Attention ! Cet article fait partie du projet « The Red Pill ». Vous consultez la section 4.1.4.
Il y a un article qui traine sur un subreddit et qui raconte l’histoire d’une jeune fille de 17 ans et de son petit ami de 23 ans, qui cherche à la contrôler, qui est manipulateur et abusif, qui s’est donné beaucoup de mal pour l’isoler de ses amis et de sa famille, pour exiger des rapports sexuels à chaque fois qu’ils se rencontrent (et qui menace de la larguer et/ou de la mettre à la porte de sa maison si elle n’obéit pas), et d’autres comportements vraiment merdiques, comme la violence physique et le fait de partir en voiture et de la laisser dans un autre endroit. Il va sans dire que ce type n’est pas le « mâle alpha » que les hommes qui ont pris la pilule rouge s’efforcent d’être. C’est un loser pleurnichard qui a dû recourir à un comportement fait d’insécurité, de jalousie et de contrôle, parce qu’il n’avait pas d’options avec d’autres femmes, parce qu’il n’était pas un homme attirant ou de valeur et parce qu’il avait désespérément peur de perdre cette fille.
Quelque part dans cette histoire, cette femme précisait que ce connard avec qui elle sortait était obsédé par la pilule rouge, ce qui, bien sûr, a conduit à l’habituelle avalanche de commentaires disant que la « pilule rouge » n’était qu’un repaire de losers, de violeurs, de sexistes, et de puceau. Le fait que cette femme, pendant cinq ans, soit restée avec son petit ami, qu’elle ait eu des rapports sexuels à sa demande à chaque fois, qu’elle soit revenue vers lui après chaque rupture et qu’elle ait supporté toutes ses conneries, a été commodément écarté. Tout le monde en a conclu, évidemment, que cette femme avait des problèmes psychologiques, qu’elle était trop jeune, naïve et inexpérimentée, et que son petit ami « profitait » d’elle et la « manipulait ». À cause de la façon dont « elle se sentait auprès de lui », elle a été forcée de rester avec lui, obligée de coucher avec lui à chacune de ses demandes et elle a été comme empêchée de le quitter.
Cette chose revient sans cesse à la surface, dans divers exemples – je parle juste de celui-ci parce qu’il est récent.
Si un homme s’adresse à une femme « normale » qu’il fréquente, sans déficiences, sans problèmes, sans disparité de pouvoir perçue et sans différence d’âge significative, ou quoi que ce soit du genre, et si cet homme dit : « Je veux que tu couches avec moi ou c’est fini entre nous », l’hypothèse de base, le cas normal, serait que la femme ait deux choix : avoir des relations sexuelles avec lui, ou mettre fin à la relation. Ce cas de base normal suppose également que la femme possède la capacité de prendre la décision qu’elle juge la meilleure pour elle-même. Peut-être qu’elle veut quand même avoir des relations sexuelles et qu’elle aime le sexe avec lui. Peut-être qu’elle ne le veut pas de relations sexuelles, mais qu’elle obtient autre chose de la relation. Ou peut-être est-elle offensée par ce genre de demande par principe et elle n’a alors d’autre choix que de la larguer. Mais c’est son choix, non ? Elle est capable d’exercer sa raison et de prendre la meilleure décision pour elle-même et ses intérêts.
Le point de vue moderne et anti-pilule rouge est qu’aucune femme ne supporterait jamais ce genre de bêtises. Le seul choix correct ici, c’est que cette femme doit se débarrasser du connard « abusif » avec qui elle sort (car toute tentative de contraindre une femme à avoir des rapports sexuels est automatiquement « abusive ». Vous êtes censé lui acheter des bijoux tous les week-ends, ne pas dire un mot sur le sexe, et espérer qu’elle vous baise par bonté de cœur). Si une femme accepte d’avoir des relations sexuelles lorsqu’on le lui demande, c’est manifestement un mauvais choix, et il est clair, du simple fait que la femme ait fait ce mauvais choix, qu’elle est psychologiquement faible et non-responsable de ses décisions. Son agresseur avait en quelque sorte un pouvoir sur elle et elle ne pouvait pas voir la vérité telle qu’elle est.
C’est la norme. Fondamentalement, si une femme fait un choix avec lequel nos détracteurs sont d’accord, elle est responsable et a fait un excellent choix. Si une femme fait un choix avec lequel nos détracteurs ne sont pas d’accord, alors elle a clairement été manipulée, contrôlée, abusée, et n’est pas responsable de sa mauvaise décision – blâmez l’homme !
C’est la voie de la pilule bleue, la voie féministe, la voie anti pilule rouge. « Le choix que j’aurais fait est le seul choix correct. J’ai tellement raison que toute personne qui agit différemment est mentalement incompétente par définition, et tout homme qui fait faire un mauvais choix à une femme mentalement incompétente est un agresseur qui aurait dû reconnaître que la femme qu’il agresse est mentalement incompétente simplement en raison du fait qu’elle a fait ce qu’il voulait ». C’est la norme. C’est à vous, l’acteur, en tant qu’homme, de reconnaître si une femme est compétente ou non pour prendre une décision en son nom propre. C’est à vous de savoir tout ce qu’il y a à savoir sur elle et sur l’ensemble de sa situation, et de supposer que les femmes sont mentalement incapables et qu’elles ne peuvent faire de bons choix que si leur situation est absolument idéale. Et même dans ce cas, rien n’est certain.
Ironiquement, la pilule rouge est beaucoup plus favorable aux femmes. Nous supposons que les femmes sont des personnes raisonnablement intelligentes, capables de prendre des décisions raisonnables qui leur conviennent le mieux. C’est de là que vient toute l’histoire de l’hypergamie – nous supposons que les femmes sont assez intelligentes pour prendre les décisions qui leur conviennent le mieux. De même, lorsqu’un homme donne un choix à une femme : coucher ou romppre, nous supposons qu’elle est suffisamment intelligente et responsable et suffisamment capable pour décider lequel de ces deux choix est le meilleur pour elle. Si elle marche, tant mieux. Si elle reste, alors peut-être qu’elle voulait du sexe, ou peut-être qu’elle tire autre chose de la relation, une chose qu’elle apprécie. Mais c’était son choix, choix fait en fonction de ce qu’elle estimait être le meilleur résultat pour elle.
La pilule rouge donne aux femmes le bénéfice du doute. La pilule rouge croit en la capacité d’une femme à prendre des décisions responsables pour elle-même. Nos détracteurs supposent que les femmes sont des idiotes, et par conséquent, toute tentative de contraindre une femme à avoir des relations sexuelles devrait être considérée comme une infraction, car les femmes qui acceptent d’être avec de tels hommes sont apparemment, par définition, mentalement déficientes. « Vous ne pouvez pas mettre les femmes dans une situation aussi délicate ! On ne peut pas s’attendre à ce qu’elles prennent la bonne décision dans ces circonstances ! ».
C’est le monde des « sentiments ». Si vous ramassez une femme dans un bar, et qu’elle rentre chez vous ce soir-là, mais que demain matin, elle regrette la rencontre, alors vous l’avez « manipulée » pour qu’elle ait des rapports sexuels. Ce n’était pas sa décision, c’était vous qui étiez abusif, bref, c’est de votre faute.
Mais même si elle ne regrette pas sa décision, nos détracteurs ne tiennent pas du tout compte de ses sentiments à elle. Ils ne prennent en compte que les leurs. Ils ne seraient jamais rentrés chez eux avec vous. La seule décision correcte aurait été de vous rejeter. Parce qu’elle a pris une décision avec laquelle ils ne sont pas d’accord, par définition, vous l’avez maltraitée, manipulée et contrôlée.
Heureusement pour les femmes, nous supposons qu’elles sont meilleures que vous, mesdames. Nous sommes beaucoup plus pro-femmes que la plupart des féministes.
Source : « The Red Pill is Pro-Woman » publié le 16 mai 2014 par Archwinger.
Illustration : Magda Ehlers.