La vérité est souvent évitée parce qu’elle est laide et désagréable. Ne faites jamais appel à la vérité et à la réalité à moins d’être préparé à la colère qui vient du désenchantement.
Loi 32, Les 48 lois du pouvoir, Robert Greene
Je me suis rappelé cette citation pendant que j’écoutais une femme parler de moi sur l’émission « Pat Campbell show » il y a quelques semaines. J’ai écrit plusieurs articles sur les aspects les plus laids de la paternité et en étudiant ce sujet, j’ai découvert que la façon dont les hommes et les femmes considèrent la paternité est toujours un sujet délicat. J’ai beaucoup réfléchi à la question de savoir pourquoi c’est récemment devenu un sujet très délicat.
Avant de me lancer pleinement sur ce sujet, je souhaite écrire une petite mise en garde. Je vais probablement mettre les gens mal à l’aise avec ça. L’on s’investi beaucoup, émotionnellement et psychologiquement, avec tout notre Ego, dans nos stratégies sexuelles et dans les croyances qui les sous-tendent. Cela signifie que lorsque quelqu’un est critique à leur égard, il est difficile de ne pas le prendre comme une attaque. Robert Greene avait raison, la colère ne fait que suivre le désenchantement quand vous « déconstruisez » les croyances sur lesquelles vous avez construit votre mode de vie. Sachez juste que mon intention ici n’est pas d’attaquer qui que ce soit avec ce qui suit. Je veux seulement réfléchir sur des sujets sensibles.
En ce moment, je suis en train de lire un livre (j’en suis à la moitié) qui s’appelle « Promiscuity », de Tim Birkhead. Si vous êtes un amateur de psychologie évolutionniste à la sauve « pilule rouge » comme moi, je vous recommande vivement ce livre, à condition d’être prêt. Si vous vous accrochez toujours à l’idéalisme réconfortant de la « pilule bleue », en ce qui concerne la monogamie, ce livre va challenger vos présomptions sur la nature des stratégies sexuelles des hommes et des femmes. C’est une exploration clinique, évolutive, de la mécanique de la promiscuité chez les animaux, cependant, cela explique aussi beaucoup de vérités désagréables sur les hommes et les femmes. Ce que j’y ai lu jusqu’à présent confirme beaucoup de concept « pilule rouge » qui sont développés depuis près de 20 ans maintenant, et c’est ce que les critiques de celle-ci aiment à dépeindre comme de la « négativité ».
Si vous penchez naturellement vers le nihilisme de la soi-disant « pilule noire », ce livre vous donnera tous les éléments nécessaires pour vous permettre de vous enfoncer plus profondément dans votre coma de désespoir – alors soyez averti. Personnellement, je l’ai trouvé fascinant et il m’a permis de démêler des ficelles dans lesquelles j’étais empêtré sans le savoir. Cependant, en parlant de ça, le simple fait d’exprimer la façon dont la promiscuité féminine est entrelacée à la peur existentielle des hommes (le besoin de paternité) est suffisant pour m’attirer la haine de gens qui ne préfèrent pas penser à de telles choses. Ce sont à la fois les hédonistes libertins et les conservateurs vertueux qui auront un problème avec les questions que soulèvent ce livre.
Les stratégies sexuelles des hommes et des femmes sont fondamentalement antagonistes l’une envers l’autre.
Il y a longtemps, on m’avait demandé d’écrire un article sur la question de savoir si le jeu de la séduction était un affrontement, une confrontation, un combat. Bien que je pense que le jeu de la séduction ne doit pas nécessairement être une confrontation (séduire requiert un participant volontaire), il faut reconnaître que les craintes existentielles des hommes et des femmes sont en contradiction l’une avec l’autre.
L’impératif biologique masculin consiste à répandre leurs gènes – un accès illimité à une sexualité illimitée. La compulsion des hommes vers la pornographie (au cours des siècles) en est la plus évidente confirmation. J’avais déjà fait cette observation avant ; la stratégie sexuelle des hommes, en raison de leur biologie, est intrinsèquement une stratégie « r ». Parce que les hommes peuvent potentiellement se reproduire des milliers de fois par éjaculation, et parce que les coûts d’investissement des hommes sont beaucoup plus bas que ceux des femmes, la stratégie la plus pragmatique et la plus naturelle pour un homme, c’est d’obtenir un accès illimité à une sexualité illimitée.
La stratégie sexuelle des femmes est intrinsèquement une stratégie de sélection « K » parce que les coûts d’investissements reproductif des femmes sont très élevés. La gestation, l’entretien, l’approvisionnement en soins divers et la protection de la progéniture sont quelques –uns des impératifs évolutifs qui motivent la stratégie sexuelle innée des femmes. Ainsi, naturellement, l’hypergamie devient la principale stratégie d’une femme. Dans l’essentiel de la vie d’une femme, c’est elle qui « sélectionne » tandis que c’est le mâle qui « est sélectionné ». Cette priorité de sélection change au fur et à mesure que la valeur marchande sexuelle d’une femme diminue et que la valeur de l’homme augmente, et en fonction des caractéristiques individuelles de chaque femme, mais cette présomption que « l’homme (se) propose, la femme dispose » n’est que l’expression simplifiée d’une réalité biologique.
Mais la stratégie sexuelle des femmes est dualiste par nature. Les femmes sont capables de beaucoup plus de promiscuité que ce que s’imaginent la plupart des hommes. Les femmes ont évolué pour consolider leur reproduction sur le meilleur potentiel génétique des hommes etle meilleur potentiel d’investissement parental. Dans la praxéologie « pilule rouge », cette dynamique est décrite comme étant « l’homme alpha est reproducteur, l’homme beta est débiteur ». C’est le fondement de la stratégie sexuelle des femmes ; idéalement, elles cherchent à se mettre en couple avec un homme qui soit capable de satisfaire pleinement les deux facettes de l’équation hypergame.
Les thèmes principaux du livre « Promiscuity » s’étendent de la compétition sexuelle à la prédominance en passant par la dissimulation, la promiscuité des femmes (celle des hommes étant évidente) et enfin l’opportunisme évolutionnaire du « cocufiage ». Tous ces thèmes sont étudiés chez les animaux et chez les êtres humains, mais ils sont aussi analysés en fonction de leur utilité pour l’évolution. Mon intérêt pour ces sujets provient de la façon dont ces thèmes se rapportent à une meilleure compréhension de la pilule rouge et des dynamiques intersexuelles.
Ma première considération : la « compétition du sperme » [parfois appelée « guerre du sperme »] est une théorie contestée, et je ne suis pas un microbiologiste. Les gens ont investi leurs egos dans diverses variétés de croyances réparties en deux, en fonction du pour ou du contre vis-à-vis de cette guerre des spermatozoïdes. Il s’agit d’une arène controversée de la science dans laquelle des influences sociales tentent de dissimuler des vérités gênantes afin de protéger des croyances. Je dis cela ici parce que je doute pas que des critiques essaieront de rejeter ne serait-ce que les questions posées, qui pointent vers des vérités laides qui ne s’alignent pas avec leurs beaux idéaux.
Maintenant que ces précisions sont faites, il faut reconnaître l’existence de preuves intéressantes qui appuient l’idée d’une fonction évolutive dans la compétition spermatique. Par exemple, il y a des études montrant que les hommes qui reviennent vers une femme après une longue séparation tendent à produire plus d’éjaculat et davantage de sperme lorsqu’ils copulent après ladite séparation. Cela s’inscrit alors dans une autre théorie : dans le cas de copulations masculines multiples avec une femelle, le dernier mâle à copuler avec elle tend à être celui qui arrive à concevoir avec succès avec elle. Si vous êtes intéressé par les raisons tangibles qui indiquent que les êtres humains ne sont pas naturellement monogames, ce livre est fait pour vous. La monogamie est une adaptation sociale qui a pour fonction latente d’assurer (apparemment) la paternité masculine.
La plupart des concepts autour de la guerre du sperme indiquent une chose – la concurrence de sperme chez les hommes a évolué comme adaptation au processus de sélection sexuelle des femmes et à leur besoin de « promiscuité cachée ». Comme je l’ai dit, les stratégies sexuelles des hommes et des femmes sont antagonistes l’une envers l’autre. Lorsque les intérêts d’un sexe gagnent la place dominante, l’autre sexe adapte sa stratégie en retour. Dans une perspective « pilule rouge », je considère que le jeu de séduction à l’ère de la communication de masse est l’une de ces stratégies d’adaptation. Il existe par ailleurs d’autres stratégies d’adaptation plus veille que la communauté de la séduction elle-même.
Tout cela souligne les principes fondamentaux que j’ai décrits dans la sélection sexuelle et la peur existentielle : assurer la paternité est la première directive évolutionnaire des hommes, à un niveau biologique. Le « cocufiage » des hommes par les femmes (sous ses diverses formes) est une (contre-)stratégie évolutive qui vise à s’assurer que la stratégie sexuelle des femmes (l’accès illimité à la meilleure génétique et au meilleur provisionnement) domine la stratégie des hommes. La monogamie socialement imposée est également un positionnement stratégique qui vise au bien-être des hommes ; cependant, dans le marché sexuel d’aujourd’hui, cet ancien avantage est devenu une responsabilité paralysante pour les hommes. La monogamie légalement appliquée (c’est-à-dire le mariage/ la cohabitation/le PACS sous ses diverses formes) a été transformé en une assurance des besoins de provisionnement des femmes [de nos jours, le mariage sert à transférer les richesses des hommes vers les femmes plutôt qu’à éduquer des enfants].
Ce sont les tenants et les aboutissants de la nature antagoniste des stratégies sexuelles de chaque sexe. Cependant, à des stades ultérieurs, il est dans notre intérêt évolutif [et collectif] que les parents s’investissent dans leur progéniture. Pour les hommes, cela implique les perspectives risquées de s’investir dans des enfants qu’ils n’ont pas engendrés, dont ils ne sont pas les pères biologiques. L’antagonisme entre les stratégies sexuelles de chaque sexe sont plus facile à observer avant la formation d’un couple (pendant votre période de célibat), mais ces conflits de stratégies persistent dans la formation et toute la durée d’une relation à long terme. L’adage « pilule rouge » qui indique que « le mariage n’est pas une assurance contre les effets de l’hypergamie » n’a jamais été aussi juste.
Idéalement, un vrailien de couple réside dans une union à long terme entre un homme et une femme, où le compromis de la stratégie sexuelle de l’un et de l’autre sert à assurer la survie de la progéniture créée par les deux. Comme je l’ai toujours dit, les hommes et les femmes sont mieux ensemble que séparés, mais la nature, semble-t-il, nous prépare à une union qui n’est pas forcément mutuellement bénéfique. Nous avons évolué avec des mécanismes précis en matière de reproduction, lesquels ont une influence sur nos ensembles de croyances.
La règle cardinale des stratégies sexuelles :
Pour que la stratégie sexuelle d’un sexe puisse s’accomplir,
l’autre sexe dot compromettre ou abandonner sa propre stratégie.
C’est une maxime importante à garder à l’esprit ici. Même lorsqu’un couple donne consciemment la priorité à la relation, au rôle parental et à la famille, et place ces valeurs au-dessus de la nature biologique, cette même nature existe toujours et n’en est pas moins un conflit inhérent entre deux stratégies. Dans l’article « The New Polyandry », j’ai proposé cela dans notre ordre social gynocentrique actuel. De nos jours, la stratégie sexuelle des femmes est la stratégie socialement prééminente. C’est-à-dire qu’on nous apprend à considérer l’accomplissement et le soutien de la stratégie sexuelle des femmes comme étant la « bonne » stratégie à laquelle chaque sexe doit donner la priorité.
À première vue, cela semble être la stratégie la plus progressiste et socialement adéquate à suivre. Qui va s’opposer à l’idée que la création familiale soit le fondement d’une société qui fonctionne ? nous sommes conditionnés à penser que satisfaire la stratégie sexuelle des femmes devrait être aussi la priorité des hommes parce que cela sert une fin juste – la création d’une famille – mais il y a beaucoup plus à dire sur ce sujet.
En revanche, la stratégie sexuelle des hommes et même l’idée que les intérêts des hommes seraient un sujet intéressant, est diabolisé dans la société gynocentrique. En conséquence, les stratégies d’adaptation des hommes se manifestent secrètement via d’autres procédés.
Les papas fournisseurs.
Avant la révolution sexuelle, une femme qui avait un enfant hors mariage, c’était un scandale. Le fait de stigmatiser les mères célibataires était une méthode pour se défendre contre les pires effets de la nature hypergame des femmes. Les mœurs sociales et religieuses étaient un frein et un contrepoids qui permettaient d’éviter la création de naissances « illégitimes » et de familles incomplètes.
Aujourd’hui, 40% des enfants naissent hors mariage [aux Etats-Unis]. Tous les stigmates des générations précédentes ont été remplacés par des femmes qui pensent que le fait d’être une mère célibataire est un insigne d’honneur. Sur le plan social, l’héroïsme a remplacé la honte, et les femmes revendiquent un droit à la maternité, peu importe qu’un père soit présent ou même qu’un père soit nécessaire à la formation d’une famille. L’éducation des enfants est passée d’un modèle fondé sur le mariage à un modèle fondé sur la pension alimentaire.
Pendant la dernière fête des pères [il y a quelques jours], il y a eu sur twitter un véritable dénigrement opéré contre la figure du « père biologique » au profit d’un « père de remplacement qui fait le choix de soutenir une mère célibataire en devenant un père de substitution pour les enfants ». Dans le monde de la post-révolution sexuelle, c’est-à-dire dans une société gynocentrique, le mâle (beta) qui consolide la stratégie sexuelle d’une femme, en acceptant de devenir le père de substitution pour ces enfants, est salué comme étant un véritable héros.
Et c’est le lien qui me vient à l’esprit en lisant « Promiscuity » : la stratégie sexuelle des femmes est considérée comme la stratégie sexuelle la plus importante à notre époque, et cela en ayant élargi le marché sexuel local en le transformant en marché mondial. L’hypergamie déchainée, les hommes Alpha qui se reproduisent pendant que les hommes beta ne font que payer, c’est ce qui définit notre monde depuis la fin des années 60, mais ce faisant, l’impératif féminin a habilement incité plusieurs générations d’hommes à croire que leur participation aux impératifs de reproduction des femmes est un accomplissement personnel, si ce n’est une forme de séduction. Dans d’autres articles (beta games – adaptations) j’ai décrit la façon dont les hommes adapteront leurs contingences sociales et comportementales afin d’améliorer leurs chances de reproduction (afin de baiser, pour le dire crûment). Les hommes adopteront facilement de nouvelles méthodologies pour relever les nouveaux défis en matière de reproduction que les femmes leur présenteront. Cependant, cette adaptation constance de la stratégie des hommes pour plaire aux femmes, dans l’espoir de les connaître intimement, engendre aussi des croyances, des auto-convictions, qui résultent de cette adaptation même.
Une illustration de premier choix de cette « programmation » vient de se produire le week-end dernier. À notre époque, la fête des pères est devenu l’occasion de célébrer les mères célibataires, afin de renforcer l’idée qu’une mère est le seul parent nécessaire au développement complet d’un enfant vers l’âge adulte. Nous ne célébrons plus les pères. Au lieu de cela, nous célébrons les mères célibataires et par association, les hommes héroïques qui « ont pris des responsabilités et sont devenus de meilleurs pères que n’importe quel père biologique ». Il y avait plein d’histoires réconfortantes d’hommes beta consciencieux qui ont assumés des responsabilités parentales et qui ont ainsi remplacé les « pères biologiques » irresponsables.
Ce récit sert deux buts : d’abord, il renforce la stature d’innocence de la mère célibataire lorsque cette dernière porte les enfants d’un horrible père biologique. Et en même temps, ce récit construit la figure de la mère comme celle d’une grande matrone sage qui sélectionne un homme beta consciencieux qui est prêt à remplir le rôle de père de substitution, puisque le véritable père (Alpha) ne peut remplir ce rôle.
Deuxièmement, ce récit renforce la convention sociale qui incite les hommes beta à voir l’accomplissement de ce rôle de père de substitution comme un moyen d’obtenir de la reproduction/du sexe. L’ordre social gynocentrique a diffusé haut et fort, à travers toutes les formes de médias, l’idée que les hommes qui assument les responsabilités parentales pour d’autres hommes (ces hommes que les mères célibataires ont pourtant choisi pour la reproduction) sont la forme la plus élevée de héros. Le « papa fournisseur » qui est célébré bien au-dessus de l’homme qui a seulement fourni son sperme est le récit nécessaire pour maintenir l’hypergamie comme étant la stratégie sexuelle socialement correcte.
J’ai proposé par le passé l’idée que les femmes ne cherchent plus, ni ne s’attendent à trouver, l’homme qui incarne le mieux les aspects idéaux de l’alpha et du beta. Il n’y a que deux types d’hommes sur le marché sexuel mondial : l’homme avec lequel les femmes souhaitent se reproduire et les hommes de qui les femmes souhaitent extirper les ressources financières. Au fur et à mesure que le temps passe, les médias sociaux et la conscience collective de toutes les femmes renforce cette distinction entre le reproducteur et le débiteur. Cette distinction devient de plus en plus précise. En réponse à cette réalité, les hommes s’installent volontiers dans ces rôles pour satisfaire leur stratégie sexuelle adaptative.
Théorie du pluralisme stratégique.
Selon la théorie du pluralisme stratégique (Gangestad et Simpson, 2000), les hommes ont évolué pour poursuivre des stratégies de reproduction qui dépendent de leur valeur sur le marché de l’accouplement. Les hommes les plus attrayants obtiennent plus d’avantages si ils passent leurs temps à chercher des partenaires d’accouplement multiples, et si ils passent relativement moins de temps à (s’)investir dans leur progéniture. En revanche, l’effort de reproduction des hommes moins attrayants, qui n’ont pas les mêmes possibilités d’accouplement, est mieux affecté à (s’)investir massivement dans leurs compagnes et leur progéniture et à passer relativement moins de temps à chercher des femelles supplémentaires.
Du point de vue de la femme, l’idéal est d’attirer un partenaire qui confère à la fois des avantages matériels et financiers ainsi que des avantages génétiques. Cependant, toutes les femmes ne seront pas en mesure d’attirer des partenaires capables de s’investir à long terme qui affichent également des indices génétiques de santé « héritables ».
Par conséquent, les femmes font face à des compromis dans le choix de leurs partenaires parce qu’elles peuvent être forcées de choisir entre les hommes affichant des indicateurs de condition physique ou ceux qui aideront dans les soins de progéniture et seront de bons compagnons à long terme (Gangestad et Simpson, 2000). La prédiction la plus simple qui suit est que les femmes recherchant des compagnons à court terme [des « coups d’un soir »], quand la seule contribution de l’homme à la progéniture est génétique, devraient préférer la musculature plus que les femmes recherchant des compagnons à long terme.
Les hommes d’aujourd’hui s’adaptent à la Nouvelle Polyandrie en adoptant le rôle et les récompenses inhérents au statut, soit d’éleveur, soit de reproducteur.
C’est le nouveau jeu de séduction des hommes beta ; pardonner et absoudre une mère célibataire de sa stratégie sexuelle et les conséquences de celle-ci si cela signifie une plus grande probabilité de se reproduire avec elle à l’avenir.
Le prix pour potentiellement élever la progéniture avec une mère célibataire est d’assumer les responsabilités parentales d’investissement d’un homme (Alpha) qui, lui, peut exercer sa propre stratégie sexuelle avec succès. Pour certains hommes, cela implique le risque de ne jamais transmettre ses gènes à la prochaine génération. Cela signifie que l’homme que nous sommes censés haïr le jour de la fête des Pères aura son héritage génétique assuré par les mêmes mâles beta qui le dénigrent au détriment de leur propre reproduction.
Quand j’ai donné mon point de vue sur Twitter sur ces faits dérangeants pour les hommes et les femmes, on me dit combien je suis fou pour voir les choses si viscéralement.« Je pense que c’est noble pour un gars d’adopter les enfants d’une mère célibataire » est l’idée de base. Mais pourquoi croyons-nous que c’est un acte noble, de la part d’un homme?
Il y a tout juste 60 ans, les mères célibataires devaient être évitées. Élever des « bâtard » était une honte jusqu’à ce que l’idée devienne peu à peu plus populaire. Maintenant, nous tenons à être un « beau-père de soutien » dont le statut est placé au-dessus du statut d’un père biologique réel. Pourquoi ?
Parce que notre ordre social a réussi à convaincre trois générations (en seulement 60 ans) que remplir les impératifs sexuels d’une femme est le plus grand acte qu’un homme peut accomplir dans sa vie.
C’est un exemple de la façon dont notre ordre social féminin affecte et amplifie la stratégie sexuelle des femmes (et leurs stratégies de vie) avec une portée sociétale. Les mères célibataires fournissent un accès sexuel aux hommes beta qui accomplissent ces impératifs reproducteurs parfois au prix de leurs propres intérêts reproducteurs.
Dans le prochain article de cette série, je vais explorer une autre « nouvelle » convention sociale qui affecte les impératifs de reproduction des femmes.
Source : « The new paternity » publié par Rollo Tomassi le 18 juin 2019.