Le prophète Incel, et la malédiction du masculinisme.

J’ai récemment fait le buzz sur Twitter. Oh, rassurez-vous, rien d’énorme : mon audience est très restreinte. Disons que cela a généré une hausse de mes statistiques habituelles, ce qui m’a valu, d’une part, une limitation temporaire de mon compte, et d’autre part, un certain nombre de clash et d’insultes. 

Voyez-vous, le problème qu’il y a à tenir un site « masculiniste » comme Les Trois Étendards, c’est que cela suppose d’écrire des choses que les hommes n’ont pas envie de lire, et de dire des choses que les femmes n’ont pas envie d’entendre. Alors, nécessairement, lorsque les gens découvrent mon site, ils m’en veulent

Cela se traduit par un florilège d’attaques, d’offenses, de moqueries, de grossièretés, d’insolence, et pire encore, de sottises. Voilà maintenant plusieurs années que je me consacre intensivement au comportement social et sexuel humain, avec un accent particulier sur les perspectives offertes par la psychologie évolutionniste et sur la stratégie sexuelle masculine dans une culture moderne et une société française dénuées d’identité positive pour les hommes. 

Défendre courageusement le retour de l’homme masculin dans un monde où la masculinité est de plus en plus moquée, attaquée et méprisée, c’est mon passe-temps. Je dirai même que c’est ma passion. Et j’en tire de l’orgueil, car je suis fier du résultat : plusieurs milliers d’articles, des centaines de sources, d’études, de traductions, de références, et de citations.

Le masculinisme, à mes yeux, est bien plus qu’une « sous-culture » de l’Internet ; c’est une révolution anthropologique. Je souhaite étudier la civilisation humaine en tant que résultat d’un système biologique naturel et évolutif (les rapports hommes/femmes), qui exploite et organise les stratégies sexuelles des deux sexes, pour alimenter sa propre croissance en un système social complexe. Afin de comprendre l’ensemble des rapports hommes/femmes, l’approche « déconstructionniste », typique du politiquement correct occidental et féministe, doit être dépassée. L’étude moderne des relations hommes/femmes en tant qu’interactions « atomisées » et séparées d’une vision d’ensemble, doit être élargie, en créant une vision plus holistique de la nature humaine. 

Autrement dit, les demeurés congénitaux qui m’insultent ne comprennent pas grand-chose. Votre vie intime, relationnelle, affective et sexuelle fait partie intégrante d’un processus universel plus large d’évolution et de création, dont les données peuvent être compilées et étudiées afin de parvenir à une compréhension unifiée de notre évolution culturelle.

Autrement dit, et pour simplifier un peu : « oui, j’écris un blog sur les rapports hommes/femmes ».

C’est ici que je reçois l’attaque personnelle la plus répandue : « Tu es sûrement un Incel ». Toutes les autres attaques ad hominem reposent sur le même argument.

Car c’est là ce qui fâche, ce qui irrite, ce qui énerve tout le monde, les hommes comme les femmes : que quelqu’un puisse affirmer qu’il connaît les femmes, qu’il a percé le mystère féminin, qu’il connaît l’amour et en maîtrise les arcanes. Le premier réflexe c’est de se dire que je suis sûrement un gigantesque et abominable loser, puceau, geek et obèse, pour affirmer de telles choses. Et très honnêtement… je comprends qu’on puisse penser ça ! 

Mais vous pouvez aussi considérer que j’ai passé un nombre considérable d’années (pas des semaines hein, des années) à exercer et acquérir des connaissances théoriques ET pratiques sur les rapports hommes-femmes, jusqu’à offrir sur ce site une nouvelle synthèse des connaissances, issues de différents domaines spécialisés de l’activité humaine, pour parvenir à une meilleure compréhension globale de la pulsion des pulsions : le sexe, et du mystère des mystères : l’amour. 

Pour découvrir tout cela, il n’y a pas d’initiation ésotérique ou d’adhésion à une secte obscure, dont je serai le Guru, le « Guide Suprême », le Führer ! Non. Même pas. Pour découvrir tout cela, il suffit de lire mon putain de blog. Mais c’est visiblement trop en demander à la majorité de mes visiteurs. Tenez, voici une statistique : sur 1000 visiteurs, il n’y a que 4 personnes en moyenne qui regardent mes sources. L’immense majorité se contente de survoler un article, peut-être un deuxième, pour les plus intelligents, et rares sont ceux qui approfondissent. 

Pourtant, je peux prouver tout ce que j’avance : 

Que notre corps est un système biologique complexe, composé de diverses cellules spécialisées travaillant en cohésion et en harmonie, synchronisées selon des cycles hormonaux qui régulent nos cycles de vie sexuelle et reproductive : de la naissance à la puberté et à l’adolescence, en passant par la maturité sexuelle, la fertilité, l’éducation des enfants, jusqu’au vieillissement, et enfin, jusqu’à la mort. A partir de là, les individus se lient entre eux pour former des groupes sociaux complexes, tels que la famille, les nations, et des civilisations entières, lesquelles coordonnent leur organisation par le biais de normes culturelles. 

Mais lorsque vous essayez de faire comprendre aux gens que les rapports hommes/femmes ne sont pas un mystère, et que cela peut se comprendre, vous les rendez fous. C’est un job ingrat que celui qui consiste à dire : « non, vous n’êtes pas unique et exceptionnel, vous êtes une statistique ». Cela n’enlève rien à la qualité de vos relations, à ce que vous ressentez réellement, mais il faut comprendre que vous n’êtes pas le seul à vivre ce que vous vivez. 

Dès lors, celui qui diffuse ces connaissances apparaît nécessairement comme un « Incel » : c’est ce que j’appelle la malédiction du masculinisme. Il faut bien quelqu’un pour faire le travail de diffusion, et celui qui s’y colle va subir une haine généralisée. C’est le prix à payer : celui qui parle de ce sujet-là sera moqué, jugé, attaqué. C’est le « prophète Incel », celui qui vous annonce que les rapports hommes/femmes ne sont pas fondés sur ce qu’en dit le féminisme, mais sur des réalités toutes autres (et pas très glorieuses, ni très flatteuses, pour les femmes comme pour les hommes).

En dépit de cette « malédiction », et des désagréments qui lui sont attachés, je continuerai malgré tout à publier sur Les Trois Étendards. Je réitère ici mon intention d’origine : s’intéresser à tout ce qui peut aider, sur le plan personnel, à faire face aux situations critiques qui se manifestent au cours d’une vie. Car je pense que l’on se réalise pleinement lorsqu’on cultive la plus belle des qualités : la curiosité, et la plus belle des valeurs : la liberté.