Aphorismes masculinistes (II).

Les aphorismes masculinistes, mêmes quand ils sont écrits sous la forme d’un jugement définitif et péremptoire, ne font pas autre chose qu’inaugurer la réflexion : jamais la conclure. 

Aphorismes 1 à 25.


26 – Si une femme est en couple avec un homme soumis, elle donne la priorité à son bonheur à elle. Si elle est avec un homme dominant, elle donne la priorité au bonheur de son homme. Avec un homme dominant, l’idée est que le rendre heureux la rendra heureuse. Le bonheur de l’homme soumis n’a pas une telle importance, s’occuper du bonheur d’un homme soumis n’est même pas une préoccupation pour elle. 

27 – Les femmes veulent toujours plus d’engagement, les hommes veulent toujours plus de sexe. Corollaire : sauf si l’homme ou la femme en question n’a pas de meilleure option, ils accepteront d’avoir moins d’engagement ou moins de sexe, mais dans ce cas, cela les rendra malheureux. 

28 – Les femmes négocient pour le contrôle de l’engagement d’un homme, les hommes négocient pour le contrôle du corps d’une femme.

29 – En tant qu’homme, il faut présumer que les femmes que vous rencontrez sont promiscues. Votre inclination naturelle est de considérer que les femmes sont innocentes, mais il est plus sage d’assumer leurs culpabilité (en matière de promiscuité). 

30 – La question, ce n’est pas tant de savoir si c’est une salope, mais plutôt de savoir si ce n’est pas une salope.

31 – La prudence consiste à exiger des preuves de l’innocence féminine plutôt que de présumer l’existence de l’innocence. L’hypothèse qui consiste à penser que l’innocence est une qualité féminine intrinsèque est une tragédie universelle, qui a causé énormément de mal à de nombreux hommes. 

32 – La vérité, c’est tout ce qu’une femme considère comme une vérité. Si la vérité abstraite ne sert pas les intérêts d’une femme, une vérité dissociative sera énoncée en lieu et place de la vérité abstraite. 

33 – Le féminisme n’a pas transformé les femmes en quelque chose qu’elles n’étaient pas. C’est le patriarcat et la religion qui ont fait des femmes quelque chose qu’elles n’étaient pas naturellement. La gouvernance de l’homme a rendu les femmes meilleures, non seulement pour le bien des hommes, mais aussi pour le bien des femmes elles-mêmes. Le féminisme, c’est la gouvernance des femmes par les femmes. Une telle « auto-gouvernance » a révélé aux yeux des hommes la nature non-civilisée de la femme. En supprimant les mécanismes sociétaux de contrôle qui encourageaient les femmes à être nobles, le féminisme a exposé la nature sauvage des femmes. Tout ce qui est négatif, chez la femme, est donc doublement causé par le féminisme. 

34 – Les hommes doivent devenir puissants pour être aimés ; les femmes et les enfants n’ont qu’à exister pour être aimés. 

35 – Les hommes se souviennent de l’époque dans laquelle ils étaient encore des garçons. L’homme possède une perspective lucide lorsqu’il compare l’affection diminuée qu’il reçoit pendant qu’il est adulte, comparé à la plus grande affection qu’on lui témoignait lorsqu’il était enfant. Les femmes ne subissent pas une perte d’affection aussi importante. Ainsi, l’homme se doit de réaliser qu’il ne sera plus aimé comme il l’était auparavant, car un garçon est beaucoup aimé, un homme est moins aimé, l’homme aime le plus, mais c’est lui qu’on aime le moins. La profondeur de l’amour maternelle a été ressenti, mais cet amour a disparu à jamais. Une petite amie, une copine ou une femme ne peut pas fournir un tel amour, et il est répugnant de demander à une copine de fournir l’équivalent de l’amour maternel : seuls les hommes faibles exigent un tel amour de leurs copines. C’est peut-être la plus amère de toutes les pilules. 

36 – Le mariage, c’est pour les femmes et pour le portefeuille des avocats : le mariage, ce n’est pas pour les hommes. 

37 – Le mariage sert à procurer de la sécurité aux femmes, au détriment de la liberté des hommes. Dans la tradition, l’homme recevait certaines prérogatives en échange de cette perte de liberté, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. 

38 – Le mariage est le seul contrat existant qui permet à une partie de violer les conditions contractuelles et de pénaliser par la suite la partie qui a été d’accord pour signer initialement le contrat. 

39 – La femme, très différente de l’homme, ne voit pas le mariage comme un contrat juridique ou une responsabilité. Elle y voit la sécurité, et la célébration elle-même, l’actualisation d’un fantasme d’enfance.

40 – Certaines personnes pensent que le mariage est nécessaire pour élever correctement des enfants. A une époque, c’était effectivement le cas. Les temps ont changé. La politique juridique féministe a transmuté ce qui était traditionnellement un « atout » en une pénalité. 

41 – Le divorce détruit les enfants. Vous ne pouvez pas ruiner la vie de vos enfants si, dès le départ, vous choisissez de ne pas vous marier. 

42 – Les femmes veulent se marier parce que, dans la majorité des circonstances, elles ont tout à gagner et rien à perdre. Pour nous, les hommes, c’est le contraire. Les femmes ultra fortunées sont peut-être l’exception, ce qui révèle justement ce qu’il faut penser du mariage. 

43 – La sécurité et l’engagement représentent la victoire absolue pour les femmes. Le mariage fournit exactement cela. Le mariage répond à l’impératif féminin en offrant à une femme son plus grand désir. L’équivalent pour les hommes, la victoire pour l’impératif masculin, c’est de posséder un harem de belles femmes. 

44 – Si vous faites partie d’une classe sociale élevée, et que vous devez donc contracter un mariage politique, gardez la majeure partie de vos actifs sécurisés dans un fond en fiducie. C’est votre sécurité. Ce qui n’est pas « techniquement » à vous ne peut pas vous être enlevé. 

45 – Les femmes sont machiavéliques comme l’eau est mouillée. 

46 – Les femmes font de leur sexe une arme, car c’est leur atout principal, et très souvent, leur seule carte. 

47 – Contrôler les hommes attirants avec du sexe, c’est typiquement féminin. Quand la libido l’emporte, les femmes baisent pour le plaisir. Quand la raison l’emporte, les femmes rationnent et limitent le sexe ; un peu comme une drogue, pour conditionner l’homme à faire ce qu’elles veulent qu’il fasse, avec une précision pavlovienne. 

48 – Quand une femme manipule un homme qu’elle ne trouve pas attirant, elle utilise la frigidité feinte et le sex-appeal, plutôt que l’acte sexuel. 

49 – Il est dans l’intérêt d’une femme de donner des signaux délibérément ambigus. Il y a un grand pouvoir dans la potentialité du sexe. En tant que tel, il est dans l’intérêt de la femme de faire croire à l’homme qu’il a une chance de la baiser. Tant que l’homme y croit, la femme exerce un pouvoir sur lui. 

50 – Si vous essayez de débattre avec quelqu’un dont l’esprit préfère l’émotion à la raison, vous vous engagez dans un exercice futile qui épuisera votre patience. Ainsi, ne discutez pas avec les femmes. C’est inutile. Vous ne pouvez pas discuter avec des sentiments, vous ne pouvez que les manipuler. 


Aphorismes 51 à 75.

Aphorismes 76 à 100.

Aphorismes 101 à 125.

Aphorismes 126 à 150.

Aphorismes 151 à 175.

Aphorismes 176 à 200.

Aphorismes 201 à 225.


Source : Fifty shades of red.

Illustration : Алексей Васильев.