Première partie : introduction.
Deuxième partie : Cycles solaires et pandémies.
Troisième partie : effets de l’activité solaire sur notre climat.
Quatrième partie : L’effet du rayonnement solaire UV sur la régulation des germes dans l’atmosphère.
Cinquième partie : L’hypothèse de la reine rouge : origines sexuelles du conflit social.
L’évolution humaine, les rétrovirus et les équilibres ponctuels.
La théorie darwinienne classique de l’évolution suggère que l’évolution est un processus progressif d’accumulation de mutations par la sélection naturelle et la compétition pour la survie des organismes individuels les plus aptes. Cependant, cette vision a été contestée pendant la période de faible activité solaire des années 1970, par deux fronts ascendants.
En 1972, les paléontologues Niles Eldredge et Stephen Jay Gould ont publié un document qui fait date, « Punctuated Equilibria: An Alternative to Phyletic Gradualism » en développant leur théorie par l’étude des fossiles. Ils ont révolutionné notre conception de l’évolution en affirmant qu’elle est composée de périodes de stabilité prolongée, appelées statiques, ponctuées par des événements soudains de changement évolutif significatif, au cours desquels les espèces se divisent en nouvelles espèces, plutôt que par une transformation progressive.
La seconde révolution a été formalisée par la biologiste Lynn Margulis, également à cette époque, laquelle a proposé une nouvelle théorie révolutionnaire de la symbiogénèse, qui fait que différents organismes individuels s’unissent par une relation symbiotique ou parasitaire en un seul nouvel organisme plus complexe. Sa théorie de l’endosymbiogenèse, désormais acceptée, affirme que les cellules eucaryotes complexes ont été formées par la symbiose d’anciens procaryotes qui a conduit aux mitochondries, fonctionnant comme les organites producteurs d’énergie dans nos cellules animales.
Ce nouveau paradigme de transformations évolutives rapides peut maintenant être expliqué par la découverte de rétrovirus qui pénètrent dans une cellule et ont la capacité de transformer leur ARN en ADN de cette cellule, par un processus de transcription inverse, modifiant ainsi le génome de cette cellule. L’article « Retroviruses Shows That Human-Specific Variety Developed When Humans, Chimps Diverged » affirme la théorie selon laquelle les rétrovirus sont un élément significatif dans les sauts de géant nécessaires à l’évolution humaine :
L’idée d’un changement génétique relativement soudain qui altère l’évolution n’est pas nouvelle. Des scientifiques, comme feu Stephen Jay Gould, ont proposé un mécanisme appelé « équilibre ponctué » il y a plus de deux décennies. Cette idée, qui n’est pas encore complètement acceptée par les scientifiques, propose que l’évolution dépende plus souvent de changements soudains et inattendus dans les génomes plutôt que d’un simple paradigme darwinien de changement évolutif progressif dû à une sélection naturelle à très long terme. (University of Georgia, 2002 ; voir aussi Gemmell, 2015).
Un autre article « Transposable Elements and an Epigenetic Basis for Punctuated Equilibria » (Zeh, 2009) propose l’idée que les rétrovirus et les commutateurs épigénétiques jouent un rôle essentiel dans la théorie de l’équilibre ponctuel de l’évolution humaine :
L’évolution se concentre souvent sur des changements morphologiques rapides et sur la spéciation, suivis d’une stase à long terme. Nous proposons que ce schéma d’équilibres ponctuels résulte d’un tiraillement évolutionnaire entre les génomes de l’hôte et les éléments transposables, qui s’opère par l’intermédiaire de l’épigénome. Selon cette hypothèse, les mécanismes de régulation épigénétique (interférence ARN, méthylation de l’ADN et modifications des histones) maintiennent la stase en supprimant la mobilisation des éléments transposables. Cependant, le stress physiologique, induit par le changement climatique ou l’invasion de nouveaux habitats, perturbe la régulation épigénétique et libère des éléments transposables. Grâce à leur capacité à diriger l’évolution des hôtes non adaptatifs, les éléments transposables mobilisés peuvent restructurer le génome et déplacer les populations des pics adaptatifs, permettant ainsi d’échapper à la stase et de générer les innovations génétiques nécessaires à une diversification rapide.
Septième partie : conclusion et sources.
Source : « Low Solar Activity, Winter Flu Conditions, Pandemics and Sex Wars: A Holistic View of Human Evolution », par Roy Barzilai. Science & Philosophy Volume 8(1), 2020, pp. 105-118.