Dans un récent article publié sur le site « MGTOW – France », l’excellentissime Mos Majorum s’est consacré à l’exercice très difficile consistant à écrire une synthèse concise de l’histoire de la pensée « pilule rouge ». La manœuvre est à la fois complexe et compliquée. Complexe, parce que Mos Majorum a souhaité faire un article synthétique, se limitant volontairement à tracer les grands axes de l’histoire de la pilule rouge sans entrer dans de multiples détails, et il a réussi à saisir l’essentiel. Compliqué, parce que comme le dit Mos Majorum lui-même, « Il est impossible de résumer cette connaissance en un paragraphe », et s’il est effectivement impossible de résumer la pilule rouge en un paragraphe, il est plus infaisable encore de résumer l’histoire de la pilule rouge en un article ! C’est pourquoi il faut rendre les honneurs à l’auteur pour avoir été le premier à avoir exploré cette terra incognita de l’androsphère.
Mais maintenant que le plus difficile est fait, et que Mos Majorum a tracé un sentier là où il n’y en avait pas encore, je vais m’aventurer à sa suite et explorer plusieurs aspects de l’histoire de la pilule rouge. Attention : les lecteurs sont invités à lire l’article sur MGTOW-France avant de poursuivre ici sur Les Trois Étendards.
Le temps des prophètes.


Commençons par l’histoire du terme « pilule rouge ». Celle-ci a été d’une certaine manière « annoncée » par deux prophètes : Philip K. Dick (à gauche) et William F. Gibson (à droite). William Ford Gibson est un écrivain américain de science-fiction né en 1948, et c’est l’un des leaders du mouvement cyberpunk : il publia en 1984 le roman « Neuromancien » (« Neuromancer »), qui présente une dystopie futuriste dans laquelle la planète est gouvernée par des méga-corporations, qui appliquent un capitalisme sauvage et intense. Dans cet univers, les drogues de synthèse et les augmentations physico-cybernétiques sont omniprésentes : les humains peuvent se connecter au réseau informatique global, surnommé la « Matrice » (« the matrix »), grâce à des implants fixées dans le crâne.
Une vision dantesque à la fois sombre et sublime qui sera mise en image dans le film « Matrix » (« The Matrix »), réalisé par les Wachowski, qui présente un futur lui aussi dystopique dans lequel la réalité perçue par la plupart des humains est en fait une simulation virtuelle appelée « Matrice », laquelle est créée par des machines douées d’intelligence afin d’asservir les êtres humains, à leur insu, et de se servir de la chaleur et de l’activité électrique de leur corps comme source d’énergie. Le programmeur informatique Neo apprend cette vérité grâce à Morpheus, qui lui a offert le choix entre pilule rouge et pilule bleue, la première symbolisant le choix de voir la réalité telle qu’elle est, et la seconde symbolisant le choix de rester dans la Matrice, ce voile que l’on superpose entre le « monde » et le « soi ».
Cette « pilule rouge » apparaissait déjà en puissance dans le film « Total Recall », réalisé par Paul Verhoeven, dans lequel un personnage demandait à Douglas Quaid, interprété par Arnold Schwarzenegger, d’avaler une « pilule » en guise de manifestation de son désir de retour au réel. Ce film est l’adaptation à l’écran de « souvenis à vendre » (« We Can Remember It for You Wholesale ») de Philip K. Dick. Plus généralement, l’idée que « prendre une pilule » signifie l’acceptation psychologique d’un retour à la réalité s’inspire largement de plusieurs œuvres de Philip K. Dick, notamment « Ubik ». C’est à partir de la sortie du film « Matrix », en 1999, que l’expression « pilule rouge » est née. Et comme l’a très justement dit Mos Majorum : « La formule « pilule rouge » a été appliquée aux relations homme/femme très rapidement après la sortie du film ». Nous sommes à l’aube des années 2000 et l’aventure ne fait que commencer…
La puissance d’un symbole.
Magistralement mis en image par les Wachowski, la « pilule rouge » est devenue une métaphore, un véritable symbole. Universellement considéré comme le symbole fondamental du principe de vie, avec sa force, sa puissance et son éclat, le rouge, couleur du feu et du sang, représente ce qui est éclatant, ce qui est tonique ce qui est mâle, ce qui incite à l’action. Le rouge est la couleur de la force, de la puissance. La pilule rouge vous alerte, elle vous retient, elle vous entraine, elle vous provoque, elle incite à la vigilance, à la concentration, elle est à la limite un peu inquiétante. Appliquée au domaine des relations hommes/femmes, la pilule rouge concerne la transgression du plus profond interdit de notre époque, l’interdit jeté sur les pulsions sexuelles, la libido, les instincts passionnels.
Par « l’œuvre au rouge » s’opère le mûrissement, la génération ou même la régénération de l’homme. Dans les traditions irlandaises, le rouge est la couleur du guerrier. Dans les traditions gauloises, le rouge est le symbole du dieu Mars « Rudiobus » ou « Rudianus ». Dans les traditions romaines, le rouge est le symbole du guerrier qui devient conquérant, et le conquérant devient « imperator ». Le rouge somptueux, le rouge à la limite du violacé, devient même l’emblème du pouvoir. Le rouge était à Rome la couleur des généraux, des patriciens, et des empereurs. Dans l’Église, le manteau rouge est l’habit des cardinaux, les « princes de l’Église ». L’hermétisme islamique connaît le « souffre rouge », qui désigne « l’homme universel ». Dans l’hindouisme, le rouge évoque de manière général la chaleur, l’intensité, passion, l’action. C’est la couleur de « Rajas », la « tendance expansive ». Dans la tradition japonaise, les militaires portaient une ceinture rouge en symbole de fidélité à la Patrie. Dans le monde moderne, la « pilule rouge » désigne aujourd’hui la connaissance du réel, la vérité, et les qualités nécessaire à l’acceptation de « ce qui est » : action, ardeur, force, esprit libre et triomphant.
Ainsi, Comme l’a souligné Mos Majorum, on peut douter qu’un symbole aussi viril que la « pilule rouge » aurait été « inventé » par les féministes, pour être repris ensuite par les « masculinistes »… Je doute sincèrement que les féministes aient été à l’origine de cette expression !
Il convient d’ajouter qu’historiquement, la « pilule rouge » n’est pas seulement née en réaction au féminisme. De nombreux aspects de la pilule rouge sont tournés vers une critique de ce mouvement « d’émancipation » de la femme, certes, mais la pilule rouge est aussi bien plus que cela. Il s’agissait d’explorer le féminisme, mais aussi ce que l’on nomme la « stratégie sexuelle duale des femmes », et également « l’impératif féminin » (un ensemble de conventions sociales créées afin de maximiser la stratégie sexuelle féminine tout en minimisant la stratégie sexuelle masculine). Évoquer l’histoire de la pilule rouge, c’est donc évoquer tant la dégénérescence de la femme que la régénération de l’homme, parce que la pilule rouge a pour vocation de rappeler aux hommes que les stratégies sexuelles des hommes et des femmes sont opposées. Pour que la stratégie sexuelle de l’homme puisse réussir, la femme doit compromettre ou abandonner la sienne, et inversement, pour que la stratégie sexuelle de la femme puisse réussir, l’homme doit compromettre ou abandonner la sienne. La dégénérescence de la femme doit se comprendre ici comme le fait que la femme moderne ait réduit son rôle à celui de vampire hypergame, alors qu’elle était autrefois bien que cela, et la régénération de l’homme doit se comprendre ici comme le fait que celui-ci doit retrouver une fierté dans sa stratégie sexuelle biologique et ne pas avoir peur de chercher à satisfaire celle-ci.
Pour autant, est-ce que la pilule rouge a été dès le départ proprement « masculiniste » ? Comme l’indique Mos Majorum, si l’on considère que tout vérité difficile à accepter est une « pilule rouge », et considérant que de nombreuses réalités de la vie ne sont ni « belles », ni « agréables », de nombreux mouvements peuvent effectivement revendiquer une « pilule rouge » (immigration, religion, société, économie, etc…). Sur cet aspect, et pour apporter un élément supplémentaire au débat que Mos Majorum a initié, j’incite mes lecteurs à faire attention à tous les guignols qui veulent vous vendre leur« pilule rouge », et qui utilisent cette expression uniquement pour gagner en visibilité. (De très nombreux « influenceurs » utilisent cette expression alors qu’ils sont très loin d’être « débranchés de la matrice » !).
La naissance d’une praxéologie.
La « pilule rouge » n’est peut-être pas uniquement masculiniste, mais elle désigne certainement une praxéologie et non une idéologie. L’histoire de la pilule rouge, c’est l’histoire d’une méthode, et non l’histoire d’un mouvement : ce qui implique que la pilule rouge n’est pas liée à un courant politique, à une religion ou à une race. La pilule rouge, comme l’indique Mos Majorum, est un « ensemble de savoirs théoriques et pratiques au sujet des hommes, des femmes, des relations homme/femme et de ces relations au sein du fonctionnement socio-économique ». Ce qui est donc important, dans l’histoire de la pilule rouge, ce n’est pas de distinguer entre plusieurs « pilules rouges », c’est de distinguer la « pilule rouge » et la « pilule bleue » :
Les hommes et femmes « pilule rouge » : | Les hommes et femmes « pilule bleue » |
Pensent qu’il n’existe qu’une seule réalité, et que la vérité est ce qui décrit précisément cette réalité. Plus une idée décrit correctement la réalité, plus elle est vraie. Ce sont des absolutistes factuels. | Pensent que la réalité est subjective et que ce qui est « vrai » dépend simplement de la personne à qui vous le demandez. Ce que l’on appelle « vérité » n’est qu’une codification du point de vue de quelqu’un, et il est donc inutile d’argumenter sur ce qui est « vrai ». Ce sont des relativistes factuels. |
Pensent que la question de savoir si quelque chose est « bon » ou « mauvais » est une question d’opinion, et que tous les systèmes de moralité sont des systèmes que les sociétés ont inventés pour obtenir un résultat, et qu’il est donc inutile de discuter de la question de savoir si quelque chose est « mauvais » ou non, plutôt que de l’effet qu’elle a. Ce sont des relativistes moraux. | Pensent qu’il existe exactement un ensemble de lois morales, que les êtres humains ont progressivement découvert dans une ascension historique vers la perfection éthique. Certaines personnes sont éthiquement meilleures ou pires en fonction non seulement de ce qu’elles font, mais aussi de ce qu’elles croient. Ils pensent qu’il existe différents systèmes éthiques, mais qu’ils peuvent être classés du pire au meilleur sur la base d’une sorte de « méta-éthique » qui permet de tester leur degré de conformité avec le seul ensemble absolu d’éthiques qui sous-tend la réalité. Ce sont des absolutistes moraux. |
Pensent que le but d’un débat est d’établir quels sont les faits, et comment cette connaissance peut être utilisée pour contrôler les résultats. Ils argumentent sur ce qui est VRAI. | Ils pensent que le but du débat est d’établir ce qui est moralement meilleur, et ce que chacun devrait faire. Ils discutent de ce qui est JUSTE. |
Pensent que les débats sont un processus coopératif entre deux ou plusieurs personnes qui ont pour objectif commun de parvenir à une image plus précise de la réalité absolue, et que, si les gens peuvent rester farouchement sur leurs positions, ils peuvent aussi les renverser en un clin d’œil si de nouvelles informations sont mises en lumière, car le seul véritable attachement est celui envers la vérité. Ils pensent que les débats ont lieu entre des théories, et non entre des personnes. Ainsi, la remise en question de la personnalité d’une personne est INTERDITE, car elle n’est pas pertinente. | Pensent que les débats sont un processus compétitif entre deux personnes, qui ont chacune pour objectif d’établir leur point de vue sur le bien et le mal en atteignant un état d’ascendant moral sur l’autre personne. Ils pensent que toute personne qui change d’avis révèle une faille dans son caractère moral (parce que son avis précédent n’était pas moralement correct), et qu’elle doit par conséquent renoncer à son ascendant moral et soumettre ses actions au jugement moral des autres (généralement la personne qui a gagné le débat). Ils pensent que les débats ont lieu entre des personnes, et non entre des idées, dans le but précis de déterminer qui devrait être autorisé à fixer des normes pour le comportement des autres (parce qu’ils sont moralement supérieurs). Ainsi, remettre en question le caractère de quelqu’un n’est pas seulement pertinent, c’est même tout l’intérêt. |
Ainsi, vérifiez toujours si « l’influenceur » que vous suivez sur Youtube, Twitter ou Instagram, est réellement « pilule rouge » ! (Spoiler : la plupart des pseudo « dissidents » n’ont pas débranchés de la matrice. Ce n’est qu’une posture commerciale).
De la fondation de Rome à la fondation des hommes.
D’après les mythes romains, Romulus fonda la ville de Rome à l’emplacement du mont Palatin sur le Tibre le 21 avril 753 av. J. -C. C’est à partir de cette date fictive que les Romains comptèrent les années. J’aimerai pouvoir vous délivrer un mythe aussi simple sur la pilule rouge… Jadis, en l’an 2000, un homme se connecta à internet et commença à écrire des articles et à poster des podcasts et des vidéos sur l’état actuel de la masculinité, sur la femme moderne, sur le marché sexuel, sur le mariage, sur la drague, sur l’hypergamie, etc… C’était la Fondation des Hommes, et depuis, c’est à partir de cette année-là que nous commençâmes à compter les années, étant actuellement en l’an 21 de « l’ère Alpha »… Ah ! Ce n’est pas aussi simple ! Et c’était toute la difficulté pour Mos Majorum, qui a proposé de diviser l’histoire de la pilule rouge en plusieurs « vagues ». Une distinction certainement recevable et qui ne manque pas de vérité, mais avec laquelle je ne suis pas forcément d’accord.
Le premier problème, à mon sens, c’est que la « pilule rouge », et plus largement ce que l’on appelle la « Manosphère », est une sorte de « conglomérat » de mouvements actifs uniquement sur le Web et très peu dans la vie réelle (il n’existe pas de « parade de la fierté masculine hétérosexuelle » dans les rues de Paris). Cette « sphère » est globalement axé sur les « problèmes des hommes », ce qui est déjà un terme assez large et plutôt vague (les problèmes spécifiques aux hommes ? Les femmes n’ont-elles pas les mêmes problèmes ? Qu’est-ce qu’un « problème » ? etc…). Ce qu’on peut dire à ce stade, c’est que la pilule rouge a connu une croissance significative au cours des dernières années. Et en l’absence de « mythe des origines », l’historien de la pilule rouge est un peu perdu face à l’énorme quantité d’information : il existe au moins 28,8 millions de messages provenant de 6 forums et 51 subreddits dédié à la « pilule rouge » au sens large, rien qu’en langue anglaise. (Et je ne parle pas des centaines de blogs – dans toutes les langues – qui réunissent annuellement des millions de visiteurs !).

Deuxième problème : la pilule rouge est « plurielle » en ce qu’elle est composée de plusieurs communautés, qui entretiennent entre elles des liens qu’il est difficile de résumer en quelques lignes… Ce qu’on peut dire, c’est que ces 20 dernières années, les communautés plus « classiques » et plus anciennes, telles que les « artistes de la drague » (« Pick Up Artists ») et les « militants pour les droits des hommes » (« Men’s Rights Activists »), ont peu à peu cédé leur place à des nouvelles communautés, comme par exemples les « hommes qui suivent leur propre chemin » (« Men Going Their Own Way »), avec une migration substantielle des utilisateurs actifs des uns vers les autres. Ainsi, doit-on considérer que les « artistes de la drague » et que les « MGTOW » incarnent chacun deux périodes différentes de l’histoire de la pilule rouge ? Ou alors, dans la mesure où de nombreux hommes ont constatés que la drague nécessitait beaucoup d’efforts pour peu de résultats, doit-on considérer que le phénomène MGTOW est, en quelque sorte, une « continuité » ou une « évolution » de la drague ?
Troisième problème : peut-on identifier une « première vague » ? A mon sens, le fait d’identifier une première vague dépend de la question que l’on se pose : est-ce que « prendre la pilule rouge » consiste à penser que la « crise de la masculinité » trouve son origine dans la société elle-même ? Ou est-ce que « prendre la pilule rouge » consiste à penser que la « crise de la masculinité » trouve son origine chez les hommes eux-mêmes ? Si l’on répond par l’affirmative à la première question, je pense qu’on peut situer la première vague aux alentours des années 60 et 70. Il y a d’abord eu une critique des rôles masculins traditionnels, considérés comme « oppressifs »[1]. Puis, dans les années 70, une nouvelle branche a commencé à considérer que le « problème » provenait davantage du féminisme et de l’émancipation des femmes[2]. Les « activistes des droits des hommes » se concentraient alors sur les problèmes des hommes tels que la conscription militaire, le divorce et les lois sur la garde des enfants. Nombre des personnalités à l’avant-garde de ces mouvements étaient autrefois associées au féminisme de la deuxième vague ; Warren Farrell, par exemple, dirigeait un groupe d’hommes au sein de la « National Organization for Women ». Puis, en 1993, il a écrit « The Myth Of Male Power », qui est devenu un texte fondamental pour les militants des droits des hommes, affirmant que les hommes, et non les femmes, sont systématiquement désavantagés dans la société moderne.
Si l’on répond par l’affirmative à la deuxième question, je pense qu’on peut situer la première (réelle) vague au début des années 2000, et si je devais donner une date symbolique pour illustrer ce qu’était alors la « pré-pilule rouge », j’utiliserai l’année 2005, année de publication de « The Game » de Neil Strauss. Un live qui, sur le fond, n’est finalement que l’autobiographie de l’auteur, faisant connaissance avec les coachs en séduction pour homme les plus connus d’Internet, mais qui a l’intérêt de faire découvrir le monde de la « séduction » au « grand public ». C’est également l’âge d’or du Coaching en séduction, et des « fondateurs » en la matière : Ross Jeffries, le célèbre « Mystery », et David DiAngelo.
(Petite parenthèse autobiographique : c’est à cette époque, entre 2004 et 2006, que j’ai moi-même découvert cet univers grâce à David DiAngelo, alors qu’à l’époque j’étais un jeune adolescent puceau, avec les hormones en constante ébullition, et une immense envie de baiser plutôt que d’étudier au lycée. Des années plus tard, après avoir connu de nombreuses femmes et avoir créé Les Trois Étendards, j’ai toujours autant envie de baiser, mais cela ne m’empêche pas pour autant d’étudier les sujets qui m’intéressent. Moralité : le désir et la testostérone n’empêchent pas de s’accomplir en tant qu’homme, vitalité et curiosité ne sont pas antinomiques !).
Le temps des révolutions.
Je pense qu’il existe une certitude en ce qui concerne l’histoire de la pilule rouge (et j’ai constaté que dans son article, Mos majorum semble partager cette certitude) : c’est que son développement a toujours été et sera toujours lié au développement d’internet, pour plusieurs séries de raisons. Face à l’aspect monolithique de la société et des grands médias (la « matrice »), internet a été dès le début un lieu virtuel sans censure dans le cadre duquel les hommes pouvaient librement discuter et échanger des notes, des constats, des observations, des conseils. C’est comme cela que, dans divers forums, les hommes ont commencé à reconnaître certains « patterns » du comportement féminin : les femmes réagissent toujours de la même manière face à certaines techniques de drague, les femmes sont plus susceptibles de divorcer lorsque leur mari est au chômage, les femmes sont, dans leur ensemble, moins désirables à 30 ans qu’à 20 ans, et moins désirables à 40 ans qu’à 30 ans (le « mur » et la « valeur sexuelle »), etc… La pilule rouge n’aurait pas pu se développer sans internet, et aujourd’hui encore, internet est le medium par lequel la pilule rouge se diffuse. Internet a été en soi une révolution de la communication à travers le monde. Et la pilule rouge est une véritable « révolution » pour les hommes qui, grâce à internet et à la possibilité de discuter librement et sans s’autocensurer (une sorte de « male space » virtuel), ont pu prendre les bonnes décisions (par exemple, ne pas se marier). De mon point de vue, « internet » et « pilule rouge » sont des synonymes.
Vers un « nouvel ordre mondial sexuel ? ».
Mos Majorum a conclu son article par quelques réflexions concernant l’avenir, les années 2020. Il s’agit de pistes de réflexions très intéressantes. Je pense également qu’il est impératif, pour un homme d’aujourd’hui, d’apprendre à s’éloigner des femmes toxiques. L’Hubris féminin a atteint son plus haut niveau au cours des dernières années, notamment avec l’arrivée des Smartphones, de Tinder, d’Instagram et d’Onlyfans. Désormais, les femmes s’imaginent avoir une valeur littéralement stratosphérique, la moindre 3/10 s’imaginant être une 9/10 parce qu’elle est virtuellement entourée de Cucks et de Simps qui l’inondent de messages sur les réseaux sociaux. A ce titre, que peut attendre un homme d’une femme dans le cadre d’une relation dans le nouvel ordre sexuel mondial ? À quoi ressemblera le nouveau marché sexuel mondial au cours de la prochaine décennie ? Pour les femmes qui s’imaginent être des mannequins, la chute sera inévitablement douloureuse : l’hypergamie est-elle encore possible dans un contexte de crise économique mondiale ? L’hypergamie est-elle encore possible ans un contexte de « crise sanitaire » ?
Face à ces nouveaux défis, je partage entièrement l’analyse (et surtout les recommandations) de Mos Majorum : l’homme doit travailler sur sa « souveraineté » financière, et protéger ses biens meubles et immeubles, son emploi, sa santé, et le plus important : sa liberté !
J’ai été particulièrement enthousiaste lorsque j’ai découvert la cinquième proposition de mos Majorum : « Travailler à l’entraide entre hommes ayant pris la pilule rouge ». Voilà un projet qui me plait ! Je pense que la chaine Youtube de Mos Majorum atteint cet objectif, ainsi que le site MGTOW – France (même si je ne suis pas moi-même un MGTOW). L’androsphère continue de se développer à un rythme soutenu depuis plusieurs années, et de nombreux champs de connaissances n’ont pas encore été exploiré. L’histoire de la Pilule Rouge est encore à écrire, Mos Majorum a posé la première pierre de cet édifice : il appartient aux autres hommes, et au reste de l’androsphère, de le suivre. J’espère que Les Trois Étendards contribue également à la croissance et au développement de l’Androsphère, et je souhaite à tous les hommes ayant pris la pilule rouge de vivre l’avenir avec intransigeance absolue, sans jamais oublier les leçons (parfois douloureuses) du passé. Développez un caractère noble, ambitieux, fier, et courageux. Cultivez un esprit vif et curieux, et sachez qu’il ne faut JAMAIS se décourager face aux obstacles, aux doutes et à l’incertitude !
[1] M. A. Messner. The Limits of “The Male Sex Role” An Analysis of the Men’s Liberation and Men’s Rights Movements’ Discourse. Gender & Society, 1998.
[2] Idem.