Patriarcat VS Féminisme : le choc final.

Je ne suis pas un grand expert en politique, j’ai mes propres idées et je les ai exprimées dans le passé ici et là dans le blog.

Je me considère modérément conservateur, et je pense que vous l’avez compris. Certains me décrivent comme plus extrémiste que je ne le suis vraiment, peut-être parce que nous vivons maintenant dans une société si surréaliste qu’avoir du bon sens est considéré comme un acte d’extrémisme. D’un point de vue économique, je suis à mi-chemin entre l’interventionnisme de l’État et le libre marché, mais je penche peut-être un peu plus en faveur du libre marché.

Cela dit, j’ai généralement préféré mettre le discours politique de côté dans mes pages pour me concentrer sur les sujets que je souhaite traiter le plus, à savoir la dynamique sociale.

La politique n’est pas vraiment le meilleur des sujets à introduire ici parce que c’est un sujet brûlant et qui crée des divisions fortes, c’est exactement le résultat inverse que je voudrais poursuivre avec ce blog, c’est-à-dire que je veux unir les gens.

J’ai remarqué que mes followers vont de l’extrême droite à l’extrême gauche, sans négliger le centre, et je ne pense pas qu’il soit approprié de nourrir des diatribes politiques stériles dans ce blog.

Il y a cependant une question politique qui doit être abordée absolument parce qu’elle est fondamentale d’un point de vue de la pilule rouge, et ce n’est pas un hasard si elle revient cycliquement dans les différentes discussions entre les utilisateurs.

C’est la dichotomie classique entre patriarcat et féminisme, qui conduit à un débat classique : 

Quelle est la meilleure société ? La société traditionnelle ou la société contemporaine / progressiste ? 

Le débat porte principalement sur le thème féministe de la liberté sexuelle.

Est-il juste que quelqu’un soit libre d’avoir des relations avec qui il veut, même si la différence dans la sélection sexuelle qui existe entre les hommes et les femmes (hypergamie vs hypogamie) finit par nuire à une partie de la population ? Ou est-il approprié de réglementer le marché sexuel de la même manière que l’on régule de nombreux autres marchés ?

Selon leur propension à répondre par l’un ou l’autre choix, les redpillés peuvent être divisés en deux catégories, la catégorie des « accasciati » ou celle des « cagacazzo ».

Les « cagacazzo » sont ceux pour qui le système actuel n’est tout simplement pas bon, et en conséquence ils se plaignent et « cassent les boîtes » (« ils cassent les couilles ») (« cagano il cazzo », expression dérivée du florentin médiéval) parce qu’ils aimeraient changer les choses.

Comme vous pouvez facilement le deviner j’appartiens à cette catégorie et ce blog (https://www.ilredpillatore.org) a fait du « cassage de couilles » un véritable principe de vie.

Les « accasciati », d’autre part, sont les « résignés » (« recroquevillés »), ceux pour qui le système est plutôt bon, ou peut-être qu’il n’est pas si bon, mais qu’ils n’ont aucun désir de se battre pour le changer parce qu’ils estiment qu’il n’y a pas d’espoir, que tout cela est vain.

(Note LTE : « Les Trois Étendards » se situe à la frontière entre ces deux conceptions, je considère en effet qu’il existe une sorte de « troisième voie », mais c’est un sujet à développer dans un autre article). 

La nature des « accasciati » a évidemment deux fortes limites :

Cela conduit à l’immobilisme social : chaque changement provient des rébellions, des révolutions, des mouvements sociaux, alors que si la société n’était constitué que d’accasciati, la société n’aurait jamais évolué.

Cela conduit à une aggravation de la situation de départ : non seulement le fait d’être accasciati ne conduit pas à des changements positifs, mais cela conduit même souvent à des changements négatifs parce que l’état d’inertie donne aux oppresseurs la possibilité d’opprimer encore plus les opprimés.

Pensez au « manspreading », la pratique des hommes assis avec leurs jambes ouvertes sur les transports publics. Vous aurait-on dit il y a dix ans que vous seriez considéré comme un homme mauvais simplement parce que l’on vous juge sur la façon dont vous vous asseyez ? Eh bien, voilà, vous pouvez remercier les accasciati parce qu’ils n’ont rien fait pour arrêter le délire féministe quand il était encore temps.

C’est le cheval de bataille argumentatif des accasciati, le fait que, même si vous le voulez, les sentiments des gens ne peuvent pas être contrôlés. On peut parler aux gens des choix qu’ils font, mais on essaiera toujours, quelque part, de les forcer. Il n’y aura jamais de sentiment authentique derrière un choix qui a été fait sous la contrainte sociale, et il est donc absurde de forcer les gens à adopter tel ou tel comportement. 

Cela me semble être inattaquable : on ne peut pas prétendre à être aimé, on ne peut pas réclamer l’amour des autres, et on peut encore moins en réclamer de l’État.

Je l’ai toujours dit dans le blog : se plaindre de ne pas avoir une vie sentimentale idyllique, c’est non seulement hors de propos, mais en plus, de telles plaintes ne peuvent qu’endommager la cause des redpillés (si tant est qu’il y en ait une). 

Ce qui est à réclamer est une vie sexuelle, c’est-à-dire la satisfaction d’un besoin primaire, tandis que beaucoup se plaignent qu’ils n’ont aucune validation et apparaissent comme des enfants capricieux, ce qui fait rire les gens, à juste titre, parce que leur comportement est analogue à celui de ceux qui se plaignent parce qu’ils ne possèdent pas une propriété de luxe.

Après tout, si vous y réfléchissez, les femmes pourraient avoir les mêmes plaintes.

Les femmes ont toutes les chances pour avoir une vie sexuelle épanouie, mais elles ne sont pas toutes « validées », il y en a de nombreuses qui sont simplement « utilisées » et cela génère également de la frustration.

« Meglio un Parco Giochi per Pochi, che una Vita Grigia per Tutti ».

Il s’agit d’un discours « accasciato » qui part du présupposé que dans la société traditionnelle, la vie des hommes était pire qu’aujourd’hui.

Ceux que l’on pouvait réprimer étaient réprimés, tandis que ceux qui ont aujourd’hui une vie difficile auraient eu une vie encore pire, avoir à faire un travail très difficile, partir pour des guerres dans lesquelles ils auraient été très certainement tués. Ce n’est certainement pas la présence d’une vie sexuelle garantie par le mariage qui a changé les vies pour le mieux.

Le féminisme a prospéré précisément parce que nous vivons maintenant dans une ère plus riche et plus prospère, et cette idéologie n’est que le côté inconfortable de notre bien-être.

L’homme accasciato croit qu’il est préférable d’élever le niveau global de bonheur de la population, même si cela génère d’énormes disproportions de bonheur entre les individus.

Références.

Je pense que les erreurs de raisonnement des accasciati peuvent être résumées un peu dans le titre de cet article.

Ceux qui promeuvent ce type de société jugent les alternatives possibles en les comparant aux valeurs de leur société, c’est-à-dire à celles de la société contemporaine.

C’est la plus grande erreur, ne pas avoir de capacité d’empathie et rester rigide et ancré sur nos propres valeurs.

Les accasciati pensent que la mentalité hédoniste, superficielle et matérialiste de notre société est le maximum et ne réalisent pas qu’en réalité, même ce modèle de pensée n’est rien de plus qu’un conditionnement social, qui est induit par les médias et qui est fonctionnel pour un certain type de système.

Il s’agit d’une liberté complètement fictive, qui est considérée à tort comme la meilleure des situations possibles seulement pour une question de commodité.

Pour eux, la femme de 70 ans qui s’est mariée dans sa vingtaine a dû être opprimée parce qu’elle ne pouvait pas faire le tour du monde avec Ryanair pour essayer des b*tes de toutes nationalités en se saoulant tous les soirs.

Il ne leur vient même pas à l’esprit que, peut-être, le système de valeur de cette femme était tel qu’elle cherchait le bonheur à travers la famille et non à travers le sexe, parce que le sexe, à l’époque, était pensé comme devant servir à la conception et non à l’amusement. 

Les valeurs d’aujourd’hui ne sont pas celles d’hier et elles ne sont même pas celles de demain, elles changent en fonction du temps et de l’espace et il est stupide de ne pas prendre ce fait en considération.

La position d’« Il Redpillatore » : 

Les sociétés doivent se juger selon qu’elles permettent ou non le bonheur de leurs citoyens, et à mon avis, notre société occidentale contemporaine n’atteint pas cet objectif.

Une société dans laquelle peu de gens sont très heureux et beaucoup de gens sont malheureux est une société globalement moins heureuse que celle dans laquelle tout le monde a un niveau moyen de bonheur.

Il a été démontré que les pauvres vivant dans des sociétés riches sont beaucoup plus malheureux que les gens encore plus pauvres, mais qui vivent dans des sociétés pauvres.

Je pense que le même discours peut également être appliqué à la vie sexuelle.

Ne pas avoir de vie sexuelle dans une société où certains font une indigestion de baise vous rend beaucoup plus malheureux et il est utopique de penser que le malheur de l’individu n’a aucun impact sur la communauté.

Je ne trouve pas juste une société dans laquelle un homme qui travaille à l’usine 8 heures par jour gagne moins que sa fille adolescente sur instagram, je ne trouve pas juste une société où une grosse fille peut vendre son slip utilisé pour 50 euros, tandis qu’un homme qui perd son emploi finit par dormir dans sa voiture, je ne trouve pas bien une société où une fille qui se targue de beaucoup baiser est louée comme « libre » et « émancipé » tandis qu’un garçon qui se plaint de ne pas trouver de partenaire sexuel est insulté, moqué et ridiculisé. 

Conformément à ma conception politique exprimée au début de cet article, je crois donc qu’un retour à une société au moins modérément conservatrice est nécessaire, notamment parce que la situation actuelle représente un cancer d’un point de vue démographique puisque le féminisme a anéanti le taux de natalité des pays occidentaux.

L’idéal serait de trouver une solution qui garantit la liberté de choix des individus, mais qui protège aussi ceux qui sont sexuellement défavorisés et je pense que cela peut être trouvé en agissant sur 2 fronts :

Culturel, ce qui conduit à un changement dans le système de valeurs. Certains comportements tels que l’exhibitionnisme excessif et la promiscuité devraient être blâmés plutôt qu’encouragés.

Législatif, avec des règlements ad hoc qui garantissent à chacun un minimum de vie sexuelle, par exemple par la réglementation de la prostitution et par l’établissement de mesures économiques qui rendent le sexe tarifé accessible à tous, même financé par l’État si nécessaire.

Il est trop commode de parler de liberté sexuelle et d’en profiter aux dépens des autres, ce à quoi nous assistons est essentiellement une licence pour les femmes de se comporter comme si nous vivions dans l’état de nature et, à mon avis, tout cela va à l’encontre de tous les principes de la société civile.

Aristote a dit que celui qui est incapable de vivre dans la société, ou qui n’en a pas besoin parce qu’il se suffit à lui-même, doit être une bête ou un dieu.

Voilà, mesdames, vous n’êtes pas des déesses, et si vous voulez agir comme des bêtes, la société civile n’est pas faite pour vous, allez vivre dans des grottes.


Source : « Patriarcato VS Femminismo : Lo Scontro Finale » publié par Il Redpillatore le 25 octobre 2018. 

Illustration : Kasuma.