norvège, il y a presque dix ans, une étude a montré qu’un quart des hommes norvégiens d’une quarantaine d’années étaient désormais sans enfant, alors que le pourcentage de femmes sans enfant n’avait pas augmenté de manière significative.
Cela signifie que les femmes ont toujours des enfants avec les mêmes et, en pratique, les sociétés féministes scandinaves ne sont que des méga harems où quelques hommes ont le monopole de la reproduction et où les autres… se branlent. Les européens du Nord sont particulièrement des Cucks, parce qu’en plus, il est même illégal d’aller voir des prostituées. En outre, les européens du Nord ne font que trimer et payer des impôts stratosphériques pour entretenir les enfants des autres mecs, avant de mourir seuls.
Certains affirment que la diminution de la population est une bonne chose, que nous sommes déjà trop nombreux dans ce monde et que notre impact environnemental est déjà dévastateur. Outre le fait que ces discours écologistes émanent généralement des jeunes femmes mentionnées ci-dessus, qui ont donc en fait un mode de vie hypercapitaliste, qui déterminent 80% de la consommation, et entre les voyages en avion ou les vacances en bateau, les aliments exotiques et les accessoires inutiles, ont à elles seuls un impact sur l’environnement plus important que celui d’une famille indienne de dix personnes, peut-être aurons-nous à l’avenir un esprit plus large, mais réduire la question à cet aspect est très enfantin.
Le changement démographique de l’Italie aura des conséquences désastreuses. L’âge moyen augmentera et nous deviendrons un pays de Boomers plus que nous ne le sommes déjà, nous serons ethniquement remplacés au point que notre pays (et continent) deviendra un appendice afro-asiatique, mais surtout, comme ce sont les pauvres et les très riches qui font le plus d’enfants, il y aura une prolétarisation et une polarisation de la société avec les tensions sociales, les désordres, la haine de classe, l’augmentation du chômage qui en découlent, etc…
Arrêtons de nous mentir : notre modèle social et culturel a échoué. Il est en échec depuis des décennies. La denatalità n’est que le symptôme le plus évident.
Source : « Caro Elon, Ecco Perché le Donne Italiane non Fanno più Figli » publié par il Redpillatore le 29 mai 2022.